Catégorie:Système Giléad
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Présentation
Les mondes du Système Giléad se dressent depuis des millénaires comme un phare de l’ordre Impérial, situé dans la région centrale près de la frontière du Segmentum Solar et du Segmentum Obscurus. Les nombreuses planètes et lunes habitables du système ont été découvertes par une flotte d’explorateurs de l’Adeptus Mechanicus. Les hérétiques et les Astartes corrompus avaient infesté le système Halcyon, et l’Imperium a donc lancé une guerre contre les traîtres pour revendiquer ce qui était légitimement le territoire de l’Empereur.
Cette guerre est enregistrée dans les archives impériales sous le nom de "Croisade de Giléad", ainsi nommée pour le chef héroïque des forces impériales : Sainte Julyanna Giléad. La croisade se poursuivit sur des mondes bien au-delà du Système Giléad, mais les premières victoires contre les Légions hérétiques commencèrent ici.
Jusqu’à l’aube du Sombre Imperium, ces mondes étaient prospères et florissants. Le Système Giléad était considéré comme l’une des plus grandes réussites de son secteur de l’espace, un exemple étincelant de la majesté et de la droiture de l’Imperium. Cependant, la Noctis Aeterna - l’obscurité qui obscurcit la lumière de la balise de l’Astronomican - a isolé le système, rendant les précédentes gloires de Giléad insignifiantes et enveloppant la région dans les tempêtes Warp de la Grande Faille. Sans communication, transport, ou secours, la lumière de l’Empereur ne brille plus sur les mondes de Giléad, et ce depuis trois sinistres années. Beaucoup se demandent s’ils reviendront un jour.[1]
Le Détroit d'Andraste
Les marées de la Grande Faille se déplacent et s’agitent, formant ce qui semble d’abord être un couloir stable qui pourrait offrir un passage vers l’Imperium Sanctus depuis le Giléad. Cependant, cette apparence n’était qu’un mirage empyréen, attirant des douzaines de vaisseaux vers leur perte, se brisant ou se perdant à jamais sur les hauts-fonds du Warp. Ce n’est qu’après l’échec de nombreuses tentatives, alors que tout espoir semblait perdu, que la promesse de ce dangereux voyage a été tenue.
Le Libre-Marchand Jakel Varonius et sa flotte ont réussi l’impossible : par un miracle de navigation, ils ont trouvé une route à travers la Grande Faille. Ils ont baptisé le canal de passage apparemment sûr à travers la tempête Warp "le Détroit d’Andrastre", du nom de la frégate d’exploration avancée de Varonius.
Dame Octavia Omincara, Navigator ancienne et talentueuse, aînée de la célèbre Maison Omincara, était à bord du vaisseau amiral du Libre-Marchand. Ce n’est que grâce à l’impressionnante puissance de Dame Octavia et à une bonne dose de chance que la flotte a pu arriver dans le Système Giléad. Une fois sur place, le leadership charismatique du Libre-Marchand, son influent mandat commercial et le poids de l’aide de la Maison Omincara ont convaincu les fonctionnaires impériaux du système de s’incliner devant la dynastie Varonius en tant que sauveur et gardien. Symbole d’un Imperium apparemment toujours florissant, Varonius est pour beaucoup une lueur d’espoir quant au retour de la lumière de l’Empereur. D’autres le considèrent comme un charlatan, une autre lueur vacillante d’un espoir fallacieux dans les ténèbres de l’Imperium Nihilus.[1]
Les Mondes du Noyau
Autour de l’étoile gonflée de l’ancienne Giléad se trouvent les bastions de l’autorité impériale, les planètes les plus puissantes, prospères et peuplées. Elles sont collectivement connues sous le nom de "Mondes du Noyau".[1]
Avachrus
Roche stérile d’une grande richesse minérale, enveloppée de tempêtes de nuages toxiques et de pluies acides corrosives, Avachrus est enfermée dans une orbite proche de l’étoile Giléad. La force de gravité maintient un côté d’Avachrus face au soleil du système, sa chaleur ardente réduisant les métaux simples en scories en quelques secondes, tandis que l’autre côté est lié à la nuit perpétuelle.
Les milliards de personnes qui servent l’Adeptus Mechanicus sur Avachrus passent toute leur existence sous terre, vivant dans un labeur perpétuel. Des fonderies-forges parsèment le monde, protégeant ses citoyens des éléments avec des gaines de fer. Sous la surface se trouvent de vastes enceintes d’ingénierie, chacune étant une cloque atmosphérique autonome d’activité industrielle. La planète est entourée d’un anneau orbital de chantiers navals et de docks spatiaux par lesquels transite la richesse d’Avachrus. Deux lunes orbitent autour d’Avachrus : Odo, de couleur argentée, et Uru, de couleur noire.
Parmi les forges, les fonderies et les forteresses se trouvent d’autres structures plus anciennes. Les Moteurs Éternels sont des reliques de l’Âge Obscure de la Technologie, récupérées et réutilisées par les Magi du Culte Mechanicus. De vastes panneaux solaires alimentent les villes-fonderies du monde et les grands ascenseurs spatiaux qui atteignent l’anneau orbital. Ils sont essentiels au fonctionnement des autres machines de la planète et une défaillance d’un Moteur Éternel condamne des millions de personnes à mourir en quelques secondes. Les archives impériales montrent qu’une telle tragédie ne s’est produite qu’une seule fois, à Illiarch. La cité de la fonderie est maintenant vide et silencieuse, un rappel obsédant de la fragilité de la vie sur ce Monde-Forge.
Un ordre sacré de Technoprêtres connu sous le nom de "Suspire" s’occupe de ces machines vitales, ce qui confère à l’ordre un grand pouvoir politique. Cependant, ils restent à l’écart des querelles entre les villes et les autres Magi - du moins le prétendent-ils. Récemment, l’Inquisiteur Argyle de la forteresse de l’Ordo Malleus sur Imperia a été vu en contact avec plusieurs Magi-adeptes du Suspire. Des équipes combinées de Skitarii et de la suite d’Argyle ont été signalées en train de ratisser les décombres d’Illiarch, les artefacts étant transportés à Imperia sous la supervision des Technoprêtres.
Malgré son impressionnante puissance, les ressources d’Avachrus sont limitées ; ses lunes ont été creusées il y a des siècles pour leurs richesses minérales et sont depuis devenues des refuges pour les pirates et les Corsaires. La Legio Kaurthos, déployée depuis longtemps dans la galaxie, a déserté nombre de ses fortifications. Cependant, il y a plus d’archéotech ici que dans les Moteurs Éternels, et les pilleurs ont commencé à se rassembler dans la nuit de l’Imperium Nihilus pour les piller.
Les Xenos et les raids de renégats sont devenus une menace croissante, mais ce qui inquiète le plus l’Archimagos Domina Vakuul, ce sont les rumeurs de la présence d’un code de ferraille qui commence à infester les systèmes isolés. Des chuchotements discrets parlent d’un nouvel ordre qui se développe dans l’ombre de l’Adeptus Mechanicus sur Avachrus, d’une hérésie technologique pratiquée dans des villes abandonnées et d’un Magos fou qui fabrique des horreurs technologiques.[1]
La Legio Kaurthos
La forteresse monolithique de Kaurdar est la seule structure à la surface d’Avachrus, située dans les terres désolées et cristallines de la face cachée de la planète. Cette citadelle gargantuesque était autrefois le siège de la Legio Titanique Kaurthos, dirigé par Gaius Vastatio ; une machine-divine de plus de 20 mètres de haut, équipée d’une panoplie d’armes dévastatrices.
Le Fabricato-Général de la Legio Kaurthos est Ultima Gol Bessor, qui céda son siège pour naviguer avec les forces de la Legio sur une mission confidentielle il y a plus d’un siècle - certains lui prête le même sort que le Commandement du Chapitre introuvable des Absolvers. Une vacance du pouvoir s’annonça en l’absence de Bessor, avec des forges autonomes libres de dicter leur propre politique. C’est ainsi que monta l’influence de Belaxia, et l’ascension de l’Archimagos Domina Aexekra Vakuul.
Kauradar est aujourd’hui presque abandonnée ; bien qu’elle soit protégée par des Boucliers Void contre les tempêtes et équipée de tourelles de défense, les usines titanique reste calme. Les Veilleurs et les fidèles continuent de défendre les machines qui restent, en attendant le retour de leur noble général fabricant.[1]
Le Dernier Croisé
Cherchant à se libérer de leur emprisonnement par la Grande Faille, certains membres de l’Adeptus Mechanicus pratiquent le péché de l’"innovation", ou recherchent des technologies douteuses et interdites. Un petit nombre d’entre eux ont totalement trahi les préceptes du Dieu Machine, rejoignant les rangs blasphématoires des Hereteks du Mechanicum Noir.
Les fonderies-forges perdues d’Avachrus et de ses lunes cachent une archéotech à la fois merveilleuse et profane. Sous la surface sombre d’Uru, une guerre entre des théories technologiques concurrentes fait rage. Un groupe qui se fait appeler le Temple Libéré cherche à obtenir une série de codes engrammés censés désactiver l’augmatique à distance, ce qui leur permettrait de neutraliser ou de tuer les Technoprêtres et les Skitarii dans tout le système en une seule émission. Ils sont confrontés à une bande de pirates, qui ont réussi à anéantir tout ce que l’Adeptus Mechanicus et le Temple Libéré ont envoyé contre eux.
Les agents de Varonius pensent que les pirates sont dirigés par une guerrière de la ruche nommée Cimbria. Des agents infiltrés ont rapporté que Cimbria prêche son propre credo pour endoctriner son équipage, en se concentrant sur le culte de "l’Homme de Fer". Cet "Homme" est une relique en ruine d’une technologie millénaire, désignée sous le nom de Thanatar-Calix Class Siege Automata XGL345-3. Cimbria prétend pouvoir converser avec cette ancienne machine, un tacticien sans égal qui connaît de nombreux secrets. Le but de la machine - si elle est plus qu’une invention de Cimbria - est un mystère.[1]
Nethreus
Nethreus est un monde de cauchemar tectonique. Les volcans crachent du feu et des cendres dans le ciel avec une furie implacable et les tremblements de terre ondulent sur la surface brisée de la deuxième planète de l’étoile Giléad. Les températures sont brûlantes, mais l’Humanité survit à la surface de ce rocher hostile. La mégafaune vole, traque et creuse à travers Nethreus comme des bêtes de cauchemar sorties des mythologies de la vieille Terre.
La population vit dans des villes-forteresses protégées, appelées "Dominions", où elle cultive la seule végétation indigène connue de Nethreus : une espèce de tubercule robuste appelée "racine du monde". Les habitants de Nethreus sont constamment en état de siège, ce qui leur confère une mentalité qui les sépare du reste du Système Giléad, leur planète étant fonctionnellement abandonnée après avoir été colonisée pendant la Croisade Giléad. Les Barons de la Ligue d’Acasta ne s’intéressent guère aux affaires extérieures à leur monde - à moins, bien sûr, que ces affaires ne servent leurs propres complots.
Les Chevaliers de la Maison Acasta affinent leurs compétences en matière de combat contre la mégafaune de la planète qui attaque constamment les Boucliers Void des Dominions. Les monstruosités insectoïdes chitineuses, les vers de terre à tête de foret et les serpents de plus de 100 mètres de long représentent un défi et une menace constants pour les guerriers de la maison, faisant naître un courage effronté dans chaque génération. Même ceux qui servent sur les grands trains terrestres anti-grav ou les transporteurs aériens sont habitués à affronter des terreurs que peu d’autres personnes dans le système connaîtront jamais. Cela renforce la loyauté et la fierté martiale de la population, tout en encourageant l’isolationnisme qui règne dans les Dominions. Cette fierté, bien que servant de nombreux citoyens, a également conduit à de récents schismes sociaux au sein de la Maison Acasta. Les barons jurent tous fidélité au Trône des Couteaux d’Ivoire et à celui qui y siège, mais convoitent secrètement le trône et le pouvoir qu’il apporte.
Le jeune Roi Vilmaar s’est montré réceptif aux avances du Libre-Marchand Jakel Varonius. La dynastie Varonius a échangé de la flore extraterrestre et des services de l’Adeptus Mechanicus pour convaincre le monarque de prêter les chevaliers de la maison Acasta aux plans d’unité du système. Comme la menace d’incursion du Chaos augmente, les chevaliers sont de plus en plus sollicités. Bien que le roi en ait engagé très peu, ces demandes suscitent le ressentiment des barons de Nethreus. Récemment, des émissaires ont été vus dans divers domaines, certains portant la livrée de la Dame-Militante Taleria Fylamon, tandis que d’autres sont arrivés en secret, sans aucune livrée.
La réticence des barons est aggravée par la menace imminente de nouvelles races de mégafaune qui attaquent les Dominions et les convois de trains terrestres dans l’hémisphère sud. Des pertes jamais vues depuis des générations ont été ressenties par la Chambre face à un ennemi d’une intelligence troublante.[1]
Chevaliers de Nethreus
Les Chevaliers Impériaux sont d’anciennes combinaisons de combat robotisées, dont certaines ont été créées avant la fondation de l’Imperium. Chaque chevalier est contrôlé à l’aide d’un dispositif sophistiqué appelé Trône Mechanicum, qui permet au pilote de diriger mentalement sa machine de guerre - ses sens sont ses sens, ses armes sont des extensions de ses propres membres.
Il y a longtemps, les Chevaliers Impériaux étaient utilisés pour protéger les mondes des colonies humaines. Leurs pilotes ont commencé comme gardiens, mais ont fini par devenir de nobles souverains. Les Trônes Mechanicum portent les échos de leurs anciens pilotes, dont l’état d’esprit affecte leur utilisateur actuel. Cela a continuellement renforcé les principes d’honneur personnel, de défense de ses protégés et de penchants isolationnistes qui définissent le code de Nethreus.
À l’heure actuelle, de nombreux Barons sont plus préoccupés par les prédictions désastreuses concernant la Course d’Athros que par les malheurs du Système Giléad. La Course est un événement qui revient régulièrement lorsqu’une sous-race spécifique de la mégafaune de Nethreus - le Chorbok serpentin - attaque en masse les Dominions. Les rapports semblent indiquer que les Chorboks sont devenus chaque année plus puissants et plus sournois. Les Barons ne veulent pas que le Chorbok soit entièrement éliminé, car le Chorbok rôti est délicieux et un bon Run peut nourrir un dominion pendant des mois ; un changement luxueux et apprécié par rapport à la fadeur des racines du monde et à l’amidon peu appétissant des cadavres. Cependant, découvrir pourquoi les Chorboks sont apparemment obsédés par la destruction des Dominions et y mettre un terme pourrait leur valoir des alliés puissants et farouchement honorables.[1]
Ostia
Joyau vert dans le vide de Giléad, la généreuse Ostia est une planète de vastes forêts, de champs et d’océans. Elle est le miroir de Terra dans sa prime jeunesse, verdoyante et abondante. Ce monde glorieux est le grenier de Giléad, fournissant des denrées alimentaires vitales et de l’eau propre à travers le système, dont la part du lion sert à nourrir les populations massives de Giléad Primus. Ce monde est si vital qu’il est entouré d’un réseau de satellites défensifs, de batteries orbitales et de stations spatiales connu sous le nom de Couronne des Lames ; Ostia dispose d’une puissance de feu suffisante pour dissuader ou décimer toute flotte d’attaque. Une garnison de deux millions d’âmes maintient les stations de combat d’Ostia.
Des fronts météorologiques de toutes sortes soufflent sur Ostia ; les récoltes sont variées, et de nombreux biomes sont des endroits paradisiaques. Cependant, la vie de nombreux Ostiens est morne comparée à leur environnement. La demande de nourriture a augmenté rapidement depuis que le Giléad a été coupé des sources de subsistance au-delà du Système. En particulier, les maisons nobles de Giléad Primus et les hordes de réfugiés d’Enoch augmentent la pression avec des demandes indéniables. En conséquence, ceux qui labourent les champs dans de gigantesques combi-moissonneuses récoltent bien peu de ce qu’ils ont semé.
Ostia est dirigée par le "Sortium", une hiérarchie de fonctionnaires de l’Administratum qui supervise tout ce qui est plus grand qu’une petite ville. Ces bureaucrates sont responsables du système de rationnement qui laisse la population affamée. Les Ostiens vénèrent l’Empereur comme un dieu du soleil, et les fonctionnaires impériaux sont traités avec une crainte détachée par les masses de mech-chasseurs et de récolteurs villam. La populace n’oserait jamais se détourner des guerriers et des sages messagers du Seigneur de l’Aube. Le Sortium a utilisé cette ferveur à son avantage, s’assurant que les récoltes soient rationnées d’abord pour eux-mêmes, puis pour l’armée, puis pour leurs supérieurs exigeants sur Giléad Primus.
Les soulèvements impies ont jusqu’à présent été facilement réprimés, bien qu’ils soient de plus en plus nombreux et que les rebelles fassent preuve d’une créativité marquée dans l’utilisation des équipements agricoles comme armement. Pour éviter toute perte de productivité, le Sortium a fait appel à des Adeptes du Culte Mechanicus pour créer des Serviteurs en lobotomisant des rebelles captifs. Les prototypes de servo-fermes ont donné des récoltes régulières au cours des deux dernières années, bien que les adeptes aient refusé à plusieurs reprises les demandes de visite, même de la part du Sortium.
Les ruines d’un ancien empire sont éparpillées dans Ostia. Des mousses et des lianes s’accrochent à d’étranges structures de Moelle Spectrale marquées de runes Aeldari. De petits ensembles de bâtiments en ruine forment des motifs complexes et élaborés, trop peu nombreux pour être les vestiges de colonies, mais trop nombreux et précis pour être fortuits. La population indigène évite ces lieux, les considérant comme hantés ou maudits, et le folklore local est rempli d’histoires folles sur ces ruines étranges qui semblent avoir été cultivées au lieu d’être construites. Ces histoires sont souvent réprimées par les prédicateurs du Ministorum ou tournées aux fins du Credo impérial, mais récemment, des régiments de la Garde impériale ont commencé à patrouiller près des ruines les plus importantes, car des formes ombrageuses ont été vues en train de voler parmi elles.[1]
Le Forgeron de la Moisson
Les champs d’Ostia regorgent d’organisations rebelles et de cultes sinistres. Beaucoup sont profondément influencés par les Puissances de la Ruine, comme le Culte Luxuria, qui s’appuie subtilement sur les enseignements de l’Ecclésiarchie. Le Seigneur de l’Aube veut ce qu’il y a de mieux pour ses adeptes ; le Culte Luxuria prêche qu’il souhaite qu’ils s’adonnent à tous leurs sens au maximum afin de vraiment profiter de leur vie. Les adeptes se lassent rapidement des plaisirs simples qu’Ostia leur offre, et sombrent bientôt dans une dépravation soigneusement encouragée, car le Culte propose des sensations de plus en plus extrêmes en échange d’actes de plus en plus terribles.
L’un des moyens les plus efficaces de dissuader les cultiste vient d’un homme que le Sortium considère comme un problème bien plus grave : le Forgeron de la Moisson. Finial Raslan est un ancien Fossoyeur de Giléad qui a déserté son poste. Son affectation l’a sensibilisé à la situation du Système et aux travailleurs maltraités d’Ostia, et l’a conduit à créer les ’’Gardiens de la Moisson’’. Ce groupe est, en fait, un syndicat clandestin auquel Raslan a enseigné les bases de l’action collective.
Les Gardiens ont appris à faire preuve d’une prudente dissidence, faisant constamment pression sur le Sortium pour obtenir de meilleures rations et de meilleurs outils, mais toujours à la limite de provoquer la violence de leurs supérieurs. Le Sortium veut éliminer le Forgeron de la Moisson, mais Raslan et ses disciples font partie des personnes les mieux renseignés d’Ostia - ils couvrent leurs traces en impliquant les nombreux cultes dangereux, et emploient occasionnellement des étrangers pour les aider.[1]
L'Abattoir de l'Empereur Lumineux
Avec une population de plus de neuf milliards d'âmes, le monde d'Ostia a besoin d'une immense quantité de nourriture pour nourrir sa propre population, sans parler des seize milliards de bouches supplémentaires sur Giléad Primus. Le gouverneur planétaire par intérim d'Ostia, le Seigneur Sortium Eshgar Quintillius Lorae, a émis un édit simple mais de grande portée : "rien ne doit être gaspillé". Bien que de tels mots soient ignorés par beaucoup et moqués par d'autres, certaines organisations les ont adoptés comme mantras pour l'ensemble de leurs opérations. L'Abattoir de l'Empereur Lumineux est le meilleur exemple de cette philosophie à Ostia.
Lorsque l'édit "rien ne doit être gaspillé" fut publié, le responsable de l'Abattoir y vit un moyen de s'attirer les bonnes grâces du gouvernement d'Ostia. Avec peu de précautions, il ordonna que le mandat du gouverneur planétaire devienne le principe directeur de l'Abattoir de l'Empereur Lumineux. Malheureusement, pour lui et le personnel restant, cet ordre a été intégré dans la programmation rudimentaire des Serviteurs d'abattage.[3]
Enoch
La quatrième planète de l’étoile Giléad était autrefois remplie de richesses et de chants de joie. Un monde océanique, ses immenses récifs profonds de quelques brasses regorgeaient de flore comestible. De petites masses terrestres parsemaient son étendue équatoriale, avec des archipels et quelques continents d’envergure. Ses régions polaires étaient des étendues de toundra couverte de neige. La vie sur Giléad était consacrée au Credo Impérial ; les ossements des saints et des héros de Giléad reposent en toute sainteté dans les cathédrales et les monastères d’Enoch. Les indigènes vivaient sur les côtes, tirant de grandes récoltes de l’abondance des récifs pour nourrir les Adeptes du Ministorum et les pèlerins.
Lorsque le Cicatrix Maledictum déchira la galaxie en deux et que le Noctis Aeterna masqua la lumière de l’Empereur à Giléad, Enoch, autrefois connu comme un bastion sacré de la foi, plongea dans la tourmente. Le voyage à travers le Warp étant impossible, des millions de pèlerins cherchèrent un abri sûr parmi la population piégée d’Enoch, provoquant une surpopulation sans précédent. Les vaisseaux civils bondés cherchant refuge à Enoch sont devenus des proies faciles pour les pillards Xenos, et le ciel au-dessus du monde a brûlé. La nourriture se fit rapidement rare et la violence éclata parmi les millions de pèlerins affamés et bloqués. L’ancienne culture d’Enoch s’effondra dans un cycle de privations et de folie croissante.
Les riches nobles d’Enoch et les prêtres de haut rang de l’Adeptus Ministorum se réfugièrent dans des bastions fortifiés tandis que la population se révolta et mourra de faim hors de leurs murs. Les régiments de l’Astra Militarum, les Exécuteurs et les Sœurs de Bataille se déployèrent en masse pour défendre les millions de pèlerins fidèles. Les sanctuaires dédiés à Saint Giléad, à l’Archange Tygranus Dalir de l’Empereur et au Roi Farlin III sont jusqu’à présent restés à l’abri des Xenos, Hérétiques et des pillards. Mais malgré ces mesures, la famine engendre de sinistres cultes cannibales qui rôdent dans les déserts comme dans les rues. D’ignobles pactes sont conclus avec des Xenos et des bandes de contrebandiers renégats, tandis que les chuchotements de prières impies résonnent dans les innombrables villes de tentes dissolues.
Bien que la lumière de l’Empereur s’estompe sur Enoch, tout n’est pas perdu. Enoch a des ressources qui ne sont pas disponibles dans le reste du Système Giléad. Malgré les récents conflits, la foi en "l’Empereur qui protège" reste forte. Un couvent de l’Adepta Sororitas, l’Ordre du Bouclier Sanctifié, se dresse contre l’hérétique. Le mystérieux Chapitre des Absolvers de l’Adeptus Astartes maintient une garde d’honneur au sanctuaire de leur premier Maître de Chapitre, Tygranus Dalir. De même, la Chambre Militante de l’Ordo Xenos, la Deathwatch, maintient une station dans la région polaire nord, abritant également les agents solitaires de cet Ordo. Très dispersées, ces forces opèrent en Équipes d’Extermination ou en guerriers solitaires plutôt qu’en formations de combat complètes, mais de tels héros de l’Imperium sont capables de renverser le cours d’une guerre.[1]
Les Épreuves Voraces
Un rationnement strict est en vigueur depuis l’émergence de la Grande Faille, mais les réserves de nourriture ont encore diminué au cours des trois années cauchemardesques de nuit que le Système Giléad a endurées jusqu’à présent. Les gangs qui sont sortis renforcés des camps de réfugiés ont formé des alliances fragiles avec les Exécuteurs sans scrupules et les fonctionnaires du Ministorum. Par le biais de faveurs, de pots-de-vin, de commerce et de coercition, les chefs de gangs s’assurent de prendre la part du lion des rations.
Les Gangers et les Exécuteurs ont récemment conçu une nouvelle source de divertissement et de nouvelles recrues, connue sous le nom des Épreuves Voraces ; un combat de gladiateurs de masse où les affamés et les forts peuvent se battre pour la nourriture. Ceux qui font les meilleures démonstrations sont invités à rejoindre les Gangers bien nourris, ou même les rangs des Exécuteurs.
De sombres courants de foi se cachent dans l’ombre sanglante des Épreuves Voraces, promesses d'un meilleur avenir et de plus grandes richesses que les miettes offertes par les gangs brutaux et les fonctionnaires cruels d’un Imperium mourant. Dans les cloîtres délabrés des grandes cathédrales d’autrefois, des appels murmurés sont lancés aux puissances qui veulent bien les écouter. Certains obtiennent une réponse.[1]
Marées Meurtrières
Les innombrables formes de vie marine qui vivent dans les océans d’Enoch font vivre la majorité de ses habitants la planète depuis sa colonisation. La plupart des pêcheurs d’Enoch vivent dans des villages lourdement fortifiés le long des côtes, derrière des murs garnis de serviteurs d’armes qui les protègent des pèlerins désespérés. Fiers et insulaires, il sont pour la plupart descendants des premières familles de colons, aujourd’hui leur vie autrefois idyllique devient de plus en plus difficile.
Depuis l’arrivée de la Grande Faille, la vie marine d’Enoch a changé. La faune est devenue de plus en plus intelligente, mortelle et étrange. Les Enochiens blindent désormais leurs bateaux contre les attaques et ont depuis longtemps abandonné leurs filets traditionnels au profit de treillis blindés et de harpons.
Les besoins de subsistance sont tels que les pêcheurs parcourent désormais les eaux quotidiennement, de l’aube au crépuscule, contraints de remettre les plus grosses prises qu’ils peuvent convoyer aux agents de l’Ecclésiarchie pour la collecté. Des quotas de plus en plus élevés, associés à la perte de pêcheurs, ont épuisé les villages. Pire encore, les rumeurs persistent que les meilleurs produits de la pêche finit systématiquement sur les tables des riches et des privilégiés, et que seules de minuscules portions parviennent à la population générale. La rébellion se développe au sein de la population des pêcheurs.
L’Interrogatrice Inge Xenia pense que quelque chose d’encore plus sinistre que la corruption du Warp se cache derrière l’altération de ces bioformes ; elle a trouvé des preuves de chair cousue et de manipulation biologique. De même, l’organisation de la redistribution de la nourriture témoigne d’une perfidie bien connue. Son Inquisiteur étant perdu dans les guerres de la Faille, elle cherche de l’aide pour empêcher un désastre à l’échelle du système.[1]
Le Repos d’Hephesteum
Autrefois membre du Missionarus Galaxia, Talya Hephesteum contribua à défendre l’un des premiers transports impériaux à se rendre sur Enoch. Le transport, rempli de colons pour le monde d’Enoch, subit une défaillance soudaine de son champ Geller qui provoqua la manifestation d’horribles entités du Warp. Talya se tint devant les entités et lut des écritures saintes, tenant les créatures à distance suffisamment longtemps pour que le champ se réactive et que les créatures disparaissent dans leur domaine infernal. Juste avant d’être arrachés à la réalité, les démons déchaînèrent les flammes de l’enfer qui consumèrent Talya. Tout ce que les colons survivants purent récupérer d’elle fut les restes carbonisés de son fémur droit. Pour les efforts de Talya, l’Imperium accorda à ses disciples l’île qui deviendra connue sous le nom du Repos d’Hephesteum. Les survivants façonnèrent le fémur de Talya en une lame aiguisée avec un manche en or, croyant que l’arme pourrait repousser les déprédations et les horreurs de l’Immaterium. Depuis lors, les moines gardent le fémur en sécurité dans leur monastère.[4]
Giléad Primus
Giléad Primus, capitale du Système Giléad, où vivent des milliards de citoyens Impériaux, est le siège du pouvoir de la Dame-Militante Taleria Fylamon. D’énormes ruches dominent les terres désolées de roche rouge, et les cicatrices de siècles d’exploitation minière agressive coupent profondément les déserts cramoisis. Des villes minières abandonnées et des stations de chemin de fer parsèment le territoire, mais toute la vie sur Giléad Primus est contenue dans les ruches de plusieurs kilomètres de haut. Les squelettes massifs de carnosaures qui éclipseraient la mégafaune de Nethreus jonchent les sables rouges entourant les ruches, tombés depuis longtemps dans le silence de l’extinction. Les ruches elles-mêmes s’élèvent à des kilomètres des rudes étendues désertiques, les flèches les plus hautes fournissant les logements palatiaux des branches inférieures des familles nobles Impériales et des escrocs qui dirigent chaque ruche.
Ici, la politique est sur le fil du rasoir, car gagner en grade signifie plus de privilèges, de pouvoir et d’air respirable au-dessus des effusions toxiques de l’industrie de l’Imperium. Les manufactures souffrent de la souffrance de milliards d’ouvriers, chacun d’entre eux travaillant dur pour payer un peu d’air pur et les nutriments nécessaires à leur survie.
Brassyl
Le plateau en orbite basse Brassyl est le seul corps orbital visible depuis la surface. Ce magnifique vestige flottant du Moyen-Âge Technologique dérive à travers les nappes de nuages toxiques, nimbé du scintillement de ses Boucliers Void, de la brume statique des champs d’épuration de l’atmosphère et de l’éclat de barrières anti-radiation. Voici les palais fortifiés de l’élite de Giléad Primus : la noblesse qui s’est élevée au-delà des flèches de la ruche.
Les cathédrales dorées supervisées par les cardinaux-confesseurs de l’Adeptus Ministorum s’élèvent dans la gloire sur la plaque de Brassyl, et les hauts fonctionnaires de l’Adeptus Administratum ont élu domicile dans de petits domaines remplis de luxe. Les technologies sont entretenues par des représentants triés sur le volet de l’Adeptus Mechanicus, produisant un paradis artificiel que les nobles de moindre importance des flèches de la ruche contemplent avec envie.
Château Grigori
Considéré par beaucoup comme une rumeur, le mystérieux Château Grigori est voilé par les tempêtes de poussière irradiée des régions polaires du sud. Avec l'isolement du Système Giléad, les Absolvers ont étendu leur garnison secrète sur Giléad Primus à un Apothicarion complète et un centre de formation. Les déserts torturés et les Ruches dangereuses sont des terrains de recrutement parfaits pour le Chapitre discret des Astartes.
Hauteurs Glissantes
En apparence, Giléad Primus est ce qu’il a toujours été : le cœur du système, un centre industriel et le foyer des plus riches et des plus influents. Aujourd’hui, ces vérités s’effritent lentement. Les fondations de la richesse de nombreuses familles nobles s’étendaient autrefois bien au-delà du Système Giléad, beaucoup d’entre elles étant impliquées dans diverses entreprises et dans des problèmes de transport maritime intra-sectoriel. Ces relations, ainsi que la richesse et le pouvoir qu’elles apportaient, ont disparu et il semble de plus en plus improbable qu’elles reviennent un jour. De nombreuses maisons nobles de moindre importance peuvent à peine se permettre de conserver leurs palais en forme de flèche et sont au bord de la dissolution totale. Dans leur désespoir, certaines sont prêtes à faire presque n’importe quoi pour s’accrocher à leur pouvoir et à leur prestige déclinants. Dans la majorité des cas, cela signifie qu’ils ont commencé à s’engager dans des entreprises criminelles. Beaucoup s’adonnent à des substances illicites, traitent avec des pirates pour transporter des marchandises volées, ou font de la contrebande de marchandises interdites. Quelques-uns ont été prêts à aller beaucoup plus loin, cependant.
La Maison Lond Ko a toujours été un mécène des arts quelque peu ésotériques, mais elle semble maintenant "trouver" régulièrement de nouvelles sculptures à vendre aux enchères qui sont clairement de fabrication Aeldari. La Maison Morven vend tranquillement une variété de dispositifs et d’artefacts extrêmement utiles, dont beaucoup, s’ils étaient examinés de près par un Technoprêtre, pourraient être censurés ou valoir l’exécution pour hérésie technologique. Les rumeurs d’une salle de vente aux enchères clandestine où des Psykers présumés sont achetés et vendus ont été vaguement liées à la Maison Kaylar, mais prouver leur implication s’est avéré, jusqu’à présent, être une tâche fatale pour de nombreux enquêteurs.
Lunes
Cinq lunes orbitent autour de la planète, toutes cachées aux habitants de la surface en raison du nuage perpétuel de polluants et de poussière radioactive qui remplit la stratosphère. Les cinq lunes de Giléad Primus sont :
Anval
Un processeur de minerai, un manufactorum super-massif et une usine chimique.
Skaelas
Une mine de minerai deux fois plus grande qu’Anval. La gravité de cette lune est exceptionnellement élevée et elle abrite un complexe pénal où la durée de vie d’un détenu se mesure en mois de travail dans les mines. Les gardes Ogryns sont occasionnellement appelés à servir lors des assauts de Taleria Fylamon.
Saintshold
La lune-caserne fortifiée des Fossoyeurs de Giléad, le régiment de la Garde impériale du système, formé à des normes exemplaires sous l’œil vigilant de la Dame-Militante
Daedalon
Un cimetière de milliards de personnes, avec de nouvelles barges funéraires arrivant chaque jour, présidé par l’Adeptus Ministorum et un préceptorat de l’Ordre du Bouclier Sanctifié.
Imperia
Un rocher doré d’où les maîtres les plus riches de Giléad Primus - patriarches, matriarches et héritiers privilégiés d’anciennes lignées nobles impériales - contemplent le monde qui leur appartient mais qu’ils n’ont jamais parcouru. La grandeur de ce monde est un écho de la lointaine Terra, tant par son opulence que par sa puissance. Les palais-fortifications abritent des familles nobles, des lords-généraux impériaux et les descendants des Maisons Omincara et Taliandru de la Navis Nobilite. La Dame-Militante Fylamon lui-même réside à Imperia, dans le site sacré du palais de Giléad, fondé à l’époque de la Croisade de Giléad. Le bastion le plus sûr et le plus peuplé de l’Inquisition se dresse menaçant depuis Imperia, une forteresse de l’Ordo Hereticus qui jette un regard vigilant sur le système.
En tant que monde le plus important du système, tous les ennemis considèrent les sables rouges et les cinq lunes de Giléad Primus comme un butin à conquérir. Les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus s’attaquent à la corruption des Cultes de Slaanesh dans les maisons nobles liées à la Ruche, tandis que les Équipes d’Extermination de l’Ordo Xenos traquent les infestations de Sectes Génovores dans les souterrains pourris des Ruches. Des Astartes Hérétiques ont été aperçus dans les déserts, attaquant les immenses caravanes de chenilles terrestres entre les Ruches. Cependant, plus dangereux que tout cela sont les politiques internes et les complots des petits nobles qui pourraient déchirer Giléad Primus.[1]
L'Étendue
Au-delà de l’autorité Impériale des Mondes du Noyau, s’étalent les étendues froides et mortelles du véritable vide, une collection de débris stellaires et le bord tourbillonnant de la Grande Faille, qui sont connues sous le nom de l'"Étendue".[1]
Charybdion
L’orbite de Charybdion marque la frontière entre les mondes du cœur de l’Imperium et les territoires sauvages et contestés. La perle noire du Système Giléad, ses sombres océans bouillonnant pullulent de déchets chimiques et de créatures léviathans. Les Cités-Ruches s’accrochent comme des noyés à la poignée de plaques continentales rocheuses qui s’élèvent qui s’élèvent au-dessus du niveau de la mer, certaines s’élevant dans les cieux gris-ardoise, d’autres plongeant dans les eaux d’obsidienne.
Charybdion est une ressource militaire étroitement contrôlée, ses nombreuses raffineries de prométhéum soutiennent les efforts industriels à travers le système. Établies par la flotte d’explorateurs qui a découvert le système il y a des millénaires, les raffineries sont des temples-machines scellés au fond de l’océan. Certaines sont mystérieusement inactives, d’autres sont à moitié détruites ; l’influence maléfique de la Grande Faille semble avoir déchaîné les marées noires, déchirant les murs épais et inondant les installations. Les Magi de l’Adeptus Mechanicus recherchent constamment des mercenaires prêts à braver les profondeurs sauvages pour pour sauver des technologies perdues ; peu reviennent.
Le gouverneur de la planète maintient une importante installation appelée Ironwatch pour traiter et contenir les Psykers, espérant contre toute attente qu’un Vaisseau Noir puisse pénétrer dans Cicatrix Maledictum. Cette tour sinistre est reliée à la Ruche de la capitale, Aidon. Au cours des dernières décennies, l’accumulation de Psykers a transformé Ironwatch en un lieu horrible, rempli de cauchemars psychiques collectés des cauchemars psychiques de sa population emprisonnée qui ne cesse de croître.[1]
Sang Marin
Dans les océans pollués de Charybdion vivent de nombreuses formes de vie étranges, mais aucune n’est aussi titanesque que le Poisson-Monde, qui ressemble à une baleine. Les plus petits font plus de 30 mètres de large et plus de 100 mètres de long. Les habitants des ruches de Charybdion utilisent presque toutes les parties du Poisson-Monde ; ils consomment leur chair, utilisent leurs os solides comme de l’acier en tant que matériau de construction, leurs dents comme ornements, leur huile comme lubrifiant industriel, leur graisse fondue comme carburant bon marché... mais pas leur sang.
Dans les chantiers de transformation, leur sang est arrosé de mousses chimiques spéciales, puis nettoyé au jet d’eau, avant d’être rejeté dans la mer, car le vitae du Poisson-Monde a d’étranges propriétés. Elle est hautement inflammable, bien plus instable que le prométhium brut, et les cellules qu’elle contient ne succombent pas facilement à la mort.
Il existe d’anciens récits, dont les variantes s’étendent des plus profonds bas-fonds aux plus hautes flèches, qui parlent de marins corrompus qui buvaient et se baignaient régulièrement dans le sang du Poisson-Monde. Chaque histoire de ce genre est invariablement une tragédie édifiante, mais tous s’accordent à dire que ceux qui utilisent l’ichor du Poisson-Monde deviennent bien plus qu’un humain, et moins encore.
De sombres rumeurs prétendent qu’il existe un navire appelé Tarshish qui sillonne secrètement les océans contaminés de Charybdion pour collecter le sang du Poisson-Monde pour ceux qui osent en prendre. Certains disent que le navire est déguisé en un simple chalutier, d’autres prétendent qu’il s’agit d’un vaisseau sous-marin formé à partir du cadavre d’un Poisson-Monde.[1]
Le Bourbier du Vide
Le Bourbier du Vide est une région dangereuse de l’espace réel qui qui se heurte aux tempêtes Warp de la Cicatrix Maledictum. Ici, les marées de l’Empyrée vont et viennent dans un spectacle chaotique de folie crépusculaire, se brisant contre la roche du "réel" avant de se retirer dans la faille.
Des vaisseaux morts jonchent l’espace du Bourbier du Vide, ainsi que des fragments de mondes brisés, des morceaux de de collisions d’astéroïdes, et de paysages urbains extraterrestres dérivant silencieusement dans ce haut-fond. La nature changeante du passage du Warp à la réalité rend la navigation dans cette région rend la navigation dans cette région dangereuse pour tous sauf les équipages les plus qualifiés et les navigateurs les plus doués, car le passage entre l’Empyrée et l’espace réel Empyrée et l’espace réel peut se produire sans avertissement.
Des Hérétiques au service des Légions des Traîtres et des Puissances de la Ruine hantent les limites vacillantes du Warp, et se cachent parmi les vaisseaux abandonnés, prêts à tendre une embuscade les vaisseaux assez fous pour s’approcher. Les raids sont lancés à partir de déchirures dans l’espace réel ciblant des convois aux franges de l’espace impérial, ou même entre les Mondes du Noyau si une faille Warp s’ouvre assez près.
Cependant, la véritable domination du Bourbier du Vide ne se trouve pas non pas dans les mains du Chaos mais dans celles des Xenos. La Princesse d’Émeraude Ferianwyr, la Reine Corsaire Aeldari fanfaronne, revendique la totalité du Bourbier du Vide, soutenue par sa coterie de Corsaires Vert-Acier. Bien qu’un accord fragile existe entre Ferianwyr et la Flottille de Varonius, les élégants et inconstants vaisseaux Corsaires peuvent choisir de faire des raids sur tout ce qui ne bat pas le pavillon de la Maison Varonius.[1]
Le Jardin Tournoyant
Au sein des décombres dérivant dans le Bourbier du Vide se trouve une installation unique, volontairement camouflée pour ressembler à un amas de débris flottant étrangement tordu. Cette installation est dirigée par une Technoprêtre particulier de l’Adeptus Mechanicus, la Magos Genetor Mulvae Wot. Contrairement à la plupart des Technoprêtres, les membres du Genetor - fréquemment appelés Magos Biologis - considèrent les organismes biologiques comme des "machines vivantes" ayant autant de valeur intrinsèque que n’importe quelle construction métallique, un point de vue quelque peu radical. La Magos Genetor Wot s’est autrefois spécialisée dans la découverte des secrets génétiques de diverses formes de vie Xenos, mais elle se considère désormais comme une "jardinière prudente". Toutes ses recherches - en fait, l’objectif de son installation - sont orientées vers la création de plantes comestibles plus durables et efficaces avec un cycle de croissance rapide, afin de nourrir les masses piégées du Système Giléad.
La Magos Genetor Wot et sa petite équipe vivent dans un endroit aussi inhospitalier pour cacher un secret mortel : la Technoprêtre utilise les effets de dilatation du temps de la Grande Faille pour accélérer la croissance de nouvelles souches de plantes synthétisées. Elle a jusqu’à présent caché ses pratiques extrêmement hérétiques, mais les demandes de résultats de la part de la flottille Varonius se font de plus en plus insistantes.
Ferianwyr et ses Corsaires gardent un œil sur la Genetor Wot. La princesse Aeldari permet à Wot de poursuivre son travail car elle la trouve divertissante, et ses offrandes régulières de produits rares servent de compensation adéquate pour cette indulgence. Varonius envoie occasionnellement des agents pour surveiller Wot. Invariablement, ces malheureux sont impliqués de force dans les dernières expériences de Wot ou sont simplement tués.[1]
Le Caveat Emptor
Le Caveat Emptor commença sa vie sous le nom de Nemo Me Impune Lacessit, un croiseur de classe Dauntless affecté à l’Escadron Leontes. Sa brillante carrière navale prit fin lorsqu’il disparut soudainement sans laisser de trace lors d’une mission de reconnaissance de routine. Deux ans plus tard, le vaisseau réapparut avec un nouveau nom et un nouveau capitaine. Malgré la consternation de nombreux officiers de la Marine Impériale, il apparut que le vaisseau était légitimement passé entre les mains du Seigneur Capitaine Agatha Yun, un Libre-Marchand.
Plusieurs modifications avaient été apportées au vaisseau, le Seigneur Capitaine retirant la majorité des baies de torpilles pour faire de la place aux soutes. En outre, les ponts extérieurs du navire étaient équipés d’un labyrinthe complexe de Méandre-Tenebro, afin de dissuader et de retarder toute action d’abordage contre le navire. Pendant les quarante années qui suivirent, le Caveat Emptor fut le vaisseau amiral personnel du Seigneur-Capitaine Yun, sa vitesse et sa manœuvrabilité supérieures étant appréciées pour repérer de nouvelles zones d’opportunités commerciales potentielles. La vitesse remarquable des voyages Warp du vaisseau était due en grande partie au Navigator du Seigneur-Capitaine, Sulien Astrades, un personnage imprévisible mais indéniablement doué.
La prospérité de la Dynastie Yun prit fin soudainement lorsque le Caveat Emptor n’arriva pas à Giléad Prime après ce qui devait être un court voyage Warp. Seul un dernier message de l’Astropathe du vaisseau donna un indice sur le sort du vaisseau, étant donné qu’il sembla avoir été envoyé des profondeurs du Warp lui-même, il est raisonnable de supposer que le Caveat Emptor souffrit d’une défaillance critique de son Champ de Geller, entraînant la mort de son équipage.
Ce n’est qu’aujourd’hui, cent ans plus tard, alors que la forme silencieuse de l’ancien vaisseau amiral apparaît dans le vide intersidérale, faisant partie d’un amas de vaisseaux compressés formant un Space Hulk, que la vérité sur son destin sera connue...[5]
Le Compostela
Ce célèbre vaisseau de pèlerinage de classe Jericho était autrefois un spectacle courant dans le secteur Giléad, voyageant sereinement le long de routes bien établies, faisant des arrêts orbitaux réguliers pour que les passagers puissent embarquer et débarquer. Historiquement, il était courant pour les membres du culte impérial de passer au moins un an en pèlerinage autour du sous-secteur, payant leur passage en travaillant à bord comme scribes dans l’énorme scriptorium du vaisseau.
Vaste et pesant, l’énorme ventre du Compostela trahit son origine d’ancien navire de raffinage. Les ponts supérieurs contiennent des logements de luxe pour les plus riches et les plus exaltés de ses passagers, tandis que les niveaux inférieurs contiennent des milliers de cellules exiguës pour les pèlerins, ainsi que le vaste scriptorium en forme de cathédrale. Fut un temps, deux tiers de tous les textes religieux produits dans le secteur l’étaient à bord du navire, et sa perte coûta cher aux Ecclésiarques locaux.
Le Compostela fut perdu trois décennies avant l’ouverture de la brèche, après avoir quitté Enoch lors d’un passage de routine dans le Warp. Il a récemment été repéré et identifié à la limite du Bourbier du Vide, ce qui suscita de nombreuses spéculations sur la façon dont il s’est retrouvé là.[5]
L’Umbraeus
Pour les membres du Culte Mechanicus, la réapparition de l’Umbraeus est peut-être l’événement le plus important jamais survenu dans le Segmentum depuis l’ouverture de la Grande Faille - et peut-être même plus important que cela. Ce vaisseau véritablement ancien, vieux de plusieurs millénaires, est la relique massive d’un vaisseau de colonie autrefois destiné à une planète idyllique propice à l’habitation humaine. Bien qu’il ne s’agisse techniquement que d’un seul vaisseau, il rivalise en taille avec de véritables mastodontes de l’espace. La rumeur dit que des centaines de milliers d’âmes humaines étaient autrefois à bord, et que la technologie nécessaire pour les maintenir en vie pendant leur long voyage serait une découverte remarquable.
Il y a trois mois, l’Umbraeus est apparu de façon inattendue près du Point de Mandeville le plus proche. Plus remarquable encore, il diffuse un message de détresse qui semble avoir été enregistré par un membre d’équipage vivant. Tous les explorateurs du système semblent préparer une mission d’enquête - la seule question est de savoir qui arrivera le premier.[5]
Le Dominus Vobiscum
Le Dominus Vobiscum est un énorme vaisseau de classe Univers, équipé d’une série de cales vraiment gargantuesques spécialement conçues pour le transport de minerai récolté dans des ceintures d’astéroïdes riches en minéraux. Lorsqu’il était en service, l’équipage du vaisseau était composé d’une population multigénérationnelle née dans le vide de l’espace, la plupart passant toute leur vie à bord, tandis qu’une équipe de mineurs extrayait le minerai et s’arrangeait pour qu’il soit transporté à bord. Ce n’est que lorsque le contenu minéral d’une ceinture d’astéroïdes était entièrement épuisé que le vaisseau terminait ses opérations et partait vers des pâturages plus fertiles.
Le vaisseau fut perdu il y a plusieurs centaines d’années. Il ne fut aperçu que récemment dans le Bourbier du Vide, partiellement fusionné à l’astéroïde qu’il exploitait au moment de sa disparition. Sa caractéristique la plus intéressante est une attraction gravitationnelle extrêmement forte, qui attira plusieurs petits vaisseaux, dont l’Aegis Imperatorum, un vaisseau de l’Ecclésiarchie qui abrite toujours une petite population de religieux reclus.[5]
Le Wrath of Janus
Cet énorme et unique vaisseau spatial est présent dans le secteur depuis quelques années, ayant attiré l’intérêt des explorateurs locaux désireux de piller ses secrets. Le vaisseau d’exploration Pride of Mars est actuellement amarré à côté du vaisseau, à partir duquel le Mechanicus organise régulièrement des expéditions à l’intérieur.
Structurellement, cette carcasse est composée de deux vaisseaux : le plus petit des deux est un Vaisseau-Terreur Ork ; le plus grand est un vaisseau Impérial antédiluvien. On pense que la collision initiale entre ces deux vaisseaux est due au fait que les Orks ont éperonné le vaisseau impérial, ce qui n’a fait que les bloquer l’un contre l’autre. Ce second vaisseau a été construit par le simien Jokaero, mais aucun de ces Xenos particuliers n’a été trouvé à bord. Des rapports provenant de l’intérieur du Pride of Mars suggèrent que les équipages du Vaisseau-Terreur tentaient de cannibaliser des pièces de l’autre vaisseau afin de se dégager, jusqu’à ce qu’une brèche importante dans la coque mette fin à leurs plans.[5]
Manipule d’Archéologie Iota-Nu d’Avachrus
La frontière entre l’espace réel et la Cicatrix Maledictum, connue sous le nom de Bourbier du Vide, abrite des richesses inestimables sous la forme de vaisseaux spatiaux en morceaux, d’astéroïdes en mouvement et d’architectures Xenos perdues. Depuis l’apparition de la Grande Faille, les Technoprêtres du monde de la Forge d’Avachrus ont développé un moyen d’explorer, de cataloguer et de préparer les débris du Bourbier du Vide de manière relativement sûre : la série de Serviteurs d’Archéologie Iota-Nu d’Avachrus.
Fabriqué par des artisans experts, chaque Manipule Iota-Nu est composé d’un minimum de trois douzaines de serviteurs spécialement conçus et affectés à des tâches spécifiques. En utilisant les corps d’aspirants Skitarii ayant échoué, les Tech-Adeptes d’Avachrus ont créé une série de serviteurs basés sur d’anciens rouleaux de données récemment redécouverts et destinés à des opérations à long terme dans le vide. Ces serviteurs disposent d’outils d’auspex et d’excavation experts, qui leur permettent d’évaluer l’état des débris du Bourbier du Vide et de les préparer pour une délégation adéquate de l’Adeptus Mechanicus.
Le vaisseau de classe Ark Mechanicus, l’Atelier Noir, parcourt l’ensemble du Bourbier du Vide afin d’évaluer les vecteurs d’évacuation possibles du système. Le vaisseau a envoyé des groupes d’atterrissage de Manipules Serviteurs Iota-Nu sur la surface des astéroïdes et autres débris dans la région. Chacun de ces Manipules est préprogrammé pour effectuer des balayages auspex intensifs sur place et des excavations initiales. En fonction des résultats de ces balayages, les Manipules se mettent en mode veille pour être récupérés ou exécutent des protocoles d’excavation plus rigoureux. Le nombre exact de Manipules Iota-Nu opérant dans le Bourbier du Vide reste inconnu, bien qu’il y ait au moins une centaine d’équipes en déploiement actif, creusant des débris du Bourbier du Vide ou attendant d’être récupérés après une reconnaissance réussie.
Bien que l’utilisation des Serviteurs dans des opérations à si grande échelle puisse sembler une utilisation inefficace des ressources, les Technoprêtres d’Avachrus pensent que leurs plus grands appareils d’excavation sont mieux utilisés sur des sites garantis d’intérêt, tandis que les Manipules Iota-Nu peuvent être employés en grand nombre, ce qui en fait d’excellentes équipes de reconnaissance. Ils sont également faciles à remplacer : les vies humaines sont la seule ressource que le Système Giléad possède en abondance. Chaque Manipule Iota-Nu contient un mélange de serviteurs d’auspex et d’excavation ainsi qu’un émetteur vox à longue portée. Les Manipules déployés rapportent leurs découvertes à l’Atelier Noir via leurs émetteurs vox, bien que ces messages puissent prendre des mois ou des années avant d’être correctement reçus et décodés par le vaisseau itinérant Ark Mechanicus.
L’Atelier Noir et les Manipules serviteurs Iota-Nu qui y sont déployés ont un objectif principal et unique : l’acquisition de technologies. Le Technoprêtre Dominus Zakharan Vin supervise personnellement ces déploiements, prêt à tout pour trouver n’importe quelle technologie qui pourrait lui permettre, à lui et à son vaisseau, d’échapper à la Cicatrix Maledictum et de retrouver le chemin de l’Imperium Sanctus. Malgré ce noble objectif, les actions du Dominus Vin sont dangereusement proches de libérer d’innombrables menaces oubliées dans le Système Giléad.
L’astéroïde désigné PVX-46473-381-2223 a été marqué pour l’excavation par Iota-Nu Manipule 86 (INM- 86). Peu après son arrivée sur l’astéroïde, l’INM-86 a effectué ses scans auspex et a découvert une série de relevés anormaux à l’intérieur de l’astéroïde, ce qui a motivé une excavation. Plusieurs mois plus tard, le Manipule a découvert une série de tunnels parfaitement percés, croisés et orientés à des angles parfaits de 45 degrés. Les données de ces tunnels ont été relayées à l’Atelier Noir, bien que les mises à jour vox du camp de base du Manipule aient brusquement cessé peu après la découverte. Le Dominus Vin a marqué le site pour être suivi par une équipe ultérieure.
L’INM-34 a récemment commencé son travail pour déloger un ancien vaisseau impérial de sa fusion avec le planétoïde fissuré connu sous le nom de PVX-361-233-42. Le vaisseau que les serviteurs s’efforcent de déloger a été identifié comme étant le croiseur de classe Carnage Imperator Clamoris, un vaisseau disparu des archives impériales depuis près de deux mille ans. Bien que la cause de sa disparition reste un mystère, le Dominus Vin pense que le vaisseau contient des données inestimables qui pourraient détailler des régions de l’espace inconnues jusqu’alors - ou peut-être un indice pour échapper au Système Giléad.[3]
Le Regret de Perséphone
"Space Hulk". Ces mots inspirent à la fois la peur et l’excitation. Un amalgame de douzaines de vaisseaux spatiaux et autres débris stellaires transformés en une seule et colossale structure flottante. Les Xenos, les Démons, et les menaces de l’hérésie du Moyen-Âge Technologique peuvent se cacher dans les confins d’un vaisseau spatial. Les trésors et merveilles des temps perdus peuvent aussi y être cachés. Des Schéma de Construction Standard (SCS) ont été trouvés dans d’anciens cogitateurs à bord du navire, des archives de la Grande Croisade, des mandats de commerce perdus et d’autres reliques quasi sacrées ont été également été récupérées.
Le Regret de Perséphone dérive à travers le vide extérieur de l’Étendue, un vaisseau spatial aux proportions immenses s’approchant inexorablement vers les Mondes du Noyau. La masse labyrinthique de la carcasse est une zone de guerre - Génovores et Orks infestent Le Regret de Perséphone, se massacrant sans cesse les uns les autres depuis des siècles. La population de l’un ou l’autre de ces Xenos pourrait causer la perte d’un monde, si le vaisseau venait à s’en approcher trop près. Ensemble, les aliens hostiles pourraient causer la fin du Système Giléad, s’ils se répandent un jour au-delà de la coque du Persephone’s Regret. Récemment, divers rapports suggérèrent que d’une certaine manière cela pourrait avoir déjà arrivé. Des cultes de personnalités sont apparus dans des communautés sur plusieurs mondes, des vaisseaux entiers sont devenus silencieux, leurs dernières émissions étant des appels au secours, et quelques comptes-rendus horrifiants rapportent que des Orks tombant du ciel.[1]
Les Mondes Extérieurs
Récemment, la Grande Faille a vomi deux planètes inconnues dans le puits de gravité de l’étoile Giléad. Ces nouvelles planètes, baptisées Trollius et Vulkaris, sont désormais connues sous le nom de Mondes Extérieurs. Chacune s’accroche à une orbite irrégulière unique, et toutes deux sont sources de découverte et de terreur.[1]
Vulkaris
La planète appelée "Vulkaris" suit une orbite très irrégulière autour de l’étoile Giléad. Cette dangereuse ellipse l’amène à se rapprocher des Mondes du Noyau, en passant par leurs trajectoires orbitales, avant de s’écarter et de sortir aux limites de l’attraction gravitationnelle de Giléad.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, Vulkaris possède encore une atmosphère respirable, mais ses vents apporte la peste. Les villes de marbre érodé et de fer gainé de rouille polluent la surface de ce monde froid, remplies de millions de mutants, aberrations de citoyens impériaux corrompus autrefois purs. Des créatures errent dans les rues en ruines et les forêts rongées par la peste, tandis que des tempêtes déversent du pus depuis les cieux. L’Empereur est oublié ici, et à la place de ses temples se dressent les sanctuaires de Grand-père Nurgle. Les Nurglings se manifestent librement parmi les fidèles du Seigneur des Mouches, tandis que les morts se relèvent de leurs tombes peu profondes.
Les mutants et les monstres peuvent peupler les villes, mais ils ne les gouvernent pas. Même les Démons qui rôdent autour des temples de la décadence sacrée ne sont que les serviteurs d’un pouvoir supérieur sur Vulkaris. Avec un petit nombre de vaisseaux de guerre maintenus en orbite proche et prêts à faire la guerre, les maîtres du monde sont les Legiones Astartes XIV, les Space Marines hérétiques de la Death Guard - et les fils de Mortarion ne se contenteront pas d’un seul monde.[1]
Fléau de Rouille
Les puissances Imperiales du Système Giléad redoutent désespérément les répercussions du déclenchement de n’importe quelle maladie du Dieu de la Peste dans les champs fertiles d’Ostie ou les ruches densément peuplées de Giléad Primus. Un débat fait rage au sein de la Flottille Varonius sur ce qui doit être fait au sujet de Vulkaris et Death Guard. En temps normal, l’Exterminatus aurait incontestablement déjà été promulgué sur la planète infestée de peste et de mutants et les Astartes corrompus auraient affronté la bataille. Cependant, la flotte n’a pas les ressources nécessaires pour détruire Vulkaris, et quelque chose d’inexplicable semble se passer avec la petite flotte du Dieu de la Peste. Plusieurs des vaisseaux les plus furtifs de la flottille se sont approchés assez près pour étudier les vaisseaux de guerre de la Death Guard sans être détectés. Ils sont suspendus dans le vide au-dessus de Vulkaris, tous plus grotesques les uns que les autres, mais ils bougent rarement. En fait, dans ce qui semble dépasser l’entendement, plusieurs des vaisseaux de la Death Guard ont une sorte de contagion métallique. Il a été rapporté qu’une déchirrure massive apparut sur la coque d’un destroyer, due apparemment à une dégradation accélérée du métal, suivie d’une série d’explosions internes qui précipitèrent le vaisseau en flamme sur Vulkaris.
Il semble impossible qu’une "maladie" entrave les actions des Astartes corrompus du Dieu de la Peste, mais aucune autre explication ne semble se dégager. Des voix au sein de la flottille exigent qu’ils frappent immédiatement, tant que l’ennemi est partiellement désactivé, tandis que d’autres affirment que l’apparent "Fléau de Rouille" pourrait bien être une ruse pour les attirer dans une embuscade. Pour l’instant, Varonius observe et attend.[1]
Trollius
Trollius orbite aux limites de la gravité de Giléad, un Monde Mort enfermé dans la glace. Les grandes flèches qui abritaient jadis des milliards de personnes, bien plus que l’immense population de Giléad Primus, sont gelées et silencieuses. La glace dense qui recouvre les Ruches résiste à tout, sauf aux scanners auspex les plus puissants et les plus avancés. Les quelques retours d’images réussis montrent les formes ombragées des habitants de la Ruche fuyant dans la terreur d’une horreur invisible quelques instants avant d’être gelés.
Certains membres des équipes d’inspection initiales ont fait des "cauchemars" après avoir tenté de pénétrer dans l’une des Ruches gelées. Depuis, ils profitent de "l’hospitalité" de l’Inquisition, et toutes les futures équipes d’inspection sont surveillées de près par les trois principaux Ordos.[1]
Vaisseau-Monde Ul-Khari
Lorsque Trollius est apparu de manière inattendue dans le Système Giléad, il s’est retrouvé directement sur la trajectoire du Vaisseau-Monde Ul-Khari, provoquant un crash dévastateur qui n’a laissé que partiellement fonctionnel le vaste vaisseau en tant qu’habitat. Bien qu’isolationnistes, les Grands Prophètes d’Ul-Khari conclurent un accord avec Jakel Varonius pour survivre dans un espace autrement hostile. Au grand dam de l’Inquisition, les détails de leur accord restent inconnus. Les survivants Aeldaris vivent maintenant dans un monde de Moelle Spectrale et de glace, occupant les dômes restants de leur Vaisseau-Monde et faisant face à des menaces sans nom au milieu des flèches glacées.[1]
Habitants des Glaces
L’atmosphère gelée de Trollius n’est pas naturelle. Les rapports en provenance de la surface indiquent que la glace se déplace à des vitesses apparemment impossibles, avec des vrilles de givre s’enroulant rapidement sur tout ce qui s’attarde trop longtemps. Les Aeldaris d’Ul-Khari ont mis en place des mesures pour assurer l’intégrité des quelques dômes habitables restant de leur Vaisseau-Monde en ruines. Leurs premières mesures comprenaient des unités thermiques bricolées pour tenir la glace à distance, mais à leur surprise et à leur grande inquiétude, ils ont rapidement appris que la glace avait également ce qu’ils nomme une "résonance émotionnelle" lorsqu’ils en parlent aux agents de Varonius. Bien que les fiers Aeldaris ne veuillent pas l’admettre, ils craignent d’avoir besoin d’aide pour lutter contre ce qui réside en quelque sorte "à l’intérieur" de la glace et qui traque tous ceux qui osent marcher à la surface de leur monde gelé.
Les Aeldaris sont réticents à parler ouvertement pour de nombreuses raisons, mais ils ont suggéré aux agents de la flottille que plusieurs de leurs frères ont déjà succombé à une sorte de maladie, les rendant féroces et voraces, tout en laissant prudemment entendre qu’ils pourraient avoir besoin d’aide en la matière. Varonius se méfie à juste titre de la colère de l’Inquisition, mais résoudre le problème d’Aeldari pourrait bien être la clé qui ouvre les ressources inestimables des ruches gelées.[1]
Les Sanctuaires de Giléad
Les sanctuaires sacrés du Credo Impérial sont disséminés dans tout l’Imperium, et le système de Giléad ne fait pas exception à la règle. Entretenus par des prédicateurs, des missionnaires et les bienheureuses sœurs de l’Adepta Sororitas, ils sont des phares de la foi, des lieux de pèlerinage et des sanctuaires où les fidèles peuvent trouver du réconfort.
Mais les fidèles ne sont pas les seuls à rechercher ces lieux saints. Les reliques des saints atteignent des prix exorbitants et de nombreux marchands avides cherchent à s’emparer de ces trésors. D’autres considèrent l’influence de l’Ecclésiarchie comme un frein à leur indépendance et cherchent un moyen de se débarrasser du joug étouffant que le Credo Impérial fait peser sur leurs affaires. Et puis, bien sûr, il y a le spectre toujours présent de l’hérésie, attiré pour corrompre, souiller et détruire les œuvres saintes de l’Empereur.[6]
Le Sanctuaire de Sainte Théodosia
Une ceinture d’astéroïdes n’est pas l’endroit idéal pour abriter un sanctuaire dédié à une Sainte Impériale, mais les sœurs qui ont fondé le sanctuaire de Sainte Théodosia de l’Ordre du Bouclier Sanctifié ne pouvaient pas accepter que son lieu de repos soit ailleurs. C’est sur cet astéroïde qu’elle est tombée, tuée lors d’un combat contre un culte xenos corrompu qui avait pris racine au sein d’un groupe de mineurs de l’astéroïde. Pendant de nombreuses années, le sanctuaire a été une source de réconfort spirituel pour ceux qui étaient chargés d’extraire les minerais de terre rare du terrain rocheux, mais à mesure que les ressources de la ceinture diminuaient, les travailleurs faisaient de même, jusqu’à ce que la mine soit finalement désaffectée.
La ceinture qui contient le sanctuaire occupe une orbite éloignée de l’étoile Giléad. L’immense noirceur du vide scintille de tous côtés, le soleil n’étant qu’une étoile parmi tant d’autres dans l’obscurité glacée. Le sanctuaire lui-même est situé dans un dôme en verre teinté d’une centaine de pieds de diamètre, que l’on peut clairement voir en s’approchant à travers le vide spatial. En plus d’être le lieu de repos de Sainte Théodosia, le dôme est un arboretum, contenant de nombreux exemples de flore et de microfaune au goût fétide provenant de planètes de tout le sous-secteur, existant comme un écosystème autonome capable de soutenir la vie - et de nourrir tout homme choisissant d’y vivre.
On accède au dôme par une série de sas translucides. Un chemin labyrinthique mène à travers la jungle jusqu’à l’endroit où gît le squelette de la sainte, toujours vêtu de son armure rouge sang étincelante, son épée-chaîne à la main, les marques macabres d’un sang impur encore visibles sur sa surface. L’air, pour ceux qui choisissent d’enlever leur casque, est humide et parfumé de fleurs piquantes.
Une communauté prospère de mineurs et de leurs descendants s’occupe du dôme et de ses maigres champs de subsistance, aux côtés des sœurs qui sont restées pour entretenir le sanctuaire et des pèlerins occasionnels qui fournissent les denrées qui font cruellement défaut. Si on les observe, certains de ces habitants semblent s’acquitter de leurs tâches avec une parfaite synchronisation, communiquant à peine les uns avec les autres.
À l’extérieur, la surface de l’astéroïde est une étendue de roche nue, sombre et sans air. Un peu à l’écart du dôme se trouve un cimetière de fortune, et neuf monticules de pierre et de poussière marquent les tombes des sœurs qui ont servi ici. Des fleurs fraîches ont été déposées sur chaque tombe, dont les couleurs incongrues contrastent avec le monochrome sans vie de leur environnement.
Les tunnels situés sous le sanctuaire sont d’une toute autre nature. De larges passages, dont certains contiennent encore d’anciens équipements miniers, mènent à d’étroites presses et à des galeries instables de roche, dont certaines ont été sculptées, bizarrement, dans des formes qui frôlent le biologique. Et dans les parties les plus profondes, les Xenos terribilis attendent que les plans de plusieurs générations se réalisent.[6]
La Gorge du Martyr
Nichée dans les collines désertiques de l’équateur d’Enoch, la Gorge du Martyr est une vaste caverne dont les réseaux de passages s’étendent sur des kilomètres sous terre. Le terrain environnant est rude et impitoyable, balayé par les vents du désert et desséché par la chaleur brûlante, et seuls les fidèles les plus endurants sont capables de faire le voyage.
Le nom du sanctuaire provient d’un épisode brutal survenu au début de l’histoire Impériale d’Enoch, lorsque la nouvelle de la Foi a atteint la planète pour la première fois. Certains ont immédiatement compris la Vérité de l’Empereur, tandis que d’autres se sont obstinément accrochés aux superstitions antérieures à l’Empire, persécutant les nouveaux croyants et punissant de mort l’adoration ouverte de l’Empereur. Les "Cent Fidèles", une congrégation de croyants pratiquant leur culte sous la direction du missionnaire Alexius de Harntyne, s’enfuirent dans le désert et se cachèrent dans les cavernes. On dit que leur communauté a été miraculeusement soutenue par la seule foi pendant de nombreuses années. Lorsque leurs persécuteurs les ont enfin trouvés, les Cent Fidèles ont prié pour être délivrés et auraient été tués en un instant, leurs corps rendus incorruptibles et leurs âmes emmenées sur le Trône d’Or, c’est du moins ce que prétendent les légendes.
À pied, on peut accéder à la Gorge du Martyr par l’un des deux itinéraires suivants : à travers le désert qui s’étend au sud, ou à partir du plateau nord-est. Les deux itinéraires convergent finalement vers une gorge d’un kilomètre de long creusée profondément dans la roche, par laquelle on peut atteindre le sanctuaire lui-même. Au fil des siècles, d’autres tombes de moindre importance ont été creusées dans la roche, qu’il s’agisse de simples tombes à étagères où les habitants apportent leurs proches ou de mausolées complexes ornés de sculptures représentant la vie des saints, les sarcophages à l’intérieur étant conservés en toute sécurité dans des voûtes creusées derrière de lourdes portes en fer. Contrairement au désert extérieur, l’air est frais et calme, chargé du parfum de l’encens funéraire et du bitume utilisé pour préserver les dépouilles.
On dit que seuls les infidèles peuvent contempler la Gorge du Martyr et rester indifférents. La bouche de la caverne, qui n’était autrefois qu’une simple ouverture dans la roche, est aujourd’hui ornée de sculptures et de décorations. Deux grandes statues représentant des sœurs de l’Adepta Sororitas flanquent l’entrée, chacune mesurant soixante pieds de haut, tandis qu’au-dessus de l’entrée, une vaste aquila sculptée déploie ses ailes de pierre. À l’intérieur, la caverne est fraîche et sombre, son passage est incliné vers le bas jusqu’à ce que la lumière du soleil du désert s’estompe dans l’obscurité. Ce n’est qu’à ce moment-là que le miracle est révélé.
L’intérieur du sanctuaire est éclairé par des champignons phosphorescents qui poussent en vrilles dorées et fines comme des cheveux. La substance est étonnamment nutritive et, avec l’eau douce qui coule dans les cavernes inférieures, elle semble capable d’assurer la subsistance d’une communauté de taille moyenne. Dans le sanctuaire intérieur se trouvent également les restes de Saint Alexius, dont la peau a été tachée de bleu-noir par des onguents conservateurs et dont le corps est assis dans une attitude de bénédiction, surplombant la chambre.[6]
Notre Dame des Terres Désolées
La planète Trollius est un affront à la foi - un monde de glace autrefois pieux, arraché à la place que lui avait donnée l’Empereur dans le cosmos, et projeté dans le vide pour émerger sur une orbite impie qui l’emmène de la périphérie du système Giléad, balayée par les tempêtes, jusqu’à son cœur battant, et vice-versa. Infestée par les forces du chaos, la planète a été placée sous interdiction - mais pour certains individus entreprenants, cela ne fait qu’augmenter l’attrait de ses trésors interdits.
Le refuge de Sainte Illyria est l’un des sanctuaires les plus célèbres de Trollius. Un groupe de sœurs du Bouclier Sanctifié s’est vu confier la Bannière Sacrée de Sainte Illyria lorsque le destin de la planète s’est précisé. Elles ont entrepris un périlleux voyage à travers la région polaire dans l’espoir d’assister à la dernière évacuation. Une violente tempête les empêche de passer, les obligeant à se réfugier dans une série de grottes de glace. En attendant que la tempête passe, ils ont été attaqués par une bande de cultistes au service d’un sorcier de la Death Guard. On dit que dans son dernier souffle, la Palatine qui commandait a accompli un miracle, puisant dans le pouvoir de Sainte Illyria pour cacher le précieux artefact de ceux qui voulaient le corrompre.
Le sanctuaire lui-même est apparemment impossible à repérer par les instruments de forage, et il est caché à toute personne présentant la moindre trace de corruption - bien qu’il puisse s’agir simplement d’un dysfonctionnement mécanique mal compris dû à l’environnement hostile ou à la forme particulière du paysage environnant. Pour atteindre les cavernes, il faut une semaine de marche dans une tempête de glace qui empêche tout transport aérien, poursuivi par des monstruosités difformes qui ne ressemblent que de loin aux créatures naturelles qu’elles ont été. Dans les profondeurs de l’éternelle nuit polaire, on entend un grand navire brise-glace se frayer un chemin à travers la banquise, dont l’équipage est composé de damnés et dont le capitaine est le même sorcier de la Death Guard qui a coûté la vie aux protecteurs de la bannière. On dit que ceux qui ont la chance d’être pris dans sa trajectoire seront enrôlés dans son équipage et serviront à bord du bateau condamné pour l’éternité.[6]
Sites de Recherches
De nombreux sites d’intérêt pour l’Adeptus Mechanicus sont disséminés dans le système de Giléad. Les pages suivantes présentent une sélection de ceux qui sont souvent peu fréquentés par les profanes, en raison de leur dangerosité ou de la nature mystérieuse de leur travail. Pour un véritable dévot de l’Omnimessie, ces lieux saints sont pourtant presque aussi importants que les grandes forges et les usines qui alimentent la machine de guerre Impériale. Il peut être facile pour un citoyen d’oublier que, malgré son obsession pour la technologie et les informations factuelles, la force de l’Adeptus Mechanicus repose sur sa dévotion.[7]
La Fosse aux Onguents
Au plus profond des entrailles des Sous-Ruches de Giléad Primus se trouve un étrange sanctuaire nauséabond dédié aux gloires de l’Omnimessie. Entretenu uniquement par un groupe de Voyants de la Machine détachés d’Avachrus, c’est la plus importante source d’huiles de machines sacrées et d’onguents sacrés du monde-ruche. De toute la planète, les corps de ceux qui ont servi le Culte Mechanicus avec distinction sont rassemblés ici pour recevoir un grand honneur.
Tout d’abord, les produits augmentiques sont soigneusement enlevés, puis les restes organiques sont poussés dans de grandes fosses sans lumière qui sont scellées par d’énormes piliers d’adamantine qui descendent du toit. Chaque pilier supporte une infime partie de la ruche entière, ce qui exerce une pression extraordinaire à l’intérieur des fosses. Dans l’obscurité, les corps sont dévorés par des microbes spécialement conçus à cet effet, tandis qu’ils sont écrasés par ces énormes pressions. Une fois le processus terminé, le produit final est un lubrifiant très visqueux et extrêmement pur, privilégié par les Technoprêtres à la fois pour les bénédictions et pour des applications mécaniques plus pratiques. Ce liquide est considéré comme sacré, et l’on pense qu’il a un effet particulièrement apaisant sur les esprits turbulents des machines. Il faut plus d’une décennie pour réduire un corps humain à quelques gouttes d’huile sacrée, mais des centaines de fosses sont en service ici à tout moment, chacune remplie de milliers de cadavres.
La zone autour des fosses est perpétuellement grasse, et les ingénieurs et serviteurs qui s’occupent du sanctuaire portent de grandes bottes à crampons pour garder l’équilibre. Lorsqu’une fosse est ouverte, elle dégage, selon qu’il s’agit d’un chargement ou d’un déchargement, soit l’odeur de charogne de la viande en décomposition, soit l’odeur sulfureuse de l’huile sacrée. Les dégazages et les petites fuites contribuent à une atmosphère généralement visqueuse, la graisse ruisselant sur presque toutes les surfaces.[7]
L'Orrery perpétuel
Située sous la surface d’Odo, l’une des lunes arides et creuses d’Avachrus, l’Orrery perpétuel est une pièce archéotechnique impressionnante et visuellement dominante. Énorme assemblage de sphères métalliques tournant autour d’un globe de plasma, l’Orrerie est une représentation animée du système de Giléad tel qu’il aurait dû être si la Grande Faille ne l’avait pas déchiré. La progression majestueuse des sphères brunies est étrangement fascinante, et il est facile de se laisser hypnotiser en la regardant. Les Techno-Adeptes, en particulier, trouvent ce spectacle édifiant - une vision de ce que pourrait être la galaxie sans la folie des mortels. On dit que l’étude du mouvement des sphères de l’Orrery permet parfois d’obtenir un éclair d’inspiration divine de la part de l’Omnimessie.
Bien qu’il ne porte aucune autre marque que le vénérable rouage-crâne, l’appareil aurait été un cadeau d’adieu d’une ancienne flotte d’Explorators qui n’est jamais revenue. Le fait qu’il ait continué à fonctionner sans entretien au cours des longs siècles qui se sont écoulés depuis témoigne de leur habileté. L’Orrery a toujours été un lieu de pèlerinage populaire pour les Technoprêtres d’Avachrus, et beaucoup viennent ici pour offrir des prières à l’Omnimessie tout en travaillant sur des problèmes intellectuels particulièrement épineux. Ces derniers temps, le passage vers l’Orrery est devenu plus dangereux, car de nombreux groupes criminels se sont installés sur Odo. Des vaisseaux de transport transportant des pèlerins ont été attaqués à plusieurs reprises, mais les demandes de protection supplémentaire sont tombées sur des audio-récepteurs apparemment défectueux. Il pourrait bientôt s’avérer impossible d’atteindre l’Orrery.
À partir d’un petit point d’accès à la surface, l’entrée se fait par une série de sas mal entretenus qui mènent à des tunnels miniers s’enfonçant à plusieurs kilomètres sous la surface. L’air est raréfié et vicié, et des recycleurs ou des combinaisons étanches sont nécessaires. Une traînée de lumières bourdonnantes mène à la chambre d’Orrery, où une immense porte est hérissée de systèmes d’auspex et d’armement. Les visiteurs sont admis par le sas blindé et doivent laisser toutes leurs armes dans des coffres scellés, sous peine de déclencher le système de sécurité automatisé sophistiqué. À l’intérieur, des bougies vacillantes et des psaumes binaires marmonnés entourent des personnages agenouillés, plongés dans la prière.
Ce serviteur est d’un modèle incroyablement sophistiqué, jamais vu dans le système de Giléad avant ou depuis, et a été créé dans un seul but : l’entretien de l’Orrery elle-même. Il ne peut s’exprimer qu’en langage binarique, mais son niveau d’intelligence est proche des limites acceptables pour une machine indépendante. Environ une fois par siècle, l’assistant exige le sacrifice d’un Techno-Adepte vivant afin de remplacer ses organes usés par des substituts cultivés en cuve. Cette tâche est considérée comme sacrée et les volontaires ne manquent pas. L’assistant est tout à fait capable de se protéger et il éliminera par la force quiconque tente d’interférer avec l’Orrery. Seul l’assistant oraculaire connaît les secrets originaux du sanctuaire, mais il n’a pas d’imagination ni de désirs propres et ne révèle que ce que sa programmation lui permet.[7]
La Cathédrale Lumineuse
Cet étrange corps cométaire voyage sur une orbite large et elliptique, ne passant à proximité des Mondes du Noyau que pendant une courte période, tous les 47 ans. Lorsqu’elle est proche du périhélie, la comète émet d’étranges lumières, car elle réfracte les rayons de l’étoile de Giléad - un spectacle éblouissant que les riches de Giléad avaient l’habitude de payer très cher pour observer.
Ce n’est que lorsqu’un capitaine chartiste itinérant s’est mis en orbite avec la comète pour la vider de son hydrogène et de son eau potable que les ruines d’Aeldari ont été découvertes. L’Adeptus Mechanicus ne tarda pas à arriver et à revendiquer la comète, y établissant un avant-poste de recherche. Ils découvrirent rapidement que la couche extérieure de glace et de débris dissimulait une épaisse couche de cristal, le secret des étonnants jeux de lumière que la comète émettait. La substance cristalline s’est avérée capable de stocker et de libérer de grandes quantités d’énergie luminescente, ce qui en fait un matériau incroyable pour les armes laser de grande puissance.
L’extraction des cristaux de la comète s’est avérée être un travail difficile et délicat, mais au fil des siècles, l’avant-poste de l’Adeptus Mechanicus s’est agrandi, s’enfonçant plus profondément à l’intérieur. L’avant-poste a été laborieusement taillé dans le cristal, et les surfaces brillent encore de la lumière du soleil, même après que la comète soit passée dans les ténèbres extérieures. L’avant-poste commença à attirer des Technoprêtres spécialisés dans la cristallographie et les lasers, et la cathédrale finit par devenir un lieu de pèlerinage. De grandes quantités de cristal ont été stockées à la surface de la comète pendant des décennies d’exploitation minière. Chaque fois que la cathédrale passait à proximité d’Avachrus, des cargaisons et des vaisseaux de pèlerinage étaient échangés, avant que la comète ne retourne dans le système extérieur.
La Cathédrale devait revenir dans l’Etendue il y a des années, et lorsqu’elle ne l’a pas fait, elle a été considérée comme perdue à cause des convulsions gravitationnelles du système de Giléad - soit détruite, soit envoyée dans le vide, pour ne jamais être retrouvée. Récemment, longtemps après avoir été officiellement considérée comme perdue, un faible signal a été détecté en provenance de la Cathédrale. Au lieu de sa trajectoire habituelle, la comète de cristal est en orbite autour de Trollius, dans les lointains Mondes Extérieurs. Avant que le signal ne soit perdu, un simple message automatique indiquait la position et le cap de la comète, signe d’une orbite en déclin.
Plusieurs expéditions ont été proposées, mais la distance et la proximité des forces hostiles d’Aeldari ont jusqu’à présent découragé toutes les tentatives. Même Jakel Varonius, toujours plein de ressources, n’a pas réussi à obtenir l’autorisation des Ul-Khari pour intercepter la comète et sa précieuse cargaison. Ne voulant pas se mettre à dos de précieux partenaires commerciaux, il ne peut pas agir publiquement pour tenter de s’emparer de cette prise, et sa flotte reste impuissamment amarée tandis qu’une véritable manne lui glisse entre les doigts.[7]
Personnalités Influentes
Au cours des trois années qui suivirent l’apparition de la Grande Faille, les dirigeants des mondes du Système Giléad se sont publiquement soumis à la Dame-Militante Taleria Fylamon, tout en poursuivant en privé leurs propres objectifs. Ces mondes sont leur foyer, et le récent transfert de pouvoir à Jakel Varonius - parmi d’autres sinistres circonstances - laissa ces souverains se battre pour leur pouvoir, en employant divers groupes capables de s’attaquer aux myriades de menaces qui pèsent sur leurs positions précaires, et de garder un œil sur leurs alliés Impériaux.
Les dirigeants des Mondes du Noyau sont :
- le Maître Eshgar Quintus Lorae de l’Administratum, souverain de l’Agri-Monde Ostia
- la Dame-Militante Taleria Fylamon, souveraine de Giléad Primus
- l’Archidiacre Merramar Clade de l’Ecclésiarchie, souverain du Monde-Chapelle Enoch
- l’Archimagos Domina Axekra Vakuul de l’Adeptus Mechanicus, souveraine du Monde-Forge Avachrus
Bien que toutes les forces Impériales du Système Giléad rendent ostensiblement compte à Jakel Varonius, le Libre-Marchand se bat à la fois contre les structures de pouvoir traditionnelles et contre les projets privés des puissants individus qui dirigent les autres factions. À cette fin, il a créé le Conseil du Cercle, qui réunit les dirigeants des factions du Système Giléad et, lorsque cela est possible, les souverains du Monde du Noyau, pour discuter des questions importantes et organiser leurs actions communes. Bien que chacune de ces personnalités travaille pour aider le Système Giléad, elles ont le pouvoir indéniable de le faire comme elles l’entendent et d’employer des groupes qui correspondent à leur état d’esprit particulier pour exécuter leurs ordres.
Les membres du Conseil du Cercle sont :
- le Libre-Marchand Jakel Varonius
- la Novator Octavia Omincara de la Navis Nobilite
- l’Inquisitrice Tytrona Dikaisune de l’Ordo Malleus
- le Capitaine Akahir, commandant les Astartes du Chapitre des Absolvers
- la Chanoinesse Jeanne Grace d’Emysa, dirigeante des Soeurs de l’Ordre du Bouclier Sanctifié
Les Souverains du Monde du Noyau sont invités à assister à toutes les réunions du Conseil du Cercle.[2]
Il est à noter également que les vaisseaux la flotte de Jakel Varonius elle-même abrite des figurines très influentes défendant leur propres intérêts.
Jakel Varonius
L’astucieux patriarche de la dynastie de Libre-Marchand Varonius est né dans le vide à bord de son vaisseau amiral actuel - le grand croiseur Ducal Circlet - il y a environ cent quarante ans, à une décennie près, en raison des voyages Warp. Le Ducal Circlet est de loin le vaisseau le plus puissant du Système Giléad, le cœur de la Flottille Varonius et le centre de toutes ses innombrables opérations.
Malgré son âge, les traitements de rajeunissement permettent à Varonius d’avoir l’air d’avoir une trentaine d’années, mais son regard est empreint d’une sagesse méritée. Il s’habille bien, mais pas (trop) ostensiblement ; un manteau de marine, une culotte et des bottes aux couleurs gris sable et bleu de la dynastie Varonius sont ses vêtements habituels. Il porte en permanence à sa ceinture un Pistolet Laser à tir rapide et un sabre de puissance orné.
Depuis son premier passage dans le détroit d’Andraste, le Libre-Marchand s’est rapidement constitué une coalition improbable d’alliés disparates et désespérés. D’abord unis par leur désir de survivre aux horreurs constantes qui déferlent sur la Grande Faille, ils sont maintenant unis par le leadership charismatique de Jakel et le message d’espoir qu’il apporte d’un Imperium survivant au-delà de Cicatrix Maledictum.
Varonius a été salué comme un sauveur par les pouvoirs Impériaux et les dirigeants des Mondes du Noyau lorsque sa flotte bien armée est arrivée dans le Système Giléad. Si certains ont depuis quelque peu regretté leur enthousiasme initial, s’interrogeant sur ses véritables motivations et sur la raison de sa venue à Giléad, tous savent qu’il est l’individu le plus puissant du système, tant sur le plan politique que militaire. Les corps dirigeants qu’il fréquente sont conscients qu’il conserve pour lui-même le contenu du signal de détresse envoyé par le commandement du Chapitre des Absolvers, et se demandent quels autres secrets il garde.[1]
Les Agents de la Flottille
La volonté de Varonius d’utiliser n’importe quel atout est souvent un avantage indéniable dans le Système Giléad encerclé par les tempêtes Warp. Cependant, certains des membres les plus dévoués des factions Impériales ont de sérieux problèmes avec sa volonté de travailler avec les Aeldaris - et l’exécuteraient sans hésitation s’ils découvraient qu’il a employé des mercenaires Orks de la tribu de la Hache de Sang dans ses moments de faiblesse et de besoin.
Les agents de Varonius sont fréquemment appelés à enquêter sur des événements inhabituels et des disparitions, en particulier lorsque des éléments Xenos ou des partisans de l’Architraître sont présents, ainsi qu’à récupérer des informations et des ressources vitales. Ces agents œuvrent dans le cadre de l’autorité fragile de Varonius, selon l’endroit où ils se trouvent et ce qu’on leur demande de faire.
Si, en théorie, tous les éléments Impériaux et les Mondes du Noyau du système ont accepté de soutenir la Flottille et ses agents en échange de leur protection, dans la pratique, certains résistent ou s’opposent à leur présence. En conséquence, Varonius aime à s’assurer que chaque groupe de guerre qu’il envoie a au moins un agent qui impose l’autorité - Commissaires Impériaux, Sœurs de Bataille, Absolvers, et autres. Varonius ne veut pas contrarier l’Inquisition et informe fréquemment l’Inquisiteur Dikaisune de l’Ordo Hereticus si les agents de la Flottille découvrent quelque chose qui pourrait l’intéresser, même légèrement.
Les agents de Varonius sont censés agir avec discrétion et éviter les actions qui pourraient jeter le discrédit sur la flottille. Mais il attend aussi d’eux qu’ils réussissent et ne s’oppose pas à ce qu’ils cassent quelques crânes pour y parvenir, mais pas les plus importantes, à moins que ses agents aient d’excellentes raisons ou des preuves de trahison. Ceux qui travaillent pour Varonius trouvent qu’il est extrêmement généreux avec les agents qui réussissent. Il aime offrir des équipements rares et inhabituels provenant de ses vastes magasins à ceux qui lui plaisent. À ceux qui échouent, pour autant que les raisons soient valables, il offre des mots d’encouragement. Cependant, il affecte discrètement ceux qui le déçoivent constamment à des tâches sans intérêt ou à des missions à forte probabilité de décès.[1]
La Flottille de Varonius
La Flottille de Varonius peut être considérée comme un système en miniature. Chaque vaisseau abrite une communauté unique, son équipage est aussi culturellement distinct que les habitants de chaque planète de Giléad. Mais tout comme chaque planète dépend du commerce et de la communication avec le reste du système Giléad pour survivre, le destin de chaque vaisseau est lié à celui de la flottille dans son ensemble. Personne ne le comprend mieux que Jakel Varonius, qui travaille sans relâche pour se tenir informé de la situation à bord de chaque vaisseau de sa flotte.
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Flottille de Varonius
Dame-Militante Taleria Fylamon
Guerrière née, Taleria Fylamon a rapidement gravi les échelons de la Garde Impériale sans bénéficier de la richesse ou d’un héritage noble. Elle prouva sa valeur en suivant les ordres les plus insensés et en triomphant grâce à une foi obstinée. C’est une combattante sévère qui s’accroche à la conviction que l’attaque brutale et décisive est la seule défense.
Au lendemain de l’émergence de la Grande Faille, Fylamon prit le contrôle des Mondes du Noyau, forçant la conscription et mettant en place les forces qu’elle pouvait rassembler pour résister aux horreurs du Warp. Au cours de trois années tumultueuses de défense désespérée, son influence s’est étendue, forgeant des liens étroits avec l’Adeptus Astartes des Absolvers et prenant le contrôle de facto du Système Giléad. Bien que beaucoup désapprouvent son approche impitoyable de la gouvernance, rares sont ceux qui nient sa nécessité lorsque les forces démoniaques frappèrent.
Si, à l’origine, Fylamon accueillit le Libre-Marchand à bras ouverts, pensant que son arrivée était l’occasion d’engager enfin le combat contre les ennemis de Giléad, elle a été de plus en plus déçue par ses "airs hautains, ses mots fantaisistes et ses résultats limités". En privé, elle n’apprécie guère le transfert de ses pouvoirs au Libre-Marchand, et elle prête l’oreille aux murmures malsains remettant en doute les affirmations de Varonius, sur lesquelles repose l’engagement des vies impériales.
Tout ce qui concerne la situation actuelle du Système Giléad irrite son esprit martial. Fylamon est continuellement frustrée par les autres dirigeants des Mondes du Noyau qui sont, selon elle, bien trop satisfaits de s’en remettre à la Flottille Varonius pour défendre leurs possessions, tout en refusant d’unir leurs forces et de se battre contre les nombreuses menaces qui pèsent sur eux. Ayant été contrecarrée dans son projet d’instaurer une conscription de masse dans tous les Mondes du Noyau, elle s’est récemment tournée vers un nouveau stratagème en appelant à une croisade pour naviguer dans l’Étendue et éliminer les renégats du Bourbier du Vide qui attaquent continuellement le système intérieur.
La Dame-Militante Fylamon est nominalement à la tête de toutes les troupes de l’Astra Militarum dans le Système Giléad. Elle commande directement les Fossoyeurs de Giléad, qui restent une force de combat puissante en grande partie grâce à ses efforts constants pour qu’ils soient bien approvisionnés et entraînés au plus haut niveau - ce qu’elle accomplit facilement, puisqu’elle est également Gouverneur Planétaire de Giléad Primus.[1]
Rencontre avec la Dame-Militante
Bien que la Dame-Militante possède un château à flèche sur Impensus, la plus grande des 19 Ruches de Giléad Primus, si elle doit rencontrer ses agents en personne, elle le fait généralement dans son palais sur Imperia. Il est beaucoup plus probable qu’elle diffuse ses ordres par l’intermédiaire d’autres agents de confiance ou par des canaux vox sécurisés. Chaque action de Fylamon est au service de son objectif ultime : l’anéantissement de ses ennemis. À cette fin, elle accorde de l’importance à tout ce qui peut renforcer son contrôle sur le Système Giléad, assurer l’ordre, améliorer la puissance militaire ou convaincre les autres qu’un assaut total contre les ennemis de l’Imperium est le meilleur plan d’action.
Les agents de Fylamon ont souvent un passé militaire ou sont issus d’une solide lignée Impériale. Elle refuse de travailler avec des Xenos et emploie des Psykers avec beaucoup de dégoût. Ses missions nécessitent généralement une application judicieuse de la puissance de feu, de la ruse, de la détermination et encore de la puissance de feu. Elle envoie fréquemment des groupes de guerriers pour enquêter ou anéantir des groupes de récidivistes, de pirates et de sectaires.
Ses agents élus ont une autorité quasi absolue sur Giléad Primus, mais moins sur les Mondes du Noyau où son contrôle est limité ; Avachrus, où la négociation est de mise avec l’Adeptus Mechanicus, ainsi que Nethreus, qui est dirigée par ses Nobles non-soumis à son autorité, et Enoch, contrôlée par l’inconstante Ecclésiarchie.
Fylamon ne tolère pas l’échec facilement. La conscription pénale attend ceux qui déplaisent trop souvent à la Dame-Militante. Ceux qui obtiennent de bons résultats sont loués et ont accès au meilleur équipement militaire et aux meilleures ressources qu’un puissant Monde-Ruche puisse réunir, sans avoir à subir le rationnement des munitions que connaissent même ses propres forces de l’Astra Militarum.
Fylamon pourrait passer pour une femme d’une cinquantaine d’années, bien qu’après de nombreuses opérations de rajeunissement, elle soit plus proche des 300 ans. Ses deux yeux sont des augmétiques extrêmement avancés, les originaux ayant été perdus il y a longtemps lors du soulèvement perfide des Enfants du Vrai Royaume. Elle porte habituellement un uniforme unique de sa propre conception, qui ressemble grossièrement à une version ornée de l’uniforme d’un général Fossoyeur de Giléad.[1]
Archidiacre Merramar Clade
L’Archidiacre Merramar Clade dirige le Synode Enochien, et est donc le chef spirituel prééminent de tout Giléad, depuis plus de cinq décennies. Adoucie par une longue vie de luxe et les traitements de rajeunissement qui l’ont prolongée, la voix profonde et retentissante de Clade porte avec elle tout le poids et la splendeur de l’Ecclésiarque. Il a atteint son rang non pas par la foi seule, mais aussi par la résilience et la ruse.
Les relations entre l’Adeptus Ministorum et l’Adeptus Astartes sont souvent tendues, mais le sanctuaire de Tygranus Dalir constitue une terre sainte commune pour le Synode Enochien et le Chapitre des Absolvers. À l’époque actuelle, Clade accorde plus que jamais la priorité à cette relation, car il sait que les fidèles d’Enoch sont des cibles tentantes pour les traîtres et les hérétiques qui se rassemblent dans l’Étendue, et qui surgissent des ombres rampantes et fétides du système. Pendant ce temps, l’Archidiacre considère comme acquis que les Sœurs de Bataille du Bouclier Sanctifié resteront toujours à sa disposition.
Depuis les flèches luxueuses du Bastion-Basilique de Saint Urchaeus, Merramar Clade regarde en bas les masses désespérées. Il n’est pas insensible à leur souffrance, mais il sait que la souffrance est purificatrice. Ses discours publics, diffusés en toute sécurité par vox-cast depuis la basilique, exhortent les masses à faire face à leur souffrance avec stoïcisme, car les défis actuels ne sont qu’une épreuve fixée par l’Empereur. Alors que les conditions empirent sur Enoch, il devient de plus en plus implacable dans ses appels à mépriser les faibles et les infidèles.
À son personnel et à ses évêques les plus fiables - souvent après plusieurs verres d’amasec - Clade se plaint que le plus grand test est pour lui-même, que sa souffrance est la plus grande. Après tout, son devoir est de protéger les âmes de tout Enoch, voire de tout Giléad. Leurs épreuves sont les siennes.[2]
Les Agents de l'Ecclésiarchie
Clade a longtemps eu besoin des talents d’agents compétents, dignes de confiance et discrets, mais depuis l’émergence de Cicatrix Maledictum, ce besoin est plus grand que jamais. Certains agents ont servi Clade pendant des années, et leur travail marque invisiblement l’ascension de sa carrière. La plupart sont entrés à son service au cours des dernières années, depuis les jours sombres de la Noctis Aeterna. Clade préfère toujours confier des tâches à des citoyens pieux et justes, mais reconnaît qu’il vaut mieux laisser certaines besognes à ceux dont les mains sont déjà souillées. Pour ces missions regrettables, Clade tolère la Racaille de l’Imperium, même, à l’occasion, un récupérateur qui montre le remords et le dégoût appropriés pour leur existence pécheresse.
Les défenseurs d’Enoch sont peu nombreux, et l’Archidiacre Clade a donc besoin de groupes d’agents polyvalents et agiles pour protéger ses intérêts sur Enoch et dans tout le système. Clade attribue les tâches en fonction des compétences et, peut-être plus important encore, de la réputation de ses agents. Les Croisés, Adepta Sororitas, et autres guerriers pieux - même une poignée d’Adeptus Astartes quelque peu mal à l’aise - sont chargés de défendre les officiels ou les possessions du Ministorum à travers le système, ou de faire des exemples publics d’hérétiques et de traîtres. Des agents plus discrets peuvent se déplacer parmi les pèlerins et les communautés de pêcheurs d’Enoch, à l’affût de signes d’hérésie et de sédition.
Pour les missions les plus sensibles, comme l’espionnage des rivaux et des blasphémateurs présumés au sein des organisations de l’Imperium, Clade a besoin d’agents qu’il peut facilement désavouer à la lumière du jour. Avec l’isolement du système, il est plus important que jamais que Clade reste au courant des agissements de ses rivaux et de ses ennemis potentiels dans les allées du pouvoir. En particulier, l’Archidiacre craint que les Technoprêtres d’Avachrus ne profitent de l’agitation et de l’incertitude qui règnent en Giléad pour saper la confiance dans le Ministorum et perturber l’équilibre délicat du pouvoir qui existe entre les deux Adeptus depuis tant de millénaires. Bien sûr, cela signifie que Clade doit se battre doublement pour supprimer le credo blasphématoire du soi-disant Omnimessie.
Bien que Merramar Clade puisse pardonner beaucoup de choses à des agents compétents, il n’a pas l’estomac pour un blasphème ouvert. Le commentaire occasionnel et désinvolte sur les questions spirituelles peut ne mériter qu’une réprimande passagère, mais le manque de respect pour le Ministorum ou l’Empereur peut avoir des conséquences plus permanentes.
L’Archidiacre offre à ses agents la plus grande récompense imaginable : le service à l’Empereur et la bénédiction de l’Ecclésiarchie. Néanmoins, il voit l’avantage de fournir des biens temporels pour les agents lors de futures missions, et ouvre donc les coffres illimités d’Enoch à ceux qui servent bien. En plus de la richesse, Clade peut fournir des armes rares et des munitions très recherchées obtenues par ses alliés au sein du Departmento Munitorum.[2]
Archimagos Domina Axekra Vakuul
Dans le vide laissé par la disparition du Princeps Ultima Gol Bessor, l’Archimagos Domina Axekra Vakuul s’est proclamée régente de tous les Avachrus. Malgré l’assurance de Vakuul qu’elle se retirera dans le cas improbable du retour de Bessor, cela représente une augmentation drastique de l’autorité pour une personne qui gouvernait auparavant une seule cité-fonderie.
Vakuul est étonnamment jeune pour une Magos d’une telle influence, puisqu’elle n’a que quatre siècles d’âge. Elle est néanmoins majoritairement cybernétique, avec seulement un soupçon de peau desséchée pour trahir ses origines charnelles. Vakuul sait que la chair est faible, et elle méprise la faiblesse. Pour Vakuul, l’ambition est un moteur qui n’a d’égal que la force motrice qui propulse ses membres d’acier.
Même avant les récents événements, Axekra Vakuul avait une réputation d’ambitieuse parmi les Technoprêtres d’Avachrus à l’esprit plus politique. Elle est impitoyable dans sa quête d’efficacité et de rendement. Les Technodeptes, et plus tard les Magi, servant sous elle sont familiers avec sa maxime : "Soyez toujours en train de forger". Certains collègues Magi Dominus se demandent discrètement si le fait de régner sur tout Avachrus et ses satellites suffit à satisfaire Vakuul.
N’ayant aucune chance d’obtenir des matières premières et des ressources en dehors du système, Vakuul a pris des mesures pour renforcer la mainmise de l’Adeptus Mechanicus (et la sienne) sur les ressources de Giléad. Elle a discrètement augmenté le nombre de Technoprêtres au service des fonderies et des équipements miniers des lunes de Giléad, Anval et Skaelas, tout en "offrant" de prendre en charge l’administration des deux satellites. Ses mécadendrites sont également impliqués dans l’établissement de servo-fermes sur Ostia, et d’autres efforts pour assurer l’approvisionnement alimentaire du système reposent à leur tour sur l’Adeptus Mechanicus.
Vakuul reconnaît l’influence de Jakel Varonius dans le système. Peut-être plus important encore, elle voit que la dynastie Varonius peut représenter la meilleure chance du système de rétablir le contact avec l’Imperium. Pour cette raison, elle le voit comme un élément clé pour assurer sa domination continue sur Avachrus si cela devait arriver ou - encore moins probable selon ses calculs - si Gol Bessor réapparaissait. Cependant, l’Archimagos Domina est bien trop logique pour compter sur la loyauté d’un Libre-Marchand pour assurer son avenir. En conséquence, elle a commencé à enquêter secrètement sur les activités de Jekal et l’histoire de la dynastie Varonius.
Pour gagner les faveurs de Varonius, Vakuul s’efforce de fournir toutes les ressources technologiques ou l’expertise dont il a besoin, tout en demandant peu en retour. C’est, dit-elle, pour le bien du système. En particulier, l’Archimagos Domina à volontiers fourni des Technoprêtres et des Serviteurs dans le cadre des ouvertures de Varonius au Haut Roi de Nethreus. Cela sert également les intérêts de Vakuul ; il n’est que juste de favoriser l’alliance entre Avachrus et les pilotes de ces machines de guerre sacrées connues sous le nom de Chevaliers. En l’absence de la Legio Karuthos, les Chevaliers pourraient combler un vide important dans les forces de l’Adeptus Mechanicus en cas de conflit ouvert avec des ennemis de l’extérieur du système - ou de l’intérieur.
Grâce à ses yeux et ses oreilles à travers le système, il n’a pas échappé à l’Archimagos Domina que ces temps mettent à l’épreuve la foi de nombreux citoyens impériaux, et elle y voit une opportunité. L’Empereur, sous Sa forme prêchée par l’Ecclésiarchie, semble plus distant que jamais, tandis que les machines sacrées de l’Omnimessie soutiennent la vie d’innombrables personnes à Giléad chaque jour. Alors que les Prêtres du Ministorum louent la guidance divine de l’Empereur pour avoir amené la Flottille de Varonius en toute sécurité à Giléad, Vakuul indique une présence divine plus tangible - les Moteurs Warp et les Champs de Geller qui ont livré les puissants vaisseaux.[2]
Les Agents du Mechanicus
L’Adeptus Mechanicus est réputé pour être insulaire et secret. Il fournit ses propres soldats, ses machines de guerre, ses conseils spirituels et son expertise. En fait, le Sacerdoce martien est un empire au sein de l’Imperium, presque entièrement autosuffisant. Par conséquent, les Magi du Mechanicus se tournent rarement vers l’extérieur de leur propre organisation pour obtenir de l’aide. Que ce soit en raison des nouvelles pressions de l’existence dans l’Imperium Nihilus ou de son ambition aiguisée, l’Archimagos Domina Vakuul est une exception. Depuis l’époque de la Noctis Aeterna, Vakuul s’appuie de plus en plus sur des serviteurs et des mercenaires extérieurs à Avachrus, voire au Mechanicus, pour atteindre ses objectifs.
Les agents de Vakuul entreprennent souvent des missions pour lesquelles elle ne peut pas compter sur des escouades de Skitarii ou d’autres forces officiellement sanctionnées par l’Adeptus Mechanicus. Il peut s’agir d’éviter un conflit avec d’autres organisations impériales ou même d’éviter la surveillance de ses collègues Magii. Pour de telles missions, Vakuul préfère inclure des Technoprêtres, des Skitarii sans attaches et d’autres membres de l’Adeptus Mechanicus parmi d’autres agents pour s’assurer que le travail est effectué efficacement. Pour les missions sensibles, elle s’assure que ces actifs ne peuvent pas être officiellement reliés à elle. Pour les missions qui ne nécessitent pas de telles mesures clandestines, Vakuul préfère s’appuyer sur des agents de l’Adeptus Mechanicus éprouvés et de confiance. Cependant, elle est ouverte aux "opérations conjointes" avec d’autres agents impériaux, en particulier lorsqu’elle peut être certaine de leur loyauté. Les agents qui servent bien peuvent s’attendre à recevoir des armes, des armures et des outils rares et de haute qualité, généralement disponibles uniquement pour le Mechanicus. Ceux qui sacrifient leur corps pour la mission - ou qui partagent vocalement l’opinion de Vakuul sur la faiblesse de la chair - peuvent recevoir des remplacements cybernétiques avancés. Pour les agents qui impressionnent réellement et continuellement l’Archimagos Domina, elle peut accorder des cadeaux de merveilles technologiques auxquels seul un puissant Magos peut accéder.
Pour Axekra Vakuul, ses agents sont des outils. Comme tout outil, ils peuvent être endommagés ou perdus au cours de leur utilisation. Bien qu’elle considère tous ses agents comme jetables à des degrés divers, elle a une préférence pour ceux de l’Adeptus Mechanicus. Après tout, en vertu de leur intronisation dans le sacerdoce martien, ils sont clairement des spécimens supérieurs. Cela ne veut pas dire, cependant, que Vakuul jette des agents compétents dans des missions suicides ou les abandonne inutilement au danger. Agir ainsi serait gravement inefficace, un péché impardonnable dans les capteurs visuels de l’Archimagos Domina.[2]
Eshgar Quintus Lorae
Maître Lorae est un homme bien nourri d’un âge avancé, aux traits adoucis par le traitement de Rajeunissement disponible pour une personne de sa condition. Son crâne est équipé de fiches crâniennes pour l’interface avec les machines anciennes qui enregistrent et rassemblent les données relatives aux récoltes d’Ostia. Le Seigneur du Sortium apparaît invariablement dans les sombres robes grises d’un adepte ancien, soigneusement arrangées et en parfait état. Comme pour tout ce que fait Lorae, il s’agit autant de préserver sa propre réputation que de donner l’exemple à ses subordonnés.
Bien qu’inférieur aux préfets de Giléad Primus dans la hiérarchie de l’Administratum, le maître du Sortium a toujours joui d’un respect et d’une autorité remarquables dans tout le système en raison de l’importance des exportations alimentaires d’Ostia. Depuis la naissance de l’Imperium Nihilus, cette importance n’a fait que croître, et avec elle, l’influence et l’attention de Lorae.
Maître Lorae n’éprouve aucune pitié pour les ouvriers d’Ostia. Chaque citoyen de l’Imperium a sa place, et il est vital pour le fonctionnement de la société que chacun fasse son travail avec diligence et ne remette pas en cause cette place. Agir autrement, c’est douter du plan divin de l’Empereur. À cette fin, Lorae traite la noblesse de l’agromonde de la même manière, comme des enfants gâtés et primitifs qui lui sont redevables. Il leur permet de prélever suffisamment de leur propre dîme pour jouir des positions et du pouvoir et s’assure qu’ils servent sa puissante bureaucratie.
Le Seigneur du Sortium a un penchant marqué pour les traditions et se fie au protocole, mais il reconnaît que la situation actuelle est sans précédent. Il s’efforce néanmoins de faire en sorte que les opérations à Ostia se poursuivent comme d’habitude, dans la mesure du possible. Lorae sait parfaitement que tout écart perçu par rapport au protocole, aussi justifié soit-il, constitue une arme de choix pour des subordonnés ambitieux qui espèrent profiter de cette époque tumultueuse pour le renverser.[2]
Les Agents de l'Administratum
Eshgar Quintus Lorae a toujours compté sur le personnel de l’Administratum dûment nommé pour entreprendre toute tâche dont il avait besoin. Homme patient, Lorae a plus d’une fois attendu des années pour que ses demandes soient traitées, voire plus longtemps lorsqu’il avait besoin de l’avis d’officiels du sous-secteur. Bien qu’il adhère au protocole, Lorae reconnaît que les réalités de l’existence dans le sillage du Cicatrix Maledictum sont inédites. Sans communication astropathique, certaines actions ne peuvent tout simplement pas être effectuées par les livres sacrés. Et comme les institutions de Giléad se souffrent de plus en plus sous la pression de l’isolement, Lorae ne veut même pas compter sur les maîtres de Giléad Primus pour approuver ses activités. C’est dans ces circonstances que Lorae s’est mis à chercher de l’aide en dehors de sa propre organisation, des individus capables et proactifs qui obtiennent des résultats sans s’encombrer des rouages de la bureaucratie - une notion qui terrifie de nombreux adeptes de l’Administratum !
Malgré le changement de ses perspectives au cours des dernières années, la vie de Lorae est dédiée à l’Administratum, et il considère le protocole avec la révérence spirituelle expansive de son organisation. Pour cette raison, il ne tolère aucune violation des lois ou des règlements impériaux. Chaque fois que c’est possible, il crée une faille bureaucratique pour permettre le travail "externalisé", laissant même ces questions aux agents les plus soucieux de la loi lorsque c’est possible. D’autres missions existent dans une sorte de zone grise entre les règlements et les protocoles souvent contradictoires de l’Adeptus. Lorae dort mieux après avoir fait preuve de diligence raisonnable en soumettant une demande de clarification aux autorités du sous-secteur, même s’il sait que de telles demandes ne dépasseront jamais la Cicatrix Maledictum.
Les agents de Lorae opèrent principalement sur Ostia et ses satellites, qu’il s’agisse d’enquêter sur des rapports de laxisme parmi les ouvriers agricoles ou d’examiner les divergences entre le rendement des récoltes et le poids à l’exportation. La protection continue de la Couronne des Lames est primordiale, et le Seigneur du Sortium traite la moindre rumeur de menace à son bon fonctionnement comme une priorité absolue. Comme le Sortium dépend beaucoup de l’Adeptus Ministorum et de l’Adeptus Mechanicus pour le bon fonctionnement des fermes d’Ostia, il peut désigner des agents pour veiller aux intérêts de ces organisations à Ostia et à l’extérieur.
En tant que Seigneur du Sortium d’Ostia, Eshgar Lorae dispose de ressources considérables. Les agents loyaux peuvent s’attendre à recevoir régulièrement de bons repas. L’influence de Lorae au sein de l’Administratum et ses contacts au sein du Departmento Munitorum lui permettent d’obtenir pratiquement n’importe quel équipement standard en usage en Giléad pour les agents qui l’impressionnent régulièrement.[2]
Novator Octavia Omincara
Alors que Jakel Varonius revendique le titre de sauveur du système, c’est Dame Octavia Eceded Omincara, Novator de la Maison Omincara de la Navis Nobilite, dont les actions ont permis la situation politique actuelle de Giléad. Il reste à savoir si un autre Navigator pourrait naviguer dans le détroit d’Andraste, mais il est indéniable que Dame Octavia a accompli cet exploit. Depuis l’arrivée de la flottille Varonius il y a trois ans, Novator Omincara s’est contentée de rester en retrait pendant que Jakel Varonius revendiquait des actions audacieuses et forgeait des alliances à travers le système. Cela ne veut pas dire qu’elle est oisive.
Dame Octavia est inhumainement grande et mince, et possède une amplitude de mouvement bien supérieure à celle permise par le nombre d’articulations de la forme humaine sacrée. C’est du moins ce qu’affirment certaines histoires. D’autres prétendent qu’elle est douce et sinueuse, avec des branchies qui traitent les bains nutritifs riches en oxygène comme les gens ordinaires respirent l’air. Tous les récits s’accordent à dire que la forme de Dame Octavia est profondément aberrante par rapport à la norme humaine, mais ce sont sûrement des mensonges - comme le savent quelques rares membres de la maison Varonius, Omincara est bien humaine, mais étrangement différente d’une manière indéfinissable. Indépendamment de la véracité de ces histoires, il est indéniable que peu de gens se sont jamais trouvés en présence de la Novator, et encore moins l’ont vue en dehors de sa chambre de méditation opaque ou de l’ampoule de navigation suspendue au-dessus du pont du Cercle Ducal. Que cela soit dû à sa forme physique, ou que son penchant pour l’intimité n’ait fait qu’alimenter les rumeurs, seule une poignée de personnes pourrait le dire. Parler franchement de la Novator peut cependant lui valoir son mécontentement, ce qui suffit à décourager même Jakel Varonius. Ceux qu’Omincara daigne "rencontrer" se retrouvent inévitablement en compagnie de l’un de ses nombreux consuls Navigator, tous uniformément équipés d’un casque vox de style cathédrale de sa propre conception afin qu’ils puissent relayer ses ordres.
En tant que maîtresse de la Maison Omincara, Dame Octavia est responsable de sa survie et de son succès. Cela reste, comme toujours, sa motivation première. Même en cette période sombre, elle cherche toujours des occasions de faire avancer les intérêts d’Omincara et d’améliorer la réputation et l’influence de la Maison. En fait, elle s’est plus que jamais impliqué à assurer la survie et la prospérité futures de la Maison Omincara. Chaque jour qui passe, le Système Giléad reste coupé de l’Imperium et l’importance des Navigators diminue aux yeux des capitaines, des gouverneurs et des généraux. Sans perspective de voyage Warp, il semblerait qu’il n’y ait pas de besoin immédiat de Navigators. Dame Octavia compte sur cette indifférence pour couvrir ses agissements.
Octavia sait qu’elle ne pourra pas répéter l’exploit du passage de la Grande Faille, et est donc certaine qu’aucun Navigator du système ne le pourra non plus. De peur qu’ils ne perdent leur vie - ou pire, qu’ils n’affirment que les Navigators ne sont plus nécessaires - la Novator Omincara a interdit aux descendants de sa propre Maison de tenter de traverser le détroit d’Andraste. Elle ne peut pas imposé un tel décret aux Navigators des autres Maisons, et compte sur le récit de sa propre expérience douloureuse pour les dissuader. Pourtant, certains Navigators semblent déterminés à tenter l’impossible. Pour ceux-là, Octavia doit envisager d’autres méthodes.
Pour Octavia, maintenir le privilège unique du Navis Nobilite est de la plus haute importance, et elle s’efforce donc de rappeler aux dirigeants de Giléad que leur seul espoir de contacter l’Imperium (et de rétablir le commerce interstellaire qui est si vital pour leurs propres bourses et intérêts) réside dans les Navigators. Dans le même temps, le Novator Omincara cherche à élever la réputation de sa Maison parmi les autres. À ces deux fins, le fait qu’elle ait réussi à traverser la Grande Faille est un outil puissant. La Novatrice est prompte à rappeler les autres membres du Conseil du Cercle, mais elle a rarement l’occasion de rencontrer d’autres notables du système. En tant que Navigator notoirement réservé, elle ne peut guère se permettre de paraître désespérée en voyageant de monde en monde pour des occasions sociales. Néanmoins, Octavia considère qu’il est vital de maintenir de bonnes relations entre le Navis Nobilite et l’Adeptus Mechanicus et l’Administratum du système. L’Adeptus Ministorum, malheureusement, est pour elle une cause perdue ; même dans les conditions les plus favorables, l’Ecclésiarchie considère les Navigators comme une nécessité à peine tolérable.
La suspicion envers les Navigators n’est pas, dans ce cas, infondée. Qu’il s’agisse d’une exposition à l’influence malveillante de l’Empyrée lors d’un voyage à travers la Grande Faille, d’une dépression nerveuse due à la décommunication de la lumière de l’Astronomique, ou d’une simple soif de pouvoir, Omincara utilise les opportunités uniques offertes par l’isolement du Système Giléad pour monter un projet grandiose et obscur. Omincara tente de créer un simulacre de l’Astronomican de l’Empereur afin d’apporter Sa lumière aux ténèbres de l’Imperium Nihilus, en fabriquant son propre fac-similé du Trône d’Or, et en rassemblant des psykers à sacrifier pour améliorer ses propres capacités psychiques. Cette entreprise malavisée est certainement vouée à l’échec, mais la Navigator garde ses plans secrets et exerce un grand pouvoir dans l’ombre.[2]
Pour préserver les intérêts de sa Maison, la Novator Omincara a besoin d’agents dignes de confiance et capables d’exécuter sa volonté au-delà des limites de son Sanctum Navis. En tant que matriarche d’une ancienne Maison de la Navis Nobilite, Dame Octavia a accès à de vastes ressources, y compris un grand nombre de serviteurs, de gardes et d’autres personnels officiels. En outre, elle a souvent besoin d’agents pour des tâches aussi bien ouvertes que discrètes.
La Novator Omincara traite la plupart de ses agents avec une distance polie. Seuls ses agents les plus dignes de confiance peuvent s’attendre à recevoir leurs instructions directement de Dame Octavia, et encore, probablement des unités vox montées à l’extérieur des rideaux de velours de sa capsule d’isolement. La plupart des agents reçoivent leurs tâches par des intermédiaires, éventuellement inscrites sur des dataslates ou parlées à voix basse, en fonction de la sensibilité du travail à accomplir. La croyance commune parmi ses serviteurs est que la Novatrice voit tout ce qui se passe en dehors de sa présence, et ils sont donc obéissants à tout moment, et incitent ses agents à faire de même.
Dame Octavia fait appel à ses agents pour toutes sortes de missions destinées à renforcer la Maison Omincara. Ceux qui sont doués pour la discrétion peuvent être chargés de recueillir des informations ou de voler des secrets à des maisons de Navigator rivales, comme Taliandru, et à d’autres organisations Impériales. Pour les agents opérant ouvertement, les missions peuvent inclure des faveurs pour d’autres potentats et organisations Impériales, que ce soit dans le cadre de pactes existants ou pour jeter les bases de futures alliances. Personne n’est au courant de son objectif clandestin de fabriquer son propre simulacre de l’Astronomican, bien que beaucoup soient engagés dans la capture de psykers pour qu’elle puisse poursuivre cette course folle. Ostensiblement, elle recueille des individus puissants liés à l’Empyrée à la fois pour la recherche et pour aider l’Adeptus Astra Telepathica, mais peu d’entre eux sont retrouvés après avoir été amenés à la Navigator de la Maison Omincara, qui récompense bien la discrétion de ses chasseurs de psykers.
La fortune d’une Maison Navigator repose avant tout sur sa maîtrise des marées de l’Empyrée. Des agents peuvent être envoyés dans des voûtes secrètes au cœur des ruches de Giléad Primus, ou dans des épaves piégées dans le Regret de Perséphone, pour obtenir d’anciennes cartes Warp ou de l’archéotechnologie de navigation. De plus les rumeurs persistante affirme que le légendaire Cosmolabe Empyrius se trouve quelque part sous la pierre noire d’Uru.[2]
Inquisitrice Tytrona Dikaisune
L’Inquisitrice Tytrona Dikaisune est grande et imposante, et tous ceux qui la rencontrent ressentent le poids intense de sa présence. Elle a passé plusieurs vies à combattre l’ennemi juré, un fait que personne ne nie lorsqu’on croise son regard féroce, bien que des traitements Rajeunissement intensifs et des cosmétiques de la plus haute qualité dissimulent ses nombreuses cicatrices. Elle apparaît rarement sans son armure carapace lourde et ornée et l’arme sacrée qui symbolise son appartenance à l’Ordo Malleus - un puissant Marteau Tueur de Démons Némésis.
Dikaisune est une chasseuse de Démons expérimentée de l’Ordo Malleus, qui a parcouru le secteur avant d’arriver à Giléad, peu avant l’ouverture de la Grande Faille. Elle parle peu de l’affaire qui l’a amenée à Giléad, se contentant de dire qu’elle est résolue. Bien que certains se demandent si c’est vrai ou si elle a des affaires inachevées dans le système, personne n’ose poser plus de questions. Les dignitaires du système la traitent avec appréhension (avec raison), mais rares sont ceux qui nient que sa présence dans le système est une bénédiction. Après tout, quiconque refuserait le soutien d’une Inquisitrice de l’Ordo Malleus à une époque où les Démons parcourent la galaxie est certainement un Hérétique de la pire espèce.
L’attention de l’Inquisitrice se porte sur le Cicatrix Maledictum et ses conséquences. Privée du soutien de ses pairs et de l’ensemble de l’Imperium, Dikaisune ne peut en réalité espérer guérir cette grande blessure, mais seulement endiguer l’hémorragie. Peu de guerriers de l’Imperium sont prêts à combattre les entités démoniaques, et pourtant, cela est devenu une nécessité à une échelle sans précédent. L’Inquisitrice Dikaisune se déplace à toute vitesse d’une zone de guerre ou d’un point d’incursion à l’autre, renforçant les forces Impériales avec ses capacités et dispenssant toute la sagesse qui lui est possible. Autrefois, Dikaisune n’aurait jamais accepté de partager ses connaissances aussi librement - la simple connaissance des Démons était un motif d’exécution pour la plupart des citoyens. Dans le Système Giléad, à la frontière de la Grande Faille elle-même, l’immédiateté de la menace interdit toute discrétion.
Tytrona Dikaisune regarde avec suspicion tous ceux qu’elle rencontre, et ses actions et ses paroles indiquent généralement la même chose. Elle n’est pas subtile dans son examen, posant des questions pointues et mettant en doute les motivations. Même les alliés de longue date ne sont pas à l’abri de ses interrogations. Tytrona veut que sa présence rende son entourage nerveux, afin d’inciter les coupables à faire une erreur et à se dévoiler. Si, à l’occasion, un innocent se laisse surprendre par Dikaisune au point de commettre une erreur accablante, c’est un petit prix à payer. Cette atmosphère de peur est aggravée par la présence très publique et permanente de Dikaisune dans le système. C’est une chose dont aucun des dirigeants de Giléad, même Jakel Varonius, n’a l’expérience. La plupart des Inquisiteurs opèrent en secret, ne se dévoilant aux autorités locales qu’à l’issue d’une enquête, voire pas du tout. Les Inquisiteurs connus et redoutés pour leurs pogroms publics et leurs expurgations restent rarement longtemps au même endroit, allant toujours terrifier et purifier le système ou le secteur suivant.[2]
Les Agents de la Dame-Inquisitrice
L’Inquisitrice opère elle-même en grande partie ouvertement, mais s’appuie sur des acolytes discrets pour mener des enquêtes invisibles et non enregistrées. De cette façon, elle suscite la crainte et le respect des personnalités importantes et des citoyens ordinaires, ce qui les encourage à lui fournir des informations et des soupçons. Dans le même temps, des acolytes discrets surveillent ces mêmes citoyens coopératifs à la recherche de signes de trahison. Selon la nature de la menace qu’ils découvrent, Dikaisune peut demander à ses agents de s’en occuper personnellement, de l’alerter ou d’appeler les forces locales en renfort.
Face à la myriade de menaces qui pèsent sur le Système Giléad, l’Inquisitrice Dikaisune est plus que jamais obligé de s’appuyer sur des réseaux d’agents. Certains sont arrivés dans le système avec elle, mais elle a recruté la majorité d’entre eux, directement ou par l’intermédiaire d’agents expérimentés, depuis le début de l’isolement de Giléad. Ses agents sont variés dans leurs origines et leurs approches ; tout Impérial qui l’impressionne par ses capacités et son dévouement est une recrue potentielle. En effet, la frontière entre mercenaire engagé et acolyte est mince. Certains agents ne savent pas toujours s’ils font partie de l’Inquisition ou s’ils sont simplement au service de l’Inquisitrice Dikaisune.
Leur accès à l’Imperium étant coupé, les Inquisiteurs de l’Imperium Nihilus qui partagent leurs idées doivent plus que jamais partager leurs ressources. Bien qu’il n’y ait qu’une poignée d’Inquisiteurs dans le système, tout au plus, les agents de Dikaisune peuvent parfois se retrouver à travailler avec des cellules qui dépendent d’autres Inquisiteurs.
L’Inquisitrice Dikaisune est très puritaine et ne tolère aucune déviance parmi ses agents. Même en ces temps désespérés, elle estime qu’utiliser les outils de l’ennemi revient à devenir l’ennemi. Cependant, Dikaisune trace une ligne claire entre l’hérétique et le simplement illicite (au grand dam de certains alliés). Certains agents de Dikaisune utilisent des produits chimiques de combat interdits, y compris, selon la rumeur, ces substances redoutées qui seraient du ressort exclusif de l’Officio Assassinorum. Pour les agents de l’Inquisitrice Dikaisune, la fin justifie tous les moyens - sauf ceux qui flirtent avec la corruption du Chaos.[2]
Capitaine Akahir
Bien qu’il mesure à peine plus deux mètres dix, l’autorité du Capitaine Breveté Akahir plane au dessus des Astartes du chapitre des Absolvers. Les insondables cicatrices rituelles, populaires parmi les Absolvers, se mêlent aux cicatrices distordues qu’Akahir gagna en combattant des démons, témoignant de la violence de ses trois années de service. Sa peau foncée a été étirée sur sa forme transhumaine améliorée depuis qu’il est devenu un Astartes, sa seule imperfection étant un œil augmentic rustique installé au milieu de la bataille de Villum Fundus.
Le capitaine Akahir et Jakel Varonius sont liés par ce maudit signal de détresse envoyé par le Commandant de Chapitre disparu des Absolvers. Les deux ne discutent jamais du sujet à portée de voix des autres, et personne ne peut dire si Varonius a partagé son contenu avec Akahir, ou si le capitaine Astartes connaît déjà la vérité. Les autres membres du conseil notent une certaine tension entre les deux, mais ils ne sauraient dire si la cause en est un fardeau partagé et inexprimé ou une profonde méfiance.
En l’absence du Maître du Chapitre et avec l’anarchie de la Noctis Aeterna qui s’abattait sur le système, les Absolvers de Giléad avaient un grand besoin de commandement. C’était le Chapelain Heractis qui a pris sur lui d’oindre Akahir comme Capitaine Breveté et Commandant temporaire des Absolvers, reconnaissance en cela la capacité d’Akahir à rallier et organiser les défenseurs mortels du système. En privé, Heractis a également parlé d’une prophétie des annales oubliées de l’histoire du chapitre, et du rôle qu’il prévoyait pour Akahir.
Akahir a montré un plus grand talent pour la diplomatie que beaucoup de ses Frères de Bataille. Il supporte une grande partie de la politique et des débats du Conseil du Cercle avec un silence de pierre avant d’exprimer son opinion avec tact et finalité. Pourtant, les relations entre les Absolvers et la dynastie Varonius sont tendues. Les Absolvers sont connus pour leur inflexibilité, et Akahir doit constamment lutter pour faire face aux caprices évanescents des humains du Conseil du Cercle. S’il découvrait que Jakel fréquente des Xenos, cela mettrait certainement fin à leur coopération, et pourrait même conduire à un bain de sang. Akahir trouve un terrain d’entente avec l’efficacité froide de l’Archimagos Domina Vakuul, et l’agitation de l’époque actuelle a renforcé les liens entre les Absolvers et Avachrus. Il est vital pour Akahir de maintenir et de renforcer cette relation, car les Absolvers comptent sur le Monde-Forge pour renforcer leur réserve limitée de munitions. De plus, Avachrus est le seul moyen de former correctement les nouveaux Techmarines, dont l’expertise est le seul espoir d’entretenir l’équipement et les véhicules du chapitre si leur isolement devait se poursuivre à l’avenir - et Akahir sait que l’optimisme est une faiblesse.
Même avec les Astartes comme priorité, la capacité de production du Monde de la Forge est prélevées à ses limites et au-delà ces derniers temps. Par nécessité - et pour se préparer à l’éventualité de temps plus difficiles à venir - Akahir a ordonné que l’on mette davantage l’accent sur le combat de mêlée dans tout le chapitre. Cela concerne les régimes d’entraînement enseignés par les sergents scouts ainsi que les exercices quotidiens de tous les Frères de Bataille. Cela s’étend même aux machines de guerre des Absolvers ; les Techmarines équipent les tanks Predator et les transports Rhino avec des lames dentelées, tout en oignant des poings de puissance massive pour le jour où les Dreadnoughts du Chapitre se réveilleront pour la guerre.[2]
Les agents du capitaine des Astartes
Bien que les chapitres Astartes soient largement autosuffisants, ils s’appuient souvent sur les réseaux de renseignement et de communication de l’Imperium pour connaître les cibles privilégiées et les mondes qui ont besoin de leur défense. Bien que leur confinement à un seul système puisse sembler réduire les champs de bataille possibles, en vérité, les menaces écrasantes auxquelles fait face Giléad imposent plus que jamais aux Absolvers un déploiement parfaitement mesuré de leurs forces limitées. En outre, l’isolement du système et l’agitation au sein des chaînes de communication habituelles ont conduit Akahir à poursuivre ses propres enquêtes sur les traîtres au sein du système. Akahir a commencé à se servir d’agents triés sur le volet, Astartes et mortels, en dehors de la chaîne de commandement approuvée par le Codex, pour lui servir d’yeux, d’oreilles et de lames à travers le système.
Le besoin d’Akahir de disposer d’agents non Astartes fiables et flexibles découle en partie de ses doutes quant aux méthodes de nombreuses organisations impériales. Il se méfie de la liberté et des méthodes sournoises des Inquisiteurs, et voit d’un mauvais œil le Ministorum. Il considère les prêtres de haut rang de l’Ecclésiarchie comme mous et hypocrites, exhortant leurs fidèles à se sacrifier pour l’Empereur alors qu’ils jouissent d’une vie de luxe relatif. Alors que les Space Marines se battent sur le front toute leur vie, quel que soit leur rang, de nombreux clercs qui atteignent de hautes fonctions s’éloignent de la bataille et s’adonnent à une vie de doux confort. Bien que certains Space Marines critiquent le fait de se reposer sur des mortels, Akahir reconnaît que les Humains peuvent agir d’une manière et dans des endroits où l’outrecuidance et la réputation impressionnante des Astartes seraient une entrave. Bien que relativement ouvert d’esprit pour un Space Marine, Akahir n’a absolument aucune tolérance pour les mutants et les Xenos.
Comme tous les Absolvers, le capitaine Akahir accorde une grande importance à ses serments et attend la même chose de ses agents. Dans la même veine, il méprise la faiblesse et les excuses. Entreprendre une mission est une promesse de succès, et les excuses pour l’échec ne font que compromettre la violation de cette promesse. Néanmoins, Akahir est conscient de la difficulté qu’il a à établir des relations avec les mortels, et tente de compenser cela par des éloges effusifs et une patience obstinée. Ses tentatives pour mettre les Humains à l’aise peuvent, en fait, être assez maladroites, bien qu’Akahir ne s’en soit pas encore rendu compte.
Le capitaine Akahir se concentre sur la défense contre les menaces imminentes qui pèsent sur l’Imperium, mais son esprit a été gagné peu à peu par des soupçons qui pèsent sur les mortels du Conseil. Par conséquent, il a commencé à considérer l’importance de rester au courant des activités des autres factions, pour l’intérêt de la sécurité. Seulement les Absolvers peuvent être au-dessus du soupçon, et c’est leur devoir de punir la trahison partout où elle apparaît dans le système.
Le capitaine se souvient avec tendresse de sa propre expérience d’éclaireur à la tête d’une équipe d’agents impériaux hétéroclites. Non seulement il soutient fermement cette tradition inhabituelle du chapitre, mais il est plus enclin à faire confiance à la compétence d’agents mortels triés sur le volet. Les agents qu’Akahir choisit doivent être véritablement dévoués à la protection de Giléad avant toute autre préoccupation. Akahir n’a aucune tolérance pour l’échec, tout en considérant presque tous les niveaux de dommages collatéraux et de pertes civiles comme acceptables s’ils permettent de faire le travail. Les agents doivent se satisfaire de la fierté de servir l’Empereur, car Akahir a peu de conception de la richesse ou de la récompense personnelle. Si les reconnaissances cérémonielles sont courantes pour les Astartes, très peu de titres sont accessibles aux Humains. Les récompenses qu’il offre sont éminemment pratiques, comme des armes, des armures et des outils de champ de bataille.[2]
- Pour plus de détails sur le chapitre, voir l’article dédié : Absolvers
- Pour plus de détails sur les Primaris Absolvers, voir l’article : Flottille de Varonius
Chanoinesse Jeanne Grace d'Emysa
La Chanoinesse Jeanne Grace d’Emysa dirige l’Ordre du Bouclier Sanctifié depuis plus de quatre décennies, et porte les cicatrices de la bataille pour le montrer. Elle se tient droite sur ses deux jambes entièrement bioniques, perdues lorsqu’elle était Mère Supérieure des Vétérantes, lors d’une bataille presque mortelle avec un Space Marine du Chaos. Ses cheveux blancs coupés encadrent un visage serein mais sévère.
Jeanne Grace d’Emysa a gravi régulièrement les échelons de l’Ordre grâce à son habileté au combat, à sa conviction et à la passion qu’elle inspire aux sœurs sous son commandement. Comme toujours, son objectif premier est la protection de l’Imperium et la destruction des ennemis du Dieu-Empereur. Sa foi est toujours aussi inébranlable, et la foi vacillante de ceux qui disent que l’Empereur a abandonné Giléad la dégoûte. Les citoyens qui ont été témoins du Bouclier Sanctifié au combat et des exploits miraculeux qu’il accomplit sur le terrain voient leur foi presque renforcée.
Pour s’assurer que l’Ordre est prêt à se défendre ou à prévenir toute menace contre le système, la chanoinesse d’Emysa cultive de bonnes relations avec les autres factions Impériales. Dans le passé, elle s’est largement appuyée sur les diplomates de l’Ecclésiarchie et sur les Sœurs Dialogus de l’Ordre Censura. Face à l’incertitude engendrée par la Grande Faille, la chanoinesse se fait plus personnelle pour rappeler aux dirigeants de Giléad que la Sororité du Bouclier Sanctifié les défend sans relâche.
Jeanne Grace d’Emysa poursuit la mission séculaire de l’Ordre qui consiste à surveiller les dirigeants de l’Ecclésiarchie de Giléad pour s’assurer que les hérésies de l’Age de l’Apostasie ne se reproduisent jamais. La situation sur Enoch lui prend beaucoup de temps et d’attention. Non seulement elle doit coordonner la défense des sanctuaires majeurs et des possessions du Ministorum par les Sororitas, mais elle est de plus en plus préoccupée par la façon dont l’Archidiacre Merramar Clade gère la situation. À ses yeux, il est du devoir de la Sororitas de combattre les hérétiques et les traîtres, et les pèlerins désespérés ne sont pas des ennemis. Lors de réunions privées, à la lumière des bougies, avec ses sœurs les plus fiables, d’Emysa prend des dispositions pour le jour - qu’elle prie de ne jamais voir arriver - où elle devra démettre les dirigeants du Ministorum de leurs fonctions.[2]
Agents de la Sororitas
La chanoinesse d’Emysa s’est toujours appuyée sur le Bouclier Sacré et les Ordres Non-Militants présents dans le système pour accomplir presque toutes les missions qu’elle juge nécessaires dans le cadre de ses fonctions. Les Sororitas étant mises à rude épreuve par l’anarchie qui règne sur Enoch et les nombreuses autres menaces qui pèsent sur Giléad, elle a dû élargir ses approches pour le bien du système. Elle préfère toujours les Sororitas et les membres éprouvés de l’Ecclésiarchie, mais elle peut accepter tout citoyen Impérial pieux et fiable à son service.
La chanoinesse a peu d’appétit pour l’espionnage et la fraude. Néanmoins, elle accepte la nécessité d’un certain degré d’espionnage afin de surveiller les autres institutions Impériales et les familles nobles du système pour détecter les signes d’apostasie et d’hérésie. C’est pour des missions de ce type que d’Emysa est particulièrement ouverte aux agents non Sororitas. Après tout, peu de Sœurs en dehors des Ordres Famous sont adaptées à de telles missions secrètes. d’Emysa craint que l’isolement du système n’encourage la décadence et l’hérésie parmi les différentes branches de l’Adeptus Terra dans le système, et voit l’utilité d’employer ceux qui appartiennent à de telles organisations ou qui ont de l’expérience avec elles pour surveiller les signes d’apostasie.
Les missions moins subtiles des agents d’Emysa sont souvent de nature plus militante, avec un accent sur la défense des biens Impériaux. Ils peuvent notamment servir de gardes du corps aux prédicateurs et missionnaires qui parcourent le système, ou défendre les sanctuaires et autres lieux saints contre les Xenos et les hérétiques. Dans le cadre de missions plus proactives, les agents peuvent se frayer un chemin dans des ruines infestées pour récupérer des reliques perdues, ou lancer des attaques préventives contre les traîtres et les xenos de l’Étendue.
La chanoinesse d’Emysa ne tolère aucun blasphème ni même le moindre soupçon d’hérésie. Même pour les agents qui ne font pas officiellement partie du Ministorum, elle attend la même piété que pour tout serviteur du Dieu-Empereur. Cependant, elle accepte que les individus démontrent leur foi de différentes manières, et certains sont moins ouverts que d’autres. Pour les agents potentiels qui ne sont pas ouvertement zélés, d’Emysa prend le temps de parler personnellement afin d’évaluer la profondeur de leur dévotion.[2]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Ordre du Bouclier Sanctifié
Grand Prophète Lanriel Taranlys
Nom : Lanriel Tarnlys[2] / Tylanriel Tarnalys[8][9]
Grand, gracieux et doté d’une beauté éthérée, Lanriel Taranlys présente toutes les caractéristiques de son espèce. Ses traits sont en permanence marqués par la détermination et la mélancolie, et sa tête est nue à l’exception d’une longue tresse. Lorsqu’il se réunit pour des questions d’importance ou d’affaires, en particulier si des non-Asuryanis sont présents, Tarnalys est souvent vêtu d’une armure runique à la couleur orange d’Ul-Khari.
Le Grand Prophète se comporte avec l’air de confiance et de mysticisme commun aux Aeldari qui suivent la Voie du Prophète. Lorsqu’il se prépare au combat ou qu’il traite avec des humains, Lanriel cache généralement son visage derrière un casque complet aux cimiers ornés. Il est formel et rigoureux dans ses paroles ; l’urgence conduit à des erreurs, que Lanriel abhorre.
En tant que Grand Prophète d’Ul-Khari, Tarnalys a le sentiment d’avoir manqué à son devoir envers le Vaisseau-Monde en ne prédisant pas l’émergence de Trollius. C’est un fardeau et un chagrin qu’il porte seul, car la seule façon pour le Vaisseau-Monde de survivre est de s’appuyer sur ses capacités, et il ne peut donc pas admettre une telle erreur. Pourtant, ses amis et alliés les plus fidèles soupçonnent Tarnalys de s’en vouloir pour cette situation tragique qui frappe le Vaisseau-Monde.
Bien que Tarnalys jouisse du respect et de l’estime de tous les Ul-Khari, des tensions subsistent au sein du Vaisseau-Monde en raison de sa décision de s’allier à Jakel Varonius. Les Grands Prophètes et les Psycharques du Conseil des Sages n’ont pas tous soutenu cet décision, et parmi les citoyens guerriers du Vaisseau-Monde, il y a beaucoup de consternation et de confusion concernant cette alliance. Ul-Khari s’est isolé de la galaxie pendant de nombreux siècles, et s’adapter à la nouvelle situation est difficile malgré des pratiques aussi ancrées. Tarnalys soutient qu’elle est nécessaire pour le bien du Vaisseau-Monde, même s’il déconseille aux Asuryanis de faire confiance aux Mon-Keigh. En fin de compte, l’alliance n’est qu’une question de pragmatisme ; bien qu’elle rompe avec la tradition, le Vaisseau-Monde est piégé en un seul endroit pour la première fois de son histoire. À la lumière de cette situation sans précédent, une alliance avec les forces impériales - aussi unilatérale ou éphémère soit-elle - réduit les ennemis qui menacent le Vaisseau-Monde.
En dehors de la dynastie Varonius, les relations entre Ul-Khari et les Impériaux de Giléad sont pratiquement inexistantes. Avec les Orks et les adorateurs du Chaos de la région, il n’y a qu’une hostilité ouverte. Tarnalys a trouvé un allié dévoué en Ferianwyr, grâce à son serment de protéger le Vaisseau-Monde. En dehors de cela, le Vaisseau-Monde semble n’avoir que des ennemis autour de lui dans son état d’emprisonnement. Par conséquent, Tarnalys est ouvert à toute forme d’aide, s’il est certain de pouvoir faire confiance - ou d’utiliser - ceux qui la proposent.[2]
Les Agents du Vaisseau-Monde
Le naufrage d’un Vaisseau-Monde est un événement exceptionnel, et le Grand Prophète Lanriel Taranlys a donc un besoin exceptionnel d’agents compétents. Les capacités du Grand Prophète le guident vers ceux qui peuvent l’aider, tout comme elles guident ces individus vers lui, par une multitude de chemins.
Tarnalys accepte volontiers l’aide de tout Aeldari qui la lui propose. Des rumeurs persistent qu’il a même envisagé de travailler avec les Drukharis, bien que ce serait une grande indiscrétion de le mentionner en sa présence. Il est courant à notre époque que Ferianwyr des Vert-Acier offre les services de ses Corsaires pour une durée indéterminée, et ces Corsaires peuvent prendre leurs missions directement de Tarnalys. La nature inhabituelle de la situation du Vaisseau-Monde donne lieu à des nécessités inhabituelles, et un groupe d’agents au service du Grand Prophète peut être composé d’Aeldari de plusieurs factions, et même d’Humains.
Le Grand Prophète Tarnalys a particulièrement besoin d’humains pour découvrir les secrets de Trollius. La résonance émotionnelle de la glace réagit de manière unique à la présence des Mon-Keigh, et Tarnalys pense que cela doit être la clé pour surmonter l’environnement hostile et libérer le Vaisseau-Monde. Bien entendu, Tarnalys préfère que des Aeldaris de confiance accompagnent les Humains dans toutes les missions d’exploration du monde de glace qui sert de prison à Ul-Khari. Bien qu’il reconnaisse la nécessité de compter sur les Humains, la confiance est une toute autre affaire.
Le Grand Prophète a d’autres usages pour les Humains prêts à le servir - sciemment ou non. Tant que le Vaisseau-Monde d’Ul-Khari reste prisonnier de la glace de Trollius, il incombe au Grand Prophète de se tenir au courant des activités impériales dans le système. Bien que les capacités oraculaires du Grand Prophète soient puissantes, elles ne sont pas illimitées - et elles sont souvent mieux utilisées que pour surveiller les actions de Mon-Keigh. Pour ces raisons, Tarnalys emploie des agents humains au sein de la société impériale. Certains ne savent pas qui ils servent, pensant peut-être que leur véritable employeur est un Seigneur du crime, un rebelle ou même un Inquisiteur. Les agents involontaires reçoivent leurs instructions par l’intermédiaire de Rangers circonspects qui dissimulent leurs caractéristiques extraterrestres grâce à des vêtements épais et des décennies d’entraînement à passer inaperçus parmi les humains. Ceux qui servent volontairement un Xenos peuvent recevoir des visions psychiques, des tablettes de Moelle Spectrale dans une cache, et - très rarement - rencontrer le Grand Prophète lui-même dans un endroit isolé.
Le paiement ou les récompenses pour ceux qui servent dépendent du fait qu’ils connaissent ou non la vérité. Les véritables alliés reçoivent des objets de fabrication Aeldari, ou d’autres objets qui sont entrés en possession du Vaisseau-Monde au cours des millénaires. Quant aux agents manipulés, il sont susceptibles de recevoir un butin en monnaie locale ou des objets de valeur commercialisables en accord avec la couverture utilisée par leurs manipulateurs.[2]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Vaisseau-Monde d'Ul-Khari
Ferianwyr, la Princesse d'Émeraude
L’Aeldari Ferianwyr, la Princesse d’Émeraude, dirige la Coterie Corsaire connue, en bas-gothique, sous le nom de Vert-Acier depuis de nombreux siècles. Elle et sa coterie sont arrivées à Giléad il y a des décennies et y sont restées après la naissance de la Cicatrix Maledictum, bien qu’elles puissent partir à tout moment par les chemins de la Toile qu’elles connaissent bien. Bien que la Marine Impériale et les intérêts maritimes de Giléad en soient venus à craindre son nom depuis des générations, l’expérience n’a été qu’un simple badinage dans la vie des Aeldaris.
Ferianwyr est un peu petite pour une Aeldari, mais elle est toujours plus grande que la plupart des humains. Ses longs cheveux noirs sont souvent tirés en arrière et contrastent avec sa peau pâle. Ses grands yeux sont expressifs, mais la plupart des humains auraient du mal à oublier leur blancheur. La Princesse d’Émeraude vit pleinement la vie d’un Corsaire, et ses caprices sont aussi inconstants et féroces que les tempêtes du Warp. Pour un Humain, elle semble imprévisible et erratique, mais les Aeldaris comprennent ce comportement transitoire. Ferianwyr a juré de protéger le Vaisseau-Monde d’Ul-Khari, un objectif facilement concevable par les Aeldaris et les Humains. Les Humains et les autres aliens qui menacent le Vaisseau-Monde ne peuvent s’attendre à aucun quartier ni à aucune pitié de la part des Vert-Acier.
Parmi la flotte marchande et les forces de défense du système Giléad, la Princesse d’Émeraude est une légende terrifiante. Les navires expérimentés parlent de sa cruauté et de la soudaineté avec laquelle les guerriers d’émeraude apparaissent et s’emparent de leurs proies. Rien ne peut résister à l’habileté des lames et à la précision à bout portant des Corsaires, et Ferianwyr est de loin la meilleur. Les seuls humains qui l’ont vu et ont vécu l’ont soit impressionné, soit amusé - et ils ne savent généralement pas comment. Bien qu’elle soit cruelle et impitoyable selon les normes humaines, Ferianwyr traite bien son équipage et impose son respect. Elle a son propre type d’honneur, bien qu’il soit pratiquement indéchiffrable pour un esprit humain. De nombreux Corsaires ont servi sous les ordres de Ferianwyr pendant des décennies, respectant sa joie de vivre autant que son esprit tactique et ses prouesses à la lame.[2]
Agents de la Coterie
La Princesse d’Émeraude accueille les Aeldaris de toutes origines. Même ceux qui ne veulent pas renoncer à leur allégeance actuelle sont les bienvenus et elle accepte volontiers leur aide pour la piraterie ou pour des tâches plus inhabituelles. Les humains, en revanche, ne sont pour elle guère plus que des animaux destinés à l’amuser. Les alliances et les trêves, comme celle avec Jakel Varonius, sont éphémères.
Lorsque cela lui convient, Ferianwyr accepte des Humains volontaires comme agents, et peut même dissimuler son mépris pour eux pendant un certain temps. Bien sûr, elle ne se soucie pas de leur sécurité, et peut leur confier des missions qui garantissent presque leur mort, simplement pour son divertissement et celui de son équipage. Elle n’a aucune tolérance pour ceux qui trafiquent avec le Chaos, les considérant tous comme des ennemis. Les Orks, elle les trouve tout à fait détestables, mais pas beaucoup plus que les Humains. Dans les deux cas, certains individus peuvent l’impressionner par leur vivacité ou leur détermination. Les Orks qui l’amusent sont invariablement tués, bien que certains Humains soient maintenus en vie et manipulés à des fins ésotériques.
Quelle que soit la forme qu’ils prennent, les agents servent la Princesse d’Émeraude de plusieurs manières. Elle peut suggérer une cible de choix pour la piraterie lorsqu’elle est occupée à défendre le Vaisseau-Monde d’Ul-Khari. À l’inverse, si une cible est trop tentante pour que Ferianwyr y résiste, elle peut demander à des agents fiables de garder un œil sur Trollius. Sur la base des informations qu’elle obtient au cours de ses recherches, la princesse corsaire charge ses agents de traquer et de détruire les adeptes du Chaos, en particulier les adeptes de Celle qui a soif. D’autres missions incluent le sabotage des défenses Impériales, le repérage de cibles potentielles et la préparation des futurs actes de piraterie. Ferianwyr récompense les agents qui réussissent en leur offrant des objets choisis parmi son vaste trésor. Parfois, ces objets semblent parfaitement adaptés aux intérêts du destinataire ; parfois, ils semblent tout à fait aléatoires.
Il peut s’agir d’une bouteille de spiritueux d’une civilisation disparue, d’un sabre fabriqué par les Aeldaris ou d’une malle de rations d’amidon de cadavre provenant du système Armageddon. Dans le cas des agents humains, les cadeaux sont beaucoup plus susceptibles de sembler inappropriés, mais il est difficile de dire si cela est dû à un dédain ou à un malentendu.
En plus des récompenses discrètes, la Princesse d’Émeraude permet à ses agents de garder la plupart du butin de leurs propres missions. Bien entendu, elle attend un hommage approprié en reconnaissance de son autorité. Les agents qui ne respectent pas cette règle tacite se voient confier des missions de plus en plus dangereuses et téméraires - ou éventuellement provoqués en duel, selon l’humeur de Ferianwyr.[2]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Vert-Acier
Boss Vazdrok Spikey-Smasha
Le Boss de Guerre connu sous le nom de Vazdrok Spikey-Smasha est un Ork particulièrement "futé" du clan des Blood Axes. Il a établi son camp de guerre sur un astéroïde à la dérive dans l’Étendue, d’où il lance des raids à travers le système. Alors que Kap’tain’ Goldteef et sa flotte se frayent un chemin sanglant à travers le vide, Vazdrok joue sur un plus long terme et se félicite en silence de sa perspicacité.
Bien que voûté comme tout Orkoïde, Vazdrok est plus grand et plus mince qu’un spécimen typique. Ses muscles (relativement) nerveux renferment une force énorme, et il est arrivé là où il est en écrasant de nombreux adversaires qui l’ont sous-estimé. Vazdrok considère Kap’tain’ Goldteef comme un autre de ces rivaux, sachant qu’en fin de compte, seul un Ork peut prétendre à la domination sur les Blood Axes unis de ce système. En prévision de l’inévitable conflit, Vazdrok cherche à saper les alliances qui ont renforcé le pouvoir de Goldteef, y compris celles avec des Impériaux comme Jakel Varonius.
La pratique la plus inhabituelle et innovante de Vazdrok est l’adoption du concept humain de "zinfo-guss'". Comme il l’explique à ses sous-fifres : "Cé lé guss' ki chop’ toutes lé zinfo. Et lé zinfo ça dit où cé kelle est la méyeur baston.". En pratique, cela a impliqué une utilisation intensive de Kommandos pour reconnaître les sites et les mouvements de l’ennemi, mais Vazdrok est même allé jusqu’à employer des espions non-Orques. Jusqu’à présent, Vazdrok a traité de manière brutale et décisive tous les subordonnés qui remettaient en question son leadership ou son orgueil général sur la base de cette pratique, mais seul le temps dira si les idées de Vazdrok sont trop radicales. Il pense que cela lui donnera exactement l’avantage dont il a besoin pour écraser Kap’tain’ Goldteef et unir tous les Blood Axes de Giléad sous sa bannière.
Dans le cadre de son plan visant à isoler Goldteef, Vazdrok s’efforce de forger ses propres alliances avec des mercenaires, des pirates et d’autres rebuts de l’Étendue - au détriment de leurs affaires avec Goldteef, si possible. En effet, Vazdrok a un certain talent pour négocier avec les humains.[2]
Les Agents de la WAAAGH !
Comme tout chef de guerre ork, Vazdrok Spikey-Smasha est totalement autonome et n’a pas besoin d’aide - il délègue simplement beaucoup de choses qu’il ne peut pas se permettre de faire lui-même. Compte tenu de l’approche particulièrement futé de Vazdrok en matière de guerre, cela signifie qu’il a en fait beaucoup de travail pour ses subordonnés, et même pour les non-Orks prêts à accepter le travail.
Les Orks constituent la grande majorité des forces du chef de guerre et, bien qu’il ait parfois forcé des Humains à exécuter ses ordres violents, il ne fait confiance à aucun Aeldari, les considérant comme faibles, lâches, fourbes et traîtres. Les rares et exceptionnels Humains que Vazdrok choisit de tyranniser plutôt que de tuer meurent rapidement ou s’endurcissent au fil de leurs expériences, faisant d’eux des parias absolus de la société impériale et des ennemis encore plus satisfaisants que le chef de guerre pourra écraser le moment venu.
Vazdrok s’est vu attribuer le surnom de "Spikey-Smasha" pour avoir ciblé les Space Marines du Chaos les plus coriaces et avoir gagné en puissance en battant nombre d’entre eux lors de batailles acharnées (et très appréciées) dans le Système Giléad. Bien que le chef de guerre ait un don ork pour identifier la puissance, Vazdrok se soucie peu des finesses des croyances philosophiques. Vazdrok ne peut pas faire la différence entre la racaille ordinaire et les hérétiques adorateurs du Chaos. Il puise ses agents humains dans les rangs des pirates de l’Étendue, des gangers de Ruche, des déserteurs d’Astra Militarum et de tous ceux qui n’ont aucune loyauté envers l’Imperium. Vazdrok utilise ses agents pour recueillir des informations, saboter des installations ennemis et saper les efforts de ses rivaux. Comme on peut s’y attendre, toutes ces tâches ont tendance à impliquer beaucoup de violence.
Bien que Vazdrok ait une certaine subtilité à l’esprit lorsqu’il recrute un agent humain, il ne se soucie pas vraiment de la manière dont un groupe accomplit son travail, du moment qu’il le fait. Vazdrok n’a aucune patience pour l’échec, la faiblesse, ou tout ce qui nécessite beaucoup de patience, vraiment. Malgré toute sa ruse, Vazdrok, comme tous les Orks, est concentré sur l’ici et maintenant, et le viscéral.
Vazdrok a compris très tôt dans ses relations avec les Humains qu’ils n’ont que peu d’intérêt pour les Dents, pour une raison quelconque. Heureux de les garder pour lui de toute façon, Vazdrok récompense plutôt les agents humains avec des armes, des véhicules, et la chance de vivre un autre jour. Les récompenses mineures consistent en du matériel de guerre pillé directement sur le champ de bataille, tandis que ceux qui impressionnent le Warboss reçoivent des emplois personnalisés. Malheureusement, ces objets "orkifiés" ont tendance à mal fonctionner ou à s’abîmer une fois entre les mains des humains, et les agents humains préférés de Vazdrok se retrouvent souvent avec bien peu choses prouvant leurs actions. Pour les Orks, les avantages du patronage de Vazdrok incluent également un certain degré de protection contre leurs rivaux. Dans la société orque, on ne saurait surestimer la valeur d’un rival de moins qui essaie de vous démolir.[2]
Seigneur du Chaos Maloquence
Fortement altéré par les dons des dieux et vêtu d’une armure énergétique ancienne et baroque, l’Apôtre des Ténèbres connu sous le nom de Maloquence est tenu en respect par les renégats humains du Bourbier du Vide et craint par ses Frères Space Marines renégats. La plupart croient qu’il vient de l’époque de la Grande Hérésie, mais chaque fois qu’il parle de cette période, les détails diffèrent. Qu’il s’agisse d’une mémoire altérée par le Warp ou d’une tromperie, peu osent poser la question.
Le but ultime de Maloquence n’est rien de moins que la destruction totale de l’ordre Impérial à Giléad. Il n’aura de cesse que tous les humains du système chantent les louanges des Dieux du Chaos ou meurent. Cependant, il est tout aussi important que les Dieux, ses partisans et ses victimes reconnaissent Maloquence comme l’architecte de ces grandes actions. La foi sans gloire, comme il le dit, est pour les faibles.
L’Apôtre des Ténèbres est à la tête d’un groupe connu sous le nom du « Fidèle Décret ». Ce groupe du Chaos, d’une taille impressionnante, semble être composé de membres originaires des Word Bearers, mais il contient sans doute des transfuges d’autres légions traîtres ou pire, des membres renégats de chapitres officiellement loyaux. Un grand nombre de Marines du Chaos sont possédés par des démons, en grande partie grâce au don de Maloquence pour invoquer les créatures du Warp. Ce don et le nombre de possédés au sein du Fidèle Décret ont augmenté de façon spectaculaire depuis l’ouverture de la Grande Faille. De même que les démons peuvent se manifester depuis le Cicatrix Maledictum et gambader en abord de ses frontières, le voile effiloché et affaibli est plus poreux qu’il ne l’était auparavant. Les démons de toutes sortes répondent volontiers à l’appel de Maloquence, et passent facilement dans le corps de ceux qui le souhaitent, se promenant parmi les mondes de Giléad jusqu’à ce que leur hôte physique soit détruit.
Bien que son plus grand mépris soit pour l’Imperium qui lui a fait du tort, Maloquence ne manque pas de haine envers les Xenos que l’on trouve dans le Système Giléad. Il méprise les Aeldari, faibles et décadents, et considère leur destruction comme un moyen idéal d’accroître ses faveurs auprès du Prince Noir. Il n’a pas été surpris par le destin du Vaisseau-Monde Ul-Khari et s’est donné pour mission personnelle d’arracher les âmes de son Circuit Infini. Les Orks, Maloquence les voit comme une dangereuse vermine. Il exècre leur stupidité et ne voit pas ce qu’ils peuvent offrir aux dieux sombres, même si leur gaffe imprévisible dans le système a le potentiel de bouleverser les plans les mieux conçus.[2]
Les Agents du Traître
Les Astartes Hérétiques sont puissants, mais Maloquence voit une grande utilité à cultiver des disciples mortels à travers le système. Il n’est pas pratique pour un être de sa sombre magnificence de visiter les mondes Impériaux sans raison valable, aussi les instructions sont-elles souvent transmises par une chaîne d’intermédiaires, reçues dans des rêves et des visions, ou par d’autres moyens ésotériques.
Certains agents peuvent même ne pas se rendre compte de la véritable nature de leur protecteur ou de l’étendue de l’hérésie, du moins au début. Pour ces agents, que Maloquence considère comme utiles, s’ils ne sont pas suffisamment prêts ou dévoués pour la vérité, les missions sont plus susceptibles d’apparaître simplement illégales. Les détails des tâches, ainsi que les intermédiaires fournissant les instructions, donnent l’apparence de simplement commettre des actes illicites pour un cartel criminel ordinaire.
Seuls les agents les plus privilégiés rencontre en personne le Fidèle Décret, dissimulé dans un astéroïde au plus profond de l’Étendue. Bien que sa véritable fonction soit perdue dans le temps, l’installation est certainement ancienne, au-delà des archives de l’Administratum. La dégradation des millénaires a endommagé une grande partie de l’installation et de son contenu, les rendant inutilisables ou même méconnaissables, mais il reste un certain nombre de merveilles. Jusqu’à présent, les hérétiques de Maloquence se sont assurés de l’utilisation de la plateforme de téléportation et de ses dispositifs affiliés disséminés dans le système. C’est un avantage considérable pour le groupe, qui lui permet de frapper au cœur de Giléad. S’ils découvrent d’autres secrets archéotechnologique, cela pourrait signifier la fin du système.[2]
- Pour plus de détails, voir l’article dédié : Fidèle Décret
Sources
- Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Rulebook (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Forsaken System Player’s Guide (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Litanies of the Lost (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : The Varonius Flotilla (illustration des planètes)
- Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Redacted Record 2 (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 1,28 1,29 et 1,30 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory, V2 : Rulebook, Chapter - The Gilead System (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 2,18 2,19 2,20 2,21 2,22 2,23 et 2,24 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory, V2 : Forsaken System Player’s Guide, Chapter - Patrons (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 3,0 et 3,1 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Redacted Record, Chapter VI - Strange Servitors of the Forsaken System (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory, V2 : Litanies of the Lost, Chapter - Vow of Silence (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Redacted Record, Chapter IV - Space Hulks of the Forsaken System (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 6,0 6,1 6,2 et 6,3 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Redacted Record 2, Chapter VI - Hallowed Ground - Shrines of Gilead (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Redacted Record 2, Chapter VI - Hallowed Ground - Sites of Discovery (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory, V2 : Forsaken System Player’s Guide, Chapter - Factions (traduit de l’anglais par Blacklisted Jack)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Wrath & Glory : Aventure Book - Dark Tides, Scenario - Twisted Strands
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