Catégorie:Emperor's Children

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Depuis des milliers d’années, depuis les temps oubliés de l’Hérésie d'Horus, les Space Marines corrompus de la Légion des Emperor’s Children ont été le fléau de l’Inquisition impériale, répandant leurs vices dans notre galaxie telle une maladie insidieuse. Les Inquisiteurs chargés de cette lutte doivent s’entraîner durant des décennies pour renforcer leurs âmes et se préparer à résister aux tentations de Slaanesh, afin de pouvoir combattre cette séduisante et mortelle menace. Ces agents du Chaos étaient pourtant jadis de fidèles serviteurs de l’Imperium, ils faisaient même partie des guerriers les plus dévoués à la personne de l’Empereur.


  • Perfection Absolue : Chaque Légion Renégate a été pervertie différemment par les Puissances de la Ruine, et massacre à sa manière propre. Imperméables aux sensations ordinaires après des siècles d’assouvissement, les Emperor's Children ne sont plus stimulés que par les excès, que ce soit de violence gratuite ou de prouesses martiales.
Autrefois dédiées à la recherche de l’accomplissement dans tous les domaines, la Légion des Emperor’s Children a succombé à l’attrait des savoirs prohibés. Perverti, son goût pour la perfection est devenu une obsession excessive et ses membres ne s’arrêtent devant rien pour satisfaire leurs envies les plus viles. Les Space Marines des Emperor’s Children ont élevé la guerre au niveau d’une forme d’art, symphonie de visions, de bruits et de sensations. Les sirènes hurlent dans leurs oreilles et les accessoires de torture lacèrent leurs corps dans leurs tentatives extrêmes de stimuler leurs sens survoltés.

Les Enfants de l'Empereur

« Délectez-vous du bruit qui flétrit la peau et ravage l’esprit ! Savourez les cris déchirants qui font frémir le dos et fissurent les crânes ! Que ces sensations vous envahissent et s’emparent entièrement de vous ! »
- Bellerophid, Marquis Rouge des Emperor’s Children.
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« Fils de l’Empereur ! Mort à nos ennemis  ! »
- Cri de Guerre des Emperor’s Children,
maintenant utilisé comme une moquerie
des forces impériales après l’Hérésie d’Horus.

Toutes les Légions de la Première Fondation avaient pour vocation de participer à la Grande Croisade. Or, plusieurs décennies se sont écoulées avant que les Emperor’s Children se joignent aux opérations, à cause d’un accident de réplication génétique qui faillit détruire la Légion dès sa naissance. Une fois rétablis grâce à des gènes restaurés, les Emperor’s Children se sont avérés fidèles et efficaces.

Les Emperor’s Children furent une des premières Legiones Astartes à se rallier au Maître de Guerre. Les officiers supérieurs de la Légion ainsi que son Primarque, Fulgrim, se laissèrent corrompre par les divertissements décadents proposés par Horus et ses sbires adorateurs du Chaos. Sous l’empire de drogues et de plaisirs indicibles, ils finirent par céder à la demande d’assistance du félon Horus. La corruption s’étendit bientôt à la Légion entière, et les Emperor’s Children s’adonnèrent de leur plein gré au culte extatique de Slaanesh.

Traditionnellement voués à là quête de la perfection, les Emperor’s Children succombèrent aux appâts d’un savoir interdit, et leur désir de perfection se mua en obsession pour l’excès. La Légion désormais renégate des Emperor’s Children prit part à l’invasion de Terra, mais sans vraiment s’impliquer dans le siège du Palais Impérial. Au lieu de cela, elle s’en prit à la population civile qui composait l’infrastructure complexe de l’Administratum : clercs, bureaucrates, conservateurs et simples laquais chargés de coordonner un Imperium en expansion. Des familles entières de scribes et de préfets fuyant les affrontements furent traquées et séquestrées dans des conditions effroyables. Les plaisirs simples avaient cédé la place à une débauche sophistiquée. Pendant que leurs alliés payaient le prix du sang, les Emperor’s Children massacrèrent plus d’un million de personnes pour en extraire les ingrédients de mille sortes de drogues et de stimulants. D’innombrables victimes supplémentaires assouvirent directement les bas instincts des Emperor’s Children.

Quand le siège s’acheva sur un échec, les Emperor’s Children s’enfuirent avec ce qui restait des autres Légions. Les navires impériaux qui traquèrent la flotte de Fulgrim depuis Terra suivirent une piste de mondes dévastés, jonchés de monceaux de cadavres, peuplés de rescapés qui suppliaient qu’on mette fin à leur vie de cauchemar, sans parler des milliers de disparus au destin inimaginable. Au terme d’innombrables atrocités, les Emperor’s Children parvinrent à l’Œil de la Terreur. Ils furent ensuite les premiers à attaquer les mondes impériaux en quête de captifs et de butin. Leurs excès ne connurent plus de limites, et les expéditions de traite ne suffirent plus à fournir assez de matière pour leurs orgies votives.

Quand les Emperor’s Children tombèrent à court d’esclaves, ils s’en prirent aux victimes disponibles : les serfs et les laquais des autres Légions Renégates, ce qui entraîna un conflit dans l’Œil de la Terreur. La lutte acharnée des Emperor’s Children se poursuivit jusqu’à la destruction des clones d’Horus par la Black Legion, et l’issue inévitable que fut l’éclatement de la Légion des Emperor’s Children.

Les Emperor’s Children ont conservé un semblant de leur organisation Space Marine sous le voile de leur nouvelle allégeance. Ils apprécient beaucoup les Psykers, aussi bien amis qu’ennemis. L’aura de terreur émise par un Psyker adverse est une source de sensations exotiques et rafraîchissantes, et inversement les sorciers Emperor’s Children peuvent donner la mort en donnant un plaisir insoutenable - ce qui est le plus bel acte de dévotion pour un serviteur de Slaanesh. Le combat rapproché, qui est l’occasion de connaître l’ennemi avec une intimité sans égale, a lui aussi la faveur des Emperor’s Children. Ceux-ci sont donc presque toujours munis d’une arme de corps à corps.

Bien que corrompus au-delà de l’entendement humain, les Emperor’s Children se battent avec une ferveur redoutable. Les dangers du combat les stimulent tel un aphrodisiaque, et les poussent à une débauche toujours plus extrême. Certains de ces adorateurs dépravés du Seigneur des Plaisirs deviennent même des Noise Marines, des guerriers totalement décadents qui ne trouvent à se divertir que dans la souffrance de la bataille. Plus le vacarme est fort et discordant, plus leurs réactions émotionnelles sont extrêmes, au point que seuls le fracas des armes et les hurlements de terreur peuvent désormais les émouvoir. Afin d’accentuer leur plaisir, les Noise Marines emploient des armes extravagantes, aux effets pyrotechniques aussi spectaculaires qu’assourdissants.

Blasés au point que leur perception en est émoussée, les Emperor’s Children ne sont sensibles qu’aux couleurs les plus criardes. Armures, Bolters et Épées Tronçonneuses sont décorés de motifs bariolés et fantasques à la gloire de Slaanesh. Chaque Space Marine renégat des Emperor’s Children personnalise son armure pour l’embellir à sa façon, et les plus nantis demandent aux armuriers de la Légion de graver des scènes de débauche sur leurs épaulières et leur plastron. À présent que seules les sensations les plus extrêmes suscitent une réaction quelconque chez ces vétérans blasés, les ornements des armures revêtent des tons aussi vifs que discordants, où se côtoient des soieries chatoyantes et des chaînes dorées. Nonobstant leur démence, ces guerriers demeurent aussi féroces que compétents, et ils apprécient autant la destruction qu’ils sèment que les plaies qu’ils subissent au combat. Ils sont prêts à servir n’importe quel maître en échange d’esclaves pour pratiquer leur dévotion envers Slaanesh.

Origines

Plaisirs pulsionnels…

Il y a bien longtemps de cela, durant l’Ère des Luttes, les voyages dans le Warp devinrent impossibles, les mondes humains furent isolés les uns des autres et se retrouvèrent obligés de se débrouiller seuls. Le Libram ex Dominar, l’un des rares textes traitant de cette époque, nous raconte que Chemos était une colonie minière dépendant du commerce interstellaire grâce auquel elle échangeait ses minéraux contre de la nourriture. Le gouvernement planétaire fit tout ce qu’il put pour essayer d’extraire cette nourriture des sols pauvres de la planète, mais Chemos était un monde à l’agonie. Un jour, les gardes des murs de Callax, la plus grande usine-forteresse de Chemos, virent un météore s’écraser à quelques kilomètres de la cité. L’Administrator de Callax envoya une poignée d’éclaireurs enquêter sur le site de l’impact dans l’espoir de trouver des traces de vie venant d’une autre planète. Ce qu’ils trouvèrent resta dans la légende.

Fulgrim

Au centre du cratère, entouré par les restes fumants d’une capsule de stase, se trouvait un enfant. Les orphelins étaient normalement mis à mort sur Chemos car les Administrators ne pouvaient gaspiller leurs maigres ressources pour s’occuper de ceux qui ne pouvaient travailler. Le capitaine des éclaireurs de Callax vit cependant dans les yeux de cet enfant une chose qui l’interpella. En dépit des traditions, le capitaine fit appel à l’Administrator-Chef et lui demanda le droit de garder l’enfant avec lui, et pour le remercier des services qu’il avait déjà rendus à Callax, sa demande fut acceptée. Il donna à son fils adoptif le nom du dieu mythique de la création issu des légendes de Chemos, Fulgrim. Le fils qui portait le nom d’une légende écrivit bientôt la sienne, une légende qui sera connue par tout un peuple.

Fulgrim grandit à une vitesse incroyable, se transformant en un homme grand et fort. Bien qu’étant deux fois plus jeune que ses compagnons de travail, il était déjà capable d’accomplir sa part de travail pour l’Administrator. Fulgrim comprit aussi très rapidement de quelle manière fonctionnaient les machines avec lesquelles il travaillait. Au quinzième anniversaire de sa chute du ciel, il s’était élevé au rang d’ingénieur, puis à celui d’Administrator en personne. Apprenant le sombre destin de Chemos, Fulgrim jura de sauver son monde de la famine.

Plaisirs des sensations…

Fulgrim convainquit les Administrators les uns après les autres de la nécessité de combattre leur sombre destin. Sous son commandement, des équipes d’ingénieurs voyagèrent loin des usines-forteresses, reprenant le contrôle d’avant-postes abandonnés depuis longtemps. Les anciennes mines furent réouvertes et agrandies, ramenant de plus en plus de minéraux à Callax, permettant ainsi la construction de machines plus sophistiquées. Le recyclage devint enfin efficace, jusqu’au jour où Callax produisit plus qu’elle ne consommait. Voyant son peuple prospérer, Fulgrim fut fier d’annoncer le retour de la culture et de l’art, faisant revivre l’esprit d’humanité qui avait été sacrifié bien longtemps auparavant dans la course à la survie. D’autres colonies décidèrent rapidement de s’allier avec Callax pour profiter de sa croissance et, cinquante ans après sa chute du ciel, Fulgrim était le seul dirigeant de Chemos.

Peu de temps après cet événement, l’isolation de Chemos prit fin. Depuis le ciel gris, arriva une flotte de vaisseaux de guerre arborant tous le même symbole, celui de l’aigle bicéphale. Chemos n’avait pas d’armée à proprement parler mais la zone d’atterrissage fut cernée par les Caretakers, des soldats policiers chargés de maintenir l’ordre dans les usines-forteresses. Des souvenirs d’un lointain passé revinrent en mémoire à Fulgrim et il ordonna aux Caretakers de laisser passer les visiteurs jusqu’à Callax.

Dans ses quartiers spartiates, Fulgrim se retrouva face aux guerriers de l’espace. Leurs visages portaient les cicatrices de nombreux combats, et des parchemins énumérant leurs faits d’armes étaient accrochés à leurs épaulières. Leurs armes et leurs armures étaient finement ouvragées, et leurs bannières étaient toutes des œuvres d’art. Fulgrim vit en eux des hommes civilisés, il reconnut ses frères perdus, et sut qu’ils avaient ramené les arts et la culture sur Chemos. Au milieu de ces guerriers apparut leur chef, l’Empereur de l’Humanité. Fulgrim le regarda et s’agenouilla sans un mot en lui offrant son épée. Depuis ce jour, Fulgrim jura de servir et de défendre l’Imperium de tout son cœur.

Fulgrim appris de la bouche de l’Empereur Lui-même l’existence de Terra, de la Grande Croisade et de ses propres origines. Bien que l’histoire lui parût fantastique, il sut au fond de son cœur qu’elle était vraie, et sur la requête de l’Empereur, Fulgrim voyagea jusqu’à Terra pour prendre la tête de sa Légion, les Emperor’s Children. À l’inverse des autres Légions, les Emperor’s Children étaient relativement peu nombreux : un accident avait détruit presque tout le patrimoine génétique de la Légion et avec la disparition du Primarque lui-même, la reconstruction de la Légion était très difficile. Fulgrim s’adressa aux deux cents guerriers que la Legiones Astartes pouvait fournir et il les chargea d’apporter dans les étoiles la sagesse de l’Empereur. Le Livre des Primarques relate une partie du discours qu’il fit à ses guerriers, et d’après cet ouvrage il leur dit : « Car nous sommes Ses enfants, et que tous ceux qui nous regardent le sachent et nous craignent pour cela. Nous ne pouvons le trahir que par l’imperfection et nous ne le trahirons pas ! »

L’Empereur fut tellement ému par le discours de Son fils retrouvé qu’Il accorda à sa Légion un privilège unique : le droit de porter l’Aigle Impérial sur le plastron de leurs armures. Fulgrim était impatient à l’idée de conquérir au nom de l’Empereur des régions de la galaxie encore inexplorées, mais il réalisa qu’avec deux cents guerriers la tâche allait être difficile. Avec la bénédiction de l’Empereur, Fulgrim et sa Légion rejoignirent les Luna Wolves, et il combattit au côté de son frère Horus, l’aidant à conquérir les régions extérieures à l’est de la galaxie. Le Maître de Guerre lui-même loua Fulgrim et sa Légion en déclarant qu’ils étaient l’incarnation vivante des Astartes.

Renforcés par de nouvelles recrues venues de Chemos et de Terra, les Emperor’s Children avaient désormais la force de conduire leur propre Croisade. Il porta la parole de l’Empereur sur des milliers de monde, écrasant toute résistance en professant que quiconque se dressait contre l’Empereur se dressait contre l’Humanité elle-même. Fulgrim choisit dans les rangs grandissants de sa Légion les individus les plus braves, les plus forts et les plus nobles, pour en faire des Seigneurs Commandeurs, et chacun reçut la charge d’une Compagnie de Bataille. Fulgrim enseigna lui-même ses principes aux Seigneurs Commandeurs pour s’assurer qu’ils étaient dignes d’être les dépositaires du pouvoir de l’Empereur. À leur tour, les Seigneurs Commandeurs transmirent ces commandements à leurs subordonnés, qui eux même les transmirent à leurs escouades. De cette manière, chaque Space Marine des Emperor’s Children suivait l’Empereur en personne à travers son chef. Pour honorer l’Empereur, ils cherchèrent à atteindre la perfection en toutes choses : les doctrines de combat étaient suivies à la lettre, les tactiques et les stratégies étaient étudiées en détail et améliorées, et les décrets de l’Empereur étaient appris par cœur par chaque Space Marine. Les Emperor’s Children, comme de nombreuses autres Légions, considéraient l’Empereur comme un homme, et non un dieu, mais leur adoration et leur vénération frisaient le fanatisme.

La Purge de Laeran

À la fin de la Grande Croisade, les Emperor’s Children rencontrèrent une race d’extraterrestre jusqu’ici inconnue, se nommant eux-mêmes les Laers. L’interrogatoire des équipages des vaisseaux capturés permit d’établir que les Laers se concentraient en un seul système solaire, Laeran. Malgré tout, les Laers avaient le potentiel d’être un ennemi très puissant. Tout comme les Emperor’s Children, les Laers recherchaient la perfection dans tous les aspects de leur civilisation : en manipulant génétiquement leurs enfants, les Laers les adaptaient au rôle qu’ils allaient tenir dans la société, que ce soit en tant que soldat, diplomate ou même artiste. Les observateurs de l’Adeptus Administratum émirent l’idée de placer les Laers sous protectorat de l’Imperium, car soumettre une telle race serait certainement une tâche longue et coûteuse.

Plaisir de dévorer un fan d’Âge of Sigmar…

Fulgrim refusa toute notion de coopération. Seule l’Humanité était parfaite, insista-t-il. Qu’une race extraterrestre compare ses propres idéaux à ceux de l’Homme était un blasphème sous sa pire forme et les Laers ne méritaient donc rien de plus que l’annihilation. Il ordonna à ses Seigneurs Commandeurs d’attaquer immédiatement, commençant une guerre dont l’Administratum prévoyait qu’elle durerait des décennies. Fulgrim eut vent de cette prédiction, et déclara : « Dans un mois, l’Aigle régnera sur Laeran. »

La guerre fut menée sur tous les fronts. Les Emperor’s Children attaquèrent les Laers dans l’espace, sur la surface de leurs mondes, sous leurs océans et sur leurs plates-formes orbitales. À chaque fois, les Space Marines devaient faire face à un ennemi adapté aux conditions extérieures : des vaisseaux de guerre bio-connectés aux esprits de l’équipage, des guerriers capables de respirer sous l’eau, des scouts rapides comme des Land Speeders, des snipers pouvant viser un Space Marine à des kilomètres. Les pertes des deux camps étaient énormes : il est estimé que sans la présence des Apothicaires de la Légion, plus de la moitié des Emperor’s Children seraient morts de leurs blessures.

Les Laers n’abandonnèrent jamais : leur dernier guerrier mourut dans les ruines de leur capitale. Un mois après le début de leur attaque, Fulgrim planta une bannière arborant l’Aigle Impérial : c’était la dernière chose encore debout dans tout le système solaire. Plus de sept cents de ses hommes étaient morts, six fois plus était blessés, mais Fulgrim croyait qu’il avait prouvé la véracité de ses dires : même contre la race la plus perfectionnée, l’Humanité s’était révélée plus forte.
[Note de l’Archiviste : Le système Laeran n’a vu, en dix mille ans, que trois cités et une douzaine de colonies minières. Toute trace des précédents habitants a complètement disparue.]

Toutefois, c’est lors de sa conclusion de ce xenocide que débuta une chaîne d’événements qui allait signer la perte de Fulgrim et la corruption de sa Légion, lorsqu’il pénétra dans ce qui semblait être un lieu de culte des Laers (en vérité un temple de Slaanesh). Au milieu des derniers Laers en transe, le Primarque s’empara d’une épée démoniaque qui allait lui faire perdre l’esprit et corrompre son âme.[1]

L'Hérésie d'Horus

Ses Primarques et leurs Space Marines s’étant lancés dans la Grande Croisade, l’Empereur retourna sur Terra afin de renforcer l’Imperium qu’Il construisait par les armes. La plupart des gens savaient que la place de l’Empereur était au cœur de l’Imperium, mais un homme s’y opposait : le Maître de Guerre Horus, le plus puissant de tous les Primarques. Dans son arrogance, Horus croyait que l’Empereur était faible, un homme qui ne méritait pas les victoires remportées en Son nom. L’Empereur envoya sept Légions entières de Space Marines pour ramener le Maître de Guerre dans le droit chemin, et le détruire si nécessaire. Peu avant, Fulgrim avait rencontré Horus dans l’orbite d’Aureus, dans les ruines de la Technocratie Aurétienne, pour lui demander de rendre compte pour ses actes, mais au lieu de cela, il succomba aux tentations du Primarque renégat, tentations renforcées par l’épée de Laeran qui le manipulait.[2]Le Conseil de Charon, formé à la suite de l’Hérésie d’Horus pour déterminer les causes des trahisons respectives des Primarques, conclut que le respect de Fulgrim pour Horus permit au Maître de Guerre d’affaiblir suffisamment sa volonté pour le faire succomber aux sombres pouvoirs du Chaos. Lentement, pendant qu’il parlait à Horus, la loyauté de Fulgrim envers Terra s’effondra, remplacée par un désir brûlant de détruire le faux Empereur qui empêchait l’Humanité d’atteindre le niveau de perfection dont il l’avait toujours cru capable. Séduit par les paroles d’Horus, Fulgrim crut en ses promesses d’une nouvelle Humanité, une Humanité qui pourrait s’élever vers l’apogée de sa civilisation, une Humanité libérée des lois oppressantes du Faux Empereur. Slaanesh susurra des douces paroles à l’oreille du Primarque des Emperor’s Children, lui promettant d’atteindre la perfection dans toute chose et de bâtir un Imperium plus parfait que jamais, un Imperium à son image. Finalement, Fulgrim se laissa séduire par ces promesses et embrassa pleinement son nouveau dieu.

Lorsqu’il s’ouvrit au Chaos, ses Seigneurs Commandeurs le suivirent sans hésiter une seule seconde. Ils rencontrèrent leurs Capitaines, prêchant la gloire des Dieux du Chaos et ces derniers transmirent à leur tour l’adoration de Slaanesh à leurs troupes, et ainsi de suite jusqu’à ce que la Légion tout entière eût renié l’Empereur. Elle se tourna totalement vers Slaanesh, offrant au Prince du Chaos la même dévotion qu’ils montraient autrefois à l’Empereur. Slaanesh, à son tour, accorda des visions de paradis aux Emperor’s Children, une galaxie de liberté ultime, où le mal n’avait plus sa place car chaque expérience était une source de plaisir. Les Chapelains de la Légion exhortèrent leurs frères à poursuivre ce rêve et à savourer chaque sensation. La perfection des Emperor’s Children devint un parfait hédonisme, sans aucune limite. Lorsque les Space Marines Loyalistes arrivèrent sur Isstvan V, les Emperor’s Children furent parmi les premiers à se dresser sur leur route, massacrant leurs anciens frères avec une joie malsaine.

La rébellion d’Horus se répandit, jetant l’Imperium tout entier dans les ténèbres. Lorsqu’Horus entama le Siège de Terra, les Emperor’s Children étaient à ses côtés, mais ils ne prirent qu’une part réduite aux assauts contre le Palais Impérial. Fulgrim envoya plutôt sa Légion là où aucune force militaire ne se trouvait, mais où se cachaient des millions d’humains terrifiés sans aucune protection contre les forces du Chaos. La brutalité des massacres rappela ceux qui s’étaient produits dans le système de Istvaan, mais à une échelle bien plus grande. Grâce à la concentration du Chaos tout autour de Terra et aux fluctuations du Warp, les Apothicaires et les Sorciers des Emperor’s Children invoquèrent les pouvoirs de Slaanesh pour accroître leurs plaisirs, désacralisant non seulement leurs corps et leurs esprits, mais aussi leurs âmes immortelles. Des Démons furent invoqués et lâchés au milieu des prisonniers pour qu’ils puissent se repaître des âmes des mourants. Les Space Marines eux-mêmes se plongeaient dans des dépravations et des carnages bien plus grands. Fulgrim dirigea le massacre avec une joie inhumaine, persuadé que ses guerriers libéraient leurs victimes des chaînes de l’Empereur pour les emmener dans un univers de perfection ultime où leurs âmes seraient heureuses pour l’éternité. Durant le Siège du Palais de l’Empereur, il est dit que les Emperor’s Children tuèrent plus de quarante fois leur nombre en civils désarmés et sans défense dans leur quête de plaisirs malsains. Mais nul ne sait combien d’hommes périrent juste pour satisfaire leur soif de sang.

Après l'Hérésie

Plaisirs de la débauche…

Au cours du Siège de Terra, Horus fit face à l’Empereur et fut vaincu en combat singulier. Avec la mort de leur commandant, les Légions du Chaos se replièrent en désordre, et les Emperor’s Children furent obligés de fuir avec elles. Les vaisseaux impériaux qui furent chargés de poursuivre la flotte de Fulgrim suivirent une trace sanglante, découvrant des mondes dévastés où des montagnes de cadavres s’étendaient à perte de vue, où des centaines de survivants suppliaient les équipages de les tuer pour pouvoir échapper à leurs cauchemars et où des milliers de personnes avaient disparu pour ne plus jamais être revues. Finalement, les Emperor’s Children arrivèrent dans l’Œil de la Terreur où ils se cachèrent pour ruminer leur vengeance contre l’Imperium. D’après l’Oracle Hadès de l’Inquisition, les Emperor’s Children arrivèrent rapidement à court d’esclaves et de victimes, et se tournèrent donc tout naturellement vers la source la plus proche : les esclaves et les serviteurs des autres Légions Renégates. Les guerres qui en résultèrent furent terriblement sanglantes, et les Emperor’s Children furent finalement écrasés par une coalition des autres Légions.

Nul ne sait ce qu’il advint de Fulgrim. Les ennemis de Slaanesh proclament qu’il fut tué durant les batailles contre les Légions du Chaos, mais aucun vaisseau-espion de l’Adeptus Mechanicus ne put jamais retrouver ni son corps ni les restes de sa Barge de Bataille. On raconte au sein des survivants des Emperor’s Children qu’il fut récompensé pour sa dévotion à Slaanesh et qu’il fut élevé au rang de Prince Démon, seigneur d’un monde démoniaque. Durant des millénaires, de nombreux Emperor’s Children, ainsi que d’autres Space Marines adorateurs de Slaanesh, recherchèrent le monde de Fulgrim, dans l’espoir de découvrir une vie de plaisir sans fin, mais aucun n’est jamais revenu. Même après dix mille ans, l’Inquisition maintient en permanence une force de combat prête à étudier toutes les rumeurs qui pourraient mener au Primarque renégat.

Les Emperor’s Children, n’ayant plus de commandant, poursuivirent leur quête du plaisir ultime, se consolant de la destruction de leur Légion dans le carnage de la guerre, et s’alliant avec les bandes de d’adorateurs de Slaanesh pour exécuter de viles croisades. La plupart d’entre eux devinrent des Noise Marines, des créatures torturées et droguées à la fureur des combats, ne trouvant satisfaction que dans les cris des mourants et dans les rugissements des armes. Seules les plus extrêmes sensations peuvent affecter ces vétérans blasés. Malgré leur folie, ce sont toujours de féroces guerriers, jouissant du plaisir que provoque la destruction, heureux de pouvoir servir un nouveau maître dans l’espoir de pouvoir ramener des esclaves à offrir à Slaanesh. Certains Emperor’s Children deviennent des Seigneurs de Guerre, essayant de recréer une Légion comme il en existait autrefois afin de se jeter sur l’Imperium dans une orgie de douleur et de mort. Ces créatures sont encore pires que les maniaques qui les servent : ils ne trouvent de la joie qu’en surpassant les dernières expériences qu’ils ont vécues. Les bandes d’Emperor’s Children sont fort heureusement rares, car il n’existe pas de pire destin dans notre galaxie que de tomber prisonnier entre leurs mains perverses.

  • Pour plus de détails, voir l’article dédié : Fulgrim

Histoire des Emperor's Children

Le Primarque de la Légion, Fulgrim, et ses officiers de haut rang furent corrompus par les loisirs décadents offerts par Horus et ses adorateurs du Chaos. Drogués et en extase, ils finirent par céder et acceptèrent d’aider Horus. La corruption gagna rapidement la Légion entière et les Emperor’s Children se vouèrent au Chaos dans toute son indolente dépravation. Le Culte Impérial fut vite supplanté par celui, plus gratifiant de Slaanesh.

En tant que Légion Renégate, les Emperor’s Children envahirent Terra, mais ne participèrent que peu aux combats autour du Palais. Lorsque l’assaut échoua, les Emperor’s Children fuirent dans l’Œil de la Terreur avec le reste des Légions Renégates. Ils furent les premiers à attaquer des mondes impériaux pour les piller et y rafler des captifs. Leurs excès ne connurent bientôt plus de limites et de simples attaques ne suffisaient plus à fournir assez d’esclaves pour leurs orgies. Il semble que les Emperor’s Children se tournèrent alors vers les esclaves et les serviteurs des autres Légions Renégates, action qui déclencha une série de guerres sanglantes dans l’Œil de la Terreur. S’il y eut réellement une guerre civile, elle semble à présent terminée, du moins temporairement, car des guerriers des Emperor’s Children ont été aperçus avec d’autres renégats lors de raids sur l’Imperium durant les derniers millénaires.

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Monde Natal : Chemos

Chemos.

Chemos était décrit comme une planète aride et morne. Réchauffée par deux petits soleils distants et entourée d’une nébuleuse de poussière, la planète n’avait pas de cycle de jour et de nuit, seulement un ciel gris où les étoiles ne brillaient jamais. Construites pour être des colonies minières, les cités de Chemos étaient tombées en décrépitude depuis la séparation avec Terra. Sans les ressources des autres mondes, des milliers d’habitants moururent de faim chaque jour, et finalement la vie se concentra dans quelques usines-forteresses. À court de nourriture, d’eau et d’énergie, le peuple de Chemos fut obligé de se concentrer sur ses besoins essentiels. Les habitants travaillaient tous les jours sans relâche pour faire fonctionner les usines à vapeur qui tiraient de l’humidité de l’air, et les énormes synthétiseurs qui recyclaient sans cesse les matières organiques, transformant la nourriture d’hier en celle de demain. Les arts et les loisirs furent sacrifiés à la survie, et l’efficacité devint la seule valeur de cette société.

Suite à sa redécouverte par des forces Impériales, Chemos devint très rapidement un des principaux centres de production de minéraux de l’Imperium. La Forteresse-Monastère des Emperor’s Children fut construite au centre de Callax, recrutant de nouveaux membres parmi la population. Bien que Fulgrim lui-même ne revînt jamais sur Chemos, il prit un soin particulier à s’assurer que sa volonté, en tant qu’émissaire de l’Empereur, était scrupuleusement suivie. Les recrues de Chemos se révélèrent être des combattants forts et résistants, mais malgré cela, seul les meilleurs d’entre eux parvinrent à réussir les tests de sélection pour devenir des Emperor’s Children.

Dans les dernières périodes de l’Hérésie d’Horus, Chemos et sa population furent anéantis par les Dark Angels dirigés par Lion El'Jonson, en châtiment à la trahison des Emperor’s Children, dans l’indifférence absolue du Phénicien et de sa Légion.[3]

Chemos fut ensuite placée en quarantaine par l’Inquisition, et aucune information n’a pu filtrer de ce qu’il advint sur ce monde depuis dix mille ans, pas même un rapport d’Exterminatus.


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Doctrines de Combat

En étudiant leurs anciens rapports de batailles, les scribes de l’Inquisition ont réussi à retrouver certaines tactiques employées par les Emperor’s Children. Ils n’acceptaient rien de moins que la perfection, et ils travaillaient sans cesse pour améliorer leurs stratégies militaires. Chaque Space Marine s’entraînait durant toute sa vie à sa tâche, qu’il soit simple soldat, Scout, sniper ou pilote de Land Speeder. Tous les aspects d’une bataille étaient analysés et utilisés à leur avantage, du type de terrain à la météorologie. Rien n’était laissé au hasard.

Au combat, un Emperor’s Children était aussi brave que n’importe quel Space Marine. Encouragé non seulement par ses Frères de Bataille mais aussi par une profonde croyance en son devoir, il se battait aussi efficacement dans toutes les conditions, que la bataille soit une attaque massive ou une simple patrouille. Il était communément admis qu’aucun Space Marine de la Légion des Emperor’s Children n’avait jamais fui en aucune occasion. De même, la Légion était très exigeante quand aux forces qui devaient l’accompagner : aucun signe d’hésitation de la part de l’Armée Impériale, ni même de leurs frères Space Marines, n’était toléré. Le principe du commandement par l’exemple était profondément ancré dans chaque fibre de l’esprit des Emperor’s Children, qui n’avaient aucune patience pour d’autres types de commandement.


Ce silence offense Slaanesh. Les choses vont devenir plus bruyantes maintenant !


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Organisation

Organisation et Structure d'une Unité au Sein de la Légion (Pré-Hérésie)

Un Légionnaire de la IIIe Légion durant la Grande Croisade.

Les Emperor’s Children étaient organisés d’une manière qui correspondait aux idéaux de Fulgrim et à leur propre nature exigeante. Comme pour tous les autres aspects des Emperor’s Children, rien n’était laissé au hasard ou à la fantaisie ; tout était délibéré et évalué pour sa valeur esthétique et fonctionnelle. Fulgrim aimait à faire remarquer que si l’on voulait exceller, aucun détail n’était trop petit pour être pris en compte, et que la qualité de l’ensemble résidait dans la qualité de ses composants. En prenant le commandement de sa Légion, il n’est donc pas surprenant que Fulgrim ait favorisé la formalité, le conformisme et l’ordre.

Les Épées des Mille Forges[4]

Les duels entre Frères de Bataille faisaient partie des traditions martiales de nombreuses Légions. Pour certains, ces pratiques consistaient à exploiter et à perfectionner les compétences de combat. Pour d’autres, leur signification allait au-delà de la nécessité pratique ; elles devenaient une fin en soi plutôt qu’un moyen d’être efficace à la guerre. Les fosses de combat des World Eaters en sont un exemple, les Fêtes des Lames des Imperial Fists en sont un autre. Pour les Emperor’s Children, cependant, le duel était une partie fondamentale non seulement de leur formation mais aussi de leur psychologie. Le duel était l’expression ultime de l’habileté et des prouesses d’un guerrier, un miroir qui reflétait son essence.

Les armes avec lesquelles ils se battaient en duel étaient un élément clé de cette culture et témoignaient de leur appréciation esthétique. Beaucoup d’Emperor’s Children portaient des épées fabriquées par les tailleurs de Lames de Mille Mondes. Parmi ceux-ci, le Sabre Charnabal de la tradition de la vielle Terre était un modèle de qualité particulier au sein de la Légion ; forgé selon des rituels anciens et des formules alchimiques, chaque lame était le produit unique d’un maître fabricant de sabres. On peut en voir des exemples dans plusieurs incidents bien connus, comme lorsque Fulgrim donna six Sabres Charnabal, forgés par Yelena Mordant, aux survivants de l’Insurrection des Cyber-prophètes en guise de récompense pour leur bravoure. Akurduana - qui était considéré avant sa mort comme le meilleur épéiste de la Légion - combattait le plus souvent avec des Sabres Charnabal jumelés, mais il était également bien connu qu’il possédait une collection personnelle de 360 sabres pris à des ennemis vaincus. Cette habitude de prendre des armes particulièrement fines des ennemis défaits était une caractéristique forte de la Légion. Si un épéiste renommé rencontrait une arme de qualité supérieure dans les mains d’un ennemi, il la prenait comme trophée. L’épéiste s’entraînait alors avec l’arme trophée jusqu’à ce qu’il la manie avec plus d’habileté que ses fabricants, cet acte représentant un rituel presque kabbalistique absorbant et défaisant l’ennemi en esprit. C’est ainsi que les champions des Emperor’s Children brandissaient des glaives en verre Racathien, des Haches à Friction des Norvik Sinks, de "Sainte" Aegiste, des épées mortuaires de Tuonela, des Gladius Terrans et des Lames Énergétiques forgées sur Mars pour n’en citer que quelques-uns. Aucune interdiction n’existait contre les armes prises à des aliens ou à des cultures qui ne méritaient qu’à être détruites ; tout ce qui était manié était la qualité de l’arme elle-même.

L’organisation des Emperor’s Children s’inspirait beaucoup des structures des Légions lors de leur création, Ils ajoutèrent également leurs propres terminologie, mettant l’accent sur l’équilibre tout en restant largement fidèle aux modèles Terrans établis depuis longtemps. Une hiérarchie d’autorité et de compétences existait dans chaque ensemble des Emperor’s Children. Chaque guerrier, pièce d’équipement ou officier était placé à une fonction qui correspondait le mieux à ses forces et à ses aptitudes éprouvées, et on s’attendait à ce qu’il excelle dans son poste. Fulgrim maintenait également un ordre rigide parmi les divisions de sa Légion et la hiérarchie de commandement. Les variations fluides de taille et de nature communes à certaines autres Légions ne jouaient aucun rôle dans le schéma de guerre des Emperor’s Children. Tout changement ou variation était délibéré et le résultat d’une considération attentive. De même, la nomination et le rang de chaque guerrier des Emperor’s Children étaient soigneusement définis. Les honneurs, les représentations symboliques de l’accomplissement et les marques de renommée abondaient, mais ils étaient uniquement donnés par un supérieur plutôt qu’assumés par un individu. Les honneurs accordés par la main du Primarque étaient évidemment tenue en haute estime. Chaque guerrier de la Légion connaissait sa place et sa valeur aux yeux du Primarque et de l’Empereur, et cela s’est traduit par un niveau d’engagement personnel et de bravoure à tout les niveaux dans les rangs des Space Marines, alimenté en grande partie par une foi inébranlable en leur propre supériorité.

Les Emperor’s Children étaient ordonnés et précis ; les tailles et la structure des formations étaient largement uniformes et, lorsqu’elles ne l’étaient pas, il s’agissait soit d’une aberration temporaire, soit d’une variation délibérée dans un but particulier. Dans cet ordre précis, l’escouade était l’unité de base qui présentait la plus grande variation à la fois en taille et en fonction. Composée d’une poignée d’Emperor’s Children, chaque escouade avait un but et une spécialisation particuliers. Les membres de l’escouade devaient exceller dans les rôles qui leur étaient attribués et s’entraîner de façon exhaustive pour atteindre le sommet de l’efficacité et de la cohésion de l’unité. Notamment, toutes les variations dans le type d’escouade et l’équipement que l’on trouvait dans d’autres Légions étaient présentes chez les Emperor’s Children, car ils croyaient qu’il n’y avait aucune sphère de guerre dans laquelle ils ne pouvaient ou ne devaient pas exceller. Il y avait cependant certaines croyances au sein de la culture de la Légion au sujet de la supériorité de certaines vertus martiales sur d’autres. Des croyances qui provenaient des opinions et des inclinations de leur Primarque Fulgrim et qui filtraient à travers les rangs comme une doctrine à toute épreuve qui ne devait pas être remise en question.

Une fois cette vertu choisie, l’importance de la vitesse - que ce soit en manœuvre, en action ou en attaque - était d’une importance cardinale par rapport à la force, l’endurance ou même la puissance de feu - le guerrier qui frappait le premier était le plus susceptible d’être victorieux, tout comme la cible mobile était plus difficile à atteindre. Cette doctrine se manifestait à plusieurs niveaux, du choix des plans de bataille au choix de l’arsenal que la Légion favorisait. Ce facteur étant évident dans le grand nombre d’unités d’assaut équipées de Réacteurs Dorsaux, d’escouades de Land Speeders et de Sky Hunters présentes au sein de la Légion. En particulier, les escouades de Sky Hunters équipées de Motojets dominaient les rangs d’un certain nombre de Compagnies. Une raison souvent citée pour justifier la faveur accordée à ces unités semble être que leur mode de combat faisait appel à la nature de Fulgrim de son propre aveu : rapides et élégantes, elles capturaient une grande partie des vieilles légendes des nobles chevaliers et des champions mythiques chevauchant au combat, leurs bannières flottant derrière eux et leurs armures scintillant au soleil. D’autres considérations pratiques pour l’utilisation extensive de véhicules à grande vitesse et la dépendance à la manœuvre peuvent être vues dans le fait que la Légion des Emperor’s Children n’a jamais possédé le nombre actif et encore moins la psychologie pour s’engager dans une guerre d’usure brutale pratiquées par les Iron Warriors et la Death Guard par exemple. Pour Fulgrim, garder sa Légion aussi intacte que possible tout en obtenant la victoire était peut-être toujours une considération, bien qu’on l’admette rarement.

La Légion comptait beaucoup sur une planification stratégique approfondie et détaillée et sur l’exécution sans faille de ses plans de bataille par les guerriers individuels de la Légion. Chaque aspect de la bataille était analysé et tourné à son avantage, du terrain à la météo, de la disponibilité du soutien logistique et des renforts, rien n’était laissé au hasard. Chaque composante des forces de la Légion ainsi que tous les alliés ou forces auxiliaires sous leur commandement étaient pris en compte et utilisés en conséquence. Cette approche prévoyante et presque mécanique de la guerre avait cependant ses inconvénients aussi bien que ses avantages, et si une contingence entièrement imprévue se produisait (aussi peu probable que cela était dans la plupart des cas), ou qu’un élément crucial ou stratégique était retiré de façon inattendue, la Légion pouvait être déstabilisée, jetée dans la confusion et en subir les conséquences.

Un Légionnaire de la IIIe Légion durant l’Hérésie d’Horus.

Parallèlement à la division des unités que l’on trouve couramment dans les autres Légions Space Marines, l’accent et la considération accordés aux compétences et à l’excellence ont également conduit à la formation d’un grand nombre d’unités d’élite ou d’anciens combattants uniques au sein des Emperor’s Children. Certaines étaient hautement spécialisées comme les "Tueurs du Soleil" - des escouades de soutien équipées de Canons Laser et issues de la crème des spécialistes en armes lourdes de la Légion, ou qui remplissaient des rôles plus fonciers et cérémoniels comme la Garde Phénicienne dont le nombre a été fixé à 200 pour commémorer les premiers jours de la renaissance de la Légion. Peut-être l’exemple le plus célèbre dont la renommée dépassait le cadre de leur propre Légion était la Confrérie des Lames Palatines. Ces unités n’étaient pas des formations permanentes mais formées pour des batailles particulières contre des ennemis jugés dignes, et dont les membres existaient en dehors de la structure rigide habituelle des grades. Lorsqu’un tel ennemi était rencontré, le commandant supérieur rassemblait les meilleurs épéistes parmi les forces présentes - une sélection rendue plus facile par les combats et duels incessants qui avaient lieu entre les batailles pour affiner les compétences de la Légion. Armées de lames de duel, de sabres et d’armes à trophées, les Confréries allaient ensuite chercher les meilleurs guerriers parmi l’ennemi sur le champ de bataille. Le nombre et la qualité de ces escouades dépendaient du nombre d’Emperor’s Children présents dans une zone de guerre donnée et de la qualité de leur ennemi. Lorsque vingt Millennials de la Légion se rassemblèrent sous Fulgrim pour détruire les Rois d’Or des Dérives de Moraeb, plus d’une centaine de membres de la Confrérie des Lames Palatines se rendirent sur le terrain. Parmi eux se trouvaient des guerriers qui avaient déjà écrit une légende au sein de leur Légion - Lucius, Akurduana, Irmandus et Fulgrim lui-même les menèrent contre les gardes du corps des rois hérétiques.[5]

Hiérarchie du Commandement de la Légion

Fulgrim a maintenu des lignes d’autorité claires et rigides au sein de la Légion des Emperor’s Children. Le Primarque lui-même était le commandant général de sa Légion et en-dessous de lui se trouvaient dix Seigneurs Commandeurs qui ont dirigé les dix premiers Millennials de la Légion. Fulgrim avait investi dix de ses fils à ce rang élevé alors que la Légion se remettait encore de sa quasi-extinction tandis que la tradition était restée forte tout au long de la Grande Croisade. En formant un cercle intérieur autour du Primarque, chacun devait être un parangon de leader, de guerrier et de noblesse. Le Primarque Sanguinius appela ces dix individus les "Princes de la Guerre", et c’est à eux que revenait la direction des plus grandes campagnes entreprises par la Légion des Emperor’s Children. Il était courant qu’un Seigneur Commandeur reçoive le commandement général de forces composées de contingents d’autres Légions, comme les millions de soldats de l’Armée Impériale, et les forces tirées des nombreuses armées militantes de l’Imperium. Sur les rares cas de véritables échecs dans le commandement, le Seigneur Commandeur avait droit de vie et de mort.

L’autorité descendait à travers une structure de commandement élaborée et à plusieurs niveaux, qui allait des Seigneurs Commandeurs au Prétorien qui à son tour comprenait des Commandants, des Lieutenant-Commandants, des Maîtres, des Sous-Commandants, des Tribuns-Palatins et Ordinaire, des Capitaines de diverses divisions. Puis jusqu’aux Consuls, Écuyers, et Vétérans de diverses fonctions, à travers les Centurions et les Hérauts, Préfets et Sergents qui commandaient les escouades individuelles de la Légion, jusqu’aux guerriers de la Légion. Comme chaque Space Marine de la Légion se tournait vers son supérieur pour être guidé et dirigé par l’exemple, suivant avec dévouement leur exemple en matière de style et de doctrine, cela créa un modèle de leadership qui frisait le culte de la personnalité à tous les niveaux de la Légion, avec Fulgrim lui-même et au-delà de lui l’Empereur, qui était l’objet d’une dévotion presque religieuse. Ce fanatisme était bien noté par les pairs de la Légion (dont certains ne voyaient pas d’un bon œil sa qualité obsessionnelle dans leurs conseils privés), et n’était peut-être surpassée que par celle dont faisaient preuve les Word Bearers. Qu’une loyauté aussi fervente envers l’Empereur ait pu être si facilement mise de côté semble incroyable, mais néanmoins cela s’est avéré vrai.[6]

Disposition de Guerre

Bien que le massacre des Loyalistes ait été planifié à l’avance, ce que nous savons de la psychologie de Fulgrim à l’époque indiquerait que la méchanceté, la fantaisie et l’excès avaient déjà commencé à obscurcir son jugement stratégique. Parmi ceux qui ont été purgés sur Isstvan III, il est probable que certains auraient suivi Fulgrim dans la trahison, mais ils sont morts parce qu’ils avaient échoué au test de la perfection.

L’effectif des Emperor’s Children avant l’Atrocité était probablement d’environ 110 000 Space Marines organisés en une trentaine de Millennials, comme on appelait les Chapitres de la Légion. De cet effectif, un nombre allant peut-être jusqu’à un tiers fut trahi sur Isstvan III. Les pertes encourues par le camp renégat des Emperor’s Children dans la bataille pour éradiquer les Loyalistes semblent également avoir été élevées. Fulgrim a peut-être perdu jusqu’à 20 000 guerriers dans le processus d’élimination des survivants du bombardement orbital. Cela amena une perte d’environ 50 000 Emperor’s Children à Isstvan III : une perte importante à tous égards et un fait qui, de manière anecdotique, aurait fait enrager Horus à l’extrême. La force croissante des Emperor’s Children dans les phases ultérieures de la guerre, et l’instabilité graduelle de ses guerriers peut être liée aux expériences sur les graines génétiques ainsi qu’aux abominations de la chair pratiquées par les Apothicaires renégats qui cherchaient à remplacer rapidement ces pertes et à renforcer la Légion alors que la guerre se poursuivait. Libérés des contraintes du secret ou de la peur de la découverte, ils modifièrent les corps des Emperor’s Children pour refléter leur corruption.[7]

Organisation (Après l'Hérésie)

Depuis son humble fondation, la Légion des Emperor’s Children n’a cessé de s’agrandir jusqu’au jour de sa fuite vers l’Œil de la Terreur. Lorsque Fulgrim rejoignit Horus dans sa rébellion, sa Légion comprenait trente Compagnies, chacune dirigée par un Seigneur Commandeur, un individu charismatique qui incarnait toutes les valeurs des Space Marines. Comme chaque Space Marine voit en son officier supérieur un guide, chaque Compagnie hérita des manières et des pratiques de son Seigneur Commandeur. Comme c’était le cas dans de nombreuses Légions, les Emperor’s Children vouaient à leur supérieur une confiance aveugle et une dévotion sans limite.

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Héraldique des Emperor's Children

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Aspect général Pré-Hérésie des Emperor’s Children.

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Aspect général Post-Hérésie des Emperor’s Children.


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Croyances

D’après les informations que l’Inquisition a pu collecter, les Emperor’s Children n’avaient pas littéralement déifié l’Empereur, mais la force et la passion de leurs croyances égalaient celles des cultes impériaux. Suivant les enseignements de Fulgrim, les Space Marines de sa Légion croyaient que l’Empereur représentait l’aboutissement de l’Humanité, l’être humain parfait, et qu’ils ne pouvaient atteindre le stade de vrais êtres humains qu’en suivant son exemple. Toute personne qui s’opposait à cela n’était même pas digne d’être regardée. Toutefois, l’adoration de la Légion envers l’Empereur était très hiérarchisée : Sa perfection était tout d’abord incarnée dans le Primarque, puis par les officiers de la Légion, les Capitaines et les Lieutenants et finalement par les Sergents et les Space Marines eux-mêmes. Il est donc possible, d’après les rapports de l’Inquisition, que toute la Légion ait été corrompue en suivant Fulgrim et ses officiers.

Les archives nous enseignent que les Emperor’s Children croyaient qu’un jour l’Empereur réussirait à conquérir la galaxie tout entière, et, ayant renversé tous les obstacles qui se dressaient sur sa route, il n’y aurait pas de limite à la perfection humaine. Bien que leurs études militaires fussent importantes, les Space Marines de la Légion des Emperor’s Children savaient aussi apprécier les autres aspects culturels de la civilisation tels que la musique, l’art et la sculpture. Des artisans de toute la galaxie étaient invités à sculpter les armes et les armures de la Legiones Astartes selon les plus hauts critères de qualité.

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Patrimoine Génétique

Des fragments des archives du Codex Apothecarion Terra ayant survécu aux millénaires nous indiquent qu’à la suite de la quasi-destruction du patrimoine génétique de la Légion lors du processus de duplication, une maîtrise absolue était demandée aux Apothicaires qui en manipulaient les précieux gènes. Cette règle fut rapidement assimilée et le matériel génétique des Emperor’s Children fut donc considéré comme le plus pur et le plus stable de tous. Seuls des spécimens aux physiques irréprochables se voyaient accorder l’honneur de porter les gènes de la Légion, les chances de mutations étaient donc proches de zéro. Chaque amélioration induite par la greffe des gènes se révélait être d’une efficacité parfaite, permettant au moindre Space Marine d’accomplir pleinement sa mission au combat. Aucune autre Légion Space Marine n’atteint un tel résultat durant cette période, et la technologie et le savoir d’une telle duplication n’a toujours pas été redécouverte depuis l’Hérésie d’Horus.

La Perfection de la Chair[8]
La perfection en tout point, dans la chair et la technique martiale mena les Emperor’s Children sur la voie de la folie qui prit forme sur Isstvan V.
La recherche de la perfection consumait les Emperor’s Children aussi bien dans leur corps que dans leur esprit. Pour certains, il ne suffisait pas d’atteindre l’accolade de la perfection, ils avaient soif d’incarner cette perfection. Pour ces guerriers, il ne suffisait pas que l’Empereur ait façonné leur chair avec une perspicacité et une connaissance qu’aucun autre ne pouvait atteindre ; leur état actuel n’était que le début d’un chemin inachevé. Au cours de l’Hérésie, des preuves allaient apparaître que de nombreuses années avant que la trahison d’Horus ne se manifeste, quelques membres de la Légion des Emperor’s Children pensaient qu’ils pourraient peut-être améliorer ce que les semences génétiques, la reproduction humaine et la conception de l’Empereur leur avaient permis de faire. Ils falsifièrent les organes génétiques implantés, analysèrent et modifièrent les progénoïdes, et entreprirent l’augmentation chirurgicale des sujets volontaires qui partageaient leurs obsessions. Les blasphèmes de chair que cette croyance allait engendrer n’apparurent que dans les années les plus sombres de la guerre, mais ses signes prirent racines bien avant que les Emperor’s Children ne foulent les cendres brûlantes de Isstvan III.

La racine de cette folie se trouvait sans aucun doute dans l’Apothecarion de la Légion, qui, en proportion, était considérablement plus grand que celui de la plupart des autres Légions, et était à la fois très fier de son travail et extrêmement paranoïaque sur l’échec de sa responsabilité - stimulé sans aucun doute par le poids de la mémoire concernant la quasi-extinction passée de la Légion. Avec le temps, les pratiques médicales criminelles et proscrites se répandirent comme un cancer, devinrent corrompues et engloutirent tous les Emperor’s Children. Mais il semble probable que la souillure de ce mal ait commencé avec quelques individus, et peut-être avec un seul - le Lieutenant Commandant Fabius, l’Apothicaire en chef de la Légion à l’époque de l’Hérésie et dont le nom est devenu depuis un synonyme d’atrocité.

Il était connu que les Apothicaires de la Légion effectuaient des contrôles de pureté plus minutieux sur l’aspirant et sur la graine génétique avant l’implantation. Ces contrôles se sont-ils égarés et ont-ils eut des "corrections" ? Il y avait certainement des éléments chez les Emperor’s Children qui ont apporté des "améliorations" avant l’Atrocité de Isstvan III. Certains, sous une apparence de normalité surhumaine, cachaient des sens augmentés, une musculature modifiée, et même des altérations chirurgicales de la structure du cerveau, loin d’être alignées sur le modèle ordonné par l’Empereur pour les Legiones Astartes. Le blasphème transgénique et la technologie interdite ont peut-être joué leur rôle, mais c’est surtout le fait que beaucoup d’Emperor’s Children ont volontairement adopté une telle altération, ce qui a été la véritable corruption qui est passée inaperçue.

Il semble que la soumission à de telles procédures s’apparentait à un culte secret au sein des Emperor’s Children. Alors que les Loges Guerrières ont été la cause qui entraîna d’autres Légions dans l’Hérésie, chez les Emperor’s Children, ce sont leurs propres péchés de la chair qui les menèrent sur le chemin de la damnation.

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Les Confréries de l'Excès

Les Emperor’s Children se sont toujours enorgueillis de leur apparence. Autrefois, ils considéraient que la magnificence de leur corps était parfaitement illustrée par leur armure sculpturale et leurs lames finement ouvragées, mais depuis qu’ils se sont abandonnés à Slaanesh, ils sont devenus encore plus fantasques, arborant des couleurs criardes qui agressent le regard et des anatomies mutantes que seul un fou qualifierait de don des dieux. Pourvu que le résultat final leur permette d’expérimenter des sensations toujours plus extrêmes, les Emperor’s Children sont plus qu’heureux d’adopter les goûts pervers de Slaanesh.

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L’héraldique pré-Hérésie des Emperor’s Children était d’un violet luxueux à bordures et ornements d’or. En récompense pour leur excellence au combat, eux seuls parmi les Legiones Astartes avaient le droit de porter l’Aigle Impérial sur leur poitrine. Cela renforça leur orgueil déjà considérable, si bien que les flatteries d’Horus et les obsessions de Fulgrim les touchaient encore plus facilement, pour les conduire à leur chute.
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Les Emperor’s Children sont des hédonistes de l’espèce la plus extrême, qui se délectent des plaisirs de la chair. Pourtant nul ne survivrait longtemps aux flammes de la guerre hors de son armure. Slaanesh offre à ses guerriers favoris la capacité de ressentir le plaisir et la souffrance à travers la céramite comme s’il s’agissait de leur propre peau, chaque balle ou lame qui rebondit sur ses contours suscitant un frisson de douleur sublime.
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Beaucoup d’Emperor’s Children se régalent par-dessus tout des coups de taille et d’estoc du corps à corps, de la pénétration de la lame et la piqûre aiguë de la riposte. Chaque goutte de sang versé est un nectar exquis pour ces connaisseurs ; certains apprennent même à le goûter avec leurs lames. Nourris par les sensations, ils trouvent la douleur aussi tonifiante qu’un stupéfiant; frapper ces guerriers déments les plonge dans une extase vivifiante incompréhensible pour les mortels.
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Les Emperor’s Children qui s’adonnent entièrement aux sensations des batailles deviennent des Noise Marines. Leur armure développe progressivement des laudaphones hurleurs, des sono-évents et des batteries d’orgues que leur permettent de produire un vacarme strident, le complément parfait aux armes soniques qui les a rendus tristement célèbres chez les Légions Traîtresses. Même les autres Space Marines sont assourdis quand ils sont à proximité de ces fous en quête de frisson.
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Zénith et Nadir

Pour les Emperor’s Children, la quête de l’excès n’a aucun répit. Leur besoin de dépravation est si profondément ancré qu’ils ont tout essayé, des frissons les plus sublimes aux actes de barbarie les plus intenses jamais commis par le genre humain. Les recenser reviendrait à plonger dans la démence; par conséquent, les archives impériales n’en décrivent qu’une fraction.

Zénith et Nadir
  • La Chair Rencontre l’Acier

Les Sensoriens, une bande récemment formée de Space Marines du Chaos inféodés à Slaanesh, négocie avec le Mechanicum Noir pour inaugurer des Machines-Démons pourvues d’Armes Soniques. Ce faisant, ils apprennent l’existence des ennemis héréditaires des Hereteks de la Machine de l’Œil de la Terreur : les austères Skitarii du Monde-Forge Agripinaa.

Consternés à l’idée que les Skitarii échangent volontairement leurs organes contre des substituts cybernétiques, les Emperor’s Children organisent un raid d’envergure sous le couvert d’une invasion du Mechanicum Noir. Ils capturent plusieurs manipules de Skitarii après avoir saturé leurs circuits d’un vacarme assourdissant et de code corrompu. De retour dans l’Œil de la Terreur avec leurs captifs, ils ôtent les membres bioniques des Skitarii pour les remplacer par des équivalents prélevés sur des mutants, des cadavres ou même des Enfants du Chaos, jusqu’à ce qu’il ne reste pas une once de métal. Bien que rendus fous par ce traitement, les Fleshlings de Sensoria s’avéreront très utiles dans la Longue Guerre.

  • Le Duelliste Éternel

À la tête de sa bande bigarrée d’adeptes du tourment, Lucius l’Éternel parcourt la galaxie pour affronter les plus redoutables adversaires débusqués par ses cultistes admiratifs. Il cherche à vaincre les plus grands experts du corps à corps qui soient, quitte à y perdre la vie. En l’espace de plusieurs siècles, il défait l’Archonte Drukhari Vraesque à Shaa-dom la maudite, le Champion de l'Empereur des Black Templars à Veilfate, et le Boss de Guerre Ork Deux-Pinces sur Octarius Sigma.

C’est sur une lune anonyme proche de Damnos que Lucius est abattu par le duelliste Nécron polymorphe connu sous le nom d’Épée Éclipsante. Pourtant, le corps de métal vivant ne fait pas obstacle à l’étrange malédiction associée au champion de Slaanesh, car la froide satisfaction qu’éprouve le vainqueur Nécron suffit à provoquer sa perte. Lucius renaît en quelques jours dans le corps du guerrier Xenos, qui s’évapore peu à peu pour faire place à l’épéiste pervers, plus arrogant et dépravé que jamais.

  • Le Cacophonicum de Knaus Lambda

La bande de Revellian le Trois Fois Consumé s’empare de la Basilica Morbidus, joyau de la splendide Cité Pieuse sur le monde de Knaus Lambda. Six modules Dreadclaws défoncent le toit en vitraux du cathedrum et lâchent leurs passagers assoiffés de violence. L’armement sonique des tueurs hédonistes émiette des sculptures de verre inestimables et des joyaux à la valeur prodigieuse. Renforcée par l’excellente acoustique de la nef, la cacophonie déchiquette corps et âme les pèlerins et les suppliants aux pieds nus qui se livraient à leurs dévotions. Sans perdre de temps, la Schola Progenium voisine dépêche sur place ses Tempestus Scions, et les échanges dé tirs soutenus qui s’ensuivent ponctuent les cris de terreur dont la ville entière retentit. Quand le vacarme insoutenable atteint son paroxysme, la réalité elle-même est prise de convulsions, et tout un défilé de Démonettes de Slaanesh se joint au festin.

La Cité Pieuse profanée est reconsacrée sous le nom de Cacophonicum, et sert de base opérationnelle aux Emperor’s Children de Revellian le Trois Fois Consumé tandis qu’ils réduisent systématiquement en ruines les colonies fortifiées de Knaus Lambda.

  • La Revanche du Prince d’Argent

Après un voyage long et ardu à travers le Warp, la bande de guerriers Daemonkins de Khorne des Skullsworn prend de vitesse ses rivaux Emperor’s Children aux abords de la planète civilisée Hunter’s Haven. Les Skullsworn sont en mesure d’attaquer avec trois jours d’avance sur les autres Space Marines du Chaos, de sorte que lorsque les Emperor’s Children débarquent enfin, la population de la capitale se résume à des cadavres démembrés et à des pyramides de têtes.

Rendu fou de rage par les actes des Skullsworn, le seigneur démoniaque nanti du titre de Prince d’Argent prend la tête de ses Terminators du Chaos pour aller affronter directement les chefs de la bande de Khorne, grâce à des moyens occultes. L’affrontement soudain se mue en véritable guerre d’attrition très coûteuse pour les deux camps, qui apprécient pourtant le carnage au point que personne ne désire y mettre fin. Les derniers citoyens de Hunter’s Haven profitent de cette diversion pour évacuer les lieux, en laissant les Space Marines du Chaos s’entre-tuer.

  • Le Primogenitor Primaris

Alors qu’il se trouve sur le monde d’Agrathane Excellia, le ciseleur de chair détraqué Fabius Bile est témoin d’une intervention des Space Marines Primaris. Plongeant du ciel, les forces du nouveau Chapitre des Nemesors s’emparent d’un complexe fortifié de la Black Legion en l’espace d’une heure seulement. Encore plus impressionné qu’il n’ose se l’avouer, Bile devient obnubilé par la capture et la dissection de ces guerriers sculpturaux. Il a l’intention de les fondre corps et âme avec l’énergie du Chaos pour engendrer sa propre lignée de Space Marines Primaris pervertis.

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Sources

Pensée du Jour : « La foi est la nourriture de l’Imperium. »
  • Codex Heretic Astartes Chaos Space Marines, V8
  • Codex Marines du Chaos, V3
  • Codex Marines du Chaos, V3 ; 2ème édition
  • The Horus Heresy, Book One - Betrayal
  • GUYMER DAVID, Formation - Dreadwing, Black Library, 2018
  • McNEILL GRAHAM, Fulgrim - Portrait d'une Trahison, Black Library, 2007
  • Index Astartes du White Dwarf N°84 (Avril 2001)
  1. Informations issues de l'Index Astartes du White Dwarf N°84 (Avril 2001)
    Informations issues de Fulgrim - Portrait d'une Trahison, Partie I : Un Guerrier Parfait - Chapitre Un - Voir Au-Dedans - Récital - Laeran, Chapitre Deux - La Porte du Phénix - L’Aigle Régnera - Sur le feu, Chapitre Trois - Le Coût de la Victoire - Au Centre - Prédateur, Chapitre Quatre - La Vitesse de la Guerre - Une Route Plus Longue - La Fraternité du Phénix, Chapitre Cinq - Abattu - Suivez le Firebird - Le Temple des Excès de GRAHAM McNeill, Black Library, 2007 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de l'Index Astartes du White Dwarf N°84 (Avril 2001)
    Informations issues de Fulgrim - Portrait d’une Trahison, Partie IV : Sur le Seuil - Chapitre Seize - Appelé à Rendre des Comptes - Cicatrices - J’ai Peur de l’Échec, Chapitre Dix-Sept - Ne Rien Faire contre sa Conscience de McNEILL GRAHAM, Black Library, 2007 et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Formation : Dreadwing, Chapitre Deux - Pour Terra, Chapitre Trois La Résolution du Maître de Guerre de GUYMER DAVID, Black Library, 2018 et résumées par Guilhem.
  4. The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Space Marine Legions - The Emperor's Children - The Swords of a Thousand Forges (traduit de l'anglais par Guilhem)
  5. The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Space Marine Legions - The Emperor's Children - Unit and Formation Structure Within the Legion (traduit de l'anglais par Guilhem)
  6. The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Space Marine Legions - The Emperor's Children - Legion Command Hierarchy (traduit de l'anglais par Guilhem)
  7. The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Space Marine Legions - The Emperor’s Children - War Disposition (traduit de l'anglais par Guilhem)
  8. The Horus Heresy, Book One - Betrayal, Chapter The Space Marine Legions - The Emperor's Children - The Perfection of Flesh (traduit de l'anglais par Guilhem)

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