Catégorie:Khorne

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  • Sphère d’Influence : la Rage
  • Autres Titres : le Dieu du Sang, le Seigneur des Crânes, le Maître de la Guerre, le Massacreur, le Seigneur de Cuivre
  • Siège : la Citadelle d'Airain
  • Chiffre Sacré : le 8
  • Symboles : le symbole de Khorne prend généralement la forme d’une rune en forme de X barré et pourvu d’une base, tel un crâne stylisé.
  • Couleurs Sacrées : les couleurs de Khorne sont le rouge sang, le noir et le jaune cuivré.
  • Animal Sacré : peu d’animaux sont associés au Dieu du Sang, mais ses adorateurs perçoivent parfois sa présence chez les redoutables chiens de chasse et les puissants mastiffs, ainsi que chez les jeunes taureaux sauvages. On les pousse parfois à la bataille, au premier rang de ses immenses armées, mais la plupart sont simplement massacrés en son honneur.
  • Dieu Opposé : Slaanesh
  • Émotions associées : Colère, rage


Lorsque les premiers humains se mirent à parcourir les continents et qu’ils rencontrèrent leurs semblables, les premiers mots qu’ils s’échangèrent ne furent ni paisibles ni amicaux, mais remplis de haine, de violence et de fureur. C’est là l’amère et tragique ironie de l’humanité : même dans un univers où il peut mourir à chaque instant, un univers où son seul allié est son frère, l’Homme porte la main sur son prochain aussi surement que sur ses ennemis.

Khorne - connu sous les noms d’Arkhar, de Chron, de Kharnath, ainsi que sous une myriade d’autres appellations - incarne cette nature violente et irrationnelle de l’Homme, il est l’incarnation de tous les meurtres gratuits et de toutes les atrocités qui entachent la longue et triste histoire de l’humanité. Il est le plus violent et le plus destructeur des Quatre Puissances de la Ruine et son plus grand désir est de voir les mondes dévastés, les cités en proie aux flammes, les mers remplacées par des océans de sang et les terres transformées en déserts arides recouvert de monticules de crânes empilés en son honneur. C’est un Dieu fulminant et impitoyable, ses prouesses martiales témoignent d’une force bestiale et il ne récompense que les guerriers les plus braves et les grands conquérants. Il exige de ses serviteurs qu’ils versent le sang et tuent à la moindre occasion. La plupart de ses adeptes sont des Space Marines du Chaos, mais quiconque est prêt à tuer sans se soucier des conséquences peut entrer dans les bonnes grâces du Dieu du Sang. C’est un Dieu de l’action, qui pense que quand on ne fait pas la guerre, on doit s’y préparer. Bien qu’il ne prévoie rien sur le long terme, Khorne envoie des visions à ses adorateurs leur indiquant comment construire de puissantes armes de guerre, en particulier des engins de siège et d’énormes machines à utiliser sur le champ de bataille.

Sa soif de sang est inextinguible et il n’a de cesse d’exhorter ses adorateurs à prendre les armes et à tuer en son nom. Sa colère et sa violence sont des forces débridées qui prennent pour cible alliés et ennemis. Il observe les scènes de sauvagerie et de massacre avec délectation, et on dit qu’il souffle dans son cor au sein du Royaume du Chaos pour susciter davantage de frénésie. Durant les périodes de destruction et de meurtre, le grondement de Khorne résonne dans le Warp, provoquant la folie chez tous ceux qui l’entendent. De tous les Dieux du Chaos, il est le pire instigateur de guerre et de destruction, incitant constamment ses disciples à assiéger les planètes, les cités et les villes de l’Imperium.

Khorne est généralement le Dieux du Chaos dominant, car il tire sa puissance des pulsions les plus primaires et les plus sauvages de la nature humaine. Les armées regorgent d’incrédules aveuglés par les notions de courage, d’honneur et de vengeance : des idéaux qui finiront tous par les conduire au pied de son trône. Chacun des millions de mondes qui compose l’Imperium, des plus petits camps de garnisons aux mondes-forteresses protégeant les secteur entier, accueillent des guerriers. Ceux-ci se regroupent parfois au sein de corps d’élite ou de sectes martiales exhortant leurs membres à l’honneur et à la fierté afin de leur donner la force au combat, mais ces qualités causeront leur perte lorsqu’ils feront face à Khorne car, dans le Royaume du Chaos, l’honneur devient vanité, et la vanité conduit rapidement à la tyrannie. L’Imperium est régi par la guerre. Sur des millions de mondes, des milliards de combattants s’affrontent, et c’est au sein de ces carnages que Khorne recrute ses fidèles, car une âme que la guerre a vidée de toute décence, de toute humanité et de toute compassion se laissera aisément envahir par ses odieuses promesses.

Pour la plupart de ceux qui adorent Khorne, servir le Dieu du Sang est simple : il suffit d’emprunter la voie de la violence absolue et de se vouer au massacre et à la bataille. Khorne ne voit guère l’intérêt d’user de subtilité, de discrétion et de subterfuge, et ses sbires quittent généralement la civilisation pour participer à leurs rites plutôt que de les pratiquer en secret. Ils n’ont pas d’alliés à proprement parler, simplement des compagnons meurtriers qui sont tout aussi capables de s’entretuer que de s’en prendre à leurs ennemis. Ceux qui ne parviennent pas à s’échapper deviennent des tueurs en série et des psychopathes, rôdant dans les rues des villes et des villages du Vieux Monde, bredouillant et baragouinant des incohérences auxquelles se mêlent des prières confuses. Les Psykers et les Érudits qui étudient les paroles et les actes de Khorne dans l’espoir de vaincre ses sbires sont souvent assaillis par des idées pleines de violence et de massacre, risquant ainsi de tomber dans ses griffes sanglantes.[1]


Sang et Crânes

« L’heure finale a sonnée pour votre peuple. L’isolement vous a peut-être gardé en sécurité pendant des milliers d’années, à l’abri des regards vigilants et assoiffés de sang, mais il vous a laissé stagnant et non préparé à notre arrivée. Il ne vous a cependant pas laissé sans but. À travers moi, vous connaîtrez votre destin ultime. Vos crânes reposeront pour toute l’éternité aux pieds de mon maître. Votre but est de glorifier Khorne ! »
- Seigneur Argustus, Champion de Khorne, avant le Massacre de Philost.

Partout dans l’univers, dans chaque galaxie, sur chaque planète et à chaque instant, les conflits ont orienté le cours des événements. C’est le conflit qui a propulsé une espèce dans une position de domination par rapport à une autre et a relégué un homme dans l’oubli alors qu’un autre a triomphé.

Il y a autant de sources de conflit qu’il y a d’êtres dans l’univers. La jalousie, la rage, le sport, la faim, l’avantage politique, le territoire, les possessions, ou même la simple soif innée de domination, tous engendrent et entretiennent des conflits. C’est inéluctable. Il n’y a jamais eu un temps ou un lieu qui en soit exempt. Même les races qui se prétendent éclairées et pacifiques ne peuvent pas échapper à la vérité fondamentale selon laquelle, sans conflit, leur progrès s’arrêterait, les nouvelles idées provocatrices étant laissées de côté.

Les victimes et les bénéficiaires des conflits ne se limitent pas à sortir de simples luttes personnelles. À la plus grande échelle, des systèmes de gouvernement, voire des cultures et des civilisations entières, sont détruits par des plus forts, souvent aussi facilement qu’un Space Marine du Chaos tend la main avec un pouvoir d’abord et écrase la structure fragile d’un Grot. C’est par le conflit que les puissants s’élèvent et que les faibles tombent. À son niveau le plus élémentaire, le conflit est la survie d’une chose aux dépens d’une autre.

Khorne est le conflit incarné à son extrême le plus violent, et donc Khorne est éternel et omniprésent. En tous lieux et à toutes les époques, l’influence de Khorne a été ressentie par tous. Ses attentions ont contribué à déterminer l’issue de chaque confrontation apparemment antagoniste, du désaccord entre deux scribes en colère aux guerres galactiques de l’Hérésie d’Horus. Tendant la main depuis son trône de crâne, au-delà de l’illusion de la réalité dans laquelle vivent et meurent les êtres mortels, il touche aux plus grands conflits. Il les pousse en avant, encourageant leur croissance. Poussant les hommes à prendre à leurs rivaux ce qu’ils n’ont pas la force de retenir, Khorne attise les feux de leur hostilité. Là où les civilisations en expansion se disputent les nouvelles ressources, il attise les flammes de la discorde. Lorsqu’un frère devient jaloux de la position de son frère, il fait bouillir le sang. Le conflit est embrassé à mesure que les possessions sont revendiquées, les ressources sont saisies et les frères sont tués. Dans tout cela, le sang coule vers Khorne et il rit alors que son pouvoir grandit.[2]

Du Sang pour le Dieu du Sang

Issu des Derniers Registres du Capitaine Jaan Wervegarten de la Marine Impériale[3]

Nous ne pouvons espérer vaincre les forces déployées contre nous. Une vie perdue au service d’un Dieu-cadavre ! Je me tourne maintenant vers mon vrai maître, mon vrai Dieu du Sang et des Crânes. Je me suis consacré à lui cette nuit en tuant les prisonniers. Les autres officiers ont d’abord objecté, mais leur expression de faiblesse m’a laissé comprendre ce que je devais faire ensuite. Que leur doute soit lavé avec leur sang qui peindra le pont en rouge demain.

J’ai vu le plan glorieux de mon seigneur. Il est venu me voir dans une vision durant mon sommeil il y a deux nuits. Au début, il est apparut sous les traits de l’Empereur. Il a tendu ses bras vers moi, a incliné la tête en arrière et a ouvert la bouche. Quand ses lèvres se sont séparé, il a vomit du sang comme une fontaine, recouvrant son visage et son corps. Le sang fut collecté dans ses paumes retroussées et commença à prendre une forme solide. Alors que je regardais, au début avec horreur, le sang dans sa main droite pris la forme d’une énorme épée. Dans sa main gauche, une planète se matérialisa. La tête de l’Empereur bascula en avant et sa peau prit un éclat cuivré. Ses yeux sont devenus noirs et son corps était entouré d’une lueur cramoisie. Ce n’était plus l’Empereur, pourtant je n’avais pas peur. J’ai vu le dieu devant moi balancer l’épée de sang sur la planète - une planète que je reconnaissais maintenant comme Corrania. La planète a explosé dans une pluie écarlate. Malgré le sang qui étouffait ses mots dans sa bouche, j’entendis mon commandement : « Sers-moi ou partage leur fin. » Quand je me suis réveillé, je sus qu’un nouveau destin plus grand m’attendait si je le saisissait.

Demain, une fois la bataille engagée, les moteurs de la flotte croupiront, noyés dans le sang de 12 milliards de Corraniens. Je ne mourrai pas au service d’un faux dieu disparu depuis longtemps. Je servirai Khorne, ainsi que tous ceux qui le voudront à bord de mon vaisseau. Même ceux qui ne nous rejoindront pas serviront finalement le Dieu du Sang, car leur essence de vie répandue étanchera sa soif, ne serait-ce que pour un instant.

Les conflits de principe qui régissent la vie des mortels sont des mets aussi fondamentaux pour Khorne que le pain et l’eau suffisent à nourrir une créature de chair. Mais, de même qu’un corps mortel a besoin d’une nourriture plus substantielle, Khorne désire également des conflits plus importants. Il ne se contente pas de se tapir à l’arrière-plan, d’inciter à de petites querelles ou de trinquer à la joie d’une lointaine dispute de frontière. Khorne n’est pas une simple bête ou un autre être temporel inférieur. Il est un dieu, et l’appétit d’un dieu est terrible et insatiable.

Le culte de Khorne prend de nombreuses formes. Les cultures humaines primitives ont suivi Khorne depuis l’époque où elles étaient capables de chasser le gibier et de faire la guerre à leurs voisins. Beaucoup d’entre elles ne savent même pas que le dieu qu’elles vénèrent est le dieu du sang lui-même. Certains ne le considèrent même pas comme un dieu. Pour eux, il est une force de la nature qu’il faut contenter ou un esprit qu’il faut persuader. Une représentation courante de Khorne dans ces cultures est celle d’une grande bête, telle qu’un mastiff de l’ombre, dont les yeux s’enflamment lorsqu’il cherche une proie. L’aide d’un tel esprit peut assurer une chasse productive ou une victoire sanglante dans une bataille avec un autre clan.

Les humains ne sont pas les seuls à suivre ce chemin ensanglanté. La faveur de Khorne peut aussi venir des Orks brutaux, malgré leurs propres dieux Gork et Mork. Les mercenaires féroces des Nekulli, les chasseurs sanguinaires de Rak’Gol, ou même n’importe quel guerrier de n’importe quelle espèce peuvent servir le but du Seigneur des Crânes. Il leur suffit de promettre du sang et des crânes à leur maître pour recevoir sa force dans leurs bras et sa rage dans leur cœur.

Même au plus profond de l’espace impérial, il y a ceux qui se tourneraient involontairement vers l’adoration de Khorne. Dans les Mondes-Ruches, les gangs se battent entre eux pour obtenir des territoires et des provisions. Parfois, ils recrutent un assassin mortel pour éliminer un chef de gang adverse particulièrement puissant. Un tel assassin, sous la direction du chef de son temple, peut chercher une main divine pour guider le coup de poignard sur la gorge de sa cible. En priant pour obtenir de l’aide pour commettre un tel meurtre, l’assassin risque d’attirer l’attention de Khorne, le Seigneur du Meurtre. Les maîtres de l’assassin peuvent savoir ou non qu’ils finissent par servir Khorne. Ils peuvent penser qu’ils offrent des sacrifices à une autre divinité, ou simplement ne pas se soucier de savoir à qui le sang du meurtre est consacré tant que le temple gagne en pouvoir et en influence. Quoi qu’il en soit, Khorne offre son aide et réclame le sang en guise de paiement.

Quel que soit le besoin qui pousse quelqu’un à lui, quelles que soient les circonstances, ou même le nom ou la forme sous lesquels il est connu, une constante lie tout à lui - le sang.

Par-dessus tout, Khorne cherche à faire couler le sang. Par le meurtre, le massacre et la guerre, les serviteurs du Dieu Sang déchirent la chair de leurs ennemis, souillant le sol de milliers de mondes de sang cramoisi, tout cela au nom de Khorne. Rien ne plaît à Khorne plus que la libre circulation de la force vitale sanguine. Il lui donne son pouvoir, le soutient et facilite la propagation de son influence. Ceux qui adorent Khorne doivent veiller à ce que l’approvisionnement en sang ne cesse jamais, car Khorne ne se soucie pas de l’endroit d’où le sang coule, mais seulement qu’il coule. Un adepte qui déplaît à Khorne en ne fournissant pas suffisamment de sacrifices de sang se retrouvera probablement comme la prochaine offrande, son sang bu, son âme consumée et son crâne jeté sur la vaste montagne de tels os qui entoure le Trône des Crânes.[4]

Guerres Sans Fin

« Il n’y a pas de paix. Il n’y a que du temps perdu entre deux batailles. »
- Ergathon des Skulltakers, Champion de Khorne.

Bien que l’influence de Khorne soit une marée constante d’agressions poussant le monde des mortels à des actes de brutalité, de meurtre et d’effusion de sang, cela ne suffit pas à satisfaire la soif du Seigneur de la Bataille. Des actes mineurs, isolés ou subtils ne peuvent pas faire couler le sang dans les rivières de son royaume ni élever son trône toujours plus haut sur un monticule de crânes. Ils ne peuvent pas alimenter les feux de la rage sans limites qui existe au cœur même de son être. Khorne exige un massacre à l’échelle planétaire, le meurtre d’espèces entières et, par-dessus tout, une bataille sans fin. La guerre - une guerre constante, épique et impitoyable - est nécessaire pour récolter le sang et les crânes nécessaires pour nourrir les désirs d’un dieu.

Sur d’innombrables mondes résonne la clameur de la bataille, chaque cri d’agonie étant un cliquetis de crécelle à sa gloire. Chaque aube voit l’ichor se mêler au sang sur un million de fronts, chaque massacre apportant son plat de chair fraîche à la table du Seigneur des Batailles. Toutes les races font la guerre à leurs rivales, Aeldaris et humains, Démons et Orks, Tyranides et T'au : tous sont des jouets maculés de sang qui s’agitent pour le bon plaisir de Khorne. Il n’y a pas d’exemple plus éclatant de cette vérité dérangeante que de savoir que même ceux qui prétendent rechercher l’unité et l’illumination n’hésitent pas à mettre au pas par la force armée celles et ceux qui ne se soumettent pas volontairement à la cause du Bien Suprême. Pour les soldats réticents, la guerre est un devoir accompli au service d’une cause supérieure. Elle sert son but comme un moyen de parvenir à une fin pacifique. Beaucoup, cependant, trouvent que le recours au carnage devient une fin en soi.

Pour ceux qui servent Khorne, la guerre n’a pas besoin de justification ou de but au-delà de l’acte glorieux lui-même. Fendre la tête avec une hache tronçonneuse et sentir le sang couler sur la chair de la main qui la manie est sa propre récompense. Cela devient une contrainte. Le meurtre appelle le meurtre. Le sang exige du sang. La dévotion à Khorne est une vie, aussi brève ou longue soit-elle, remplie de jours de destruction brutale, interrompue uniquement par le besoin de rassembler ses forces jusqu’à ce que l’assaut puisse être relancé.

Une Guerre Sans Fin

Il existe une horde de Peaux-Vertes qui combattent sous le regard des résidents de la Forteresse de Khorne. Les envahisseurs Orks originels attirèrent l’attention du Dieu du Sang lorsqu’ils plongèrent sans hésiter dans l’Œil de la Terreur, en quête d’un nouveau carnage. Leur seigneur de guerre, un Boss de Guerre sacrément désaxé, l’autoproclamé "Tueur eud’Démons" avait déjà apposé sa marque dans l’Œil en portant le combat à des Mondes Démons voués aux rivaux de Khorne. La Waaagh! de ce seigneur Ork se montra impossible à stopper, jusqu’à ce qu’elle atterrisse sur une planète de chair appartenant à un Prince Démon qui pouvait se vanter d’avoir la faveur de Khorne. La vaste horde du Boss de Guerre fut massacrée jusqu’au dernier Ork par le Prince courroucé et ses serviteurs, mais la joie de Khorne à la vue de ce spectacle fut telle qu’il s’assura que la croisade peau-verte recommencerait le lendemain.

L’histoire se répéta, encore et encore, les Orks ne montrant aucun signe de désespoir ni de reddition. Le Dieu du Sang fut si impressionné par leur intarissable soif de bataille qu’il les emporta dans son propre domaine. Au pied de la Citadelle d’Airain, ses meilleurs généraux Sanguinaires affrontent quotidiennement la horde immortelle du Tueur eud’Démons. Chaque jour voit de grands nuages de spores libérés par les Orks mourants, pour prendre racine et éclore à l’ombre des Pics Osseux. Toujours plus d’Orks naissent, maturent et courent à la bataille.

Un seul homme enragé peut tuer une poignée de personnes avant de succomber, mais lorsque des centaines ou des milliers de ces individus se rassemblent, les villes, les planètes et même les galaxies tremblent de peur. Les armées des adorateurs dévoués de Khorne descendent sur une planète avec un seul but : récolter des crânes et verser du sang pour leur maître. D’énormes machines de guerre démoniaques, des armes d’une puissance destructrice incalculable, sont accordées aux armées qui font preuve de la plus grande dévotion et totalisent le plus grand nombre de corps. Alors que les Mortiers de Malédiction de ces forces élues font pleuvoir des obus fossoyeur sur la tête d’une population terrifiée, des rangs de guerriers frénétiques déchirent une planète comme si elle était elle-même une chose vivante. Les défenses orbitales sont détruites, les villes sont rasées et les machines de guerre ennemies sont anéanties, ouvrant la voie à une véritable tuerie. La destruction infligée par les canons est un début, mais un véritable exploit martial ne peut être réalisé qu’au corps à corps. Chaque meurtre commis alimente un massacre plus important. On ne fait pas de prisonniers, on n’épargne aucune vie ; Khorne ne supporte pas la pitié. Alors que les rues deviennent des rivières de sang et que les os se brisent sous les bottes qui avancent, les armées de Khorne poursuivent leurs exploits carnassiers de plus en plus importants.

Au début, on range les pistolets dans leurs étuis au profit des Épées Tronçonneuses et des Haches de Force. Les lames mordent profondément dans la poitrine et le cou des soldats ennemis terrifiés, la résistance de la chair générant un sentiment de satisfaction sinistre pour celui qui les manie. Bientôt, même cette sensation n’est plus assez gratifiante. Les guerriers de Khorne ont besoin de sentir la chaleur du sang fraîchement répandu qui jaillit des cœurs directement sur leur peau. Ils ont besoin de se délecter du fracas des bras brisés et des déchirures de la chair que provoquent les saillies des os déchiquetés. Dans ces moments, Khorne et ses disciples atteignent un niveau de communion qui donne au Dieu de sang la chose la plus proche qu’il obtient à un sentiment d’être rassasié. Ce sentiment, cependant, est fugace. Dès qu’il s’apaise, Khorne se met en colère et pousse ses adeptes à se regrouper et à se préparer à attaquer leur prochaine cible. La guerre ne se termine jamais et ce genre de cycle de carnage sans fin est des plus plaisants aux yeux du Seigneur des Batailles. Après tout, la véritable constante de la galaxie est qu’il n’y a que la guerre - et Khorne y veille personnellement.

Même dans le propre royaume de Khorne, où les ennemis ne se présentent que rarement, il y a la guerre. Les généraux des armées démoniaques de Khorne, les puissants Buveurs de Sang, mènent des légions de Sanguinaires, de Chiens de Khorne et d’autres Démons dans la bataille les uns contre les autres. Ils affûtent leurs compétences brutales, tout en émoussant le tranchant de leurs lames contre l’armure des autres Démons. Les haches coupent de la chair contre nature dans une orgie de destruction constante. Des membres sont sectionnés, des poitrines sont empalées sur des cornes, des visages sont déchirés par des dents et des griffes. Lorsqu’une bataille se termine, les corps des victimes sont foulés aux pieds ou jetés dans de grands gouffres sans fond. Le champ de bataille ne reste inactif que le temps qu’il faut pour que les légions fraîches se rassemblent. Puis les cris de guerre se font entendre à nouveau et la guerre recommence. Le seul répit du conflit est réservé aux démons des fournaises qui travaillent dans les forges, créant des armes que les légions pourront brandir lors de leur prochaine bataille, que ce soit dans le royaume de Khorne ou dans le monde matériel.[5]

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Khorne, le Dieu du Sang

« DU SANG POUR LE DIEU DU SANG ! DES CRÂNES POUR LE TRÔNE DE CRÂNES ! »
- Cri de guerre des serviteurs de Khorne.
Khorne, Le Dieu du Sang, Le Seigneur des Crânes, Le Maître de la Guerre, Le Seigneur d’Airain.

Le sang peut signifier différentes choses ; pour la plupart, il est simplement un fluide biologique, une partie de la vie organique. Ceux qui voient au-delà du banal savent que c’est beaucoup, beaucoup plus. Le sang est énergie, et rage, et fureur sans fin, mais surtout le sang est une source de pouvoir. Entendre le sang battre lorsqu’un ennemi est coupé en deux, c’est connaître la vie et la mort. Sentir le sang tourbillonner dans la fureur du combat, c’est toucher quelque chose qui était incroyablement ancien avant que l’humanité ne marche debout. Voir le sang couler de la morsure d’une hache, c’est offrir le sacrement au premier dieu qui s’est peut-être formé dans les maelströms impossibles du Warp, car partout où il y a conflit et violence, il y a Khorne.

Khorne est le dieu de la férocité cramoisie, du carnage meurtrier, des affrontements d’armes et des cris de guerre. En son nom, des millions de personnes sont tuées chaque jour, leur sang et leurs crânes sont offerts en sacrifice. Pour sa gloire, des batailles sans fin se déroulent à travers la galaxie. Même ceux qui combattent et tuent sans connaître le Dieu de sang le servent, parfois par le biais de ses innombrables aspects dans les terres des mortels. Ses disciples dirigent des armées de rage et de ruine qui ne laissent que cadavres et destruction sur leur passage. Khorne est aussi le dieu des prouesses martiales, et récompense l’excellence au combat chez tous, même chez ses ennemis. Si ses champions tombent dans une bataille digne de ce nom, sa dernière bénédiction est de placer leur crâne haut sur son trône, là pour témoigner des guerres sans fin qui alimentent sa terrible puissance.

La guerre attire les gens vers le culte de Khorne. Chaque bataille reflète en quelque sorte la volonté de ce Dieu Sombre. Le sang qui coule, les cris des mourants et l’odeur de la mort sont des expériences qu’on oublie difficilement. Les soldats ayant participé à ne serait-ce qu’un conflit en ressortent habituellement changés après avoir eu un aperçu de l’imminence de la mort et de la gloire d’une violence pure. Et ceux qui ont assisté à de nombreuses batailles connaissent bien les horreurs de la guerre. Ces expériences soulignent l’importance de la vie et de ne combattre qu’en cas d’absolue nécessité. Mais certains voient sang et carnages d’un œil différent. Hantés par des souvenirs de combats, se délectant du pouvoir que leur octroie une épée et du regard des mourants qu’ils taillent en pièces, ils réalisent bien vite qu’ils ne peuvent retrouver une vie normale. Ils ont soif de tueries et voient tout conflit comme une bonne occasion de s’auréoler de gloire, une chance de prouver leur valeur et leur force. La perspective de tuer est une compagne de tous les instants, de celles que l’on n’oublie pas et que l’on peut difficilement apaiser. Ceux qui ne sont pas poussés au suicide doivent trouver un exutoire pour leur besoin de tuer et finissent par se tourner vers le Dieu du Sang dans leur quête.

Le Dieu du Sang est un symbole de mort et de destruction, inspirant l’horreur et la peur chez les habitants de l’Imperium. Son credo - mort et destruction gratuite - va à l’encontre des lois et de l’éthique de tous les civilisations, hormis les plus perverses. Pourtant, il existe encore des régions sans foi ni loi où Khorne est respecté pour sa puissance. Il n’existe aucun temple dédié à Khorne et seulement très peu de cérémonies se tiennent en son nom, car il est le Dieu de la Guerre et nul ne saurait mieux le vénérer qu’au combat. Le seul signe de dévotion de ses serviteurs est leur cri de guerre : « Du Sang pour le Dieu du Sang ! Des crânes pour le trône de Khorne ! » Il est écrit que ses serviteurs peuvent en appeler à lui pour lâcher les Chiens de Khorne sur leurs adversaires, en particulier ceux qui refuseraient de s’engager une mêlée franche et massive.

Les crânes sont omniprésents sur les armures et les ornements de ses disciples, la plupart pensant qu’il est important de prendre des têtes sur le champ de bataille, de les vider et de les porter sur eux. Des ossements plongés dans le sang ou la peinture rouge (ou les deux) sont souvent empilés sur ses autels et portés pour représenter sa faveur.[6]

Manifestation

Khorne est traditionnellement représenté sous la forme d’un être à la carrure surdimensionnée, mesurant plusieurs dizaines de mètres de haut, aux épaules larges et au corps musculeux dont la peau est couleur sang, tandis que son visage est celui d’un chien féroce aux babines retroussées et déchiquetées. Lorsqu’il parle, Khorne s’exprime par des rugissements furieux, chacune de ses syllabes gutturales allumant des étincelles. Ses doigts sont décorés d’anneaux d’airain, certains frappés de sa rune du crâne. Les têtes de Dieux mineurs ou les membres d’adversaires vaincus en combat sont enchâssés dans les autres. Leur provenance reste un mystère, à moins qu’ils ne remontent à la grande bataille de la Création, car nul ne sait qui pourrait être assez fou pour défier le Dieu du Sang.

Le Chiffre Huit Sacré

Nul ne sait pourquoi Khorne est lié au chiffre huit, mais cela a toujours été ainsi. Son affinité avec ce chiffre et ses multiples se reflète dans l’organisation de ses armées, comme le nombre de rangs des Buveurs de Sang jusqu’au nombre de cohortes au sein d’une Légion complète. Ce chiffre apparaît aussi dans les divers domaines du Dieu du Sang dans l’Immaterium, car huit immenses tours ceignent la Citadelle d’Airain, et les Démons bannis de l’espace réel doivent accomplir huit épreuves avant que Khorne daigne de nouveau leur accorder une forme tangible. Lors des plus grandes batailles dans le Warp, la huitième vague d’assaut de Khorne est systématiquement la plus redoutable. Même ses serviteurs mortels vénèrent le chiffre huit, l’utilisent lors de leurs rituels sanglants et le marquent au fer rouge dans leur chair. Les prophètes de plusieurs races s’accordent à dire que lorsque huit ères de guerre se seront écoulées, la soif de sang de Khorne sera enfin étanchée lors d’une ultime bataille apocalyptique.

Khorne siège au centre d’un bastion fait de roches rouge sang et de fer noirci, assis sur un immense trône d’airain, au sommet d’une montagne de crânes et d’ossements couverts de sang, trophées que lui ou ses Champions - dont certains sont tombés pour venir rejoindre leurs infortunées victimes - ont rapportés du champ de bataille ou arrachés aux victimes assassinées en son nom. Cent mille espèces sont représentées, des crânes humains par nombres défiant la raison aux spécimens Tyranides gros comme des blocs d’habitation. Ce tas d’os sanguinolents qui ne cesse de grandir reflète les victoires des adeptes de Khorne, nourrissant le dieu mais sans jamais rassasier sa faim de mort. Khorne porte une armure de plaques aux gravures complexes, couverte de runes torturées et de visages qui hurlent de douleur et de peine. Sa tête est coiffée d’un heaume baroque orné des crânes des rois conquérants qui dissimule en partie son visage inhumain et féroce. Il préfère les armes susceptibles de faire couler un maximum de sang : les épées ou les haches énormes et les armes d’hast munies de lames impressionnantes. La hache est l’arme favorite de ce Dieu et il est également courant que ses adeptes portent un collier à pointes serré autour du cou et imitant ceux des Chiens de Khorne.

Khorne garde toujours auprès de lui un espadon colossal. La légende raconte que les calamités s’abattent sur les monde lorsqu’il est tiré de son fourreau, et que s’il le désirait, le Dieu serait capable de pulvériser la substance de mondes entiers d’un simple coup de cette lame et qu’un seul revers suffit à trancher la réalité, ouvrant le monde réel aux légions démoniaques. Les races de la galaxie donnent des noms divers à cette arme divine, parmi lesquels Porte-malheur, Mère des Guerres ou Fin de Toute Chose. Ailleurs dans la citadelle, d’immenses armureries regorgent de toutes les armes imaginables, mais pour des raisons inconnues des mortels, seule cette épée jouit des faveurs de Khorne.[7]

La Forteresse de Khorne

Session d’un interrogatoire d’un citoyen impérial qui prétend avoir été capturé par d’ignobles esclavagistes :[8]

Il ne cessait de crier : « Je n’y retournerai pas ! Je n’y retournerai pas ! Vous ne pouvez pas m’y m’obliger ! » C’était vraiment très troublant. À chaque instant, il tendait le bras avec ce moignon répugnant, comme s’il essayait de saisir quelque chose avec une main qui n’était plus là. Parfois, il concentrait ses yeux sur les miens, mais je pouvais dire s’il me voyait, ou plutôt, autre chose que l’homme en face de lui. Il était… ailleurs. Il demandait: « La mienne… puis-je la récupérer ? S’il vous plaît ? » Je n’avais aucune idée de ce dont il parlait au début.

Clairement, cela le tourmentait, alors qu’il commençait à fondre en larmes. Pathétique, vraiment. En sanglotant, il gémissait « Nooooon. Non, non, non, non, noooon. Pourquoi est-elle parti ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas l’avoir à nouveau ? J’ai fait ce que vous m’aviez dit. » J’ai dû m’éloigner de lui plus d’une fois pour l’empêcher de me baver dessus et de m’envoyer d’autres saletés moins savoureuses.

En parlant avec lui, j’ai rassemblé ce qui s’était passé ou du moins ce qu’il croyait être arrivé. Il semble que sa famille et lui aient été pris à bord d’un vaisseau d’un Libre-Marchand, sur lequel ils avaient réservé un passage à travers les Marches de Drusus. Le capitaine du navire semble se livrer à des activités frauduleuses avec un groupe d’esclavagistes abjectes, et sa cargaison humaine a rapidement été transportée sur le navire à esclaves.

Je ne peux pas déterminer combien de temps s’est écoulé après sa remise aux renégats, mais il a été séparé de sa famille et enchaîné à quelque chose comme une plate-forme ou un autel. Une fois sur place, ses ravisseurs lui ont coupé la main et l’ont saigné dans un abreuvoir. Il serait probablement mort sur le coup, mais d’après ce que je peux en déduire, il s’est réveillé plus tard pour trouver son bras cautérisé. Ses ravisseurs sont ensuite revenus vers lui et lui ont coupé le bout du bras, un peu plus haut, le saignant dans l’abreuvoir comme auparavant. Il se souvient avoir regardé autour de la salle et avoir vu une statue en laiton représentant une grande silhouette en colère avec un crâne pour tête. La cuvette de sang coulait vers les pieds de la statue. D’après ce que je peux en déduire, cela doit être leur dieu blasphématoire, une sorte d’esprit vil et sanglant. Je ne peux pas savoir comment il s’est échappé, même si une partie de moi a le sentiment qu’il est toujours attaché à leurs chaînes imbibées de sang.

Le domaine de Khorne est un véritable autel dressé au culte de la barbarie. Ses fondations sont le meurtre et le conflit, ses habitants la bataille et la conquête. Ce royaume sanguinolent résonne du mugissement de Khorne et du fracas des armes, du claquement du fouet et du son grave des cors de guerre.

La salle du trône de Khorne est illuminée par une grande fosse enflammée dans laquelle se consument les âmes des couards qui ont fui un combat. Cette pièce enfumée se trouve au cœur du donjon de la Citadelle d'Airain, le château de Khorne. Les murs métalliques de cette forteresse, décorés de marbre veiné de rouge, sont parsemés de protubérances déchiquetées couvertes de sang et rehaussées de bronze. D’horribles gargouilles grimacent depuis chaque parapet, prêtes à vomir un flot de métal en fusion sur tout assaillant. Les douves ne sont pas remplies d’eau, mais du sang bouillonnant de tous les êtres morts à la guerre.

Au-delà s’étendent des lieues de terre craquelée, couverte des os brisés des soldats morts au combat. Des meutes de Chiens-Démons arpentent ces désolations, traquant les intrus sur les berges de mers de sang et dans les dédales d’ossements. Ces étendues arides sont fendues par une vaste crevasse, un gouffre sans fond long de plusieurs kilomètres. On raconte que Khorne fut jadis la proie d’une colère telle qu’il s’empara de son épée et en frappa le sol, l’ouvrant pour l’éternité. Il arrive que le Gouffre du Trépas déborde d’une vague de sang qui se répand sur les plaines alentours et balaye les piles d’os et de corps décapités en un tsunami cramoisi, comme si l’univers saignait de quelque hideuse blessure.

Une chaîne de volcans titanesques, continuellement rougeoyants, enserre les domaines du Dieu du Sang. Aux hurlements de rage de Khorne, les volcans entrent en éruption et le sol tremble, puis les hauteurs explosent en même temps que la colère du Dieu du Sang, répandant des rivières de lave aussi brûlante que l’ire du dieu. Ils projettent des crânes de cuivre ardents qui vont s’abîmer sur les terres des faibles en proie aux flammes de la guerre, pour y vomir des hordes de Sanguinaires ivres de haine.

Sur les pentes intérieures de ces pics incandescents se dressent les fonderies de Khorne, où triment sans relâche les âmes des guerriers morts dans leur lit, réduits en esclavage par le Dieu du Sang. De hautes cheminées crachent d’âcres nuages de fumée, qui se mêlent aux nuées émises par les volcans pour recouvrir les cieux écarlates des déchets de l’industrie de la guerre. Ces édifices sinistres veillent à ce que les armureries de Khorne soient toujours pleines, et leur travail constant arme de pied en cap les Légions du Dieu du Sang.

C’est aussi là que se trouvent les enclos des Juggernauts, dont les murs fissurés sont plus épais que des fortifications mortelles. Pareille clôture est nécessaire, car une barrière moindre ne saurait contenir la fureur de ces monstres démoniaques. Ces créatures s’affrontent sans cesse, se chargent et s’éventrent afin de prouver leur supériorité. Les légendes parlent de Démons et de champions mortels que Khorne a amenés en son royaume, et qui ont bravé la colère des Juggernauts pour se procurer une monture. Les restes méconnaissables de ces guerriers sont étalés sur les murs, car seuls les plus intrépides et les plus féroces sont sortis des grandes portes noires sur le dos d’une de ces bêtes meurtrières.

Des bastions et des donjons ponctuent les pentes extérieures des volcans. Sculptées dans un granit noir, ces défenses s’élèvent sur plusieurs kilomètres dans le ciel et forment un rempart contre les sots qui voudraient assaillir les domaines du Dieu du Sang. De grands canons infernaux y attendent les ordres de Khorne pour cracher les feux de la guerre sur les royaumes des autres dieux. De puissantes forteresses gardent les remparts de bronze de l’Enceinte Fatale, garnies par les légions barbares de Khorne. Au moindre grognement du dieu, ces armées se déversent dans les domaines de ses rivaux pour y apporter batailles et carnages. Sous les rugissements de Khorne, ces soldats sont plongés dans une frénésie sanguinaire qui les pousse à se jeter les uns sur les autres pour répandre le sang si les ennemis viennent à manquer.

Pour Khorne, seule importe la guerre - carnage éternel, destruction irraisonnée. Il se soucie peu de la victoire ou du sort des victimes, et attend seulement de ses soldats qu’ils se battent jusqu’au bout. Son être entier est tourné vers le flot continu des rivières de sang et la prise des crânes ennemis.

La Dîme de Sang

Les Livres Ardents de Khorne

Les huit Livres Ardents de Khorne, reliés en bronze et imprimés avec du sang frais, sont réputés décrire les huit aspects impies du Dieu du Sangs et lister ses plus éminents Démons. Ces grimoires sont très recherchés par les sorciers et l’Inquisition, car connaître le nom véritable d’un Démon permet dit-on de le plier aux ordres des mortels. Une telle acquisition n’est guère aisée, car les Livres Ardents sont disséminés à travers tout l’univers.

Ce n’est pas par hasard que la guerre fait rage d’un bout à l’autre de l’Imperium, car au fil des millénaires, le Dieu du Sang a veillé à essaimer la folie génocidaire parmi les étoiles. La galaxie ne tonnait pas la paix, et le pouvoir de Khorne s’en trouve accru. Le code de Khorne est sommaire : du sang, toujours du sang. Son temple est le champ de bataille, son sacrement le sang des nations. Consciemment ou non, toutes les cultures guerrières lui rendent hommage par leurs actes de destruction, des tribus de chasseurs de tètes d’un monde sauvage aux conquérants de planètes de la légion des World Eaters. Chaque vie détruite par la colère accroît le pouvoir du Dieu du Sang. Sa bienveillance va aux guerriers qui tuent leurs alliés et camarades, car ils prouvent ainsi qu’ils ont saisi une vérité supérieure : Khorne se moque de la source du sang, pourvu qu’il coule. Amis ou ennemis, tous les morts sont égaux aux yeux du Seigneur des Batailles. Gare aux adeptes qui laissent passer un jour sans tuer, car ils encourent le déplaisir du Dieu du Sang.

Les Commandements

Khorne exige de ses serviteurs qu’ils versent le sang et tuent à la moindre occasion. La plupart de ses disciples sont des guerriers, mais quiconque est prêt à tuer sans se soucier des conséquences peut entrer dans les bonnes grâces du Dieu du Sang. Khorne n’a pas de jour saint, même si ses adorateurs fêtent parfois les anniversaires des batailles particulièrement sanglantes.

  • La plus belle des prières, c’est le son du sang qui jaillit et des craquements d’os.
  • Il n’est pas mal de tuer un serviteur de Khorne, mais si on s’y résout, on doit célébrer la gloire inhérente au Dieu du Sang.
  • Il est juste de prendre des trophées sur les adversaires vaincus, ceux qui se parent des crânes de leurs ennemis et boivent leur sang recevant les faveurs du Seigneur des Crânes.
  • Les adorateurs décadents de Slaanesh doivent être éradiqués, jusqu’au dernier.
  • La pitié est réservée aux faibles. N’épargnez aucun ennemi de peur d’être réprouvé par le Dieu du Sang.
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Serviteurs du Massacre

« Préparez les Dreadclaws et déchaînez la folie ! Une bataille glorieuse nous attend aujourd’hui, car le monde d’en dessous a refusé de se rendre ! Laissez-nous descendre sur eux avec fureur et rage, n’offrant aucun aucun quartier et n’épargnant que les guerriers qui se battent assez bien pour gagner une place parmi nous. Pour le reste, leurs vies et leurs biens sont les nôtres, mais leurs crânes sont pour Khorne ! »
- Capitaine Korgin, le Ravageur de Monde.
Alors qu’un Démon peut flatter et comploter, la capacité de persuasion des Sanguinaires ne dépend que du fait qu’il puisse affûter son arme. Et une telle action ne prend qu’un instant.

Les Démons et les mortels souhaitent tous deux verser du sang au nom de leur maître, mais leurs méthodes pour le faire peuvent varier grandement. Tant qu’ils ne cessent pas la récolte, le Dieu du Sang est satisfait. Le meurtre au milieu de la nuit, le sacrifice rituel des peuples conquis ou la décapitation des Démons rivaux sur le champ de bataille sont autant de choses qui satisfont Khorne. Toutes les formes d’hécatombe servent sa faim, et les manières dont ses disciples agissent pour étancher sa soif sont aussi variées que le sont ces derniers.

Comparés aux autres serviteurs du Chaos, les disciples de Khorne sont les moins énigmatiques. Il y a un manque de subtilité chez les serviteurs du Dieu du Sang, et une pureté de dessein. Ses démons existent pour tuer en son nom, et ses disciples mortels considèrent le massacre en masse comme la plus haute forme d’adoration. La conception typique d’un adepte de Khorne est celle d’un psychopathe frénétique qui attend impatiemment entre deux accès de violence effrénée. Dans l’ensemble, cette figure est représentative. Khorne ne se soucie pas de l’endroit d’où le sang coule, à condition que ce soit avec générosité. Ses dévots et ses démons ont un but bien précis et si les légions de Khorne pouvaient être rassemblées, elles balayeraient sûrement tous leurs rivaux dans une orgie de violence. Heureusement pour les ennemis de Khorne, ses disciples sont si aveugles dans leurs pulsions violentes et si désireux de confronter leurs talents de guerriers à un ennemi digne de ce nom, qu’ils s’engagent dans des combats les uns contre les autres avec la même soif de sang que les rivaux du Dieu du sang.[9]

Les Démons

Pour qu’il y ait une guerre, il faut des guerriers, et les soldats démoniaques qui gonflent les rangs du Seigneur de la Guerre sont les machines à tuer les plus brutales, les plus destructrices et les plus violentes contre lesquelles tout opposant pourrait avoir peur de se mesurer. Les mortels peuvent passer leur vie entière à s’entraîner à tuer. Les races peuvent transmettre des connaissances sur les armes et la guerre à travers le temps. Les civilisations peuvent consacrer les ressources et les vies de centaines de générations à rien d’autre qu’à se consacrer totalement à la reproduction de meilleurs guerriers ou à la création d’armes de destruction plus performantes. Pourtant, quels tueurs parmi ceux-là peuvent produire des êtres comparables à ceux dont la nature essentielle, l’existence même, est formée par le conflit matérialisé en chair démoniaque ?

Peut-on apprendre des techniques de meurtre qui seront plus redoutables que celles que possèdent de manière innée les créatures qui soupent sur la mort et qui étanchent leur soif avec le sang de ceux qui ont été tués ? Comment le temps passé à s’entraîner ou à combattre peut-il forger un soldat plus efficace qu’un monstre assoiffé de sang qui est l’incarnation physique de la volonté de conquête du Dieu du Sang ? Les légions démoniaques de Khorne sont une arme dans ses mains, tranchant ses ennemis comme le ferait sa propre lame, moissonnant brutalement une récolte de mort, de sang et de crânes. Elles passent l’éternité à se perfectionner en outils tranchants à la perfection mortelle, se battant entre elles et contre les armées des autres Puissances de la Ruine dans le Royaume du Chaos jusqu’à ce que leur maître ait besoin d’elles. Lorsqu’on les appelle, ils sont envoyés en des points où les barrières entre le monde des Démons et celui des mortels sont les plus faibles, des endroits tels que la Cicatrix Maledictum et d’autres déchirures dans le tissu de la réalité.

Ainsi, même les plus modestes des serviteurs démoniaques de Khorne sont des ennemis redoutables, que ce soit parce qu’ils sont d’habiles combattants ou des bêtes enragées, ou les deux. Pour une créature mortelle, affronter un démon est toujours une expérience effrayante, mais encore plus lorsque ce démon sert Khorne, car son but primordial en tant que pourvoyeur de mort violente n’est que trop évident. Libérées pour faire des ravages, les légions démoniaques de Khorne brisent des mondes, souillant les étoiles du sang des habitants de leurs systèmes. Aucun être vivant ne leur échappe alors qu’ils se frayent un chemin en déchirant tout ce qu’ils rencontrent, saignant aussi bien les voyageurs solitaires que les armées fortes de milliers d’hommes. Le sang versé par ces serviteurs retourne à Khorne, et les crânes qu’ils revendiquent l’élèvent toujours plus haut sur son Trône.[10]


Buveur de Sang
Buveur de Sang
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Prince Démon de Khorne
Prince Démon de Khorne
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Héraut de Khorne
Héraut de Khorne
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Maître du Sang
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Maître des Crânes
Maître des Crânes
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Mutileur
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Sanguinaire
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Chien de Khorne
Chien de Khorne
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Juggernaut
Juggernaut
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Équarrisseur
Équarrisseur
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Canon à Crânes
Canon à Crânes
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Trône de Sang
Trône de Sang
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Les Légions de Sang

Parmi toutes les armées des Dieux du Chaos, celles de Khorne sont les plus martiales. Même si elles sont constituées de créatures sauvages et incontrôlables, elles obéissent à une hiérarchie stricte basée sur la force brute. La croyance de Khorne voulant que les plus forts de ses serviteurs dominent les autres s’est révélée à la fois logique et simple à appliquer, et lui a toujours réussi au cours des millénaires.

Les Légions du Dieu du Sang se sont taillé le plus grand domaine de l’Immaterium grâce à leurs guerres incessantes. Les forces de Khorne sont insurpassables dans la mêlée du champ de bataille, et la force ainsi que la férocité de ses Démons décident de leur rang au sein de sa hiérarchie militaire.

Seigneur du Massacre

Selon la volonté de Khorne, les Démons de son royaume prennent part à un immense tournoi. Khorne prend l’Épée Démon appelée Khartoth la Faim de Sang, capable de trancher aussi bien la matière que le temps, et la cache dans un de ses Chiens de Khorne. Les Légions de Khorne s’affrontent alors à la hache et à l’épée, s’entre-tuant tout en pourchassant les Chiens de Khorne, qui massacrent à leur tour tout Démon qui les approche. L’entité suffisamment brave, forte ou fortunée pour tuer le Chien de Khorne abritant l’Épée Démon devient le Seigneur du Massacre, et obtient l’autorisation de brandir Khartoth. Un jour, ou une ère durant, selon la volonté de Khorne, le Seigneur du Massacre jouit de ce privilège au combat. Et quand Khorne est las des exploits de son Seigneur du Massacre, il organise à nouveau un tournoi. Un Chien de Khorne dévore alors l’arme et son porteur, combinant leurs essences, et les Démons se battent à nouveau jusqu’à ce que triomphe un nouveau Seigneur du Massacre.

Les plus haut gradés sont les Buveurs de Sang. Portant des armures de bronze baroques et maniant des haches et des fouets démesurés, ces Démons sont des demi-dieux de la guerre. Ils seraient déjà redoutables s’ils n’étaient que de simples guerriers, pourtant les Démons Majeurs du Dieu des Crânes ont également pour mission de commander ses armées au combat. Ils grognent des ordres gutturaux aux rangs de Démons Mineurs qui les entourent, et prouvent leur loyauté et leur valeur à Khorne en abattant au corps à corps les ennemis les plus terrifiants. Figures de vénération parmi les serviteurs du Dieu du Sang, ils s’attirent souvent un aréopage de champions qui les suivent au combat.

Chaque Légion de Sang est divisée huit cohortes de huit meutes de serviteurs de Khorne, menées par un Héraut ou un Prince Démon. La composition exacte de ces cohortes et des auxiliaires ou des créatures qui les accompagnent dépend souvent de la légion à laquelle elles appartiennent. Ainsi, le cœur des légions de la Marée Rouge est composé de meutes de Sanguinaires qui submergent l’ennemi. Le massacre qu’ils provoquent est tel qu’ils sont souvent accompagnés par des Gargouilles charognardes. En revanche, les légions Feu d’Enfer sont des spécialistes de la poliorcétique qui préfèrent engager l’ennemi à distance, et qui se rendent au combat à l’ombre de Canon à Crânes, de Broyeurs d’Âmes et parfois, lors des plus terribles conflits, de Machines-Démons appelées Seigneurs des Crânes. Les légions du Brazen Thunder sont les plus mobiles des armées de Khorne, car le sol tremble sous les roues de leurs Trônes de Sang et les sabots de leurs Équarrisseurs, tandis que des meutes Chiens de Khorne pourchassent ceux qui tentent de fuir. Le nombre exact de légion de Khorne est inconnu de tous, sauf de Khorne lui-même.

Les Mortels

Un Space Marine qui s’est voué à Khorne.

La nature de tous les Démons est qu’ils existent pour servir leur maître-créateur. Bien qu’ils puissent avoir l’ambition de faire leurs preuves et de gagner une position dominante sur les autres de leur espèce, ils ne peuvent pas changer leur nature. Les mortels, cependant, sont une toute autre affaire. La vie d’un corps charnel contenant une âme est la même partout dans la galaxie, depuis les étendues sans loi de l’Etendue du Coronus jusqu’aux bureaux ossifiés de l’Adeptus Administratum - brutale, perfide et misérable. L’isolement, la philosophie inspirée ou une longue vie ne font rien pour soulager la souffrance. La guerre, l’ambition, la maladie et la recherche du pouvoir trouvent toujours des moyens de mettre les races, les sociétés et les individus en conflit les uns avec les autres. C’est la nature de la vie, et ces conflits donnent aux Puissances de la Ruine tout ce dont elles ont besoin pour corrompre, contrôler et consommer les âmes des mortels.

Ces âmes mortelles sont des marchandises précieuses. Là où l’existence d’un Démon commence et finit au service de son dieu, un mortel doit choisir de se lier à un Dieu du Chaos. Pour les adeptes du Dieu de Sang, la dévotion peut naître d’idéaux nobles. Le pouvoir de défendre sa patrie contre les envahisseurs, ou de réparer les torts commis contre ses proches, peut être accordé à un adorateur du Dieu de Sang. Ces voies faciles sont séduisantes mais trop souvent plus dangereuses qu’elles ne le paraissent au premier abord. Le pouvoir crée une dépendance et, une fois qu’il est acquis, il n’est pas facile d’y renoncer. Vaincre un envahisseur signifie seulement que d’autres sont susceptibles de venir. Punir ceux qui ont fait des choses dignes de vengeance conduit naturellement à vouloir empêcher que ces choses ne se reproduisent. Un serviteur de Khorne qui obtient et utilise le pouvoir veut inévitablement plus, et un plus grand pouvoir exige de plus grands actes de dévotion au Dieu de Sang.[11]

Les Spaces Marines du Chaos

Même la plus grande force de combat que la galaxie ait jamais connue n’est pas à l’abri de l’influence corruptrice, certains diraient même libératrice, du Chaos. Que peut-on attendre de la résistance des autres quand la moitié des Légions Space Marine, autrefois fières et indéfectiblement loyales au Dieu Cadavre de l’Humanité, ont mis de côté les vieux liens de servitude envers leur Empereur et ont embrassé une plus grande existence en tant que soldats des Dieux du Chaos ? Lorsque l’Hérésie Horus a plongé la galaxie dans la plus grande guerre de l’histoire de l’humanité, une guerre qui fait encore rage aujourd’hui, des milliers de Space Marines se sont retournés contre leurs frères et ont déclaré leurs nouvelles allégeances. Le puissant Angron, Primarque des World Eaters, a dédié son service, et celui de sa Légion, à Khorne. Il n’était pas seul. Les Space Marines sont des guerriers, et lorsque le Chaos leur offrit le pouvoir de venger les torts perçus qu’ils avaient subis aux mains de l’Empereur, beaucoup choisirent naturellement de servir un maître qui reconnaissait et récompensait leur habileté martiale.

Les événements de l’Hérésie d’Horus entraînèrent la plus grande défection de masse vers le Chaos, mais cela n’allait pas être la dernière fois que cela se produirait. C’est rare, mais à ce jour, l’attrait du Chaos peut entraîner des Space Marines égarés sur le chemin de la damnation avec des individus, des compagnies et des chapitres entiers tombant aux mains du Dieu Sang. Lorsqu’un guerrier tel qu’un Space Marine, dévoué à la bataille et à la guerre, s’abandonne aux pouvoirs, sa nature violente le conduit souvent à s’agenouiller devant le Seigneur de la Bataille. D’autres Space Marines peuvent tomber pour d’autres raisons, certaines échappant même à leur contrôle ou malgré leur loyauté envers l’Empereur.

La e Compagnie des Loups de l’Empereur, par exemple, a cherché à mettre fin à l’hérésie du Prophète Rouge et à la colonne de sang jaillissant d’où il prêchait, pour finalement succomber eux-mêmes à l’appel de Khorne après l’avoir tué et avoir été souillés par le sang du geyser. Maintenant connus sous le nom de Disciples du Sang, ils font des raids sur le Segmentum Obscurus en accomplissant des actes de dépravation que leurs anciens frères ne peuvent imaginer.

Pire encore est ce qui arriva aux Crimson Sabres, autrefois un Chapitre renommé jusqu’à ce qu’ils purgent les horribles cultes de bouchers de Balethu dans une furie de génocide. Hanté par leurs actes et par les actes encore pires des Balethu qui commencèrent à torturer leurs âmes, leur Maître de Chapitre purgea un système voisin avec des tueries encore plus nombreuses pour noyer les visions et les cris des morts. Ainsi commença une série interminable de carnages alors que le Chapitre, rebaptisé Crimson Slaughter, se tailla un chemin sanglant à travers les étoiles au nom de leur nouveau maître.[12]

Les Bandes de Guerre

Des Cultistes du Sang.

Les champs de bataille sont des endroits sauvages et désespérés par nature. Un moment, un soldat est entouré d’une compagnie d’hommes qui sont ses compagnons depuis des années. L’instant d’après, une rafale de tirs ennemis peut le laisser seul debout dans une mer de veines jugulaires qui giclent, de poumons perforés et de membres sectionnés. La perte soudaine et violente peut pousser un homme à bout. En quête de vengeance, se sentant peut-être abandonné par les commandants qui ont gaspillé la vie de ses camarades, il peut se tourner vers Khorne et offrir ses services pour obtenir le pouvoir de se venger. Si son appel est entendu, le premier commandement de son nouveau maître est de tuer. S’il survit à la bataille, la prochaine tâche qui lui est confiée est de tuer à nouveau, car Khorne attend de ses disciples qu’ils tuent sur une base régulière. Il bénit ceux qui abattent leurs amis et alliés, soutenant ceux qui détruisent aveuglément où qu’ils se rendent. Les exigences de Khorne sont telles que ses disciples doivent tuer chaque jour de peur de provoquer son courroux. Les adorateurs de Khorne comprennent des psychotiques et des berzerks. Beaucoup sont attirés par ses promesses de massacre.

Si d’autres ennemis sont à portée de main, le travail sanglant peut continuer. Sinon, le nouveau suppôt part à la recherche de nouveaux crânes à récolter. La force d’une personne peut accomplir beaucoup de choses, mais elle a ses limites. La force de beaucoup peut faire beaucoup plus, surtout lorsque les Space Marines du Chaos les rejoignent. Les guerriers des adeptes de Khorne voyagent ensemble, rassemblent des ressources et mènent ensemble une guerre sanglante. Les mondes de l’Imperium et d’ailleurs sont tombés aux mains des rites sanglants de l’Encrusted Blade, des haches dentelées de la Reaver-Kithe, des pandémies de fureur des Red Cadavers, et d’innombrables autres groupes de guerriers.

Cependant, cette alliance est toujours délicate. Si le groupe de guerre ne parvient pas à trouver de nouvelles colonies à piller et de nouveaux ennemis à massacrer, ils se retournent souvent les uns contre les autres. Chaque membre du groupe connaît l’une des grandes vérités de Khorne : il ne se soucie pas de l’endroit d’où le sang coule, mais seulement du fait que celui-ci coule. Il vaut mieux abattre sa hache sur un compagnon que de sentir la lame de celui-ci nous ouvrir le ventre.

Si Khorne n’accorde aucune importance à la vie de ses laquais, ces derniers semblent s’en préoccuper encore moins. La haine et la soif de sang qui les submergent dominent chacune de leurs pensées. Poussés toujours plus loin dans la bataille et la dévastation, les fidèles de Khorne se sacrifient volontiers au combat et la fuite n’est jamais une option pour eux. Le Dieu du Sang lui-même reste impassible : il se contente d’appeler au bain de sang et à la destruction et se moque bien des sacrifices, des conséquences ou des raisons que cela implique. Cependant, l’indifférence apparente de Khorne envers ses fidèles ne signifie pas qu’il ne cherche pas constamment de nouveaux champions. Lorsque l’un de ses guerriers tombe, un autre est appelé pour le remplacer afin que le Dieu des Crânes ne perde pas la main dans sa lutte éternelle contre les autres divinités du Sombre Panthéon. De plus, le sang neuf permet de mettre à l’épreuve les champions déjà existants. Khorne ne peut que sortir gagnant d’une confrontation entre ses anciens et ses nouveaux serviteurs : si l’ancien gagne le duel, il n’en sortira que grandi et plus puissant encore. Si le nouveau gagne, c’est que l’ancien n’était plus digne de servir Khorne et que sa mort était amplement méritée. Son crâne fera office d’offrande, et guère plus. À travers cette sélection brutale, Khorne améliore lentement mais sûrement la force et les pouvoirs de ses armées, attendant le moment propice pour les lâcher sur un monde insouciant.[13]

Les Cultes du Sang

Une Conversation avec le Premier Chasseur des Crocs en Laiton (tribu sauvage humaine) :[14]

Addrasian : « Qu’est-ce que vous vous préparez à faire ? »

Premier Chasseur : « Nous allons chasser et offrir un sacrifice sanglant pour notre maître. »

Addrasian : « Pourquoi faites-vous cela ? »

Premier Chasseur : « Nous allons chercher de la nourriture pour notre tribu, mais si nous ne prenons pas d’abord soin de notre maître, notre chasse échouera. »

Addrasian : « Oh, ton maître. Tu veux dire ton chef. Vous devez donner la première viande à votre chef. Je vois. »

Premier Chasseur : « Non ! Notre chef va manger avec la tribu. Notre maître exige le premier sang. »

Addrasian : « Qui est ce maître ? Et que voulez-vous dire par "premier sang" ? »

Premier Chasseur : « Notre maître habite dans un lieu de feu et de crânes. Ses rivières sont du sang et ses forêts sont des os. Il chasse à la tête de la meute, ses crocs d’airain déchirant la chair de ses victimes et libérant leur sang. Nous lui offrons le sang de notre ennemi et prenons ce qu’il nous laisse. »

Addrasian : « Le sang de ton ennemi ? Quel animal est ton ennemi ? »

Premier Chasseur : « Aucun animal. Notre ennemi est à travers les bois, dans la tribu Sky Plain. Nous allons tuer leur Premier Chasseur et offrir son sang à Celui qui Chasse à la tête de la Meute. »

Au sein de l’Imperium, il existe peu de cultes établis de Khorne, car ce dernier attend de ses disciples qu’ils tuent et massacrent, sans entretenir le secret au même titre que les autres cultes. Alors que les guerriers pratiquent ouvertement leur culte du Seigneur des Crânes, les Cultistes se rassemblent dans des arrière-salles et des tunnels de massacre secrets situés sous des rues bondées, complotant des meurtres et des effusions de sang au nom de Khorne. De toute façon, ils ne se rassemblent pas dans des temples secrets, mais voient chaque tuerie, chaque bataille comme leur sol impie, car c’est là qu’ils célèbrent leur Dieu en faisant couler le sang et en massacrant leurs ennemis. Cependant, étant donné la nature terrible de nombreux mondes impériaux, les habitants locaux remarquent souvent à peine l’augmentation des crimes violents, des personnes disparues et des démembrements sanglants, ce qui permet aux Cultes du Sang de Khorne de s’épanouir sous la pourriture de la société.

Bien des hommes ont été soumis à la volonté que Khorne impose à ses disciples par un subterfuge. Dans une bataille, les guerriers prient l’Empereur de leur accorder une part de Sa force, mais ce ne sont pas toujours l’Empereur ou l’Omnimessie qui répondent à la prière. Les diverses sectes de Khorne œuvrent ainsi dans l’ombre à former une armée en embrigadant des guerriers. De préférence des guerriers plutôt naïfs. Ils sont d’abord recrutés dans une secte martiale ou un corps d’élite qu’ils croient vénérer un quelconque Saint Guerrier, avant d’être asservis au Dieu du Sang. Khorne parle à la partie sauvage et inhumaine qui réside en chaque être humain, ainsi un combattant emporté par la frénésie du combat pourra finir par entendre le chant de Khorne le bercer et sombrera dans la démence, s’engageant à le servir à jamais tandis qu’il se couvre du sang des victimes. Leurs compagnons horrifiés tuent généralement ces aberrations, mais certains parviennent à y échapper, ils empruntant alors le chemin qui les mènera devant le trône du Dieu du Sang, un monument à la gloire de la mort et de la douleur, construit sur des fondations de meurtres et de conflits.

Khorne est intéressé par les hommes en quête de gloire ; les conduisant souvent à de forts sentiments de haine face à leurs ennemis, les poussant même à les tuer. Les membres de ces cultes ont de nombreuses raisons différentes de s’unir. Certains s’en remettent aux Puissances de la Ruine par ambition. Ces derniers sont de tous bords : du Conscrit qui veut avoir la force de repousser ses ennemis pour revoir femme et enfants au vieux Vétéran qui souhaite pouvoir sentir la force de sa jeunesse à nouveau couler dans ses veines. D’autres encore le font par désespoir, ayant vu un ami mourir dans une bagarre de bar, ou ayant perdu leur famille dans des raids de l’Adeptus Arbites et si Khorne trouve cela pathétique, il accorde parfois sa bénédiction à ces âmes misérables, car il n’y a pas meilleur serviteur que celui qui vient du plus bas et dont le souhait a été exaucé. Le cœur de ces hommes brûle souvent d’une flamme farouche envers Khorne. Il y a une ligne fine entre justice et vengeance, ceux qui cherchent à se venger n’ont, la plus part du temps, pas le pouvoir de contrôler leur propre colère qui petit à petit imprègne leur corps d’une fureur ne pouvant être éteinte ou même maîtrisé. Cela les amène dans les bras de Khorne inévitablement.

Il y a même ceux qui se battent pour le sport parce qu’ils aiment la sensation des poings qui brisent les os des mâchoires. Toutes ces raisons et bien d’autres encore peuvent mettre un homme sur le chemin de Khorne. La vengeance et le combat sont enivrants pour ceux qui sont prédisposés à s’en délecter. Ce sentiment pousse les individus à en vouloir plus, à être assez forts pour renverser de plus grands ennemis, et à rechercher la puissance nécessaire pour le faire. Peu importe la raison qui les réunit, lorsque ces individus se retrouvent, ils sont unis par un désir commun. Ils souhaitent tuer, en offrant du sang et des crânes en échange de pouvoir et de châtiment, et Khorne a beaucoup à leur offrir en contrepartie.

Les cultistes de Khorne ont un sens aigu de la compétition et, à moins qu’ils ne pensent que leur Dieu les a réunis pour une bataille à venir, la rencontre de deux d’entre eux se finit presque inévitablement par une mort atroce pour le plus faible des protagonistes.[15]

Les Mutants

Tous ceux qui sont touchés par le Chaos n’ont pas cherché l’attention volontairement. La matière brute du Chaos imprègne le tissu de la réalité, le déformant et le tordant au gré des caprices du moment. Les inquisiteurs et autres personnes qui rendent la justice impériale traquent et tuent les mutants dans le cadre de leur devoir visant à empêcher la souillure du Chaos de détruire tout ce que leur Empereur-Dieu a construit. Même être un citoyen loyal n’épargne pas à ces mutants les feux purgeurs du jugement. Cela peut facilement être considéré comme un pis-aller pour les mutants. N’ayant nulle part où se tourner, ils se chercheront les uns les autres et se consacreront aux Dieux des Ténèbres.

Les forces de Khorne comptent peut-être plus de mutants que celles de ses frères, car beaucoup trouvent qu’il est facile de canaliser leur haine dans la fureur du champ de bataille. Beaucoup de leurs mutations tordues se prêtent aussi au combat. Les griffes rasoir remplacent les mains, les muscles triplent en masse, du sang acide s’écoule des blessures, et ainsi de suite. Toutes ces améliorations bénies ont la faveur du Seigneur des Crânes, car elles sont toutes de précieux atouts pour le champ de bataille. Un mutant avec de telles bénédictions et un cœur plein de rage est un outil que Khorne peut utiliser, mais même un mutant sans ces mutations utiles est le bienvenu tant que les flammes présentes dans la forme altérée brûlent pour le sang et les crânes. Le Dieu de sang offre aux mutants le pouvoir d’exercer une vengeance sur les serviteurs du Dieu cadavre qui leur ont tourné le dos, et ce pouvoir est accepté avec empressement.[16]

Registre fragmentaire trouvé dans les ruines du Monde-Forge de Kellin IV :[17]

Jour 8 : L’envoi de prométhéum a été de nouveau retardé. Je ne suis peut-être qu’un adepte des technologies de contrôle des ressources, mais je peux quand même calculer que notre forge s’efforce de produire le nombre requis de missiles Feu d’Enfer pour armer l’Ordinatus pour sa prochaine purification sacrée des cultistes sur Iocanthos. Néanmoins, par la volonté de l’Omnimessie, nous ne faiblirons pas.

Jour 17 : Le ravitaillement en prométhéum n’est pas encore arrivé et j’ai calculé que nous n’en n’avons pas assez pour produire tous les missiles. Des messages antérieurs indiquent que le Magos Krannak, de la Forge Sigma, a reçu sa cargaison. Nous devons sûrement être les suivants, car sinon cela ne serait pas correct. S’il s’agit d’un test de l’Omnimessie, nous le réussirons.

Jour 22 : Un message est venu de la Forge Sigma aujourd’hui: « Votre forge a oublié la nôtre dans la production d’armes requises par notre cause. Votre foi vous met-elle une épreuve aussi insignifiante qu’un retard dans les envois ? Peut-être devriez-vous prier le Dieu-Machine de vous guider. Ne laissez pas l’Ordinatus échouer à cause de votre faiblesse. » Ce comportement n’est pas correct. J’aimerais voir ce qu’ils feraient si la situation s’inversait. L’Omnimessie les favoriserait-il alors ?

Jour 23 : Une idée m’est venue alors que je réfléchissais sur le problème actuel la nuit dernière. La Forge Sigma a une surabondance de prométhéum, alors que notre propre forge est en pénurie. Il doit sûrement y avoir un moyen de transférer une partie de l’une à l’autre. Peut-être que l’arrogance de Sigma s’atténuera.

Jour 27 : Toujours pas de prométhéum. La production a ralenti, mais cela m’a donné le temps de résoudre le problème. Je vais me faufiler dans les cryptes de données et publier des morceaux de fragments de code qui iront de notre forge vers Sigma. Une fois reçus, les esprits des machines de leur forge et les nôtres communieront et résoudront notre pénurie par le partage. Le Magos Krannak pourrait ne pas approuver de telles actions, mais qui est-il pour discuter avec l’esprit de sa forge ?

Jour 29 : La Forge Sigma refuse toujours de libérer le prométhéum, malgré le fragment de code que j’ai publié. Les tests ont montré que cela aurait dû fonctionner. Une version différente du code est peut-être nécessaire, mais je ne sais pas comment le modifier pour le faire marcher. Ça doit fonctionner. J’ai besoin de cela pour travailler. Je vais le faire fonctionner.

Jour 30 : L’inspiration m’est venue hier soir. J’ai prié l’Omnimessie de me guider, mais je n’ai pas eu de réponse. En quittant le temple, j’ai trébuché, coupant le reste de ma chair sur un rocher déchiqueté. Une goutte de sang est tombée de ma plaie dans un bidon d’huile sainte. J’ai regardé le sang se répandre et ensuite être absorbé par l’huile. La flamme alimentée par l’huile s’alluma brièvement pendant que le sang brûlait. Après cela, la flamme semblait avoir changé de couleur, prenant une teinte légèrement plus rougeâtre. J’ai ma réponse. Du sang. Le fragment de code exige des sacrifices. Par les offrandes de sang, nous allons prévaloir.

Jour 31 : Le nouveau code est prêt. Les rouages en laiton sont oints de sang, prêts à donner au code toute sa force pour générer le flux de données. En plus d’une partie de mon propre sang, le liquide pourpre de quatre Serviteurs a été utilisé pour lubrifier complètement les saintes machines. Les modifications lui donneront la force d’éliminer toute résistance offerte par l’esprit de Sigma. Le prométhéum nous appartiendra et rien ne nous arrêtera. Même les roues dentées semblent briller lorsque le fragment du code est envoyé.

Jour 34 : Le prométhéum est arrivé. Nous pouvons reprendre la production complète des missiles Feu d’Enfer. J’entends dire que le discours intransigeant de Magos Krannak est moins audible. Sa faiblesse deviendra notre force !

Jour 35 : Une explosion dans la Forge Sigma a tué des centaines de personnes, dont beaucoup essayaient apparemment d’éliminer mon fragment de code. Krannak a envoyé ce qui suit à toutes les forges : « Les machines de Sigma sont devenues des machines erratiques, perturbant violemment le fonctionnement harmonieux et laissant nos machines bienheureuses en ruine. Nous demandons une aide immédiate, au nom de l’Omnimessie ! » Laissez-le souffrir. Où était son aide lorsque notre forge était épuisée ? Nous n’avons survécu que par la force. Si ses adeptes avaient été suffisamment forts, il aurait vu l’attaque et l’aurait vaincue. Il ne mérite pas d’être sauvé. Quel dieu voudrait d’un serviteur aussi faible ? C’est une question dont la réponse ne peut être calculée.

Jour 37 : Sept autres forges ont subi le même sort que Sigma. Chacune rapporte que son esprit de la machine semble avoir été détruit de l’intérieur. La nôtre est la dernière forge debout. Les réfugiés des autres forges nous demandent de l’aide. Les scans indiquent qu’ils ont l’intention de la prendre de force si nécessaire, mais nous sommes forts. Nous devons nous défendre, mais ils sont nombreux et nos armes ne sont pas destinées à repousser de telles hordes. Nous n’avons que les missiles sacrés. Ils semblent se développer dans mes récepteurs optiques chaque fois que je les visualise.

Jour 38 : Les Technoprêtres et leurs Skitarii des autres forges nous ont agressés. La paix entre frères est une illusion, dissipée dès le premier signe de conflit. J’ai prié l’Omnimessie, cherchant ses instructions. Je ne reçus que le silence. Puis j’ai entendu une nouvelle voix. Elle était profonde et remplie de colère. Chaque nerf de mon corps prit feu à chacune de ses syllabes. Une douleur brûlante a ravagé mon cerveau et brûlé mes récepteurs à chacun de ses mots gutturaux. Les marques engrammiques lacérant mon cerveau avec la sainte orientation de l’Omnimessie semblaient frémir et se tordre comme des lignes électriques surchargées. Mon augmentique a semblé cailler alors qu’il essayait de déchiffrer le message et j’ai cessé l’opération pendant quelques instants. Lorsque je suis revenu à une fonctionnalité complète, j’ai vu le mots "Laissez-les brûler dans le feu de l’enfer" écrits en rouge, les lettres coulant sur la cloison. Ma main était glissante avec un fluide similaire.

Jour 39 : Ils sont tous morts maintenant. Les huit missiles Feu d’Enfer, tout ce que nous pouvions produire, ont détruit Krannak et les autres traîtres qui cherchaient à nous chasser de notre forge. J’étais fort. Maintenant nous sommes forts.

JOUR 40 : NON. JOUR 1. MON PREMIER JOUR. UNE NOUVELLE ÈRE. LE FAIBLE DIEU-MACHINE A QUITTÉ CET ENDROIT. LE SERVIR ÉTAIT UN MENSONGE DEPUIS LE DÉBUT. UN DIEU SILENCIEUX QUI NE RÉPOND PAS AUX PRIÈRES DE SES DISCIPLES N’EST PAS UN DIEU. JE SAIS À PRÉSENT VERS OU MA DÉVOTION DOIT SE DIRIGER. UNE BLESSURE NÉE D’UN ACCIDENT M’A RÉVÉLÉ LA VÉRITÉ. C’EST UNE VÉRITÉ QUI EST EN MOI DEPUIS TOUJOURS. MON SANG A UN BUT PLUS GRAND QUE LE CORPS QUI L’ABRITE. CHAQUE GOUTTE A LE POUVOIR DE CHANGER LE COURS DES ÉVÉNEMENTS. CETTE CONNAISSANCE ME DONNE FORCE ET RÉSOLUTION. JE CONNAIS MAINTENANT SON NOM. JE RENDS GRÂCE AU DIEU DU SANG DE M’AVOIR MONTRÉ LA VÉRITÉ ET JE M’ENGAGE À SON SERVICE. GLOIRE À KHORNE !

Fin des entrées du journal.
Guerre pour la reconquête de Kellin IV toujours en cours.
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Rage et Guerre

« J’étais sur le point de sombrer dans l’oubli, furieux de n’avoir pas tué davantage avant de tomber, lorsque des mots rouges se sont insinués dans mon cerveau. Debout ! Rage ! Détruire ! Soudain, je me suis retrouvé rempli de colère contre ma faiblesse. Je me suis levé. Ma rage a rempli mon cœur et m’a donné de la force. Je renaissais pour amener la mort aux ennemis de celui qui m’avait parlé et qui m’avait donné le pouvoir. Qu’ils fussent une fois mes coéquipiers étaient sans importance. Khorne était maintenant mon maître et j’avais hâte de servir. »
- Tervin le Pillard, autrefois le Sgt. Karl Greveoux des Longs Couteaux Brontiens, après la bataille de Torvin.
Un crâne de plus pour le trône…

L’Adeptus Ministorum travaille constamment à protéger l’humanité des tentations des Puissances de la Ruine, et prêche ardemment contre les dangers que représente le fait de renoncer à la Grâce de l’Empereur et de tomber dans les fosses de la maladie, de l’agitation, de l’autodestruction et du massacre. Les hérétiques le savent bien, car en éludant les dieux des ténèbres, ils privent les hommes d’une chance de grandir, de réussir et de se dépasser, d’être plus qu’ils ne sont. Pour chaque maladie que Nurgle impose à une population, après tout, ses habitants ont la chance de pouvoir discerner la sagesse consistant à chérir chaque jour tout en acceptant l’inévitable. Chaque empire qui s’effondre à cause des manipulations de Tzeentch peut donner naissance à un nouveau régime plus fort. Quand un disciple de Slaanesh pousse son plaisir trop loin, il enseigne aux autres les limites de leur propre chair. Un homme qui accepte le pouvoir offert par Khorne et tue ceux qui s’opposent devient un symbole de force et de détermination pour ceux qui l’entourent et, pour sa part, apprend la vertu de l’autonomie.

Ironiquement, les mensonges de l’Imperium réjouissent les Puissances de la Ruine car ils œuvrent souvent paradoxalement en leur faveur. Dans leur désespoir d’empêcher les hommes de parcourir les sentiers vers le Chaos, les serviteurs du Dieu-Cadavre maintiendront l’Humanité dans un état d’ignorance perpétuelle. Puisque l’Humanité n’a pas conscience des bienfaits que la dévotion au Chaos peut apporter, les hérétiques les voient comme une race qui s’agite impuissante, sans but ni finalité, dans une mer de corruption dogmatique. Alors que leur race languit, les individus les plus forts, les plus rusés et les plus résolus rejettent l’Imperium à la recherche d’un pouvoir au-delà des contraintes qui leur sont imposées. Certains explosent dans des tempêtes de violence, s’acharnant avec rage et fureur contre quiconque s’opposerait à eux, même si c’est pour des raisons apparemment bénignes comme la protection de leur patrie. Les éruptions les plus spectaculaires attirent l’attention de Khorne, et il offre à ces hommes le pouvoir qu’ils réclament. Rares sont ceux qui refusent la bénédiction et le joug du Dieu du Sang, se consumant dans son désir incessant de sang et de crânes. Ces serviteurs renaissants de Khorne ont souvent été autrefois des exemples du meilleur de l’humanité, et ce sont les mensonges de l’Ecclésiarchie et d’autres qui les poussent dans les bras des forces mêmes auxquelles ces organisations s’opposent. La défection de chaque disciple nouvellement illuminé diminue la capacité de l’Imperium à prévenir l’effondrement total, et accélère ainsi l’inévitable triomphe du Chaos.[18]

Une Fraternité Conflictuelle

Les hommes se livrent aux Dieux du Chaos pour de nombreuses raisons et de nombreuses manières. Le gouverneur d’une ville frappée par la peste pourrait prier pour un remède afin que son peuple soit sauvé et ne se retourne pas contre lui, sans jamais réaliser qu’il implorait l’aide de Nurgle. Ce même gouverneur pourrait nourrir l’ambition d’une position plus importante que celle du chef de sa ville, et peut-être chercher des textes interdits pour demander la faveur de Tzeentch. Peut-être en vient-il à croire qu’il ne profite pas pleinement des avantages de sa position, et ses arrière-pensées dépravées l’amènent à se laisser aller au nom de Slaanesh. Consciemment ou non, ces mortels font appel aux Dieux du Chaos pour obtenir le pouvoir. Mais si ce gouverneur se tournait vers une voie plus martiale pour obtenir le pouvoir, il n’aurait jamais besoin de craindre que ses malades se retournent contre lui, que ses rivaux l’empêchent d’avancer ou que tout ce qu’il souhaite réclamer lui échappe. Béni par le Dieu du Sang, il laisserait mourir les faibles parmi son peuple et s’armerait pour réprimer toute révolte que les citoyens pourraient entreprendre. Il assassinerait les politiciens concurrents dans leur sommeil ou les abattrait en plein ciel alors qu’ils se rendraient à une fonction sociale inepte. Avec force et détermination, il balayait ceux qui possédaient ce qu’il cherchait.

Toute les Puissances de la Ruine s’efforcent d’atteindre la domination du monde et des êtres vivants qui rampent à leurs pieds. Khorne, cependant, travaille en vue d’une domination totale, simple et violente. Les ambitions du Dieu du Sang sont claires et simples : défaire ses rivaux divins et réduire les mondes civilisés en cendre. Il n’a aucun intérêt pour les manipulations subtiles, les grands plans ou les complaisances mielleuses : pour le Dieu Sang, il n’y a pas de but qui ne puisse être atteint par une action directe, avec suffisamment de sang versé ou avec l’application appropriée d’une volonté inébranlable. Cependant, il sait pertinemment que ses forces ne pourront pas assouvir ses désirs de destruction en une unique vague et c’est pourquoi il prend soin d’accroître toujours plus son influence, insufflant la haine, l’anarchie et le l’envie de meurtre partout où cela est possible. Khorne a beau ne pas être le plus subtil des Dieux du Chaos, il apprécie que le sang soit versé en son nom. Sa rage est infinie, sa fureur immuable mais il possède aussi une intelligence sauvage et place ces pions bien avant l’accomplissement de ses plans destructeurs.

Pour que le règne du Dieu du Sang s’impose à travers la galaxie, il faut tout d’abord l’anarchie. En effet, si l’ordre établi de l’Empereur, de l’Adeptus Terra et de l’Ecclésiarchie sont renversés, l’Imperium sera définitivement affaibli. De plus, il est de plus en plus évident que les anciennes races (Aeldari, Kroot, Nécrontyr) ne tiendront pas indéfiniment face aux Puissances de la Ruine ; leurs effectifs étant trop faible face à ceux du Chaos, s’ils ne font pas alliance avec les humains, moins développés mais plus nombreux, la défaite est plus que certaine. Khorne apprécie l’anarchie, car qui dit anarchie, dit combat et qui dit combat, dit sang versé en son nom. Le Dieu du Sang aime voir la destruction aveugle, la violence, le pillage, la pourriture et la dévastation qui accompagnent la chute de la société civilisée, et viens nourrir sa soif irraisonnée de destruction.

Khorne peut bien laisser ses frères s’occuper des affaires des mortels, car ils sont faibles par rapport au Maitre des Crânes. Nurgle ne peut pas rassembler la force nécessaire pour soulever suffisamment d’épées rouillées contre lui. Tzeentch ne peut pas trouver le courage de le défier directement et ne peut faire que de petits plans. Ce sont ces deux frères avec lesquels il lutte pour la domination du Royaume du Chaos et de celui des hommes mortels, et bien qu’il soit leur supérieur dans tous les domaines qui comptent, il reconnaît leur pouvoir et a ce qu’on pourrait appeler un certain respect pour leur place dans le panthéon des Dieux du Chaos.

Pour son plus jeune frère, Slaanesh, il n’a que du mépris. Ce dieu-enfant égocentrique et indiscipliné est un gaspillage de pouvoir pétulant, arrogant et mesquin. Pour le Prince des Délices, la bataille est simplement un autre plaisir à vivre. La sensation de sang qui coule des entrailles de l’ennemi sur la main nue du guerrier qui tient la lame n’est rien d’autre qu’un frisson momentané pour lui. Dans les yeux haineux de Khorne, Slaanesh est une perversion grossière de ce que signifie être un dieu. Sa rage est à peine maîtrisée quand il s’agit de traiter avec son frère. On dit que si Khorne doit un jour lever sa grande épée et risquer une possible disparition de tout ce qui existe en frappant l’une des autres Puissances de la Ruine, c’est Slaanesh qui le poussera à le faire. Il se peut qu’un jour la fureur de Khorne contre Slaanesh ne puisse plus être maîtrisée, mais en attendant, Khorne se défoule en faisant grandir ses légions, en les envoyant faire la guerre à travers la galaxie et en noyant ceux qu’elles conquièrent dans un déluge de sang.

La compétition entre les Dieux Sombres mène à des guerres constantes entre leurs légions démoniaques.

Lorsque l’heure est particulièrement grave, que ses armées sont acculées et sa citadelle assiégée, Khorne se lève de son trône, et le pas de ses bottes métalliques fait trembler tout le Royaume du Chaos. Accompagné d’une garde honorifique de Buveurs de Sang, dont chacun détient la puissance d’une armée, il se jette furieusement sur ses adversaires, fauche des dizaines de Démons d’un seul revers de son épée et enfonce leurs rangs en ne laissant derrière lui que des amas de corps piétinés et brisés. Cette volonté de s’impliquer physiquement dans le Jeu Divin est ce qui démarque Khorne des autres Dieux. De telles interventions sont rares, mais elles font systématiquement pencher la balance en faveur du Dieu du Sang.[19]

Les Rêves d'une Divinité Assoiffée de Sang

Le Seigneur de la Bataille rêve de pouvoir un jour serrer ses doigts écarlates autour du cou doux et délicat de Slaanesh et de l’écraser jusqu’à ce que les cris de plaisir dépravés du dieu cadet se transforment en cris d’agonie, puis de se taire enfin avec un satisfaisant craquement d’os divin. Ce n’est pas son seul rêve.

Khorne est éternel. Depuis que l’homme a assassiné son frère, que le loup a chassé des proies et que les planètes ont été consumées par les spasmes de leurs étoiles agonisantes, Khorne existera. Tant que toutes ces choses ne cesseront pas, il perdurera. Il est impossible de vaincre Khorne complètement, car le seul fait de se battre contre lui le rend plus fort.

Seule une apathie totale peut permettre aux races sensibles d’espérer ne serait-ce que réduire la puissance du Dieu du Sang. Khorne le sait. Son pouvoir resterait insondable même si la moitié des civilisations de l’univers trouvaient une paix et une sérénité durables, il serait néanmoins diminué, et Khorne est un dieu jaloux qui ne supporte pas bien la défaite. Ce besoin de garder son pouvoir, et de le faire grandir, motive ses actions. Chaque crâne pris, et chaque goutte de sang qui remplit les rivières et les lacs de son royaume, est un testament physique du pouvoir de Khorne. Avec une satisfaction sinistre, le Dieu de Sang peut jeter son regard sur son royaume et savoir que sa force est indéniable.

Il peut aussi littéralement regarder son pouvoir s’accroître et s’affaiblir. Lorsque les marées de sang se retirent des rivages du royaume maudit, la rage de Khorne devient presque incontrôlable. À ces moments-là, la galaxie tremble de peur. De longues tempêtes de Warp en sommeil s’enflamment d’une lumière infernale, crachant le Chaos brut dans l’espace. Les planètes voisines sont brisées en deux par des vrilles de malveillance qui sortent du vide et les frappent comme le fouet d’un Buveur de Sang. Les formes astrales des Prophètes qui parcourent la Toile sont vaporisées dans des courants de rage brûlante.

C’est l’époque où le Seigneur de la Guerre pousse ses guerriers au-delà de leurs limites, les envoyant dans de nouvelles batailles pour tuer, annihiler et verser le sang en son nom. C’est pendant ces croisades que les planètes pacifiques sont le plus menacées. Les guerres font déjà rage constamment à travers la galaxie, alors attiser les flammes de ces conflits n’aurait qu’une faible augmentation sur le flux de sang. Au lieu de cela, les armées de Khorne descendent sur des mondes qui connaissent une relative harmonie et sont devenus complaisants. Là, les armées se réduisent et les soldats deviennent faibles. Ces mondes paisibles sont mûrs pour la récolte et deviennent bientôt des montagnes de crânes et des lacs de sang.

Ainsi, de cette façon, même la paix peut servir les besoins du Dieu de la guerre. En vérité, il n’y a rien qui puisse jamais être fait pour priver Khorne de sa victoire finale, car toutes les luttes pour l’existence jouent finalement en sa faveur. Si le but de Khorne est de voir l’univers noyé dans le sang de ses habitants, et ses mondes brûlés par leurs étoiles, alors il y parviendra certainement. Rien ne peut arrêter les conflits, et donc rien ne peut arrêter Khorne.[20]

Champions du Dieu de la Guerre

« Vos plans et votre sorcellerie sont sans valeur. Cela se finira très simplement. Ma hache. Votre sang. Un autre crâne pour le Trône. »
- Darjok, Saccageur du Détroit de Rankine.

L’inévitabilité du triomphe de Khorne ne refroidit pas le feu qui brûle dans son cœur. Khorne est un dieu des batailles et de la destruction, pas un dieu de la patience et de la réserve. Sa nature l’oblige à prendre un rôle actif dans la disparition de l’univers. Les principaux instruments de son dessein dévastateur sont ses armées. Ces forces sont vastes, et ses soldats sont en nombre illimité. Les Démons sortent de son royaume pour apporter la mort et le carnage à ses ennemis, Démons et mortels. Dans toute la galaxie, les planètes sont inondées de sang par les Berzerkers qui n’ont de cesse que toute vie soit ravagée sur ces mondes. Les Maîtres de Guerre commandent des flottes de cuirassés Desolator, de croiseurs lourds Acheron et de destroyers Iconoclaste pour mettre le feu aux flottes ennemies. Des champions émergent inévitablement des rangs de ces hordes de Démons, des Légions de Space Marine du Chaos et d’autres armées du Dieu du Sang.

Ces guerriers supérieurs démontrent leur dévotion par les actes les plus extrêmes. Un Champion de Khorne peut, par exemple, sauter dans une torpille d’abordage et se lancer lui-même à l’assaut d’un bio-vaisseau Tyranide, attaquant la bête de l’intérieur par ses propres moyens, coupant des hordes de Génovores et finissant par se frayer un chemin jusqu’au cœur du vaisseau vivant. Une fois sur place, il lèverait sa hache tronçonneuse bien au-dessus de sa tête et l’abattrait encore et encore sur l’organe vital de la bête. Un geyser de sang Xenos serait ainsi libéré de sa prison de chair et dédié au Dieu du sang.

Ce sont ces guerriers que Khorne apprécie le plus. Des âmes qui non seulement s’engagent à son service, mais qui ont la force et la compétence pour être ses outils de guerre impitoyables et indéfectibles dans toute la galaxie. Ces champions ont souvent le commandement sur d’autres, les menant dans les zones les plus difficiles d’un combat et en sortant victorieux à maintes reprises. Si le champion fait ses preuves de cette façon assez souvent, et envoie suffisamment de sang et de crânes à son maître, il peut même recevoir la récompense ultime et être transformé en Prince Démon. Le voyage du simple adorateur au Prince Démon est long, et le prix à payer est l’âme du champion. C’est un prix qu’il est prêt à payer en échange de la puissance et de l’immortalité. Khorne, pour sa part, est heureux d’accorder la récompense, car l’âme qu’il reçoit dans le cadre du marché sera plus précieuse et plus utile que les âmes de milliers d’adeptes de moindre importance. C’est vraiment un marché où il n’y a pas de perdant.[21]

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Khorne et la Longue Guerre

La Légion des World Eaters combat au nom de Khorne depuis l’Hérésie d’Horus.

Aucun des Dieux du Chaos ne profite autant du conflit continu généré par la Longue Guerre que Khorne. Plusieurs de ses champions ont été forgés dans les flammes des batailles de l’Hérésie d’Horus, et tandis que certains ont été élevés dans les rangs des Princes Démons, et que d’autres sont tombés au combat, beaucoup de ces champions vivent et se battent depuis cette époque. Cette colère couve toujours dans leurs cœurs, prête à tout moment à se rallumer et à éclater à travers les plaques de leur armure du Chaos, consumant leurs anciens frères par des flammes de haine éternelle.

Ce sont des vétérans de centaines, voire de milliers de campagnes. Leurs bases situés sur des Mondes Démons dans les profondeurs des tempêtes Warp, comme le Vortex Hurlant, existent en dehors des règles normales du temps. La disparité entre ce qui peut être perçu comme une expérience en temps réel leur permet de mener des guerres sans fin et d’accumuler les expériences de nombreuses vies, ce qui leur confère un avantage énorme sur leurs frères loyalistes les plus faibles. Cela donne également parmi les champions de Khorne et d’autres sbires une perspective unique. Débutant comme des mortels mais ayant le goût de l’immortalité, ils développent ce qui ressemble vaguement à de la patience. Khorne n’a peut-être pas de patience, mais il en connaît la valeur pour ces champions. Il leur permet de passer leur temps et de perfectionner leurs compétences sur les champs de bataille des Mondes Démons, en attendant de pouvoir les libérer sur les faibles impériaux qui ont refusé d’accepter les bénédictions de Khorne. Lorsque ces croisades sont lancées, les habitants de la galaxie ne sont presque jamais préparés. Il n’y a pas d’avertissement. Aucun éclaireur ni Astropathe ne peut percer de manière adéquate le voile qui masque les activités de ces domaines abandonnés et, même s’ils le pouvaient, la distorsion du temps et les aléas du Warp rendraient toute connaissance acquise presque inutile. Les informations selon lesquelles des assauts auraient été lancées pourraient facilement être retardées de centaines d’années, atteignant des oreilles paniquées après que les victimes de ces attaques soient dans la tombe depuis des générations.

Ainsi, la poursuite de la Longue Guerre donne au Dieu du Sang une perspective inégalée et incroyablement utile. Assis sur le Trône de Crânes, Khorne peut voir de nouveaux mondes prêts à être brûlés, des civilisations sur le point d’être conquises, des populations bientôt saignées dans ses rivières, ou des zones de guerre où les combats cessent. Au sein de ses Space Marines du Chaos, il a à sa disposition des guerriers prêts à le servir avec impatience et à nourrir les feux du conflit. Avec un cœur plein de haine, ils frappent sans prévenir pour déchaîner la dévastation sur les ennemis de Khorne. La galaxie n’est pour eux qu’un champ desséché et chauffé par le soleil, et la flamme est prête à s’enflammer. Tout ce que Dieu du Sang a à faire est d’appuyer sur la gâchette et de laisser la galaxie brûler.[22]

Des Champs de Bataille Sans Limites

Les guerres les plus glorieuses et les plus sanglantes déchirent des mondes, jettent les civilisations dans l’oubli et dévastent des systèmes stellaires entiers. Ces conflits se déroulent sur des champs de bataille englobant des systèmes stellaires entiers. Les guerres elles-mêmes ne sont toutefois ni gagnées ni perdues par des actions uniques à une si grande échelle. Pour qu’un Chapitre de Space Marines détesté soit effacé des pages de l’histoire, toute trace de son existence doit être gommée ligne par ligne, bataille après bataille. De nombreux vétérans Space Marines du Chaos ont mené la Longue Guerre depuis son commencement. Les canons de siège des Iron Legion, le génie tactique de l’Alpha Legion et la rage exacerbée des World Eaters font partie des armes qui ont abattu des loyalistes haïs pendant des milliers d’années. Ces guerriers et ces Légions combattent dans la Longue Guerre contre l’Imperium en utilisant ces armes, comme des Canons à Plasma, des fusils et des Épées de Force. La guerre sera gagnée par le Dieu du Sang, car le temps lui-même est un champ de bataille conçu pour profiter aux Légions du Chaos. Bien que Khorne ne permette jamais à ses ennemis de disparaître simplement de l’existence, il sait que le temps est encore une arme puissante et il l’utilise avec toutes ses autres.

Toutes les batailles ne se déroulent pas dans des rues ravagées des cités, dans des plaines baignées de sang ou dans le vide de l’espace. Certaines commencent par une lueur d’orgueil ou de jalousie dans l’esprit et se confrontent sur des champs de bataille inconnus. Bien que ces conflits soient rarement étudiés dans les écoles de guerre de l’Imperium, ils contribuent de façon manifeste à la victoire finale de Khorne dans la Longue Guerre. Seul un général sot pense que toutes les batailles sont gagnées et perdues grâce à la puissance d’un Pistolet Laser. Khorne en a conscience et cherche à semer les germes d’un conflit, même dans les facettes les plus banales de l’existence. Le Dieu du Sang mène la guerre partout où il le peut, sachant que même des différends apparemment sans importances peuvent accélérer la chute d’un Chapitre des Space Marines par ailleurs puissant ou d’autres forces impériales dupées.[23]


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Les Dons de Khorne

DU SANG !

Khorne exige du sang. Khorne exige des crânes. Khorne exige violence, destruction et une soumission absolue à sa cause. Ses bénédictions ne sont pas des signes de bienveillance, d’amour, de dévotion ou même d’attention. Ce ne sont rien de plus que des faveurs détournées dont la seule vocation est d’assouvir la soif inextinguible du Dieu des Crânes, façonnés pour accroître l’efficacité et la férocité des tueurs sanguinaires qui agissent et massacrent en Son nom.

Les champions de Khorne les plus méritants accèdent parfois au rang de Prince Démon. Certains ne seront pas physiquement ou mentalement capables de recevoir une telle abondance de dons et se transformeront invariablement en Enfant du Chaos baveux et stupides. Ceux qui pourront supporter leur ascension, en revanche, se libèrent alors de leurs entraves mortelles et deviennent de puissants Démons, eux qui n’étaient encore que de faibles mortels. Angron, le Primarque des World Eaters, en est un parfait exemple : son corps a presque entièrement été transformé. Sa face est devenu celle d’un chien de guerre et de grandes ailes de cuir ont éclot dans son dos, tandis que sa peau rugueuse est couverte de plaques d’airain, que ses nombreuses victimes laissent en permanences poissées de sang. Il est devenu un Prince Démon, et n’a plus rien d’un humain. Quels que soient les dons conférés, ceux qui portent la Marque de Khorne ne recherchent que le combat et les épreuves, défiant sans cesse ceux qu’ils croisent en combat singulier, à plus forte raison quand deux dévots de Khorne en viennent à se rencontrer. Le Dieu du Sang bénit ceux qui sacrifient leurs amis, leurs alliés et leurs ennemis sans distinction, et nulle épreuve n’est plus respectée que celle de tuer un autre guerrier Khornite à l’issu d’un combat sanglant et mortel.

N’importe quelle créature du Chaos peut être dotée de la Marque de Khorne, qui est un symbole bénit pour celui qui le porte. Cependant, ce don spécial est généralement conféré aux plus puissants et aux plus féroces des fidèles du Seigneur des Crânes. De plus, Khorne peut parfois apposer lui-même sa marque sur certains guerriers. Ces combattants sont alors emplis par une infime portion de la rage du Dieu du Sang lui-même qui les propulse dans la bataille comme s’ils étaient possédés. Les guerriers arborant la Marque de Khorne sont plus musclés que leurs semblables et affichent d’autres signes de la bénédiction divine qu’ils ont reçue, comme des yeux rouges, des larmes de sang ou encore de profondes scarifications et autres brûlures rituelles sur leur torse et leurs bras. Cependant, Khorne peut bénir ses dévots les plus estimables avec des dons bien plus impressionnants. Certains verront apparaître des têtes de hache à la place de leurs mains, ou des membres additionnels pour porter une paire d’armes supplémentaires, ou encore un fouet clouté d’acier pour causer de sanglantes blessures à un ennemi. Le Dieu du Sang a horreur de l’usage de la Magie et souhaite voir toute vie s’éteindre par la seule force physique. Ainsi, certains de ses fidèles peuvent peu à peu devenir résistants aux pouvoirs psychiques, ce qui leur permet de massacrer les Psykers plus facilement encore, et ce pour le plus grand plaisir de Khorne.[24]

Le Récit des Collecteurs de Sang

Depuis trois semaines, Garrit et son partenaire Dogbreath capturaient des habitants de la ville ce-dessus et les ramenaient pour les tuer dans les tunnels oubliés, qui servaient maintenant de temple de fortune. Soixante-trois prises, soixante-trois tués. Chaque fois, ils mettaient fin à la vie de leur prisonnier d’une nouvelle manière et utilisaient un dispositif semblable à un bol pour recueillir le sang. C’était une technologie extraordinaire, découverte lorsqu’ils creusaient une extension des tunnels oubliés dans lesquels ils vivaient. Des runes, des crânes et d’autres symboles mystérieux y étaient inscrites, dégageant une puissance sombre et indiscutable. L’un d’eux tenait l’appareil près de la future victime, tandis que l’autre infligerait la blessure. Même avant que le coup parte, l’appareil commençait à briller, comme s’il anticipait l’acte violent à venir. Lorsque la plaie s’ouvrait, le sang se précipiterait hors du corps et pénétrerait dans l’écuelle, comme s’il voulait fuir la chair et rejoindre le dispositif. Chaque goutte se retrouverait dans le bol, bien qu’elle ne débordait jamais.

En plus de l’appareil, les deux hommes avaient récupéré un crâne en cuivre. Selon la légende, les deux objets fonctionnaient ensemble. Des essais et des erreurs ont finalement appris à Garrit et à Dogbreath à placer le crâne dans le bol une fois la vidange terminée. Chaque fois qu’ils le faisaient, le sang commençait à chauffer, puis à bouillir. La mâchoire du crâne s’ouvrait et le sang disparaissait à l’intérieur du crâne. Une fois tout le sang disparu, la mâchoire du crâne se fermait… et rien d’autre. Il aurait dû y avoir plus. Les légendes dont ils avaient entendu parler à voix basse dans des tavernes décrépites en parlaient davantage, du pouvoir conféré qui leur permettrait d’écraser la ville ci-dessus.

Dogbreath avait convaincu Garrit qu’il leur manquait un élément essentiel et il l’avait conduit à l’ancienne dalle de pierre brute qu’ils avaient trouvé avec le bol et le crâne. Il désigna une marque subtile à une extrémité, isolée parmi les runes plus lourdement sculptées. Garrit se pencha du banc pour l’étudier de plus près. Dogbreath avait soin de cacher deux objets lourds derrière son dos.

« C’est idiot, Dogbreath. Il n’y a rien de nouveau à voir ici, » déclara Garrit.

« Oh, je n’en suis pas si sûr, mon ami. Cette fois, je pense que j’ai compris. » Il y eut un bruissement derrière lui, et Garrit se tourna pour voir Dogbreath soulever d’un seul geste le lourd crâne, puis l’écraser sur son front. Garrit eut à peine le temps de prononcer un bref « Non ! » avant que le bruit écœurant d’airain sur l’os ne le tue.

Du sang commença à couler de la blessure crânienne de Garrit. Il coula le long de sa tête et sur la pierre, qui commençait à s’assombrir. Le changement dans la roche révéla des canaux inédits dans lesquels le sang était collecté. Dogbreath regarda pour voir où le sang était dirigé. Il se déplaçait rapidement sur le côté, menaçant de se répandre sur le sol. Il mit rapidement le bol en position pour récolter le sang. Au moment où il le fait, le liquide épais quitta la pierre et commença à s’accumuler dans le bol. En quelques instants, le dispositif avait fait son travail. Garrit était complètement vidé. Dogbreath donna un coup de pied sur le cadavre maintenant sans vie et plaça le bol sur la dalle, qui semblait maintenant palpiter avec une faible lueur lancinante et douloureuse.

« Tu aurais dû être plus patient, mon vieil ami. Je t’avais dit que j’avais compris. Tu étais chanceux numéro 64. Tout ce dont nous avions besoin, c’était d’un dernier meurtre, commis ici même sur l’autel. »

Dogbreath ramassa le crâne en cuivre et le déposa dans le bol. Ce faisant, il fit un large sourire, révélant des dents qui commençaient à se préparer en prévision d’actes plus grands, et dit « Je suis prêt à vous servir maintenant, maître. » Ses gencives suintaient maintenant d’un liquide pourpre. « Du sang pour le Dieu du Sang. »[25]

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Médias Externes

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Sources

Pensée du Jour : « Tuez, tuez, tuez ! »
  • Codex Space Marine du Chaos, V3 (2ème série)
  • Codex Chaos Daemons, V8
  • Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Livre de règles
  • Adaptation de Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption
  1. Codex Space Marine du Chaos, V3 (2ème série) : le Livre de Khorne ; et adaptation de Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption : Khorne
  2. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Blood and Skulls (traduit de l'anglais par Guilhem)
  3. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - The Realm of Brass and Blood (traduit de l'anglais par Guilhem)
  4. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Blood for the Blood God (traduit de l'anglais par Christer)
  5. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Wars Without End (traduit de l'anglais par Christer) ; et Codex Chaos Daemons, V8 - une Guerre Sans Fin
  6. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Introduction (traduit de l'anglais par Christer) ; et Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption - Khorne
  7. Codex Chaos Daemons, V8 - Khorne, le Dieu du Sang ; et Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption - Khorne
  8. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Khorne and the Long War (traduit de l'anglais par Guilhem)
  9. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter (traduit de l'anglais par Guilhem) ; Warhammer JdR V3 - Liber Carnagia : Minions of Carnage (traduit de l'anglais par Christer)
  10. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Daemons (traduit de l'anglais par Guilhem)
  11. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Mortals (traduit de l'anglais par Guilhem)
  12. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Chaos Space Marines (traduit de l'anglais par Guilhem)
  13. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Warbands (traduit de l'anglais par Guilhem) ; Warhammer JdR V3 - Liber Carnagia : His Plots and Purposes (traduit de l'anglais par Christer) ; Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption - Khorne
  14. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter (traduit de l'anglais par Guilhem)
  15. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Blood Cults (traduit de l'anglais par Guilhem) ; Warhammer JdR V3 - Liber Carnagia : His Plots and Purposes (traduit de l'anglais par Christer) ; Warhammer JdR - Le Tome de la Corruption - Khorne
  16. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Servants of Slaughter - Mutants (traduit de l'anglais par Guilhem)
  17. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Chapter I : Khorne (traduit de l'anglais par Guilhem)
  18. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Of Rage and War (traduit de l'anglais par Guilhem)
  19. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Of Rage and War - An Uneasy Brotherhood (traduit de l'anglais par Guilhem) ; Warhammer JdR V3 - Liber Carnagia : The Goals of Khorne (traduit de l'anglais par Christer)
  20. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - The Dreams of a Bloodthirsty Deity (traduit de l'anglais par Guilhem)
  21. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Of Rage and War - Champions of the God of War (traduit de l'anglais par Guilhem)
  22. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Khorne and the Long War (traduit de l'anglais par Guilhem)
  23. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Khorne and the Long War - Battlefields without Boundaries (traduit de l'anglais par Guilhem)
  24. Warhammer JdR V3 - Liber Carnagia : Gifts of Khorne (traduit de l'anglais par Christer)
  25. Warhammer 40 000 JdR - Black Crusade : Tome of Blood - Of Rage and War (traduit de l'anglais par Guilhem)

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