- « Même si le doute vous assaille, si la tempête de la guerre vous engouffre, si toutes vos certitudes passées se révèlent n’être que des mensonges, ayez du courage et ne faiblissez pas. L’Empereur, votre Dieu, est avec nous ! Contre Lui aucune armée ne pourra résister, aucune tyrannie ne sera soufferte et aucune hérésie ne restera impunie. N’ayez plus peur car nous sommes avec vous, nous, Ses filles au feu purificateur, inflexibles et inébranlables, les émissaires de Sa colère sacrée ! »
- - Sermon Extremis de la Chanoinesse Jocasta Vail lors du Second Siège de Vaxanide.
Les Adepta Sororitas sont les forces d’élite de l’Ecclésiarchie, dispensant à la fois la Vengeance de l’Empereur à Ses ennemis et la miséricorde à Ses sujets. Si les Mères Supérieures forment les officiers supérieurs de l’Adepta Sororitas, les rangs de Légatine - Palatine et Chanoinesse - forment le haut commandement. Ces dernières sont les guerrières les plus fidèles et les plus grands chefs spirituels que l’Adepta Sororitas puisse posséder. De telles héroïnes sont des puissances à part entière de l’Imperium qui inspirent à celles et ceux qui les accompagnent une intense dévotion lorsqu’elles les mènent au combat en entonnant les hymnes de l’Ecclésiarchie. Lorsqu’il est nécessaire d’avoir de nouveaux dirigeants dans un Ordre, une sœur Sororitas, éprouvée par la bataille et pourtant bien établie, sera souvent chargée de fonder une Mission ou de mener ses consœurs dans le conflit.
La grande majorité des Légatines nouvellement ointes ont remplacé celles qui sont tombées en martyrs sur le champ de bataille. Bien que le taux réel d’attrition soit assez faible, il est remarquable que tant de personnes soient admises aux côtés de l’Empereur par le biais d’actes de violence. C’est un témoignage pour les Sœurs de la Bataille dans leur ensemble que leurs chefs soient si disposés à se mettre en danger aux côtés de celles qui sont sous leur commandement. Elles sont vraiment des martyrs de Sa volonté absolue.
Chanoinesse
Les Chanoinesses sont les chefs militaires et martiaux des Ordres Militants. Ces brillants exemples de pureté et de dévotion sont les vétérans de centaines de batailles, et ont tué les infidèles dans de nombreuses zones de guerre. Cependant, il faut plus que simplement de l’adresse au combat pour obtenir un tel rang au sein de l’Adepta Sororitas. Pour être Chanoinesse, il faut être une commandante douée, un génie de la stratégie, tout en ayant une foi absolue en l’Empereur. La Chanoinesse est la lumière qui guide les Sœurs de son Ordre aussi bien au combat que dans ses tâches quotidiennes, un parangon de vertu et de colère sacrée qui refuse de céder un pouce de terrain tant que l’ennemi n’a pas été exterminé.
Il y a divers rangs de Chanoinesse au sein d’un Ordre Militant. Celles qui supervisent tout un Ordre sont généralement nommées Chanoinesse Supérieure, mais elles peuvent avoir d’autres titres, comme Mère Chanoinesse ou Superionne. Elles commandent à des Chanoinesses subordonnées qui gèrent les nombreuses sous-divisions d’un Ordre. Une Chanoinesse Préceptrice mène les Sœurs d’un Préceptoire, alors qu’une Chanoinesse Commandante dirige une Commanderie. Ces Chanoinesses subordonnées sont responsables de l’entraînement physique et spirituel des Sœurs de leur sanctuaire, et mènent les formations au combat, les prières et les rituels, et se chargent de mener leurs guerrières à la bataille.
Chaque Chanoinesse d’un Ordre est un maillon d’une chaîne de commandement. L’Ecclésiarque se trouve au sommet de cette hiérarchie, et déclare en grande pompe les Guerres de la Foi. Pareillement, il revient à la Chanoinesse Supérieure d’un Ordre de diriger les actions de ses Chanoinesses subordonnées. Toutefois, les immenses distances interstellaires à l’échelle desquelles opère un Ordre rendent impossible toute application stricte de ce principe. Les injonctions peuvent prendre des décennies, voire des siècles à arriver à leur destinataire, et encore, quand elles arrivent. C’est donc à chaque Chanoinesse de juger par elle-même comment accomplir la Volonté de l’Empereur. Chaque sanctuaire reçoit quotidiennement des centaines d’appel à l’aide, de la part de Commandants d’une zone de guerre espérant des renforts, de Gouverneurs Planétaires faisant face à des épidémies de mutations au sein de leur population, voire de Nobles qui portent des accusations d’hérésie (fallacieuses ou non) à l’encontre de leurs rivaux politiques. Chaque demande doit être examinée, car la Chanoinesse doit faire des choix drastiques, et passe donc des heures en contemplation et en prières. Une fois qu’elle pense avoir eu l’épiphanie tant attendue, elle agit avec une détermination inflexible, et mène ses Sœurs au combat sans faire preuve d’une once de doute ou d’hésitation afin d’accomplir rapidement la volonté de l’Empereur.
Palatine
Les Palatines exercent une influence considérable et travaillent souvent côte à côte avec les Inquisiteurs et les généraux impériaux pour défendre l’Humanité dans ses heures les plus sombres. Bien qu’elle soit versée dans les Écritures, les Saints et les actes de piété quotidiens, l’objectif d’une Palatine est de diriger ses consœurs de l’Adepta Sororitas. De nombreuses Palatines restent essentiellement militantes et s’entraînent elles-mêmes, ainsi que ceux dont elles ont la charge, dans cette optique. La promotion au sein des Ordres Militants est généralement simple : une Sœur de Bataille talentueuse qui a été mise à l’épreuve au cours des combats est promue au rang d’officier. En général, ce sont celles qui sont déjà des phares de foi pour les autres Sœurs de leur unité de combat sont choisies pour faire partie des rangs supérieurs de leur Ordre. Il n’est pas rare, cependant, de choisir des Sœurs qui ont servi dans des cellules d’Acolytes, travaillant en étroite collaboration avec les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus. Leur expérience au service du Saint Ordos a fait d’elles des instruments de la justice divine et de la diplomatie. Les Sororitas dont elles ont la charge sont les premières à être convoquées par un Inquisiteur qui estime avoir besoin de faire appel à la Chambre Militante, les meilleurs éléments de l’Ecclésiarchie.
En tant que chef de Mission, une Palatine doit exploiter la foi ardente et passionnée de ses débuts et cultiver cette même flamme chez ses protégés. C’est en raison de leur position que de nombreuses Palatines se retrouvent à devoir travailler aux côtés d’une compagnie aussi odieuse que les Inquisiteurs Radicaux ou même d’un diplomate Xenos. Il faut une foi inébranlable en l’Empereur-Dieu pour mettre de côté une haine si profondément ancrée, pour la raviver plus tard lorsqu’elle doit apporter une condamnation sacrée à ses anciens "alliés" ayant trahi Sa confiance. À bien des égards, une Palatine servant avec un Inquisiteur marche dans deux mondes : le monde de son Ordre et de sa foi, et le monde qu’elle sert comme Agent du Trône. C’est un chemin périlleux à parcourir, car chaque incursion sur le terrain avec l’Inquisition risque d’exposer toute une Mission de Sœurs Sororitas aux hérésies dont elle a été témoin.
Comme pour d’autres postes similaires, une Palatine se définit en grande partie par le type de société auquel elle appartient et qui l’entoure. Les Ordres Militants sortent rarement des cercles habituels du Departmento Munitorum, de l’Adeptus Ministorum, et parfois de l’Inquisition. La présence de la Sororité dans ces milieux a fourni à la fois à la Garde Impériale et à l’Ecclesiarchie de précieux conseils et a renforcé la vigueur spirituelle de l’Imperium dans son ensemble. Cela a également servi de réseau important de conseillers et d’alliés pour l’Inquisition, en mettant un terme à l’activité hérétique avant qu’elle ne se propage.
Lorsque l’hérésie se manifeste, c’est souvent la communauté religieuse qui montre la voie à suivre pour la combattre. Bien que la majorité de son temps soit consacrée à la préparation de la prochaine génération de Sœurs Sororitas, une Palatine au combat est vraiment un spectacle à ne pas manquer. Portant souvent une relique sacrée de l’Ordre ou les armes et armures de la plus haute qualité que l’Ordre peut fournir, elle apporte sur le champ de bataille des décennies d’expérience du combat et une connaissance intime des hérétiques. Guidant ses troupes depuis la ligne de front, elle accepte que chaque bataille puisse être sa dernière car, si tel devait être son destin, elle sait qu’elle sera admise à Sa droite.
La grande majorité des nouvelles Palatines ont remplacé celles qui sont devenues des martyrs sur le champ de bataille. Bien que le taux d’attrition soit relativement faible, il est remarquable qu’un si grand nombre d’entre elles soient admises aux côtés de l’Empereur par le biais d’actes de violence. Le fait que leurs commandantes soient prêtes à se mettre en danger aux côtés de celles qu’elles commandent témoigne de la valeur des Sœurs de Bataille dans leur ensemble. Elles sont de véritables martyrs de Sa volonté absolue.[1]
Après son retour dans l’Ordre, une Sœur ayant expérimenté les méthodes de l’Inquisition se retrouve souvent aux côtés d’une Chanoinesse, car son expertise et son expérience sont utile pour guider l’ensemble de l’Ordre. En tant que membre de la suite de la Chanoinesse, la Sœur a été témoin d’actes de foi miraculeux et a apporté la lumière de l’Empereur-Dieu dans les ténèbres. Au cours de la plus grande bataille à laquelle elle ait jamais participé, la Sœur a failli assister à la défaite et à la dévastation de son Ordre. La Chanoinesse était mortellement blessée, ses consœurs repoussées jusqu’à la dernière ligne de défense - le désastre était imminent. Soudain consciente de la lumière de l’Empereur-Dieu, la Sœur sut qu’elle devait agir. Les archives de ce qui s’est déroulé ce jour-là seront à jamais scellées, et seuls celles et ceux qui étaient là connaîtront jamais la vérité sur ce qui s’est passé. Une fois la Chanoinesse rétablie, après avoir survécu à cette ordalie, elle décide immédiatement de mettre la Sœur à contribution, la plaçant au poste de Palatine, une véritable Héroïne de l’Ordre. |
Sources
La trahison est sa propre punition. »
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Heresy Begets Retribution
- Codex Adepta Sororitas, V8