Catégorie:Percée d'Acheros

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+++ Commandement +++
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Seigneur Générale
Orphela von Karlack
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++ Forteresse Majeure ++
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Monde-Forteresse
Karlack
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+++ Ligne de front +++
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Zone de Guerre de
Cellebos
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++ Ennemi Principal ++
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Légions du
Stigmartus
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+++ Danger +++
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Faille Warp
Anomalie de Hadex


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Le Collier de Fer
Alphos
Calisi
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Stations Deathwatch
Resgulus
 
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Anomalie de Hadex
Rempart
Coranin
Durell
Venkrous
Magog
Samech

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« A la guerre, rien n’est certain excepté que la victoire se paie avec le sang, le vôtre et celui de vos ennemis. »
— Le Tactica Imperialis


La percée d’Acheros est le bras central de la Croisade d’Achilus. Depuis le lancement des trois percées de la Croisade par le seigneur militant Tetrarchus, elle s’enlise dans le sang et l’infamie. C’est elle qui a donné le moins de résul­tats en matière de mondes capturés, et même compte tenu des récentes et massives pertes de la percée d’Orpheus, c’est elle aussi qui a coûté le plus de vies impériales et de matériel, consumés dans le grand bûcher de la guerre. La percée d’Acheros, initia­lement pourvue de la plus grande partie des régiments lourds de la Croisade, reçut pour mission de pousser jusqu’au coeur du noyau habité de l’Étendue de Jéricho. Cette région était notoire­ment harcelée par des renégats humains et des esclavagistes xenos adorateurs du Warp. Elle abritait nombre de petits empires et était dominée géographiquement par l’anomalie de Hadex, une distor­sion entre le Warp et l’espace réel ayant englouti l’ancienne capi­tale du secteur dans son vortex plusieurs millénaires auparavant.

Dès le début, l’assaut de la Croisade dans la région occupée par l’ancien sous-secteur Cellebos de l’Étendue de Jéricho connut des difficultés. Le plan de Tetrarchus ne tint pas compte des dossiers de données rassemblés par les anciens officiers adjoints du seigneur militant Achilus (et basés en partie sur des infor­mations fournies par la Deathwatch) en raison de leurs «exagé­rations et de leur prudence excessive». Le seigneur militant commanda un assaut tous azimuts sur plusieurs fronts. Il pensait que ce plan permettrait à la Croisade de poursuivre sur sa lancée et de débusquer toute résistance importante. En ce sens, l’opinion du nouveau seigneur militant fut bien vite avérée, mais l’ampleur de cette résistance était de loin supérieure aux suppositions les plus pessimistes.

La Croisade se heurta à une contre-attaque ennemie immense et bien organisée. Bien que les croisés se soient attendus à des vaisseaux maraudeurs plus petits et capables de traverser le Warp, ce nouvel ennemi possédait aussi d’effroyables space hulks et plusieurs vaisseaux mère de classe croiseur, dont certains étaient notoirement aux mains des redoutables Space Marines du Chaos des légions renégates.

Les atouts de la flotte de la percée d’Acheros étaient dispersés sur plus de vingt formations de combat secondaires. Face a une telle opposition, le résultat fut un sanglant désastre. Des dizaines de vaisseaux de la marine furent isolés et détruits tandis que des convois de troupes dotés d’escortes déplorablement inadéquates étaient traqués et systématiquement mis en pièces. Par consé­quent, des milliers de membres de la garde, qui ne vivraient pas assez longtemps pour tirer la moindre rafale pour le compte de la Croisade, furent abattus et abandonnés dans le vide glacial de l’espace. Seules la bravoure et la compétence des commandants de la flotte, associées à la compétence sans faille du contingent de space marines affecté aux troupes de la Croisade empêchèrent ces pertes brutales et terribles de transformer la percée en débandade chaotique. Ces survivants déterminés organisèrent une retraite défensive jusqu’à la zone sûre de Karlack et du Collier de Fer.

Les pertes étaient lourdes, estimées à plus de 160000 soldats et personnels auxiliaires en moins de six semaines de temps terran. La majorité des victimes furent tuées soit dans leurs vaisseaux de transport, soit isolées sur le monde de Khazant, ancienne conquête de la Croisade envahie par les troupes ennemies dans une véritable boucherie. De plus, plus d’une douzaine de vais­seaux de ligne furent soit perdus, soit capturés par l’ennemi. La perte la plus regrettable fut celle de la barge de combat Warchilde des Storm Wardens, dont la carcasse sans vie fut abandonnée à la dérive, en orbite dans la zone d’orages radioactifs du pulsar binaire de Magog.

Karlack

JDR
Cette planète est le théâtre du scénario "Un sommeil de plomb" inclus dans l'ouvrage L'EMPEREUR PROTÈGE.
«Rien de tel qu’une bonne forteresse. Quand on la leur donne, la plupart des ennemis sont ravis de se terrer là où on peut les trouver sans difficulté et de dormir à poings fermés dans leurs nids douillets pendant qu’on s’y faufile pour aller leur dévorer le coeur. »
— Lady Miram Saynay, gourmet et capitaine corsaire

Karlack est un monde-forteresse, principal siège de la croisade d’Achilus, et plus importante concentration de puissance mili­taire de l’Imperium dans l’Étendue de Jéricho, Au temps du vieux secteur Jéricho, il y a bien longtemps, Karlack n’était guère qu’une petite colonie périphérique indigne d’intérêt. Sa population ne s’accrut jamais au point d’en faire une puissance politique, et ses ressources n’étaient pas d’un calibre suffisant pour intéresser l’Adeptus Terra. Quand vint l’Âge Obscur, le statut relativement marginalisé de Karlack le protégea dans une certaine mesure et amortit son passage à un état d’isolement, lui épargnant la majeure partie des guerres et des désastres qui frappèrent des mondes plus proches du coeur du secteur. Au fil des siècles, il sombra lentement dans le féodalisme préindustriel.

Après la découverte du portail warp de la Gueule de Jéricho, le sort de Karlack fut décidé par les simples contingences de la géographie stellaire: c’était le système viable ayant le moindre intérêt stratégique le plus proche du portail dans toute l’Étendue. Par conséquent, ce fut le premier système sur lequel le seigneur militant Achilus jeta son dévolu. Les troupes massives de la Croisade furent accueillies à bras ouverts par les autochtones de Karlack dont la culture locale avait longtemps fait perdurer les vieilles traditions du Credo Imperial et du Contrôle de l’Empereur. Le contingent du Ministorum de la Croisade entre­prit bien vite de souffler sur les braises de cette foi et de débus­quer l’hérésie et la corruption dans la population. Bientôt, des montagnes furent rasées pour fournir des matériaux bruts, des steppes aux douces collines aplanies pour en faire des terrains de rassemblement pour des dizaines de milliers de soldats, et de vastes fortifications furent érigées au sol et bâties en orbite. Pour ne pas être en reste, l’Adeptus Mechanicus creusa les astéroïdes en orbite pour en faire des stations de tir et construisit des docks orbitaux qui serviraient de port d’attache principal aux vaisseaux des croisés.

Depuis lors, Karlack est resté le principal siège de pouvoir de la Croisade, point de ralliement et plate-forme de ravitaille­ment pour les troupes impériales de l’Étendue de Jéricho. Ses stations orbitales abritent le commandement et les stations de contrôle des flottes de la Croisade, une base de ravitaillement et de réparation de la marine, et le principal chœur astropathique de la Croisade. Karlack est également la clef de voûte d’un vaste arc de postes d’observation et de défense connu sous le nom de Collier de fer, et étendu sur une portion de l’Étendue de Jéricho qui borde le Puits Nocturne, d’où vient l’approvisionnement des percées de la Croisade. Pendant presque quatre décennies, depuis que les troupes d’Achilus ont posé le pied sur Karlack, tout n’est pas allé pour le mieux pour le monde et ses autochtones. Le climat de Karlack est devenu instable à cause de l’altération de la surface de la planète, associée à l’industrialisation rapide et aux méthodes d’agriculture forcée employées pour nourrir les troupes de la Croisade.

Les mers et l’air de Karlack ont peu à peu été empoisonnés, sa population de plus en plus asservie à l’effort de guerre, exclue de son propre monde. Ceci a déclenché en retour un mouvement de «résistance» dans certaines régions isolées, lequel est peu à peu monté en puissance malgré les tentatives brutales des équipes d’ordre du Departmento Munitorum pour l’écraser. Certains observateurs impériaux ont remarqué des preuves d’activité de cultes du Chaos, et des rapports indiquent la présence d’agitateurs hors-monde parmi les indigènes. Ces facteurs peuvent transformer des soulèvements civils sporadiques et de modestes sabotages - simple cause d’irritation pour les troupes de la Croisade pour le moment - en quelque chose de bien plus dangereux.

Le Cénotaphe d’Achilus

Bâti d’un seul bloc de marbre gris noir luisant sur les ruines d’une ancienne cathédrale impériale détruite durant l’Âge Obscur de Karlack, le cénotaphe d’Achilus domine la cité de Kar’thir. Ce monument fut érigé au centre de la plus grande communauté indigène de Karlack, grandiose tombeau destiné à ne jamais recevoir son occupant, le seigneur militant. Cependant, la mort prématurée de ce dernier en a fait un sanctuaire à la mémoire du premier chef de la Croisade. L’endroit sert également de lieu de culte pour ses soldats et de mémorial pour les soldats tombés au combat. Leurs noms sont gravés dans ses cryptes et ses salles, et beaucoup tiennent le céno­taphe pour le coeur spirituel de l’effort de guerre impérial. Pour ceux qui en sont venus à considérer la présence impériale sur Karlack comme une malédiction plutôt qu’un bienfait, il s’agit au contraire du plus grand symbole de l’oppression et de la misère.

La Cité dans la Mer

Considérée comme un simple mythe local par la plupart des gens, il existerait une mystérieuse cité engloutie dans le vaste océan qui recouvre la majeure partie de l’hémisphère sud de Karlack. Là, les esprits torturés des morts déshonorés y seraient entraînés par des spectres en robe noire dans des tours englouties et des ziggourats noires, pour y être dévorés éternellement. Tous les malheurs et les désastres que subissent les habitants de Karlack sont attribués à cet enfer sous-marin, et les autochtones qui vivent sur les îles éparpillées au sud sont considérés avec une immense suspicion par leurs compatriotes.

Légende ou pas, la construction de structures défensives indis­pensables et de batteries orbitales sur les archipels du sud s’est avérée très problématique pour les troupes de la Croisade sur Karlack. Le problème vient à la fois de la résistance locale et de la fréquence inédite d’accidents inexpliqués, de disparitions, de pannes de courant et de dysfonctionnements dans la zone des océans méridionaux.

Les investigations inquisitoriales dans la région - dont les rapports ont été communiqués à la Deathwatch pour vérification - n’ont pas permis de déceler de cause directe à ces incidents. Les rapports révèlent toutefois que ces problèmes deviennent de plus en plus fréquents ces derniers mois. Les enquêtes ont également permis de découvrir des exemples autrefois inconnus d’artefacts non humains et très anciens parmi les constructions des îles. Ils comportent d’étranges motifs mathématiques et géométriques qui ont suscité de grandes inquiétudes chez l’Ordo Xenos. Jusqu’à une période récente, l’inquisiteur Zaer Vincent dirigeait les investigations. Toutefois, l’inquisiteur a disparu au début de 817.M41, et on pense qu’il a été tué. La Deathwatch s’intéresse de près au déroulement des événements.

Pyrathas

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« Un endroit moins propice à la vie, je n’en ai jamais vu. »
- Captaine Dominique Valduris de l’Expédition de l’Omnimessie

Dans une galaxie truffée de bizarreries et d’anomalies, Pyrathas mérite néanmoins d’être mentionné. Car bien qu’ignoré par les humains de l’ancien Secteur Jéricho, ce monde fut appelé à devenir un pivot du Collier de Fer et une ressource vitale pour la Percée d’Acheros dans la Croisade d’Achilus.

Pyrathas fut découvert presque par accident, au cours de la deuxième année de la Croisade. Alors que les flottes de la Croisade avançaient dans ce qui deviendrait le Collier de Fer, les vaisseaux explorateurs partaient en avant, cataloguant de nouveaux mondes à conquérir. Lorsque la frégate de l’Expédition de l’Omnimessie émergea du warp aux abords du système 018-9J0-5B, elle découvrit un système dominé par une terrible étoile supergéante bleu-blanc. L’intensité de la chaleur de l’étoile avait depuis longtemps réduit toutes les planètes en cendres à moitié fondues, sauf une. Un immense monde jovien, Pyrathas Majorus (lui-même une étoile naine brune fumante) tournait autour de la supergéante sur une orbite fixe. Nichée en sécurité dans sa pénombre, une seule lune y était également attachée, chauffée par les braises de sa planète et contenant une atmosphère respirable. Le capitaine décida d’enquêter.

La lune qui allait être connue sous le nom de Pyrathas était un endroit dur et inhospitalier. La faible gravité avait créé un monde de falaises imposantes, de hautes montagnes et de fjords profonds. Les contraintes gravitationnelles constantes avaient généré des volcans massifs, laissant l’atmosphère dans une brume grise, et la vie n’avait pas évolué au-delà des lichens et des mousses rustiques. A première vue, Pyrathas n’avait rien d’utile à offrir à la Croisade. Cependant, le Seigneur Militant Achilus et son équipe virent en Pyrathas une opportunité : un ancrage protégé par la fureur de son soleil et idéalement placé entre les Mondes-Forteresses de Karlack et Hethgard.

Sous le commandement d’Achilus, Pyrathas devint le dernier maillon du collier de fer qui se formait rapidement. Des légions de travailleurs sous contrat du Munitorium coiffèrent les montagnes de bastions en adamantium et creusèrent dans les falaises de vastes baies de lancement pour les chasseurs Lightning et Thunderbolt. Dans les zones volcaniques actives, ils creusèrent de profondes dérivations géothermiques pour alimenter les batteries laser de défense dissimulées. Pendant ce temps, le Mechanicus construisit de grands docks orbitaux pour répondre aux besoins des myriades de vaisseaux de guerre qui allaient bientôt arriver. En l’espace d’une courte décennie, Pyrathas était le deuxième plus grand ancrage de la Marine Impériale sur le Collier de Fer, dépassé seulement par Karlack lui-même.

Contrairement à la majorité des autres Mondes-Forteresses, la Marine a pris soin de dissimuler l’emplacement exact de Pyrathas à ses adversaires. Les coordonnées de Pyrathas sont considérées comme un secret de niveau Magenta, et les signes et contre-signes permettant d’entrer dans le champ de tir ne sont connus que des pilotes des postes de défense qui attendent aux confins du système pour escorter les vaisseaux qui arrivent. Bien entendu, la Marine a compris qu’elle ne pouvait pas maintenir éternellement ce secret, et a également installé des dizaines de batteries orbitales.

Dans les années qui ont suivi, Pyrathas est devenu une forteresse précieuse dans le Collier de Fer. Lorsque la Percée d’Orpheus a connu un succès dépassant largement les plans de la Croisade, Pyrathas a servi de centre de transit pour les régiments de la Garde et les fournitures militaires réaffectés à la Percée voisine d’Acheros. Puis, lorsque les vrilles de la Flotte-Ruche Dagon commencèrent à s’enrouler autour des forces de la Croisade dans la Percée d’Orpheus, Pyrathas vit son rôle réévalué. Elle resta un centre de transit, mais le flux d’hommes et de matériel s’inversa pour endiguer les dangers de Dagon. Capitaine Sylas Skor Certains commandants de la Croisade (dont le capitaine Skor de Pyrathas) exprimèrent en privé l’opinion que si la flotte-ruche tyranide devait vaincre la Croisade et consumer l’Étendue de Jéricho, Pyrathas pourrait s’avérer un ultime refuge contre l’essaim. L’éclat furieux de la supergéante bleue rend suicidaire l’approche du mouillage sans la protection des boucliers du vide, et jusqu’à présent, les vaisseaux-ruches tyranides rencontrés n’ont pas d’alternative appropriée. Ces commandants discutent (entre eux, à l’abri du regard du Commissariat) que si la Croisade vacille et échoue, les éléments de la Garde Impériale et de la Marine qui n’ont pas pu être évacués par la porte warp devraient être ramenés sur Pyrathas, où ils pourront attendre une contre-offensive impériale.

Certaines voix encore plus pessimistes soutiennent que l’issue la plus probable est que l’Imperium tente de détruire la porte de distorsion. Bien que cela bloquerait les forces restant dans le rayon d’action de Jéricho, ils postulent que les Tyranides anéantiraient les mondes tenus par les Chaos et les Tau, laissant les forces impériales libres de "ramasser les restes" après leur passage.

Ce dont aucun de ces individus ne parle, mais que tous craignent, c’est que la suprême capacité d’adaptation des Tyranides ne leur permette de trouver un nouveau moyen d’endurer les rayonnements de Pyrathas, et de consumer le monde malgré tout.


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Les Sœurs Malignes

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« Il y a quelque chose d’étrange dans cet endroit, les gens ici se délectent de laxisme et de débauche. Je vais envoyer une pétition officielle pour une enquête sur ces deux systèmes… Je dois juste faire un arrêt avant… Bon, peut-être que j’y arriverai demain… »
- Propos rapportés d’un Commandant de la Garde Impériale.


Situées dans le secteur de l’Étendue de Jéricho, dangereusement près de la zone de guerre très contestée de Cellebos dans la Percée d’Acheros, les Sœurs Malignes sont des Mondes-Paradis jumeaux particulièrement étranges. Les deux systèmes dans lesquels elles se trouvent, Delphos et Iatos, sont totalement identiques, et les planètes elles-mêmes sont presque impossibles à distinguer les unes des autres, à l’exception des structures impériales qui y ont été construites. Situés très près de la même route de navigation Warp, les deux systèmes ont le même nombre de planètes qui orbitent autour d’étoiles identiques et ont exactement la même fréquence. En fait, ils sont si semblables que l’Imperium a établi une balise vox dans chaque système, diffusant perpétuellement la désignation du système afin d’éviter toute confusion pour les vaisseaux qui viennent de sortir du Warp.

Après la conquête de ces deux systèmes par le Seigneur Général Ovidius, de nombreux membres de l’Administratum se sont opposés à l’établissement d’une présence impériale sur ces mondes en raison de leur nature étrange. Cependant, après avoir vu de leurs propres yeux la verdure et la beauté du terrain, ils ne pouvaient pas laisser de tels mondes inexploités. Depuis lors, les planètes ont servi de lieu de retraite principal pour les membres de haut rang de l’Imperium des Percées d’Acheros et d’Orpheus. En pratique, elles sont relativement désertes de tout personnel militaire, car le temps pour le repos et les distractions est sévèrement limité étant donné l’état actuel de la Croisade d’Achilus.

Les deux systèmes se trouvent à proximité de l’Anomalie de Hadex, dont la présence dans le ciel teinte chaque nuit sur les planètes d’une lueur rouge et maladive. De nombreux Inquisiteurs opérant dans l’Étendue pensent que l’influence de l’anomalie a contaminé ces mondes, infectant ceux qui y séjournent d’une souillure subtile. Cependant, avec des problèmes bien plus urgents qui se posent de tous côtés, aucun Inquisiteur n’a été en mesure de consacrer des ressources suffisamment longtemps pour lancer une enquête approfondie. Les soupçons de ces Inquisiteurs sont encore plus pertinents qu’ils ne pouvaient l’imaginer, des cultes souterrains dédiés à Slaanesh sont apparus dans les deux systèmes, et l’influence subtile du Chaos peut être ressentie par quiconque reste à la surface pendant une période prolongée. Au cours des décennies qui ont suivi la récupération des mondes, elles ont acquis une réputation de laxisme et de plaisirs de la chair, ce qui leur a valu d’être surnommées "les Sœurs Malignes" par les citoyens impériaux.


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La Zone de Guerre de Cellebos

« Ces étoiles et ces planètes ont été le théâtre de batailles telles que je n’aurais pu les imaginer dans mes pires cauchemars. Et malgré toutes les horreurs passées, le pire est à venir »
— Extrait du journal privé du colonel Havius Blan, 202e régiment d’infanterie légère antipodienne, officier commandant, zone de guerre de Cellebos, 443814.M41

Depuis l’épouvantable revers de fortune de la percée d’Acheros, le seigneur militant Tetrarchus a repris son assaut sur la région, lançant tous les renforts qu’il parvient à rassembler dans ce qui est devenu une sanglante guerre d’usure étalée sur plus de cinquante systèmes stellaires et vingt-cinq ans de lutte. La guerre s’est concentrée sur le contrôle de systèmes essentiels dans ce qu’on appelle désormais la zone de guerre de Cellebos, et surtout Khazant, Vanité et La Trinité Sanglante. Les gains impériaux solides ont été rares et chers payés, les forces hérétiques cédant du terrain dans certaines zones, mais le contrôle des autres restant fugace ou tout à fait impossible. Parallèlement, l’influence malveillante des pouvoirs surnaturels des étoiles de Charon et de l’anomalie de Hadex est devenue de plus en plus apparente au fil du temps.

Malgré ces difficultés, la percée d’Acheros commençait finalement à donner des signes de progrès, les renforts impériaux venus du secteur Calixis et ponctionnés sur les autres percées s’ajoutant à sa puissance de frappe. Cependant, tout s’est arrêté à cause des récents désastres dans la percée d’Orpheus et de l’arrivée de la menace tyranide. En conséquence, la Croisade s’est retranchée sur ses positions, une fois encore, face à la possibilité d’un assaut sur un deuxième front : ceci pourrait provoquer la chute de la branche d’Orpheus tout entière, menaçant l’existence même de la croisade d’Achilus. Durant ces dernières années de tribulations, le caractère du seigneur militant Tetrarchus lui-même a changé, et s’il demeure un chef charismatique, il est victime de pensées macabres. Tetrarchus a fait preuve d’une paranoïa croissante à l’égard de « traîtres» qui se cacheraient dans ses rangs, une crainte qui est peut-être justifiée étant donné la nature des ennemis qu’il affronte, mais suscite un comportement dangereux pour un homme disposant de l’autorité sans limites d’un seigneur militant.

Khazant

« Pourquoi pleurer, camarade? Est-ce le sang dans lequel nous nageons? Le fracas des canons peut-être? Ou cette fichue tranchée qui ressemble à un charnier? Haut les coeurs, l’ami, notre sauveur l’Empereur nous a amenés sur ce monde charmant au ciel immense et aux vastes panoramas, et où l’on n’a qu’à se pencher pour récupérer toutes sortes de choses. Tout ce qu’il nous demande, c’est d’occire sur le champ quelques-uns de ces bâtards impies. Quel beau métier que celui de garde impérial. »
— Soldat Morlok Drax, 3e régiment de Volg

Khazant est un monde en guerre, un champ de bataille à l’échelle planétaire sur lequel le sang est versé presque en continu depuis la venue de la croisade d’Achilus dans l’Étendue de Jéricho. Réputées être un repaire de corsaires depuis de nombreuses années, cette ancienne planète impériale et sa population opprimée étaient asservies à un seigneur de la guerre puis au suivant, les chantiers navals de Khazant et ses ressources abondantes étant le prix que cous s’arrachent. Depuis le début de la croisade d’Achilus, Khazant a toujours été considéré comme une cible principale. Sa conquête initiale et le rejet des forces hérétiques du système de Khazant au terme d’une campagne d’un an constituèrent la dernière grande victoire de la Croisade sous la direction du seigneur militant Achilus. On laissa s’échapper les anciens seigneurs de Khazant, une décision qui devait, à bien y réfléchir, avoir les plus sinistres conséquences pour la Croisade. Peu après, le nouveau seigneur militant Tetrarchus divisa les forces de la Croisade pour former les trois percées. Les raids menés par les troupes hérétiques sur les territoires tenus par les impériaux dans la région de Cellebos commencèrent à se multiplier de façon inquiétante, et la percée d’Acheros, sous le commandement direct de Tetrarchus. heurta de plein fouet une immense résistance organisée. Durant cette période, Khazant fut momentanément isolée et submergée, les troupes stationnées en garnison étant presque entièrement décimées avant qu’une contre-attaque impériale ne permette de nouveau de disputer cc système à l’ennemi.

Depuis lors, le contrôle de Khazant est passé de mains en mains à de nombreuses reprises, et sa surface aujourd’hui ravagée est devenue le principal champ de bataille de cette percée. Son système stellaire est désormais jonché d’épaves de vaisseaux détruits lors des affrontements. et il est devenu un terrain de chasse pour les pillards des deux camps. Leurs raids sont ponctués par des tentatives de la part des hérétiques comme des impériaux pour essuyer les tirs des blocus ennemis afin de faire atterrir des renforts à la surface. Sur la planète elle-même, les régiments de la Croisade se battent quotidiennement contre les forces du Stigmatus et leurs alliés impies. sur une douzaine de fronts répartis sur un no man’s land qui se réduit dorénavant à un bourbier plein de bunkers, de tranchées et de boue puante. C’est une guerre qui se livre à coups de tirs de barrage d’artillerie, de gaz toxiques. d’armures érodées et d’incessants et brutaux combats au corps à corps.

Vanité

« Il vaudrait mieux pour un homme trépasser en hurlant dans la gueule des tyranides et connaître le soulagement de la grâce de l’Empereur plutôt que de mourir facilement dans son lit sur ce monde froid : ici, les âmes des morts sont avides de compagnie. »
— Malin Grey, psyker primaris, détachement inquisitorial spécial

Désert stérile, radioactif et hanté où s’entassent les débris de cités-ruches brisées et les souvenirs d’un passé grandiose, « Vanité » – depuis longtemps son nom – était autrefois le monde-ruche de Corulsiem. Monde de première importance, Corulsiem était jadis la capitale du sous-secteur de Cellebos, ne le cédant qu’à Varrus en termes de puissance économique et militaire. Durant l’Âge Obscur, les dirigeants vaniteux et divisés de Corulsiem comptèrent parmi les premiers à sombrer dans la guerre civile. Ses cités-ruches se lancèrent dans une guerre intestine sauvage, et l’escalade déboucha rapidement sur l’utilisation d’armes atomiques interdites, réduisant la planète à l’état de carcasse sans vie enfouie sous les cendres.

Pendant bien des siècles par la suite, Corulsiem ne fut plus que la cible des charognards les plus désespérés ou les plus téméraires prêts à braver ses désolations radioactives en quête de butin. Les habitants de l’Étendue commencèrent à la baptiser Vanité, en référence à l’orgueil démesuré et à la folie de ses anciens maîtres. Avec l’arrivée de l’anomalie de Hadex, la réputation de Vanité devint plus sinistre encore : la légende prétend qu’englouties pour un temps dans les tourbillons du Warp, les âmes torturées des milliards de morts de Corulsicm en sont revenues en hurlant. Depuis lors, Vanité est devenue un lieu légendaire, mortel et hanté. Ce mythe s’est pourtant avéré mortellement réel, car la planète est devenue un second front où se combattent les forces de la Croisade impériale et les troupes du Chaos du Stigmatus. Les deux camps ont subi les terribles conséquences du phénomène spectral de ce monde.

Les combats sur Vanité ont été sporadiques et brutaux. les deux camps s’efforçant en vain de prendre l’avantage et d’utiliser le système comme base d’opérations, ou au moins d’empêcher leurs ennemis de le faire. En raison des conditions locales particulièrement défavorables, les deux camps en sont venus à déployer des soldats plus susceptibles de survivre plutôt que de multiplier les effectifs de la chair à canon dont la survie aurait été trop improbable pour avoir la moindre efficacité tactique. Dans le cas des forces de la Croisade, il s’agissait de déployer là des escadrons d’élite de space marines, tandis que le Stigmatus a formé ses troupes de choc avec des mutants pervertis et adaptés à ce monde toxique, renforcés par des sorciers et de redoutables contingents des légions renégates.

La Trinité Sanglante

Le visage de l’ennemi

Les forces hérétiques et les armées du Chaos qui se dressent contre la Croisade dans la percée d’Acheros sont des groupes très divers, mais bien organisés. Les troupes ennemies vont des abominations mutantes quasi décérébrées arrachées à des mondes à l’orée des étoiles de Charon jusqu’aux démons engendrés par le Warp et conjurés par des rituels infernaux, des guerriers bestiaux sauvages recrutés parmi les tribus belliqueuses de La Trinité Sanglante jusqu’aux clans de pirates hors-monde qui ont passé des millénaires hors de portée du bras de la loi impériale. Les deux plus puissants groupes que de la Croisade doit affronter sont cependant les troupes qui maintiennent la cohésion et l’effort de guerre du Chaos : une armée hérétique appelée le Stigmatus et plusieurs groupes d’élite des légions renégates qui sont venus dans l’Ëtendue pour guerroyer contre l’Imperium.

Le Stigmatus tire son nom du rituel qui veut que ses membres marquent leur chair du sceau de leurs maîtres. Bien qu’ils soient brutaux, voire frénétiques, ils sont soumis à une rude discipline et aux ordres des superviseurs de leur culte. Le Stigmatus est organisé selon une hiérarchie parodiant la structure de la garde Impériale On pense que les commandants du Stigmatus sont les survivants des dirigeants de Khazant qui ont fui lorsque le seigneur militant Achilus les a boutés hors de ce monde. DésormaiS, ils sont placés sous les ordres du charismatique général du culte Elak Sarda, que l’on dit lié par un sinistre pacte à une entité démoniaque anonyme des étoiles de Charon. Les plus terrifiants et puissants contingents des forces du Chaos sont les escouades et les armées de space marines du Chaos. Ces tueurs surhumains, serviteurs fanatiques des Dieu sombres, ont déjà fait énormément de victimes parmi les troupes des croisés. La présence de factions des tristement célèbres Alpha Legion, Word Bearers et Berserkers of Skatherax a été confirmée dans la zone de guerre de Cellebos On a reçu des rapports non confirmés parlant de hordes de démons, de légions titaniques renégates et même d’une flotte du Chaos tout entière situées sur un monde démoniaque près du cœur de l’anomalie.

« J’écraserai mes ennemis, je les traînerai devant moi et j’écouterai les lamentations de leurs esclaves. Et je le ferai en votre nom, ô grands dieux du sang et de la nuit. »
— Serment mataréen

Connu sous le nom de Sœurs de Mataras à l’époque du secteur Jéricho, ce système était considéré comme un véritable joyau par l’Imperium. Il abritait quatre agri-mondes verdoyants et paradisiaques qui servaient de grenier aux planètes du cœur du secteur. L’Âge Obscur fut une lente plongée dans les abîmes du blasphème pour ce système: au fil du temps, les populations coupées de l’Imperium, abandonnées, sombrèrent dans la barbarie et les fausses promesses des Dieux Sombres pour échapper aux déprédations des esclavagistes hors-monde et à l’avidité obscène des xenos. En 920.M37, Mataras IV fut victime de la sanction finale de l’Exterminatus. Celle-ci fut appliquée par la Deathwatch afin d’empêcher une colonie parasite d’horribles xenos de type changeforme Hadrus de se répandre dans les mondes voisins. Tandis que les populations des Sœurs de Mataras se convertissaient peu à peu au culte du Chaos, elles rivalisaient également en termes de sauvagerie et de massacre. Les trois mondes survivants de Mataras furent désormais connus sous le nom de Trinité Sanglante, se vautrant dans la violence et combattant sans cesse entre eux pour gagner la faveur de leurs dieux, et ne s’unissant que contre quiconque était assez inconscient pour tenter de les conquérir de l’extérieur. La Deathwatch a longtemps soupçonné les belliqueux autochtones de La Trinité Sanglante d’être un vivier de recrues pour certains groupes des légions renégates, les plus cruels de leurs guerriers étant destinés à les intégrer.

Quand les forces de la Croisade sondèrent pour la première fois la zone de guerre de Cellebos, ce qui eut pour effet de réveiller les serviteurs du Chaos, les sectes et les alliances de sorciers de la Trinité Sanglante servirent de base de main-d’œuvre aux puissances de la damnation en plein essor. Certains des plus vicieux soldats de choc du Stigmatus sont issus des mondes de La Trinité Sanglante.

Les forces hérétiques sont bien conscientes de l’importance de La Trinité Sanglante pour leur cause. Le système est étroitement surveillé par des patrouilles de vaisseaux de guerre renégats qui ont jusqu’ici déjoué toutes les tentatives de la Croisade visant à établir une tête de pont dans le système ou à mener un raid efficace. De plus, le tristement célèbre croiseur de classe Carnage Black Grad et sa flotte (qui disposerait d’un détachement de la légion renégate des Word Bearers) ont été enregistrés à de nombreuses reprises mouillant en orbite au-dessus de Mataras ce qui donne une idée des périls auxquels s’exposent les forces qui tentent de conquérir ce système.

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