Catégorie:Percée d'Orpheus

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Le Triumvirat

 
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++ Forteresse Majeure ++
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Monde-Forteresse
Hethgard
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+++ Affrontements +++
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Mondes assaillis
par l'Essaim
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Flotte-Ruche
Dagon
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+++ Danger +++
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Space Hulk
Mortis Thule
« On dit qu’autrefois les hommes priaient pour empêcher les monstres des abysses obscurs de surgir du fond des mers. Aujourd’hui, je scrute les ténèbres entre ces étoiles et je sens ces mêmes prières me monter aux lèvres. »
- Capitaine Ahabron à son second, sur le croiseur longue portée Admiral Ishmael, porté disparu en 814.M41.

La percée d’Orpheus est l’avancée de la Croisade d’Achilus la plus proche de la frontière externe de l’Étendue de Jéricho. Elle était censée, selon le Seigneur Militant Tetrarchus, progresser vivement dans un amas de systèmes non disputa et stériles, et elle fut au début la branche la plus efficace de la Croisade, gagnant rapidement du terrain en prenant de l’avance sur les autres et ramenant plus de soixante systèmes sous son contrôle. Ces succès ne sont que des souvenirs, et ses troupes sont désormais brisées et éparpillées, tandis que la majorité de ses commandants ont disparu, probablement morts.

Le sort s’est très récemment abattu sur la percée d’Orpheus, menace surgie du vide comme un raz-de-marée balayant tous les acquis d’autrefois dans un déferlement de confusion et de mort. En quatre ans, les monstres Xenos insatiables connus sous le nom de Tyranides sont apparus pour assiéger et dévorer tout ce qui se dressait devant eux. Devant cette fureur à laquelle elles n’étaient pas préparées, les troupes de la percée se sont brisées en mille morceaux sanglants. Seuls quelques mondes tiennent bon face à l’assaut du Grand Dévoreur, et on pense que des dizaines ont péri. D’autres pourraient être en train de livrer un combat désespéré contre l’ennemi sans qu’on n’en sache rien, ou se terrer, ignorants et craintifs, dans les ténèbres muettes, sans même savoir que les mâchoires d’un ennemi monstrueux sont en train de se refermer sur eux.

Le désastre complet semble imminent, car une chose est certaine : ce qui s’est produit jusqu’ici n’est que le début.

Historique

La percée d’Orpheus fut lancée un an après l’ascension de Solomon Tetrarchus au poste de Seigneur Militant à la tête de la croisade dans l’Étendue de Jéricho. À l’époque, les informations dont disposait le haut commandement de la Croisade suggéraient que les systèmes situés à la frontière externe de l’Étendue n’étaient composés que de mondes frontaliers peu densément peuplés et de quelques planètes ayant autrefois appartenu à l’Imperium. Ces planètes, bien qu’elles aient régressé, étaient toujours fidèles au Credo Impérial et vivaient toujours comme avant que l’Étendue de Jéricho ne sombre dans son Âge Obscur millénaire. Certaines avaient même conservé des contacts occasionnels avec l’Imperium et fourni de l’aide et des informations aux troupes d’éclaireurs de la Croisade. On pensait que si ces mondes et certains de leurs voisins pouvaient être ramenés sous le contrôle de l’Imperium, ils pouvaient à la fois fournir de précieuses ressources à la Croisade et faire office de point de départ pour ouvrir un deuxième front contre les forces du Grand Ennemi qui faisaient déjà énormément de victimes parmi les troupes de la percée d’Acheros.

Le commandement de la percée d’Orpheus fut confié au Général Curas, le plus jeune et le plus dynamique des membres de l’état-major de Tetrarchus, que beaucoup voyaient comme son protégé. Certains doutaient en privé que le jeune Curas eût l’expérience nécessaire pour mener la percée rapide qu’exigeait son commandant. Leurs doutes s’avérèrent toutefois infondés, car la percée poussa rapidement vers l’avant, détruisant les mesquins empires des sécessionnistes et ramenant les mondes loyaux dans la lumière de l’Empereur. Tandis que les troupes de Curas progressaient, elles transmettaient un flux constant d’informations et d’aide aux troupes alliées des Space Marines et de la Deathwatch, identifiant les cibles vulnérables à une attaque. En une décennie et demie, la pointe de la percée d’Orpheus avait pénétré plus avant dans l’Étendue de Jéricho qu’aucune autre force de la Croisade. Les progrès de la percée étaient si spectaculaires que le Seigneur Militant Tetrarchus commença à en soustraire quelques éléments, qu’il envoya en renforts vers le mortel brasier qu’était devenue la Zone de Guerre de Cellebos.

C’est alors qu’en 999.812.M41, les communications astropathiques entre les divers mondes et groupes de combat de la percée d’Orpheus commencèrent à s’interrompre une par une. Les rares messages qui filtrèrent étaient sporadiques, sinistres et à peine compréhensibles. Les Astropathes et autres Psykers officiels de toute l’Étendue se réveillèrent en hurlant après avoir rêvé de ténèbres infinies et de milliers de murmures abominables. Certains se suicidèrent et bien d’autres furent réduits à baragouiner des phrases au sujet de la "marée sinistre", des "abysses insatiables" ou autres élucubrations apocalyptiques.

À cause de la coupure des communications, personne dans le haut commandement ne connaissait la disposition ni l’activité des troupes le long de la percée, et il était également impossible d’exercer le moindre contrôle cohérent sur ces armées. Les membres de l’Adeptus Astartes se renfermèrent, gardant pour eux leurs sombres réflexions sur le sujet.

Les bribes d’informations qui émergèrent lors des mois qu’il suivirent semblaient indiquer que certains éléments avaient été perdus et que des mondes auparavant sûrs étaient en état de siège. C’était comme si une ombre rampante avait enveloppé la percée, des ténèbres au sein desquelles de terribles événements avaient commencé. On ne put mettre un nom sur la calamité qui s’était abattue sur la percée d’Orpheus - et petit-être la Croisade d’Achilus tout entière - que grâce à une des rares communications ouvertes de la mystérieuse Deathwatch. Les Tyranides étaient arrivés dans l’Étendue de Jéricho.

Depuis lors, les troupes de la Croisade engagées dans la percée d’Orpheus ont été brutalement assaillies et leurs effectifs sont estimés à moins de cinquante pour cent de leur force de combat effective du départ. Leur commandement est fragmenté et leur moral gravement, voire fatalement atteint. En outre, le Monde-Forteresse vital de Hethgard est en état de siège, victime d’un massif assaut Tyranide. La Deathwatch estime qu’au moins neuf mondes autrefois habités ont été complètement submergés par les Tyranides. Six autres sont directement menacés ou déjà engagés dans le combat, tandis que le sort d’au moins vingt autres systèmes, noyés dans l’Ombre dans le Warp, demeure inconnu.

Mondes stratégiques

Castobel

« Et la lueur des étoiles sera soufflée comme une bougie, et les hommes désespéreront, disant qu’ils sont sans lumière. Et ce moment d’hérésie suffira à les damner, en vérité. »
- Extrait des sermons de Sebastian Thor.

Castobel est un Monde-Ruche meurtri, régi par une élite de nobles demeurée loyale à l’Imperium durant tout l’Âge Obscur de l’Étendue de Jéricho. C’est aussi un monde qui se retrouve désormais seul, confronté à tous les ennemis qui veulent l’annihiler entièrement. Pendant que d’autres mondes succombaient à l’anarchie et à l’attrait des faux dieux, Castobel restait fidèle au Credo Impérial, persévérant dans l’espoir que l’Imperium viendrait un jour ou l’autre lui rendre sa gloire fanée. Par l’application brutale de l’autorité, un conseil de nobles appelé la Pluracité Aquiléenne a maintenu l’ordre au sein de la population, protégé les cathédrales des profanateurs et alimenté les forges et les manufactoria à l’aide de ressources issues des petites planètes du système. La Pluracité a permis aux défenses de Castobel, soumises à rude épreuve, de tenir le choc face aux assauts intermittents de pillards et de Xenos surgis du néant. Quand les troupes de la Croisade sont arrivées à Castobel, elles ont été accueillies à bras ouverts. Elles y ont trouvé un monde volontaire et capable de leur fournir des soutiens, impatient de rejoindre l’Imperium. Depuis lors, Castobel se délecte de l’importance qu’elle revêt pour la poursuite de la Croisade : ses dirigeants font preuve d’une brutalité croissante envers une population épuisée pour fournir armes, provisions et soldats à la Croisade.

La Flotte-Ruche Dagon est arrivée sans prévenir, et Castobel a de nouveau été coupée de l’Imperium. Grâce à son contrôle exercé d’une main de fer, la Pluracité a évité que la panique générale ne suscite des émeutes, mais des rumeurs ont bientôt commencé à circuler au sujet de choses impies qui hantaient les profondeurs obscures des Ruches. On a parlé du sinistre sort échu à la Croisade dans l’espace. Le travail et la production sont tombés à un niveau très bas, et les rapports que recevait la Pluracité de son réseau d’informateurs au sujet de murmures séditieux se sont multipliés de façon quasi-exponentielle dans le système tout entier. On a fait des tentatives désespérées pour rétablir le contact avec l’Imperium. Toutefois, quelques vaisseaux de la Croisade, perdus et assaillis de toutes parts, sont parvenus à y atterrir pour se réarmer et effectuer des réparations. Leurs équipages ont parlé des monstres qui rôdaient entre les étoiles et des terribles batailles perdues. Ensuite, une grande masse noire est apparue dans le ciel nocturne au-dessus de Castobel, masquant l’éclat des étoiles. Des soldats ont été rassemblés et les Astropathes restants de la planète ont hurlé leurs appels aux troupes de la Croisade, essentiellement en vain. À la veille de 817.M4 I, des spores noires ont commencé à tomber sur Castobel, malgré toutes celles qui avaient été annihilées par l’antique réseau de défense de la planète. Abandonnés et condamnés, nombre des membres de l’élite dirigeante de la planète désespérèrent et se jetèrent du haut des tours de la Ruche Cressos tandis que d’autres décidèrent de faire payer cher cette invasion à l’ennemi inhumain. Castobel est dorénavant un monde en guerre contre le pire ennemi qui soit. Ses Cités-Ruches sont assiégées et sa robuste population lutte pour sa survie. Son destin n’est cependant pas encore scellé, car les troupes Tyranides qui s’y sont posées n’étaient qu’une petite partie de l’armée tout entière, pas assez nombreuses pour submerger complètement ou immédiatement la planète. La surface stérile de Castobel, ses déserts dépourvus de vie et battus de vent et ses plaines volcaniques se sont également avérés être des atouts pour sa résistance, car ils font des victimes chez les envahisseurs et offrent peu de biomasse pour alimenter l’assaut ennemi. Bien que deux des six principales Ruches de Castobel soient tombées, l’une d’entre elles s’est transformée en bûcher funéraire atomique en trépassant, privant l’ennemi de sa chair. Les autres tiennent bon, quoiqu’à grand mal, pour le moment. La Deathwatch a été mise au courant des tribulations de Castobel et réfléchit à un plan pour une intervention potentielle.

Le destin de Castobel est donc en jeu, mais une chose est sûre : son histoire à venir s’écrira dans le sang.


Eleusis

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« L’Humanité se livra au blasphème hier avant de connaître la piété. Le blasphème est profondément enraciné dans l’âme ; de là, il peut se développer à loisir lorsque l’esprit s’avère trop fragile pour résister aux horreurs de cet univers. »
- Traqueur de sorcières Paulos, dans Les Premiers Principes de la Persécution.

Eleusis est un monde de sanctuaires et de piété dont la flamme vacille entre les mâchoires cruelles de la Flotte-Ruche Dagon, et où la peur menace de faire renoncer le peuple à sa sainteté pour se tourner vers les promesses des faux dieux. À l’époque où l’Âge Obscur commença dans le secteur Jéricho, Eleusis était un Monde-Chapelle. L’essentiel de sa surface était recouvert par de grands océans, et sur ses rares masses terrestres se dressaient dix mille temples et sanctuaires décorés de vitraux et voués à l’Empereur-Dieu, formant les grandes cités-chapelles. Ces merveilles purent jouir de la sainte sérénité pendant cinq mille ans, et devinrent un lieu de pèlerinage pour les aspirants venus d’aussi loin que Macragge et Salem. Quand vint l’Âge Obscur, la dévotion des prêtres, prêtresses et gardiens des sanctuaires fut pervertie et se tourna vers le culte des Dieux Sombres du Warp tandis que la mort rôdait dans les temples et que les impies triomphaient des dévots. Quand les troupes de la Croisade reprirent la planète, on ordonna que tous ses habitants soient brûlés et tous les temples purifiés par le feu. Depuis lors, l’Ecclésiarchie a passé des décennies à rebâtir les cités-chapelles et à faire d’Eleusis son nouveau siège de pouvoir pour la reconquête de l’Étendue de Jéricho. Cependant, les pierres d’Eleusis se souviennent peut-être de leur sinistre passé, susurrant à l’oreille des prêtres qui lèvent les yeux vers le ciel nocturne. Ils y voient passer de sombres formes parmi les étoiles, et les rumeurs parlent déjà de Démons meurtriers qui hanteraient les cryptes des cités-chapelles.

La nouvelle de la venue des Tyranides a suscité la panique chez certains, mais elle a aussi renforcé la dévotion zélée chez d’autres. Toutefois, il est des individus qui entendent des murmures dans leurs songes et sont tentés de renoncer à leur foi pour se tourner une fois encore vers les faux dieux, croyant qu’ils pourront leur porter secours.


Freya

« Les morts étaient autrefois tels que nous sommes, et les lieux morts de cette galaxie peuvent donc avoir égalé en leur temps nos mondes les plus étincelants. Et telles que sont aujourd’hui les désolations glaciales, telles seront nos mondes en des temps à venir. »
- Admonestation des Sept Ulla de la Vigilance.

Avant que l’Étendue de Jéricho ne sombre dans l’Âge Obscur, Freya était un Monde Minier sur lequel des millions de travailleurs serviles s’échinaient dans de vastes chantiers à ciel ouvert pour alimenter les Mondes-Forges désormais perdus de l’Étendue. Pendant le long millénaire que dura l’Âge Obscur, le monde sombra dans le désordre et l’anarchie, et sa surface grêlée de mines devint le champ de bataille d’innombrables meutes de technobarbares, d’adeptes du Chaos à l’âme pervertie et de mutants cannibales. Le dernier fragment de contrôle impérial demeura dans l’espace, un augura-senseurs en orbite autour de l’une des nombreuses lunes de Freya. Ce relais astropathique particulier faisait partie de ceux qui avaient été éparpillés dans toute l’Étendue pour servir d’yeux à la Deathwatch dans sa veille secrète. Présageant ainsi ce qui allait se produire dans toute la percée d’Orpheus, le relais de Freya (qui avait subsisté pendant des millénaires dans l’obscurité et le froid) se tut brusquement. En 001.814.M41, le Thunder’s Word, vaisseau de guerre de la Deathwatch, entrait dans le système Freya pour enquêter sur ce troublant silence. Il ne trouva aucune trace du relais, ni de la moindre forme de vie dans le système Freya. Avant de quitter le système, le Thunder’s Word rencontra deux vaisseaux drones Tyranides qui s’étaient dissimulés dans l’orbite des lunes de Freya en guise d’arrière-garde abandonnée dans le sillage de prédateurs plus dangereux, et le combat s’engagea. La coque percée et rongée par l’acide, ses soutes à munitions presque vides, le Thunder’s Word parvint à la forteresse d’Erioch comme un messager arrivant à bride abattue avant un assaut : les Tyranides étaient arrivés dans l’Étendue de Jéricho. Par la suite, on ne fit plus aucune tentative pour revenir sur Freya.


Hethgard

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« Que les portes tiennent bon face au monstre là-dehors.
Que les pierres de la muraille soient robustes sous mes pas.
Que ma lame s’abreuve au sang de l’ennemi sans jamais étancher sa soif.
Que la crainte de la mort qui m’attend ne m’effleure point.
Puissè-je rester debout comme un guerrier, et si je venais à tomber ; que ce soit la lame à la main. »
- Discours d’Ivar Ravensclaw, Garde Loup du Chapitre des Space Wolves, le matin où les premières spores tombèrent sur Hethgard.

Hethgard est un Monde-Forteresse impérial, et c’est le dernier lieu à avoir été victime de la menace Tyranide. Hethgard était autrefois un Monde Minier dont les montagnes et les chaînes de volcans dormants avaient depuis longtemps été vidées de leurs riches veines de minerai métallique. Il n’en restait que des plaines de pierre brisée étincelant d’un éclat métallique, des montagnes criblées de dédales de couloirs, et d’innombrables puits non répertoriés.

Bien que la planète soit vidée de ses ressources, les ingénieurs tactiques de la Croisade d’Achilus découvrirent que Hethgard était tout à fait adaptée aux besoins stratégiques du Seigneur Militant Achilus. Nombre des flancs de montagne de Hethgard furent recouverts de plaques de blindage, et des générateurs, des entrepôts et des baraquements furent établis dans les profondeurs des mines. Les défenses étaient bordées de milliers de kilomètres d’enceintes, de barbelés et de mines, tandis que des salles situées au cœur des forteresses de montagne furent converties en vastes magasins alimentant les milliers d’emplacements d’armes qui couronnaient les sommets caparaçonnés. Par conséquent, Hethgard fut convertie en puissante forteresse pour protéger le flanc de la Croisade, et en arsenal qui ne le cède en importance qu’à Karlack. Durant trois décennies d’existence, aucun ennemi n’a pu prendre Hethgard. Toutefois, ses défenses ont été sérieusement mises à l’épreuve à deux reprises : une fois par les Flibuztiers Orks de l’Œil de Cuivre et une fois par une forme de Xenos non humanoïde qui l’assaillit à bord de machines de guerre noires en forme d’orbes. Ces pillards furent repoussés, en partie grâce à l’intervention opportune de la Deathwatch.

Aussi imprenable soit-il, Hethgard doit encore affronter sa plus terrible épreuve. Les innombrables légions de la Flotte-Ruche Dagon se sont abattues en force sur le Monde-Forteresse. Des millions de créatures ont été tuées par les canons de Hethgard aux premières heures du conflit, quand l’ennemi a atterri pour la première fois. Malgré tout, les spores des Tyranides et les créatures ailées hurlantes sont venues en nombre toujours croissant jusqu’à ce qu’elles recouvrent les grandes plaines grises étincelantes entre les montagnes, leurs carapaces luisant comme une mer vivante. Depuis que les premières spores sont tombées, l’assaut n’a pas cessé, et quel que soit le nombre de Tyranides abattus par les défenseurs impériaux, il en vient toujours d’autres. L’aide et les renforts ne sont pas encore arrivés à Hethgard. Bien que des dizaines de milliers de soldats protègent ses murs, dirigés par des contingents des Space Wolves et des Storm Wardens, les effectifs et les stocks des défenseurs ne sont pas illimités. Hethgard finira par tomber si personne ne fait pencher l’équilibre de la guerre en sa faveur. Si Hethgard venait à périr, ce serait l’un des plus grands Mondes-Forteresses de l’Étendue de Jéricho qui tomberait, ouvrant une brèche au cœur même de la Croisade.

Vanir

- IN MEMORIAM -
Le Sort du Groupe de Combat Argo

Le groupe de combat Argo était le groupe de commandement de la Croisade de la percée d’Orpheus à partir duquel le général Curas dirigeait la rapide progression des forces placées sous son commandement. Le général voulait toujours superviser en personne la pointe de ses forces, et le groupe de combat Argo se retrouvait donc invariablement en première ligne de la Croisade emmenant avec lui ses régiments personnels. Lors de son plus célèbre fait d’armes, le groupe de combat eut l’honneur de purifier Eleusis de ses Oracles du Charnier et de faire abattre ses sanctuaires depuis longtemps profanés pour les rebâtir à la gloire de l’Empereur-Dieu, tandis qu’une Force de Frappe choisie en son sein brisait les arrogants monarques de l’illégitime Royaume de Vanir. Comme il en avait l’habitude, dès que la menace alors inconnue de la Flotte-Ruche Dagon brouilla les communications au sein de la percée, Curas ordonna au groupe de combat Argo de plonger au cœur des ténèbres.

On n’a retrouvé les détails de ce qui s’est passé ensuite que dans les souvenirs cauchemardesques de la poignée d’hommes brisés qui ont survécu à l’agonie d’Argo. Sa dernière position connue était en bordure du système de Phonos, quand une énorme horde de créatures monstrueuses fondit sur lui après avoir surgi du vide glacial. Les rares survivants s’échappèrent sur des vaisseaux d’escorte placés en queue de flotte qui s’enfuirent tandis que des tentacules de ténèbres s’abattaient sur eux. Tous furent ensuite exécutés par la Marine Impériale pour lâcheté. On n’a plus entendu parler du groupe de combat Argo jusqu’à ce jour. Beaucoup pensent qu’il est irrémédiablement perdu, et le général Curas avec lui. D’autres soupçonnent toutefois que le sort du groupe de combat Argo a pu être bien pire encore que d’être détruit par un ennemi vorace. Des épaves ravagées d’anciens vaisseaux de guerre impériaux remplies d’organismes annonciateurs de mort ont été observées, arrivant juste avant la Flotte-Ruche, dispersées comme autant de germes mortels dans le vent. La taille et l’aspect de ces vaisseaux sont familiers et certains émettent encore des appels de détresse cryptés selon les codes de la Croisade, tels les cris automatisés des morts sans repos.

« Si l’Humanité refuse de s’unir, elle sera détruite. Si le prix de l’unité est un milliard de vies, ou dix milliards, ou le nombre de grains de sable sur la côte, alors nous devons le payer. Si nous ne le faisons pas, si nous ne sommes pas unis, nous resterons fragiles et divisés face aux ennemis sans scrupule d’un âge d’Apocalypse. »
- Cardinal Salazar Scrone, sermon sur le Mont Amalath.

Vanir est un système de mondes habités où se déroule une bataille sans merci entre les forces de la Croisade d’Achilus et les rebelles loyaux envers les monarques autoproclamés du Royaume de Vanir. Les forces désespérées du groupe de combat Icarus, ayant battu en retraite après avoir subi de lourdes pertes face aux Tyranides, sont désormais engagées dans une course contre la montre contre les rebelles qui ont pris possession du système Vanir. Les impériaux savent que le temps leur est compté et que leur seule chance de survivre au raz-de-marée Tyranide est de remettre à neuf les défenses du système avant que les Xenos ne viennent détruire ce monde, réduisant à néant les loyalistes comme les rebelles.

Pendant l’Âge Obscur, Vanir était le siège de l’illégitime "Royaume de Vanir", un petit empire sous la coupe du pouvoir militaire des monarques. Une petite flotte de vaisseaux capables de traverser le Warp assurait la soumission des mondes voisins du Royaume, régnant par la crainte des bombardements orbitaux et du déploiement des redoutables membres de la Garde de la Couronne, des soldats génétiquement améliorés. Quand les forces de la Croisade arrivèrent sur les mondes du Royaume, il s’ensuivit une bataille d’un an qui s’acheva par un assaut très dangereux mené sur Vanir par les Space Marines du Chapitre des Storm Wardens et la défaite sanglante de la Garde de la Couronne. Bien des monarques s’enfuirent devant le courroux de l’Imperium tandis que Vanir était brutalement forcée à rentrer dans le rang : certains furent traqués et mis à mort en se voyant coiffés d’une "couronne" d’or fondu, mais certains parvinrent à se cacher. Par la suite, les communications furent rompues à cause de l’ombre que projetait le Warp devant la Flotte-Ruche Dagon, ce qui suscita le chaos chez les Impériaux. Les monarques survivants, qui complotaient depuis longtemps de renverser à nouveau le règne de l’Imperium, en profitèrent pour susciter une révolte. Cette rébellion leva à nouveau le joug impérial, et le gouvernement fut écrasé dans une guerre civile qui avait tourné au bain de sang. Les rebelles reprirent le contrôle de Vanir.

Des éléments dispersés du groupe de combat Icarus tentèrent de se regrouper sur Vanir après avoir combattu les envahisseurs Tyranides dans la percée. Toutefois, ils furent attaqués dès qu’ils entrèrent dans le système et se retrouvèrent à livrer bataille aux forces résurgentes des monarques. Ayant désespérément besoin des ressources du système de Vanir, le groupe de combat n’avait d’autre solution que de combattre avec un terrible handicap : la puissance de feu de leur flotte devait être muselée, de peur de détruire les infrastructures ou les défenses dont ils auraient besoin à l’arrivée des Tyranides.

Le sable du temps s’égrène peu à peu, et Vanir reste un monde divisé et qui risque l’annihilation.


Avalos

JDR
Cette planète est le théâtre d'un scénario intitulé "Ultime Sanction", distribué librement sur internet il fait office d'initiation au Jeux de Rôle Warhammer 40.000 : DEATHWATCH.

Une Équipe d’Extermination de la Deathwatch a récemment joué un rôle essentiel en empêchant une invasion tyranide sur Avalos, un monde auparavant sécurisé par la Percée d’Orpheus. Les Genestealers avaient profondément infiltré la planète et lancé une rébellion contre le gouverneur impérial. L’Équipe d’Extermination a été envoyée sur place pour enquêter suite à la demande l’Inquisitrice Kalistradi, de l’Ordo Xenos, qui menait des investigations sur place.

Peu de temps après, un vaisseau ruche avec une importante cohorte est arrivé. L’intervention opportune d’une petite flotte impériale, menée par l’Emperor’s Wrath, permis à l’équipe de la Deathwatch de préparer une tentative d’abordage contre le vaisseau ruche afin de désorganiser l’invasion.

Si leur mission est un succès, d’innombrables xenos auront déjà débarqué sur la planète. Le nettoyage peut prendre des générations, et peut encore attirer un autre vaisseau ruche sur la planète. D’autres actions de la Deathwatch seront nécessaires pour aider au processus d’éradication de l’intrusion xenos.

Rédemption

À première vue, Rédemption est un monde paradisiaque qui semble luxuriant et mûr pour l’incursion de l’humanité. La planète possède une large zone tempérée, avec des températures idéalement adaptées à la vie humaine. L’atmosphère est riche en oxygène, la gravité est proche de celle de sainte Terra, et les mers et les terres ont une végétation luxuriante et une faune herbivore abondante. Aucun prédateur ou parasite ciblant l’humanité n’a été identifié.

Les apparences sont trompeuses. L’air, le sol, les plantes et la faune de Rédemption sont tous fortement contaminés par des niveaux de cadmium et d’autres métaux lourds qui sont toxiques pour l’homme. L’humanité s’est d’abord installée sur Rédemption quand elle est arrivée dans des vaisseaux dormants avant la Grande Croisade. Ces colons sont morts, probablement d’un empoisonnement aux métaux lourds, avant même que leur colonie ne soit achevée. Les ruines de leurs vaisseaux demeurent sur la planète comme un monument aux débuts de l’histoire humaine.

Des colons humains ont établi une nouvelle colonie sur Rédemption dans les derniers jours du Secteur Jéricho. Équipés d’une large gamme de dispositifs de filtration, ces colons ont choisi le nom de Rédemption pour honorer les anciens qui avaient désespérément tenté d’apprivoiser ce monde. Lorsque le contact et le soutien impérial ont été perdus, des troubles ont envahi la colonie. Les équipements de filtration ne fonctionnant pas, la construction s’est arrêtée. Comme lors de la première tentative, beaucoup de ces colons sont morts d’empoisonnement aux métaux lourds. Contrairement aux anciens colons, certains membres de cette colonie ont survécu dans l’isolement.

Les quelques millions de personnes qui vivent aujourd’hui sur la planète sont les descendants des colons survivants. Ils sont bornés et malades, et dépendent des rares systèmes de filtration qui ont été maintenus au cours des millénaires. Beaucoup ont subi des modifications génétiques qui leur permettent de mieux tolérer les conditions de vie de la planète, mais même avec ces modifications, leur espérance de vie est bien inférieure à la moyenne impériale. En dehors de la filtration, leur base technologique est bien inférieure à celle de l’Imperium moderne, et dépend presque entièrement des produits pétrochimiques.

Les indigènes ont d’abord rejeté l’ingérence impériale lorsque la Croisade Achilus a pris contact. Une démonstration de force, incluant un exemple de bombardement orbital, les a rapidement convaincus de changer d’avis. Ils ont montré un intérêt de pure forme pour le culte impérial et ont commencé à fournir des ressources minières limitées à la croisade. L’omniprésence de métaux lourds empêche la plupart des unités impériales d’utiliser les produits agricoles fournis par Rédemption.

Au début de l’année 815.M41, un vaisseau ruche Tyranide avec son entourage a été vu entrant dans le système. Quelques vaisseaux en orbite ont tenté d’attaquer la flotte, tandis que deux destroyers ont été envoyés pour demander des renforts. L’un de ces destroyers, le Thorn of Truth, a pris contact avec des éléments de la Percée stationnés à Castobel.

Un élément important de la flotte a été envoyé à Rédemption, avec l’ordre de faire tous les efforts possibles pour tenir la planète. À leur arrivée, ils n’ont trouvé que des vaisseaux tyranides dans le système, et un monde déjà ensemencé de spores tyranides. À leur grande surprise, cependant, les habitants de la planète ont répondu aux demandes vox et ont expliqué qu’ils maintenaient une action défensive contre un nombre écrasant de xenos.

Les unités de soutien se sont rapidement déployées sur la planète, tandis que la flotte lançait un contre-attaque contre les vaisseaux Tyranides. Les batailles font toujours rage sur terre et dans le vide. Bien que les chances ne soient pas en leur faveur, les efforts de défense, en particulier à la surface, semblent se dérouler mieux que prévu. Les organismes impliqués dans l’attaque semblent moins vigoureux dans leurs actions que ceux observés dans toute la Percée. Les agents de l’Adeptus Mechanicus n’ont pas déterminé si cela est dû aux contaminants de la planète ou à une autre variable non identifiée.


Beseritor

Le Monde Ruche de Beseritor était l’une des dernières grandes réussites de la Percée d’Orpheus avant la première rencontre avec les Tyranides. Avant l’Âge de l’Apostasie, Beseritor était un système prospère qui fournissait des munitions, des recrues et de la nourriture pour alimenter les autres planètes du secteur. La construction de la première des nombreuses Cités-Ruches prévues avait débuté, et les usines et les moteurs miniers avaient commencé à exploiter les ressources du monde pour l’Imperium.

Lorsque les communications avec l’Imperium ont été interrompues, la croissance et le développement soudains de Beseritor ont été stoppés net. Des guerres civiles éclatèrent, les différentes factions se disputant le pouvoir dans le vide laissé derrière elles. La construction de la ruche partiellement achevée a été abandonnée. Au départ, les usines et les mines étaient des atouts stratégiques, mais elles furent rapidement transformées en ruines dangereuses où vivaient des survivants.

Au fil des millénaires, la population s’est éloignée des normes de la civilisation impériale. Au moment où la Croisade a pris contact, la civilisation autrefois florissante de la planète n’était plus que des villes-états en guerre, composées d’agriculteurs de subsistance dont la technologie la plus avancée était les moteurs à vapeur alimentés au charbon. Bien que quelques-unes de ces cultures se souviennent encore des anciennes légendes du Dieu-Empereur, la majorité est tombée dans le culte païen de la nature.

Les missionnaires de l’Ecclésiarchie, avec le soutien de la Marine impériale, ont réussi à convertir une grande partie de la population mondiale au culte impérial en l’espace de quelques mois seulement. Avec l’aide des nouveaux convertis, le général Curas a choisi d’utiliser une force écrasante pour faire des exemples des villes résistantes. Après la destruction de la deuxième ville, les éléments de résistance restants se sont rendus.

Le général a rapidement déclaré le système conforme et a fait venir les prêtres techniciens de l’Adeptus Mechanicus pour commencer la reconstruction. À la surprise générale, de nombreuses ruines impériales, y compris la ruche partiellement achevée, étaient récupérables, même après avoir été abandonnées pendant des millénaires. Aucune explication à cet état de conservation inhabituel n’a été proposée. En quelques semaines, la construction a repris et le processus de relocalisation de la population dans les ruches a commencé. En peu de temps, les usines crachent à nouveau de la fumée et la planète commence à payer sa dîme pour soutenir la Croisade. Aujourd’hui, l’unique cité ruche de la planète est prospère et la construction d’une seconde ruche a commencé.

Avec l’incursion des Tyranides, la Percée d’Orpheus est devenu de plus en plus dépendant de la production de Beseritor. Les usines ont été poussées à leur capacité maximale, et les anciennes mines sont examinées pour leur viabilité. Certains membres du Munitorum ont même commencé à dire qu’il était peut-être déjà temps de lever un régiment de Beseritor.

En raison de ce succès, plusieurs vaisseaux légers, désignés sous le nom de Groupe de Bataille Vishnu, ont été affectés à la surveillance du système. Les communications entre le système et les éléments de commandement de la Percée d’Orpheus ont récemment été restreintes, en raison de l’empiètement de l’Ombre du Warp. De même, il y a eu quelques difficultés à maintenir des lignes d’approvisionnement cohérentes depuis la planète. Nombreux sont ceux qui craignent que, sans la présence du groupe de combat, cette rupture pourrait annuler les récents progrès, faisant glisser le système une fois de plus dans l’anarchie.

Beseritor se trouve à une courte distance en distorsion de plusieurs systèmes actuellement attaqués par la flotte ruche Dagon. Cette proximité lui a permis de servir de point de ralliement et de station de réapprovisionnement pour les éléments directement impliqués dans les combats. Curieusement, aucune incursion tyranide n’a été observée dans le système. Plutôt que de s’interroger sur cette absence, les éléments de commandement de la Percée ont choisi de remercier gracieusement l’Empereur pour sa protection et d’exploiter les ressources à portée de main.


Cocijo

La planète désertique de Cocijo a été une surprise pour la Croisade Achilus. Les cartes anciennes identifiaient la planète comme un monde luxuriant et verdoyant. Les archives de l’administration ont montré que c’était un système peuplé, avec d’importantes capacités agricoles qui fournissaient plusieurs des mondes ruches du secteur. Au lieu de cela, la Croisade a trouvé un monde aride, avec seulement une population éparse et primitive qui avait divergé trop loin de la norme humaine au goût de l’Inquisition.

L’Inquisition a qualifié de mutants les quelques descendants des anciens colons. La Croisade a nettoyé la planète de la majorité de ces créatures honnies. Les autres ont été désignés pour être utilisés comme esclaves ou affectés à des tâches dans les légions pénales. Quelques-uns de ces êtres répugnants peuvent encore survivre dans les vastes étendues désolées de Cocijo.

Il n’y avait pas de cause évidente à cette catastrophe, et les descendants survivants n’étaient pas en mesure de l’expliquer. Le niveau de radiation moyen étaient dans les limites normales. Il n’y avait pratiquement aucune ruine des villes attendues, à quelques exceptions près ; les lieux n’étaient rien de plus que des plaines plates et stériles. Un événement apocalyptique s’était manifestement produit, mais l’Imperium a été totalement incapable d’en identifier la cause. Des analyses cartographiques approfondies de la surface de la planète ont même été effectuées pour vérifier qu’il s’agissait bien de la même planète.

Une fois les mutants éliminés, des colons ont été amenés des mondes-ruches surpeuplés du secteur Calixis. Avec l’aide de l’Adeptus Mechanicus, les colons ont commencé à exploiter l’eau afin d’améliorer la planète pour la colonisation et l’agriculture future. Ces initiatives ont connu un succès rapide, puisque de vastes aquifères ont été découverts. En quelques mois, les colons ont créé des lacs de surface, qui ont été utilisés comme réservoirs pour leurs petites villes.

Lorsque la construction des villes frontalières a commencé, les problèmes ont commencé. Les pannes d’équipement sont soudainement devenues endémiques. Des scans répétés de l’atmosphère de la planète ont montré des changements dans le fond ionique, et les astropathes ont commencé à se plaindre des instabilités de l’Immaterium. Des centaines de mineurs d’eau sont morts dans des accidents étranges, alors que des tremblements de terre, des gouffres et des volcans sont soudainement apparus dans des endroits que l’on croyait stables.

Alors que les experts du Mechanicus analysaient ces changements, les archéologues venaient examiner les rares archives de la civilisation perdue de la planète. Les quelques vestiges qui ont pu être trouvés ne sont, au mieux, que des documents fragmentaires. Pire encore, la colonie utilisait une dérivation archaïque du bas-gothique comme langue principale. Les analyses des chercheurs indiquent que l’eau de surface de la planète a brusquement disparu en quelques jours. Ensuite, les émeutes et la panique ont déclenché l’effondrement de la planète en quelques semaines. Certains documents fragmentaires semblent suggérer que des esprits ont emporté l’eau et puni les indigènes pour avoir osé habiter sur cette planète. Cependant, aucune preuve n’est venue corroborer ces histoires, et même certaines d’entre elles sont contestées. Beaucoup les considèrent simplement comme des légendes, mais d’autres commencent à se demander si les problèmes de réserve d’eau et autres ne sont pas des signes avant courreur de quelque chose.

Il est certain que la Croisade a besoin de rendre cette planète habitable si elle le peut. Si l’exploitation de l’eau peut être stabilisée, ce serait une formidable réserve pour la Percée d’Orpheus. Les scans préliminaires indiquent également qu’il pourrait y avoir des réserves substantielles de minerais utiles dans la croûte de la planète. La combinaison de ces métaux et de l’eau pourrait faire de Cocijo un facteur crucial dans le raccourcissement des lignes d’approvisionnement de la Croisade.

Les disparitions et les accidents ont considérablement entamé le moral des colons de la planète. Nombre d’entre eux réclament un transit hors de la planète. Des émeutes ont déjà eu lieu, et certains menacent même de se rebeller car des agitateurs parlent ouvertement d’hérésie. Les ressources de la Percée sont très limitées. Les unités n’ont pas été formées pour faire face à ce genre de soulèvement, et il faudra peut-être un certain temps avant que des troupes adéquates puisse être réaffectées. Il est possible que la patience apporte sa propre solution, mais il est également possible que la colonie s’autodétruise si aucune action n’est entreprise.


Manuxet

En grande partie un monde aquatique, la population humaine de Manuxet est dispersée sur les milliers d’îles qui constituent les archipels sans fin répartis à la surface de la planète. Bien qu’elle soit assez éloignée de l’étoile de son système, la planète bénéficie d’un environnement tempéré en raison des niveaux élevés de gaz isolants dans la haute atmosphère. La quantité relativement faible de surface terrestre et ses trois lunes se combinent pour déclencher des tempêtes fréquentes et sévères qui accompagnent souvent les cycles imprévisibles des marées. La riche vie marine a fourni une source fiable de nourriture pour ces colons au cours des sombres millénaires d’isolement, ce qui leur a permis de survivre et de prospérer à travers les âges.

Lorsque la croisade a repris contact avec le monde, elle a trouvé une population qui avait subi une grave régression technologique. Les indigènes menaient un mode de vie nomade, suivant généralement les schémas migratoires saisonniers de certains des énormes bancs de poissons de la mer. Leur religion s’était éloignée du culte impérial et était plutôt axée sur l’apaisement des dieux de la mer et du ciel. La technologie impériale était initialement présentée comme magique, et les missionnaires de l’Ecclésiarchie l’utilisaient pour faciliter les efforts de conversion.

Les efforts de conversion se sont raisonnablement bien déroulés, et la conformité a été atteinte en l’espace de six mois. Après cette période, des raffineries ont été établies pour traiter l’abondance des océans de Manuxet. Au cours des dix années qui ont suivi la mise en conformité, on estime que 40 % de la vie marine de la planète a été transformée et expédiée hors de la planète pour nourrir les soldats de la croisade Achilus. Le munitorum insiste sur le fait que les océans sont réensemencés par d’autres formes de vie afin que la planète puisse conserver son nouveau statut d’agromonde, mais le taux de consommation actuel dépasse largement le taux d’aquaculture.

Alors que les forces impériales se régalent de la générosité de ce système, les indigènes ont été contraints de changer leur mode de vie. Les bancs de poissons qu’ils suivaient autrefois ont été épuisés. Bien qu’ils ne soient pas affamés, les aliments qu’ils mangent sont nouveaux et peu familiers à leur palais. Leurs dieux ont été remplacés. De nouveaux habitats ont été construits pour les protéger des forces de la nature, mais ils les enferment dans des bâtiments stériles, loin de l’environnement naturel dans lequel leur culture s’est épanouie pendant des millénaires.

Au moment où ces changements ont été mis en œuvre, l’Imperium a été contraint de retirer ses troupes pour faire face à la menace tyranide. En leur absence, les indigènes sont devenus de plus en plus agités. De nombreux incidents se sont produits lorsque des membres de la population ont abandonné leurs responsabilités impériales et ont tenté de retourner à leur mode de vie nomade. Les prêtres de l’Ecclésiarchie ont déposé des rapports d’hérésie, les indigènes retournant à leurs religions primitives.

Pire encore, il y a eu une augmentation du nombre de personnes disparues parmi les membres de la station gouvernementale impériale de Manuxet. Certains rapports indiquent que ces loyalistes ont été influencés et sont devenus indigènes. D’autres sont des récits macabres de meurtres horribles pour des questions insignifiantes. Ces rapports sont entrecoupés d’observations de créatures de taille humaine dotées d’exosquelettes et de griffes qui rampent dans les régions civilisées à la faveur de l’obscurité.


Xyan

L’atmosphère de Xyan est teintée de jaune par les fumées sulfureuses qui s’échappent en permanence des sources chaudes disséminées à sa surface. Ces fumées denses rendent la surface de la planète sombre, car les épais nuages acides diffusent la lumière. Bien qu’elle soit respirable, l’atmosphère laisse un mauvais goût dans la bouche de ceux qui la visitent et des cicatrices durables dans les poumons de ceux qui restent. Le noyau actif de la planète provoque une instabilité tectonique fréquente, qui est probablement liée aux éruptions constantes des geysers et à l’émission constante de gaz par les marais chauds.

Les marais omniprésents de la planète sont remplis d’une vie aquatique qui prospère dans un environnement très acide. Des espèces végétales tirent leur énergie de la chaleur qui circule dans ces marécages, l’utilisant comme source d’énergie plutôt que la lumière de l’étoile du système. Les petits animaux prédateurs sont courants dans ces marais, mais ils représentent une menace bien moindre que l’atmosphère et les polluants sulfureux.

Les quelques millions d’humains qui ont habité la planète l’ont fait dans de petites communautés, comptant généralement moins de cent membres. Au fil des âges, ils se sont adaptés à leur environnement, et peuvent tolérer l’atmosphère hautement sulfureuse et le régime alimentaire bien mieux qu’un étranger. Leur vision s’est également adaptée à la brume, mais pas au point de les classer parmi les mutants.

À l’époque du Secteur Jéricho, Xyan est devenue un monde pénitentiaire. Hérétiques, criminels et lâches ont été jetés à la surface de la planète, où la loi du plus fort a pu suivre son cours. Peu de mesures ont été prises pour contrôler le système, les environs dangereux étant considérés comme une punition suffisante et une prison efficace. Des millénaires plus tard, la population de la planète est la progéniture de ceux qui ont réussi à survivre à ces conditions brutales. En grande partie amoraux, les indigènes n’ont pas bien réagi aux efforts de la Croisade Achilus pour réunir leur planète à l’Imperium de l’Humanité.

Certains officiers de la Croisade ont fait valoir que, en tant que descendants de prisonniers, ces habitants pouvaient difficilement prétendre à devenir membres de l’Imperium. Bien sûr, en tant que monde pénitentiaire, ils n’avaient pas non plus droit au soutien de l’Imperium. Cette combinaison signifiait le rétablissement des mesures antérieures en désignant Xyan comme un monde pénal. La Percée a déjà commencé le processus de levée de légions pénales à partir de la population robuste du système. Ces descendants de parias impériaux ont coopéré à contrecœur.

Lorsque les unités du Munitorum ont commencé à passer du temps sur la planète pour former le premier régiment, elles ont découvert un certain nombre de légendes inquiétantes. Il semble qu’il existe de nombreuses histoires de xenos agressifs qui se cachent dans les parties les plus chaudes et les plus sombres du marais. Bien qu’il n’y ait aucune preuve pour le confirmer, il y a toujours des disparitions. L’atmosphère rend la traque difficile, ce qui a conduit à de nombreuses disparitions inexpliquées parmi les indigènes et les soldats de la Croisade. Même l’établissement d’avant-postes stables sur la surface boueuse a été un défi pour les unités impériales.

Mystères

Le Mortis Thule

Un vaisseau en approche du Mortis Thule.
« Cette masse infâme hante notre espace depuis bien trop longtemps, et par mon marteau Doombringer, nous le briserons et viderons la vermine qu’il contient une fois pour toutes ! Pour Russ ! Pour le Veilleur Éternel ! »
- Capitaine Haakon Draugrsbane des Space Wolves.

Au sein de l’Étendue de Jéricho, dans une région de l’espace connue pour ses nombreuses épaves flottant entre les étoiles, il existe un vaisseau spatial connu même des habitants des mondes primitifs qui n’ont jamais voyagé au-delà de leur propre système. Il s’agit d’une forme sombre qui occulte les soleils locaux, faisant sombrer les civilisations dans la barbarie ou faisant pousser de nouvelles religions comme des mauvaises herbes. Sous des centaines de noms, c’est le fléau du vide, la calamité des voyages Warp, et la ruine d’innombrables vaisseaux à cause de ses apparitions soudaines et catastrophiques. Dans leur langage secret, les Navigators l’appellent "La Calamité qui Patiente". Les Archivistes de la Deathwatch l’enregistrent officiellement comme l’artefact Warp Aleph-Omicron-002. Pour la plupart des habitants de l’Étendue de Jéricho (et en particulier dans la Percée d’Orpheus), il est connu sous le nom de Mortis Thule - la Mort d’Au-delà l’Horizon - le plus grand vaisseau spatial connu dans la région, et très probablement le plus dangereux.

Les Space Hulks ne sont pas rares dans les régions de l’espace où les voyages interstellaires sont développés. Ces conglomérats massifs de coques et de débris spatiaux sont légendaires dans la galaxie, célèbres à la fois pour les dangers qu’ils recèlent et pour les éventuels trésors qu’ils renferment. Bien que chacun soit unique, le Mortis Thule se distingue non seulement par sa taille énorme, mais aussi par sa longue histoire dans l’Étendue, qui remonte à avant l’arrivée des flottes expéditionnaires impériales de la Grande Croisade d’Achilus. La plupart des carcasses se désagrègent avec le temps (ou une puissance de feu suffisante), ou disparaissent dans le Warp pour ne plus jamais être revues. Le Mortis Thule cependant semble bien plus anciens que la plupart des Space Hulks déjà rencontrés. Il est possible que sa curieuse longévité et sa masse croissante ait un lien avec cet autre artefact mystérieux de l’Étendue : le Portail Warp de la Gueule de Jéricho.

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