Catégorie:Étendue de Jericho

De Omnis Bibliotheca
Aller à :navigation, rechercher
« Né du sang des ténèbres, au sang et aux ténèbres cela retournera. »
- Paroles prononcées lors d’une lecture du Tarot de l'Empereur au début de la Croisade d'Achilus.

L’Étendue de Jéricho est une région de l’espace qui a échappé depuis bien longtemps à l’Humanité. Elle a succombé aux ténèbres et à la barbarie, infestée par les Xenos et souillée par les Sombres Puissances. Proche de la bordure orientale de la galaxie, la zone connue sous le nom d’Étendue de Jéricho faisait jadis partie de l’Imperium et y demeura pendant de nombreux millénaires jusqu’à ce qu’elle sombre dans une ère d’isolement, de désintégration et de malveillance. Une découverte particulièrement importante changea le statut de la région : celle d’un Portail Warp reliant deux extrémités fort éloignées de la galaxie. Désormais, l’Imperium rêve de nouveau de remettre la main sur l’Étendue de Jéricho, mais ses tentatives de reconquêtes se sont bien vite noyées dans le sang et ses espoirs ont tourné au cauchemar.

La Croisade d’Achilus est une guerre de reconquête qui se livre sur trois fronts. C’est une guerre sauvage où l’Imperium use de toutes les armes qu’il possède, et ses commandants ont bien juré qu’elle n’échouerait point. Malgré ces vœux pieux, la Croisade d’Achilus pourrait tourner à la catastrophe. L’Empire T'au jette un regard de convoitise sur les mondes et les ressources de l’Étendue, et a lancé toutes ses forces dans l’entreprise qui consiste à s’en emparer. Sur des mondes depuis longtemps oubliés par l’Imperium règnent les esclaves des Dieux Sombres du Chaos, et au cœur de l’Étendue, à l’insu des croisés au début de leur expédition, ils ont créé un domaine impie régi par des Princes Démons et des Seigneurs du Chaos, où les lois chimériques du Warp l’emportent sur celles de la fragile réalité. Pire encore, des profondeurs du vide indompté a surgi le Grand Dévoreur, les Tyranides qui risquent de tout consumer dans l’Étendue de Jéricho, ne laissant dans leur sillage que des mondes calcinés, éparpillés parmi les étoiles immuables.

Pendant que la guerre qui oppose les troupes de la Croisade d’Achilus à ses nombreux ennemis fait rage, d’autres individus, dont les visées précèdent de loin celles des croisés, se meuvent parmi les astres de l’Étendue. Ils surveillaient ces mondes et ces étoiles bien avant qu’ils ne sombrent dans l’obscurité. Ce sont les membres de la Deathwatch, division unique de l’Adeptus Assauts, des Space Marines liés par d’antiques serments et menant une veille éternelle contre les effroyables ténèbres qui sont encore à venir. Alors que le reste de l’Imperium tournait le dos à l’Étendue de Jéricho après sa déchéance, la vigilance de la Deathwatch n’a jamais failli. Lors des longs millénaires de l’Âge Obscur, ils sont restés à leur poste dans leur Forteresse et dans les stations de guet parsemant le secteur tout entier, parfois traqués mais endossant plus souvent encore le rôle du chasseur, ombres parmi les ombres. Nombre des ennemis de l’Imperium ont été boutés hors du secteur ou abattus de leur main parmi les étoiles oubliées de l’Étendue, et de terribles menaces ont été étouffées avant même de pouvoir s’en prendre à l’Imperium de l’Humanité, secrètes et inconnues même des lointains maîtres de la Deathwatch. Cependant, ces batailles n’étaient que le prélude de celles encore à venir, car selon de nombreuses sources, l’Ère du Dénouement est enfin venue, et la dernière veille a commencé. L’Étendue de Jéricho est dans la balance : l’intervention de la Deathwatch pourrait être le seul moyen d’influencer l’issue de la Croisade d’Achilus, pour le meilleur ou pour le pire.

La Percée d'Acheros

Cette opération militaire fut lancée avec l’intention d’abattre l’obstacle principal à la conquête de l’Étendue de Jéricho : les nombreux mondes tombés sous la coupe des Puissances de la Ruine. Lorsque l’Imperium revint pour la première fois dans la région, ses stratèges s’attendaient à trouver des planètes isolées et éparpillées, dont les populations accueilleraient les libérateurs à bras ouverts. Ils se trouvèrent cruellement pris au dépourvu lorsqu’à la place ces populations se dressèrent contre eux. Littéralement clouée sur place au beau milieu de l’Étendue, la croisade fut obligée d’engager encore plus d’effectifs, fournissant un effort herculéen pour arracher les mondes centraux des griffes de ceux qui avaient choisi de suivre le sentier de la gloire. Après des décennies de guerre, l’Imperium n’a que très peu progressé face à cette myriade de Seigneurs du Chaos qui l’affrontent dans la Percée d’Acheros, même si chaque année, des millions de vies sont sacrifiées dans le brasier de cette guerre stérile.

L'Anomalie de Hadex

L’Anomalie de Hadex.

En plein centre de l’Étendue de Jéricho se manifeste un violent phénomène Warp connu sous le nom d’Anomalie de Hadex. Des érudits, savants et déments de toute sorte ont tout fait pour tenter de le classifier par rapport à ceux qui sont déjà connus, comme l’Œil de la Terreur, le Maelström et les Portes de Feu, mais l’entreprise s’est avérée vaine. Il s’agit à l’évidence d’une incursion du Warp dans l’espace réel, comme dans tous les autres cas, mais l’Anomalie de Hadex n’agit pas seulement sur la dimension physique : elle influence également le temps. Dans leurs vains efforts pour la comprendre, les savants impériaux ont avancé qu’elle semblait "régurgiter du temps" dans la région environnante, perturbant le cours des événements et bouleversant même leur chronologie à l’occasion.

Avant que ne Tombe la Nuit

Bien que l’Étendue de Jéricho ne soit plus qu’une plaie ouverte et sanglante, gangrenée par les mensonges des faux dieux et la présence des Xenos, il n’en a pas toujours été ainsi. La région de l’espace désormais connue sous le nom d’Étendue de Jéricho a été intégrée à l’Imperium de l’Humanité durant la Grande Croisade menée par l’Empereur et ses Légions de Space Marines il y a plus de dix millénaires de cela. Bien que les détails concernant sa fondation soient rares, on sait qu’il s’agit d’une campagne extraordinairement sanglante, et les événements ultérieurs de l’Hérésie d'Horus ainsi que les lendemains douloureux de la guerre civile dévastèrent encore plus ces mondes. Lors des millénaires qui suivirent, des mondes indomptés ou appartenant aux Xenos furent oblitérés, et le secteur Jéricho naquit, bastion de la puissance et de la grandeur impériales sculpté à même le vide glacial de l’espace et colonisé par un Imperium puissant et en pleine expansion. Des mondes renaquirent de leurs cendres pour redevenir des fleurons de l’industrie, des populations devinrent prospères et avec elles, l’importance et la splendeur du secteur Jéricho s’accrurent. L'ordre était omniprésent et les blessures du passé cicatrisèrent sous l’onguent de la piété et la certitude de la stabilité. Depuis les plus hautes flèches d’obsidienne des Mondes-Ruches de Verronus jusqu’aux sanctuaires de verre étincelants de la sainte Eleusis, la domination de l'Empereur-Dieu perdura, s’étendant sur une centaine de mondes. Les guerres et les désastres mineurs allaient et venaient comme de simples orages qui passent, mais le secteur Jéricho demeura un parangon d’ordre et de force impériaux pendant bien des millénaires, jusqu’à ce qu’il soit très brusquement perdu, replongeant dans les ombres et les massacres dont on l’avait extirpé.

L'Âge Obscur

Durant l’Âge Obscur, les ténèbres et l’anarchie s’abattirent sur le secteur Jéricho, ébranlant l’ordre impérial et faisant régresser ses mondes à un état de barbarie sauvage. Durant cette époque, la splendeur et la puissance du secteur Jéricho s’évanouirent, et la zone reprit sur les cartes de la Navis Nobilite son ancien nom d’Étendue de Jéricho, une région qui se vautrait dans la malveillance et où la lumière de l’Imperium ne portait plus. L’Âge Obscur vint rapidement, mais il ne s’abattit pas d’un seul coup sur tout le secteur Jéricho. Il se répandit inexorablement parmi les mondes de l’Étendue comme les ombres sous les feux du crépuscule.

Le déclin débuta pendant l’époque de désordre, d’incroyance et de tyrannie surnommée l’Âge de l'Apostasie. Pendant cette période où régnaient l’étroitesse d’esprit et la guerre civile, l’Imperium fut plus près de disparaître de sa propre main que lamais depuis l’Hérésie d’Horus. Pour des raisons encore floues, la communication entre le secteur Jéricho et le cœur de l’Imperium devint de plus en plus difficile. Les messages astropathiques devinrent peu fiables et les vaisseaux qui entraient ou sortaient de la région disparurent dans des tempêtes du Warp qui se multipliaient comme pour l’isoler encore plus. Les grandes routes de commerce reliant le secteur et les mondes puissants de la région impériale d’Ultramar au sud de la galaxie furent complètement coupées par une énorme Waaagh! Orks, la plus immense qu’on ait vu depuis des millénaires. L’Imperium tout entier étant plongé dans le désarroi et la guerre s’intensifiant de plus eu plus, le secteur Jéricho fut marginalisé et oublié, et il finir par échapper tout à fait à l’emprise de l’Imperium sans que le moindre scribe de la Sainte Terra n’en remarque la disparition.

Des chroniques éparpillées retrouvées bien des siècles plus tard indiquent qu’une terreur corrosive envahit le secteur, coupé du reste de l’Imperium. Une par une, les planètes autrefois soumises à la gestion centrale de la capitale du secteur, Verronus, sombrèrent dans les ténèbres. Certaines, comme Verronus elle-même, succombèrent à une rébellion interne. Coupées de tout support extérieur, les autres en vinrent à guerroyer contre leurs voisines, poussées par la paranoïa ou par des ambitions débridées, leurs dirigeants cédant aux sirènes des Dieux Sombres ou à leurs propres démons. En l’espace d’une génération, la majeure partie du secteur Jéricho avait sombré dans l’anarchie et un état de sauvagerie barbare. Quand la dernière patrouille navale du Segmentum fut rappelée à Kar Duniash pour des affaires plus pressantes, ses membres rapportèrent que les derniers lambeaux de l’ordre impérial dans le secteur Jéricho étaient de pathétiques îlots de lumière mis à mal et assaillis par des ténèbres prédatrices. Bientôt, dans l’indifférence la plus totale, eux aussi s’éteignirent et l’Âge Obscur du secteur se poursuivit pendant plus de cinq millénaires. Les principaux événements qui s’y produisirent, et les tragédies et les désastres qui frappèrent les mondes qui s’y trouvaient prisonniers sont essentiellement méconnus, et on n’en n conservé nulle trace. Seule la Deathwatch a quelques informations sur ce qui se passa durant l’Âge Obscur, et elle n’en a pas gardé énormément. Le regard de ses membres était tourné ailleurs, vers des régions déjà mortes et dévorées par la nuit, et ils s’inquiétaient de choses bien plus graves que le destin de quelques mondes perdus.

Pendant le trente-septième millénaire, les Hauts Seigneurs de Terra, lors d’un grand recensement des domaines de l’homme connu sous le nom de Troisième Mesericordia Imperialis Mundi, décrétèrent que le secteur Jéricho, comme une douzaine d’autres situés le long de la bordure orientale, n’existerait plus tant qu’une croisade ne le ramènerait pas sous l’aile de l’Imperium. La région dévastée fut rebaptisée Étendue de Jéricho, reléguée aux ombres dont on l’avait sortie, en nom comme en réalité. Les tempêtes du Warp et les distorsions temporelles qui avaient si bien isolé l’Étendue de Jéricho au début de l’Âge Obscur n’ont jamais vraiment cessé. Bien qu’elles aient avancé puis reculé à de nombreuses reprises, les frontières du territoire que s’arrogeait l’Imperium s’en sont encore plus écartées. Par conséquent, voyager dans la région restait une entreprise dangereuse et pénible. En fait, peu s’y sont risqués en dehors des membres de la Deathwatch et de l’Inquisition ces quatre derniers millénaires. Toutefois, les choses allaient changer avec la découverte et l’ouverture du Portail Warp reliant l’Étendue de Jéricho au Secteur Calixis, un événement qui a permis au premier de redevenir accessible aux troupes de l’Imperium, ce qui mena inévitablement à une Croisade.

Le Portail Warp de la Gueule de Jéricho

« Il est des lieux maudits, des lieux de sang et de ténèbres qui engloutissent tons ceux qu’ils parviennent à happer. C’est souvent par des sentiers heureux et plaisants que l’un s’y rend, et c’est ainsi que maints imprudents courent à leur perte. »
- Teresa Sinos, Libre-Marchand.

Le Portail Warp de la Gueule de Jéricho relie le secteur impérial perdu de l’Étendue de Jéricho dans l’Ultima Segmentum au turbulent Segmentum Obscures déchiré par les tempêtes Warp qui sépare le Secteur Calixis des Étendues de Koronus. Ses origines restent complètement inconnues et sa véritable nature n’est que l’un des nombreux mystères de ces régions. Découvert en 755.M41 par l’Imperium, le portail était déjà actif à l’époque, bien qu’on se perde en conjecture pour savoir depuis combien de temps cela durait. Au sein de l’Ordo Xenos, beaucoup pensent que le portail est sans doute resté dormant pendant des dizaines de millénaires jusqu’à ce qu’une cause inconnue ne le déclenche au plus tôt en 397.M41, ce qui le relierait peut-être à "L’Année des Abysses qui Rêvent". une période où des perturbations du Warp continues et souvent mortelles affectèrent les Étendues de Koronus. De toute évidence, le portail était inconnu dans le secteur Jéricho dont les routes du Warp traversaient autrefois l’endroit où il s’ouvre aujourd’hui.

Les portails du Warp sont des "conduits" stables et à double sens reliant des points distants de l’espace par l’Empyrean. Bien qu’extraordinairement rares. ils ne sont pas inconnus de l’Imperium bien que leur nature, leur apparence et leur portée puissent varier. Le "réseau" de portails le plus étendu est la légendaire Toile Aeldari, série de conduits interconnectant tout un maillage qui couvrait autrefois les domaines de la race Aeldari, bien qu’il se soit réduit à peau de chagrin et soit compromis depuis leur déchéance. D’autres Portails Warp semblent encore plus anciens, datant d’avant même l’avènement des Aeldaris et appartenant à des êtres et des races si incommensurablement vieux qu’ils se réduisent aux mythes d’une ère de légende. Le Portail Warp de la Gueule de Jéricho ferait partie de cette dernière catégorie si l’on en croit les xenosavants de l’Imperium.

Les deux structures physiques représentant les terminus de la Gueule de Jéricho dans l’espace réel sont parfaitement identiques, vastes croissants irréguliers suspendus silencieusement, solitaires, dans le vide de l’espace interstellaire, immobiles et d’une résistance implacable à toute force extérieure. Elles semblent fabriquées en pierre sombre parcourue de motifs géométriques façonnés dans un métal doré, désormais terni. Elles luisent légèrement aux yeux des humains, comme s’il ne s’agissait que de mirages éthérés, guère plus tangibles que des songes. Cette illusion d’optique est renforcée par les phénomènes gravitationnels et électromagnétiques constants et paradoxaux qu’on rencontre aux abords du portail, ainsi que par le fait que la structure tout entière est voilée par un puissant effet de disruption dimensionnelle qui n’est pas sans rappeler celui des boucliers d’un vaisseau stellaire impérial (bien qu’il soit d’une magnitude bien supérieure).

Toute matière solide passant dans le rayon intérieur des grands bras du croissant, qui s’étendent sur plus de cent kilomètres, disparaît dans les ténèbres et se trouve irrésistiblement projetée de l’autre côté de la galaxie, recrachée à l’autre extrémité du portail comment en ayant traversé une sorte de "trappe" dans le Warp, à défaut d’un terme plus précis. Autant qu’on puisse le voir, ce transit est d’une durée négligeable : il suffit de quelques secondes de dislocation obscure et glaciale pour traverser une distance qui prendrait plusieurs années à parcourir pour un navire voyageant par des moyens ordinaires dans le Warp si tant est qu’un voyage direct fût possible. La traversée n’est toutefois pas sans danger, car s’il n’est besoin d’aucun réacteur Warp ni d’aucun Champ de Geller pour passer le Portail Warp, le passage n’en est pas moins agité. On découvrit très vite que tous les vaisseaux qui n’étalent pas robustes et tentaient la traversée étaient souvent gravement endommagés, voire détruits par les turbulences du portail, ce qui limite l’usage de la Gueule de Jéricho aux navires de guerre et autres vaisseaux particulièrement solides. L’existence du portail de la Gueule de Jéricho n’est pas qu’une énigme es une opportunité : c’est aussi une source de danger potentiel pour l’Imperium, ce dont les maîtres de ce dernier sont bien conscients. Le portail existe et il est ouvert : il faut donc le gérer. L’affaire est compliquée par le fait que l’Imperium n’a trouvé aucun moyen de contrôler le fonctionnement du Portail Warp hormis en détruisant la structure physique de l’une de ses ouvertures, une opération incertaine qui nécessiterait une puissance de feu de l’ordre celle d’une flotte tout entière. Ce fut ce facteur plus que tout autre qui rendit la Croisade d’Achilus quasiment inévitable, et qui pourrait déclencher des mesures radicales si elle venait à échouer.

Le Puits Nocturne

« Le plus merveilleux don qu’a reçu l’Humanité est son incapacité à concevoir la vraie place qu’elle occupe dans l’univers, celle de pitoyables miettes de matière perdues dans un océan infini de ténèbres écrasantes. Sans ce don, l’espèce tout entière se serait tranchée la gorge à la naissance. »
- L’Archihérétique Elak Sarcla.

Le Puits Nocturne est le nom que l’équipage du premier navire éclaireur impérial qui traversa l’ouverture de la Gueule de Jericho donna à la zone morte stellaire qui l’attendait de l’autre côté. Immense désert de vide glacial dépourvu d’étoiles et de mondes, cette désolation stérile n’est agitée que par des nuages de particules invisibles qui dérivent et peuvent déchirer les coques aussi sûrement qu’une salve de missiles, et de récifs de nihilénergie où peuvent s’abîmer les navires, flottant éternellement, impuissants, dans les ténèbres impitoyables. Au cœur de cette nuit meurtrière, apparemment statique, se trouve l’ouverture de la Gueule de Jéricho.

Depuis la découverte du Portail Warp, on a tenté à maintes reprises de créer une base permanente à proximité de l’ouverture de la Gueule. Les échecs se sont succédé, à la fois à cause des périls de navigation dus au Puits Nocturne lui-même et aux distorsions gravitationnelles mortelles ainsi qu’aux vagues d’énergie qu’émet le portail. Le compromis est un navire de guerre de l’Adeptus Mechanicus, généralement au moins de classe croiseur, en position stationnaire autour du seuil du portail pour k surveiller et servir de relais aux vaisseaux qui traversent. Bien que ces vaisseaux soient d’ordinaire destinés à servir dix mois d’affilée, on murmure au sein des cercles de la Marine Impériale qu’aucun d’entre eux n’a tenu plus de sept mois durant la dernière décennie avant d’être renvoyé en réparation et de devoir quitter son poste à cause de la dégradation de sa coque et de divers dégâts. En fait, un dock orbital est en place au-dessus du Monde-Forge de Lathès-Het dans le Secteur Calixis, stationné là de façon permanente pour répondre à ce besoin continu de réparations,

Il va sans dire qu’une fois passé le seuil du Portail Warp, les vaisseaux ne s’attardent pas dans le Puits Nocturne avant de faire tourner le réacteur Warp pour gagner leur destination.

L'Étendue de Jericho, le Secteur Calixis et les Étendues de Koronus

L’antique portail Warp Xenos relie l’Étendue de Jéricho à une région de l’espace qui se trouve de l’autre côté de la galaxie. Le Secteur Calixis est une province de l’Imperium bordant les Étoiles du Halo dans le Segmentum Obscurus. Conquis par une croisade lors des derniers millénaires, il s’agit d’un jeune secteur épargné par les conflits à l’échelle de ceux qui ravagent l’Étendue de Jéricho. Toutefois, la paix du Secteur Calixis n’est qu’un masque derrière lequel se fomentent les conspirations et les hérésies les plus terriblement dangereuses pour l’avenir. Victime d’un phénomène surnaturel connu sous le nom d’Astre Tyran et condamné à un sort relaté dans de sanglantes prophéties, le Secteur Calixis s’avance en aveugle sur la route du futur.

Séparées du Secteur Calixis par une frontière naturelle formée par l’immense région ravagée par les tempêtes du Warp qu’on appelle la Gueule, on trouve les Étendues de Koronus. Région inexplorée des Étoiles du Halo, les Étendues de Koronus sont l’antre de planètes perdues, de secrets Xenos et de Libres-Marchands qui sont prêts à les affronter pour l’Empereur-Dieu de l’Humanité. Caché dans le passage situé entre le Secteur Calixis et les Étendues de Koronus se trouve le terminus de Portail Warp qui les relie tous deux à l’Étendue de Jéricho. Ces trois régions de la galaxie sont si étroitement reliées que le destin de l’une affecte forcément les autres.

Les Domaines de la Deathwatch

« La vigilance sera notre forteresse et le futur son protectorat. »
- Attribué à Roboute Guilliman.

La Deathwatch veille sur l’Étendue de Jéricho depuis une époque qui précède de beaucoup le lancement de la Croisade d’Achilus. Pendant des millénaires, ses membres ont guetté, attendu et combattu parmi les étoiles perdues et les mondes abandonnés de l’Étendue. Leurs domaines tiennent bon depuis une époque oubliée et perdue dans le néant de l’histoire ancienne. Ils ont vu des mondes conquis par l’Imperium retomber dans les ténèbres. La durée de leur veille se compte en millénaires. Des secrets antiques, depuis longtemps enfermés et scellés, sont désormais dévoilés. Il n’y a aucun doute : l’heure est enfin venue et le futur qu’ils craignaient et attendaient depuis si longtemps est bien là.

Les domaines de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho existent pour les aider dans leur longue veille. Ces places sont tenues par eux seuls, secrètes et bien gardées. Ils vont de la vaste et mystérieuse Forteresse d’Erioch, qui gravite autour d’une, étoile mourante, aux nombreuses stations de guet plus modestes qui veillent silencieusement sur des mondes isolés, des lunes sans atmosphère et des marches mortes de l’espace dans toute l’Étendue de Jéricho. Ces domaines sont utiles à la Deathwatch à laquelle ils fournissent des points d’où scruter les ténèbres au-delà, se réapprovisionner en armes, rassembler des informations ou (en dernier ressort) faire face aux nombreux ennemis de l’Humanité dont l’Étendue est infestée. La Deathwatch se déplace entre ces domaines secrets en utilisant des vaisseaux d’attaque rapide et des navettes de reconnaissance, souvent à l’insu de ses ennemis comme de ses alliés.

La Longue Veille

On doit la présence de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho à une antique résolution et à un ordre sacro-saint. La cause et le but de cette résolution, prise dans un secret absolu, demeurent obscurs même pour les membres de l’Adeptus Astartes qui la mettent en œuvre. Elle eut toutefois pour conséquence de placer l’Étendue de Jéricho directement sous la surveillance perpétuelle de la Deathwatch, que les temps soient sûrs ou périlleux, une cause qui l’emportait sur toute autre considération dans la région. Pour respecter ce contrat, la Deathwatch a érigé son bastion secret dans le système mort d’Erioch, sur des ruines déjà anciennes avant que le premier homme ne marche sur la Sainte Terra. Au cœur de la forteresse, ses membres construisirent la Crypte Omega et scellèrent à l’intérieur les terribles secrets que réservait l’avenir.

Pendant des millénaires, la Deathwatch s’est assuré que certains de ses membres restent en ce lieu obscur pour y veiller. Leur détermination n’a jamais flanché. Quoi qu’il arrive, désastres, invasions ou guerre civile, ils ont continué leur veille. Les Frères de Bataille de la Deathwatch ont combattu et sont morts, ils ont connu la victoire comme la défaite, et ils continuent de se battre contre les myriades d’ennemis qui grouillent dans l’Étendue de Jéricho comme de la vermine dans un tas de fumier. Telle est leur manière d’honorer leur devoir de veille et de s’ériger en rempart contre les ténèbres qui s’en viennent.

La vraie nature de ce secret reste cachée des membres de la Deathwatch qui demeurent dans l’Étendue de Jéricho, inconnue jusqu’à ce que sonne l’heure fatale. Une partie de la vérité est connue du commandant de la Deathwatch et des Inquisiteurs de l’Ordo Xenos admis dans la Chambre de la Vigilance. Ils se transmettent cette information depuis des siècles, et ces connaissances déterminent les missions assignées à la Deathwatch de la Forteresse d’Erioch. Récemment, des parties des complexes mécanismes de la Crypte Omega se sont déverrouillées d’elles-mêmes, comme en réaction à des événements survenus dans l’Étendue de Jéricho et aux journaux de missions entrés par la Deathwatch dans ses appareils antédiluviens. Dans certains cas, une arme, un appareil ou une tâche d’autrefois ont été révélés à la Deathwatch. Dans d’autres, la Crypte Omega a cédé des informations qui ont emmené des Équipes d’Extermination dans des zones lointaines de l’Étendue de Jéricho, les faisant courir à une mort certaine puisque nul n’est jamais revenu. La Forteresse d’Erioch n’a jamais été aussi agitée, et il ne reste que quelques verrous avant que la Crypte Omega ne s’ouvre tout à fait, ce qui ne présage rien de bon en vérité.

La Forteresse d'Erioch

« Le cœur d’un guerrier devrait être comme le fer : impitoyable, inflexible et ne s souciant de rien d’autre que de son devoir. Avec un tel cœur, un guerrier peur faire face aux terreurs de l’univers sans s’émouvoir ni faillir. »
- Attribué à Ferrus Manus.

La Forteresse d’Erioch est un vaste bastion spatial situé à la frange du système d’Erioch dans le vide sauvage qui s’étend entre les percées de Canis et d’Acheros. Elle se trouve dans une zone morte stellaire uniquement peuplée d’une poignée d’étoiles défaillantes et très anciennes, parmi lesquelles Erioch elle-même. Masse agressive de basiliques, de dômes et de flèches blindés, la Forteresse est hérissée d’assez d’armes pour rivaliser avec avec une flotte de navires de guerre, dissimulant bien le fait que sous la céramite et la puissance de feu impériales, elle est bâtie sur une ruine qui était déjà vieille quand l’étoile de Terra commençait à se former. À l’intérieur s’étend un vaste labyrinthe de couloirs tapissés de poussière qui serpentent entre des chapelles silencieuses et des cryptes blindées scellées par des portes en adamantium. Sous les bannières dépenaillées, vestiges d’une gloire passée, les Frères de Bataille de la Deathwatch qui y résident se meuvent entre leurs cellules, leurs terrains d’entraînement, leurs arsenaux et leurs salles de briefing comme autant de spectres dans une cité morte, leurs effectifs absorbés et dissimulés par l’immensité du dédale.

Dans la Forteresse, les membres de la Deathwatch se rassemblent pour se réapprovisionner, s’entraîner et faire leurs rapports. De là, les Équipes d’Extermination sont envoyées en mission aux quatre coins de l’Étendue de Jéricho, voire parfois au-delà. La forteresse contient de vastes cathédrales de commandement où les Capitaines de la Deathwatch viennent discuter de stratégie ou des événements survenus dans leurs juridictions, et consulter l’Inquisiteur de la Chambre et le Maître de la Vigilance. À côté des immenses Astartes trottinent, bien plus nombreux, les Serviteurs et les serfs encapuchonnés et à l’esprit effacé qui maintiennent la forteresse en vie et en état de fonctionnement. Ces serviteurs lobotomisés ou assermentés manient les armements de la Forteresse et effectuent sous l’œil du Maître de la Forge de la Deathwatch la maintenance de ses Esprits de la Machine, privés de leur passé par le conditionnement mental. Ils ne se rappellent nullement de leur histoire et ne connaissent aucune aune vie en demis de la forteresse et du travail qu’elle exige d’eux.

Le bastion pourrait abriter sans mal un Chapitre entier de l’Adeptus Astartes, mais les archives montrent qu’il n’y a jamais plus de quelques vingtaines de membres de la Deathwatch en garnison. Même durant les sinistres événements du Concile de l’Ascension en 756.M41, il n’y avait pas plus de deux cents Frères de Bataille rassemblés à la Forteresse. Naturellement, la plupart des Space Marines de la Deathwatch de l’Étendue de Jéricho ne passent que de brèves périodes dans le bastion avant de repartir accomplir leurs missions ou de regagner d’autres stations de guet de l’Étendue. En fait, certains ne voient jamais la Forteresse durant toute leur affectation dans la région : ils passent leur temps à courir d’un champ de bataille à l’autre, à moins qu’ils ne jouent les vigies solitaires dans des stations de guet, loin de leurs Frères de Bataille. Les seules exceptions sont les gardiens de la Chambre de la Vigilance, une escouade de dix Space Marines de la Deathwatch. Rejoindre ce groupe est un grand honneur, et seuls les Frères de Bataille qui ont accompli de véritables prouesses de bravoure et de dévouement durant leur service sont considérés comme dignes de faire partie de ces gardiens.

En dehors des membres de la Deathwatch et de leurs serviteurs (y compris les cloîtres de Navigators et d’Astropathes attachés à jamais à leur service) la Forteresse d’Erioch accueille occasionnellement des membres de l’Inquisition et leurs suites d’agents du trône, d’acolytes et autres hommes de main. La plupart de ces Inquisiteurs viennent consulter la Chambre de la Vigilance, examiner quelque article récupéré par la Deathwatch ou effectuer en personne une demande d’assistance. Au fil de longs millénaires, bien des Inquisiteurs sont passés par la Forteresse. Certains restent pendant de longues périodes, et d’autres quelques heures à peine. Certains laissent des reliques dans les cryptes de la forteresse, inaccessibles à tout autre qu’à eux seuls, ou à ceux à qui ils confient le code, la clef ou le secret de leur ouverture. Certaines cryptes sont restées ainsi scellées pendant des millénaires, interdisant même aux membres de la Deathwatch l’accès aux horreurs et aux secrets qu’elles contiennent. Malgré le pouvoir de l’Inquisition et l’antique et vénéré rôle d’Inquisiteur de la Chambre, l’autorité unique et ultime de la Forteresse, et par conséquent des Marines de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho, est le Maître de la Vigilance, un poste que tient le plus expérimenté des Capitaines de la Deathwatch de la région. Quelques-uns ont pu avoir l’idée de n’en point tenir compte, y compris certains membres de l’Inquisition ils ont payé cette erreur de leur vie.

Lieux d'Entraînement et de Dévotion

Dans la Forteresse d’Erioch se trouvent bien des lieux où les Frères de Bataille de la Deathwatch peuvent affiner leurs compétences et endurcir leur esprit. De vastes salles abritent d’immenses champs d’entraînement où l’on pratique des exercices à balles réelles et où des exercices de tir peuvent être organisés dans des environnements qui vont des ruines envahies par la végétation aux tunnels remplis de liquide en passant par le froid glacial du vide. Le long de ces champs de tir se trouvent des centaines de chambres plus modestes d’entraînement au corps à corps et d’exercice où l’expérience des lames, du combat à mains nues et de l’athlétisme se transmet de Frère de Bataille en Frère de Bataille. On trouve également de nombreux ensembles de cages de combat blindées (dont on dit qu’elles ont été introduites par un Capitaine de la Deathwatch originaire des Imperial Fists, et les Frères de Bataille peuvent y rivaliser de talent au maniement des armes. On trouve également des bibliothèques remplies de traités de tactique, de rapports d’anciennes missions et de textes spirituels destinés à édifier les facultés mentales des Frères de Bataille. Pour les Archivistes pourvus de dons psychiques, des chantreries protégées par force boucliers et sceaux permettent aux Psykers d’affiner leurs talents uniques afin de mieux servir l’Empereur.

En plus de ces lieux où le guerrier peut entraîner son corps et son esprit, il existe des sanctuaires où les Space Marines peuvent endurcir leur âme. Ces sanctums dispersés sont souvent construits autour des tombes de Frères de Bataille abattus et on y accède par de longs et tortueux parcours dans les profondeurs de la Forteresse. Dans les silencieuses bouffées d’encens, les membres de la Deathwatch méditent sur leur devoir et observent les traditions de leur chapitre d’origine. Nombre de ces petits sanctuaires comportent des bannières et des reliques offertes en signe de respect par des Chapitres dont les frères ont trépassé au sein de la Deathwatch. On dit qu’on trouve les témoignages de plus d’une centaine de Chapitres dans les sanctuaires de la Forteresse d’Erioch, y compris les livrées et les icônes de certains qu’on a oubliés depuis des millénaires. Chaque sanctuaire est vénéré par tout membre du Chapitre correspondant qui vient à la Forteresse.

Quartiers d'Habitation

L’Inquisiteur de la Chambre

L’Inquisiteur de la Chambre est un membre de l’Inquisition qui, selon une antique tradition, représente les intérêts des Saints Ordos au sein de la Chambre de la Vigilance. Cet Inquisiteur est presque toujours issu des rangs de l’Ordo Xenos, bien qu’il y ait eu des exceptions par le passé. Le poste d’Inquisiteur de la Chambre est un statut honorable, symbole des liens qui unissent la Deathwatch et l’Inquisition dans l’Étendue de Jéricho. Le poste et le titre d’Inquisiteur de la Chambre sont attribués à un Inquisiteur par un conclave de ses pairs, et il les conserve jusqu’à sa mort, jusqu’à ce qu’il y renonce ou jusqu’à ce que quelqu’un d’autre soit envoyé prendre sa place. À la fois émissaires, conciliateurs et guetteurs des guetteurs, les Inquisiteurs de la Chambre sont souvent choisis pour leurs talents diplomatiques et politiques. Nombre d’entre eux sont de grands guerriers ou des savants d’une érudition immense. La plupart ont cependant découvert qu’être capable de parler de guerrier à guerrier est souvent un avantage lorsqu’on a affaire à la Deathwatch.

Les membres de l’Adeptus Astartes en faction dans la Forteresse d’Erioch sont logés dans des cellules relativement spartiates. Dans la tradition de la Forteresse, elles sont nues, sans décoration. Les murs sont formés de pierre non enduite ou de métal non poli, ne contenant qu’une simple table de pierre pour se reposer et des compartiments pour stocker les armes personnelles de chaque Frère de Bataille, ses objets de culte et le reste de son équipement. Ces quartiers simples sont les mêmes, que le Space Marine soit un Frère de Bataille ordinaire ou un Capitaine vénéré de la Deathwatch, même si certains individus se moquent de cette tradition en affichant des trophées, des souvenirs ou d’autres objets rappelant leur Chapitre d’origine. Toujours dans la ligne de ces traditions, les Frères de Bataille qui arrivent à la Forteresse sont regroupés ensemble dans des cellules proches de ceux qui y résident déjà, sans distinction due au rang ou à la formation de combat. De même, la nourriture et les boissons se consomment traditionnellement ensemble dans l’un des réfectoires, les Frères de Bataille s’asseyant sur des bancs de pierre, devant des tables à plateau de fer, à la lumière de bougies sacrées.

Bien que la Forteresse soit le domaine de l’Adeptus Astartes de la Deathwatch, d’autres hommes et femmes y vivent et y remplissent certaines fonctions. Les serfs et d’autres importants fonctionnaires, comme les membres du chœur astropathique du bastion, sont logés dans des enclaves bien à l’écart des Frères de Bataille de la Deathwatch, isolés pour les empêcher d’accéder au cœur de la forteresse et à ses nombreuses cryptes. L’Inquisiteur de la Chambre de la Vigilance réside traditionnellement dans la Tour d’Airain, une structure qui surgit dans le vide depuis la coque supérieure du bastion comme une lame de couteau dépassant du dos d’un ennemi embroché. Les Frères de Bataille laissent cette tour tranquille, bien qu’elle fasse partie de la forteresse, à moins que le devoir ou les soupçons ne les y mènent. Dans ce vaste édifice, l’Inquisiteur de la chambre abrite sa suite et son personnel. Il s’agit en pratique de son domaine personnel qu’il gère selon son bon plaisir. Les autres Inquisiteurs qui viennent à la Forteresse sont souvent les invités personnels de l’Inquisiteur de la Chambre, et logés dans la Tour d’Airain. Certains n’ont toutefois pas l’honneur d’une telle invitation ou préfèrent rester seuls : ils sont alors logés dans l’une des nombreuses salles de réception particulières de la forteresse, lesquelles restent vides tant qu’on n’en a pas besoin.

Reliquaires des Instruments de Guerre

Les arsenaux de la Forteresse sont enfoncés profondément sous sa coque blindée, protégés par les plus épaisses des portes anti-explosion et des couches internes de parois de protection contre le vide du genre qu’on voit plus souvent pour protéger les Titans de combat. C’est là le royaume du métal et de la lumière actinique, du rythme des marteaux et des feux de la forge qui arme et protège les Anges de la Mort de l’Empereur. Composé d’ateliers, de magasins et d’armureries, c’est le domaine des Techmarines qui servent au sein de la Deathwatch, et tous sont sous l’autorité ultime du Maitre de Forge de la Forteresse. Les Épées Tronçonneuses, les Haches Énergétiques, les Bolters, les Modules d’Atterrissage, les tanks, les Canons Thunderfire et tous les outils de l’Adeptus Astuces sont stockés ici, leurs Esprits de la Machine belliqueux calmés par le bourdonnement mécanique des serviteurs et le contact d’huiles sacrées jusqu’à ce qu’on ait besoin d’eux. On y trouve aussi des milliards de balles, de chargeurs et de tambours de munitions, depuis la plus élémentaire des cellules laser jusqu’aux macro-obus gravistabilisés que tirent les principales batteries de la forteresse.

Dans les coins les plus reculés des arsenaux, plongés dans un sommeil artificiel, on trouve les anciens de la Deathwatch. Ceux qui ont été grièvement blessés en la servant peuvent, avec la bénédiction de leur Chapitre, avoir l’honneur d’être installés dans la toile cyborganique d’un sarcophage blindé afin de pouvoir servir une fois encore leurs Frères de Bataille en tant que Dreadnoughts dans les temps de grand péril. On pense qu’il existe trois de ces rares et puissants Dreadnoughts de jadis endormis dans les arsenaux de la Forteresse d’Erioch, bien qu’ils n’aient pas été réveillés pour la guerre depuis plus d’un siècle. Seul le Maître de Forge sait vraiment combien ils sont et dans quel état ils se trouvent.

Nombre des armes les plus exotiques et les plus puissantes de la forteresse sont toutefois enfermées dans des cryptes scellées, au plus profond de la Forteresse, accessibles uniquement à ceux qui ont été investis du secret permettant de les ouvrir. Certaines cryptes ne s’ouvrent qu’aux membres d’un Chapitre particulier ou à ceux qui portent la matrice génétique d’un Primarque spécifique, ayant reçu un privilège ou bénéficiant de la bienveillance particulière d’un membre dudit Chapitre. D’autres ne s’ouvrent que pour des membres particuliers de l’Inquisition ou de l’Adeptus Mechanicus. Les plus secrets de tous sont les terribles engins conservés dans les catacombes extérieures de la Crypte Omega, la grande chambre scellée au cœur de la Forteresse d’Erioch. Ces armes comprennent des charges à implosion de torrent-vortex, les effroyables bombes à virus dévoreur de vie, les enfants du cauchemar. Ces armes ne sont confiées qu’une par une, et ce, par la volonté des systèmes qui reposent au centre des nombreuses chambres de la Crypte, observant et attendant leur heure.

Défenses et Docks Stellaires

Le Maître de la Veille

Le Maître de la Veille est un ancien de la Deathwatch en faction à la Forteresse d’Erioch, ce qui revient à dire qu’il est généralement le commandant ou le Capitaine de la Deathwatch en titre. Le titulaire de cet honneur prête serment de jouer le rôle d’arbitre final des décisions prises par la Chambre de la Vigilance, mais également de régir et de veiller à l’entretien de la Forteresse, des stations de guet et des autres domaines de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho. Le titre de Maître de la Veille ne peut être attribué à un Frère de Bataille que par une réunion de la Chambre de Vigilance et confirmé par une ordonnance des Hauts Seigneurs de Terra. Cet honneur revient généralement à un individu pendant une vingtaine d’années avant qu’il ne passe le flambeau, à moins qu’il soit peu avisé de pratiquer un tel changement - en plein milieu d’une crise ou d’une guerre par exemple. Le Maître de la Veille demeure dans la Forteresse d’Erioch pour la durée de son "mandat", à quelques exceptions près, dans des circonstances critiques par exemple. La seule marque de son statut que porte le Maître de la Veille est une épaulière héraldique unique sur son armure, son motif étant celui d’une main gantée de fer saisissant à la gorge un serpent qui crache.

À l’extérieur, la Forteresse d’Erioch est hérissée d’armes. Ses flancs sont bardés de gueules de macrocanons, de lance-missiles, de baies de lancement de Thunderhawk et de mortiers à plasma, tandis que les flèches qui se dressent à sa surface sont dentelées par des centaines de coupoles de défense laser. La Forteresse a assez de puissance de feu pour vaporiser un navire de guerre en un seul tir, voire briser une petite lune si le besoin s’en faisait sentir.

En dehors de ces redoutables armes, des plateformes de défense séparées tournoient en orbite, équilibrées par des fusées et armées de batteries de lances mortelles et de lance-torpilles. De plus, des patrouilles de moniteurs de défense sillonnent le vide glacial sur des trajectoires secrètes traversant des champs de mines mortels, vaisseaux lourdement armés et blindés dont l’ensemble équivaut à la puissance de feu d’un vaisseau capital.

La Forteresse d’Erioch dispose également de docks spatiaux capables d’accueillir et de réapprovisionner simultanément une douzaine de vaisseaux capitaux ou de Barges de Bataille. Toutefois, la plupart des vaisseaux qui viennent à la Forteresse sont plus petits, comme les vaisseaux d’attaque rapide de la Deathwatch ou les navires des dignitaires en visite occasionnelle. Les systèmes de défense et les docks bénéficient d’un personnel composé de légions de serviteurs et de matelots supervisés par des serfs humains assermentés à la Deathwatch pour toute leur vie. En cas de crise, le commandement général de la Forteresse et de ses défenses revient au Maître de la Veille qui tient le rôle de châtelain principal.

La Chambre de la Vigilance

La Chambre de la Vigilance est le conseil de guerre de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho. Fondée par une tradition dont l’origine a depuis longtemps sombré dans l’oubli, la principale raison d’être de la Chambre de la Vigilance est de discuter des répercussions des événements de l’Étendue de Jéricho et de décider comment la Deathwatch doit y répliquer. Les misons d’une convocation de la Chambre de la Vigilance peuvent être nombreuses et variées. Généralement, une telle réunion succède à l’obtention de nouvelles informations sur une menace de l’Étendue, ou à la réception de rapports issus de membres de la Deathwatch sur le théâtre des opérations. Toutefois, lors des dernières décennies, l’ouverture régulière de nouvelles sections de la Crypte Omega a également provoqué des convocations de plus en plus fréquentes de la Chambre de la Vigilance.

La Chambre de la Vigilance tire son nom de la salle centrale du niveau de commandement principal de la Forteresse d’Erioch. La chambre est circulaire, d’un diamètre d’environ deux cents pas. Son plafond est un vaste dôme au centre duquel est serti un cercle de cristal renforcé qui laisse entrer la lumière du soleil mourant Erioch. Quand a lieu une réunion, des braseros brûlent de l’encens dans sept alcôves placées sur le pourtour de la salle et des Servocrânes jaunis par le temps tournoient dans les airs pour enregistrer ce qui s’y passe dans les moindres détails Le sol est en pierre noire incrustée de symboles et de citations du Codex Astartes forgés en adamantium. Le symbole de la Deathwatch repose au centre de la salle, sous la lumière pâle que projette Erioch dans l’espace. Il n’y a pas de chaise dans la Chambre de la Vigilance : tous ceux qui se rassemblent là se tiennent debout, symbolisant par là leur veille éternelle et sans répit. Des générateurs de champ inhibiteur sont incrustés dans le sol et le plafond, ainsi que des baffles vox, des projecteurs hololithiques et des générateurs de sons servant à afficher et transmettre des informations lorsque les circonstances l’exigent.

L’effectif de la chambre n’est pas fixé. Elle est composée de tous les membres aînés de la Deathwatch présents au moment de la convocation, plus tout membre de l’Inquisition présent à la forteresse qui y serait invité (à la discrétion du Maitre) et tout autre serviteur de l’Imperium dont la voix et le savoir auraient une importance pour les délibérations de la Chambre. Les effectifs de la Chambre de la Vigilance vont et viennent, mais la tradition veut que deux postes soient permanents : celui de Maître de la Veille et celui d’Inquisiteur de la Chambre. Tous deux doivent être présents pour que la chambre soit réunie.

Le Mystère de la Crypte Omega

Les Veilleurs
« Regardez vos frères. Connaissez leur cœur comme vous connaissez le vivre, car dans le cas contraire, tout sera brisé et sombrera dans les ténèbres. »
- Attribué à Lion El'Jonson.

La présence établie de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho signifie qu’à tout moment, on trouve un certain nombre de ses membres les plus expérimentés dans la région. Ces aînés sont les Capitaines de la Deathwatch, les Archivistes épistoliers, les Maîtres de Forge et autres individus de marque. En plus des membres de la Deathwatch eux-mêmes, ceux de l’Inquisition s’intéressent de près aux entreprises de la Deathwatch dans l’Étendue, et ses membres, ses agents du trône et ses acolytes sont tout à fait susceptibles de les croiser de près.

  • Commandant Mordigael : Maître de la Veille :

Le Commandant Mordigael est un officier vif et résolu, doté d’un charisme naturel qui s’ajoute à une redoutable compétence martiale. Blood Angel à l’origine, Mordigael est l’incarnation des qualités et des traditions de son Chapitre. Il ai des traits acérés et séduisants, semblable à la statue de pierre de quelque saint impérial, et ses yeux brûlent d’un zèle presque fébrile. Il se délecte d’atteindre la perfection en toutes choses, qu’il s’agisse de la pratique des disciplines martiales ou de l’étude appliquée des conséquences de tous les phénomènes remarquables liés à son devoir sacré.

Pendant plus de cinq siècles, Mordigael a servi son Empereur et son Chapitre. À trois reprises il a eu l’occasion de servir dans la Deathwatch. Une de ces périodes de service se déroula dans l’Étendue de Jéricho. La veille actuelle de Mordigael dure depuis cinq décennies et l’a vu recevoir le titre de Maître de la Veille il y a un peu plus de dix ans. Pendant ce temps, Mordigael a vu les choses changer au sein de l’Étendue : l’ouverture du Portail Warp a tout affecté. Le lancement de la Croisade d’Achilus l’inquiète énormément : il voit qu’un plus grand désastre pourrait résulter d’une guerre déclenchée par l’ignorance et l’arrogance. Il voit les incursions menaçantes des Tyranides du môme œil, en dehors du terrible danger qu’elles représentent en elles-mêmes. À plus d’une occasion, le Maître de la Veille a dû rappeler au Seigneur Militant Tetrarchus que la Deathwatch n’est pas soumise aux impératifs de la Croisade.

  • L’Épistolier Axineton :

L’Épistolier Axineton est un Archiviste du Chapitre des White Consuls qui n’est entré que très récemment en service dans l’Étendue de Jéricho. Les traits minces, les cheveux sombres et affectant une attitude supérieure et austère, Axineton est caustique et abrupt envers ses pairs. Il ne laisse jamais passer le moindre défaut sans le mentionner, ni la moindre erreur impunie, et ces manières lui ont valu une réputation d’arrogance méprisante et de pédanterie chez certains. Malgré cela, c’est un guerrier au talent indéniable et un Psyker très puissant, une puissance qu’il peut mettre à profit avec la subtilité d’un rasoir de tortionnaire ou la force brute d’une hache de bourreau. En tant que vétéran d’affrontements contre les Tyranides, il a déjà fourni de précieux conseils à ses pairs.

Axineton est fasciné par la nature secrète de la mission de la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho depuis qu’il en a entendu parler, et son esprit affamé de savoir a dévoré tout ce qu’il pouvait concernant l’histoire et la légende de la Crypte Omega. C’est un individu omniprésent, quoique souvent silencieux aux rassemblements de la Chambre de la Vigilance, ne parlant souvent que pour condamner.

  • Inquisitrice Carmillus : Inquisitrice de la Chambre :

L’Inquisitrice Hezika Carmillus de l’Ordo Xenos sert les Saints Ordos depuis plus de trois siècles. Durant cette période, elle a dirigé des pogroms qui ont annihilé des invasions Xenos sur une douzaine de mondes, condamné et exécuté des lords commandants et des amiraux, brisé d’influents Libres-Marchands renégats et influents, et dénoncé des radicaux parmi les siens. Grande, mince comme une lame, elle porte constamment une armure exosquelette améliorée et une garde de guerriers aux talents divers et mortels, issus d’une douzaine de mondes, lui obéit au doigt et à l’œil. Elle parle d’une voix mielleuse et douce un instant, pour passer à un ton impérieux et inflexible à la seconde qui suit. En aucun cas elle ne se laissera percevoir pour autre chose que ce qu’elle est : une guerrière érudite au service de l’Empereur-Dieu de l’Humanité. Elle n’est nullement impressionnée par les tueurs surhumains dont son devoir la force à accepter la compagnie, et elle ne supporte pas que quiconque défie son autorité, en particulier d’autres Inquisiteurs, bien qu’elle soit en permanence consciente des limites de celle-ci. L’Inquisitrice Camillus est Inquisitrice de la Chambre et maîtresse de la Tour d’Airain depuis seize ans, et elle s’acquitte de sa mission avec un dévouement méticuleux et dépourvu de la moindre pitié. Quoique d’un tempérament belliqueux, elle n’en est pas moins douée de subtilité et d’une grande intelligence. Ces traits en font l’émissaire idéal dans le domaine de la Deathwatch, bien équipée pour côtoyer ses maîtres de l’Adeptus Astartes. Quoi qu’étant toujours favorable à la Croisade d’Achilus, elle s’est faite à la chambre le héraut de l’opinion selon laquelle un plan de secours devrait être élaboré pour détruire le Portail Warp si la Croisade se soldait par un catastrophique échec. Elle croit que le Portail Warp représenterait une immense menace s’il n’était plus sous le contrôle direct de l’Imperium. L’essentiel de ses autres motivations demeure cependant un secret bien gardé.

La Crypte Omega est un complexe scellé d’antiques machineries, de catacombes et de salles situées au cœur de la Forteresse d’Erioch. Elle en fait partie depuis que la Forteresse a été fondée dans l’Étendue de Jéricho, mais ce qu’elle abrite en son cœur est inconnu de toute personne encore en vie. La crypte elle-même est une section vaguement cylindrique de la Forteresse qui s’étend sur de nombreux étages en son centre. Il n’y a qu’une entrée à la Crypte Omega : une seule et unique porte de quarante pas de haut. La porte est scellée et blindée par des couches superposées de boucliers et de plaques d’adamantium aussi épaisses que la proue d’un vaisseau de guerre. On y trouve gravés les symboles de la Deathwatch et l’antique rune terrane oméga entourant une représentation de l’Empereur qui étrangle un serpent. Au-dessus de cette grande double porte se trouve une inscription en haut gothique signifiant « Et la dernière forteresse est la vérité ». Chaque Frère de Bataille fraîchement affecté à la Forteresse est emmené devant cette inscription pour y prêter son serment de veilleur.

Aucun être vivant ne peut ouvrir les portes de la crypte : elles s’ouvrent uniquement sur l’ordre d’appareils antiques et mystérieux situés en son cœur. Ceux qui y ont pénétré ont traversé des couloirs et des escaliers en spirale bordés de catacombes et de cryptes annexes, toutes barrées par leur propre porte anti-explosion et entourées de fragments de parchemins secs et friables ainsi que d’inscriptions archaïques gravées dans l’argent. Derrière chaque porte attend un des secrets de la Crypte Omega dans une chambre blindée, et tous sont protégés par de puissants systèmes de défense automatiques et des verrous d’une insondable complexité.

On sait que la Crypte Omega cède une partie de ses reliques cryptiques et de ses informations en réaction directe à certains événements qui se produisent dans l’Étendue de Jéricho. On a également des preuves que le silo à données central de la Forteresse d’Erioch est lié à quelque chose qui se trouve dans les profondeurs de la Crypte Omega. Il est parfois arrivé que la Crypte réagisse à de nouvelles informations envoyées par les stations de guet ou à des rapports de membres de la Deathwatch en mission sur le terrain en révélant une fraction de ce qui y a été placé il y a bien des millénaires.

Ce processus reste toutefois un mystère : on ignore en particulier si les actions de la crypte sont basées entièrement sur un enchaînement préétabli ou si leur nature est au moins en partie réactive. Plus révélateurs encore, de nombreux événements de grande importance se sont produits dans l’Étendue de Jéricho sans susciter la moindre réaction de la part de le crypte. Très récemment, par exemple, on a pu assister à une incursion Tyranide dans la Percée d’Orpheus. Jusqu’ici, l’événement n’a déclenché aucune réponse dans la crypte, alors que des périls spécifiques provoqués par les Tyranides ont suscité, eux, une réaction. Cette énigme continue à troubler les Space Marines de la Deathwatch comme les Inquisiteurs.

Chaque fois que la Crypte Omega s’est cuvette, on n’a découvert et déverrouillé qu’une seule de ses chambres. Une fois que ce qui attend dans la salle spécifique en est retiré, la Crypte se referme après avoir averti en faisant résonner une alarme tonitruante pour avertir les traînards éventuels des conséquences fatales qu’ils encourent.

Par le passé, la crypte a fourni des ouvrages pleins de connaissances archaïques, d’étranges fragments d’appareils Xenos, d’antiques armes forgées à une époque oubliée, des réservoirs à virus capables de réduire des mondes à néant, d’énigmatiques cartes des étoiles et des spécimens Xenos des plus curieux. Une fois, la crypte a produit un antique Astropathe pris dans un champ de stase. Une fois réveillé, celui-ci a envoyé un bref message astropathique et prononcé deux mots avant de mourir de vieillesse extrême une fois son ultime mission accomplie.

Au centre de la Crypte Ortega est cachée une autre crypte, le secret des secrets, gardé par des dizaines de verrous qui s’ouvrent lentement, un à un, au fil des siècles. La Chambre de la Vigilance pense que la vérité ultime est scellée dans cette chambre, et qu’il s’agit peut-être de la dernière arme dont la Deathwatch aura besoin dans l’Étendue de Jéricho.

Quel plan, quels desseins de jadis ont bien pu déboucher sur la construction de la Crypte Omega, et quelles mains ont réalisé ce travail, voilà un mystère sur lequel beaucoup se sont penchés. Les capacités précognitives et les ressources étranges nécessaires pour bâtir un tel édifice ne font qu’épaissir le mystère. Ce qui est certain, c’est que les créateurs de la Crypte Omega étaient humains, ce qui apparaît non seulement dans les éléments de sa conception, mais dans un détail primordial. L’air de la crypte contient un élément pathogène synthétique d’une puissance inouïe, totalement inerte en dehors de ses murs. Cet élément est une arme antique, impossible à reproduire, et qui s’avère mortelle pour toute forme de vie à l’exception d’une seule : la race humaine.

Ce qui est sûr, c’est que la Chambre de Vigilance a pour devoir de protéger la Crypte Omega, d’utiliser les informations qu’elle contient et d’y obéir pour défendre l’Imperium comme bon lui semble. C’est une responsabilité que ses membres ont dû assumer de plus en plus souvent lors des décennies qui se soin écoulées depuis l’ouverture du Portail Warp et le début de la Croisade d’Achilus. Désormais, il ne reste plus que quelques verrous bloqués dans la crypte intérieure.

Les Stations de Guet

« L’Œil d’un guerrier doit voir toute chose. Le mouvement de la lame de l’ennemi, les intentions qui transparaissent dans son regard, le doute qu’abrite son cœur. Toutefois, pour y parvenir, vous devez savoir où poser votre regard, et surtout, quand regarder. »
- Attribué à Rogal Dorn.

Les stations de guet sont des avant-postes fortifiés qu’utilise la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho. Il existe beaucoup de stations de guet dispersées dans les mondes, les lunes et le vide glacial de l’Étendue, et il n’y en a pas deux pareilles. Certains soin des bastions d’un seul bloc, blindés et hérissés de gargouilles à tête d’aigle qui scrutent les espaces silencieux de mondes morts. D’autres sont des complexes formés de tours imposantes dressées le long de chaînes de montagnes lunaires, tandis que d’autres encore sont de petites stations aux parois dentelées qui observent l’obscurité de l’espace, hérissées d’auspex et de réseaux de divination.

Quelle que soit sa position, chaque station de guet n’existe que pour servir de base d’opérations à la Deathwatch et d’œil vigilant braqué sur l’Étendue de Jéricho. Chacune est pourvue de senseurs de pointe qui rassemblent en permanence des informations autour d’eux. Ces senseurs scrutent les profondeurs de l’espace, passant l’atmosphère au peigne fin pour y détecter tout type de communication, et allant jusqu’à surveiller le Warp à l’aide de puissants auguro-senseurs à vision occulte. Toutes les informations glanées par une station de guet sont stockées dans des silos à données situés dans son cœur.

Quand un Space Marine de la Deathwatch quitte une station de guet, il est de son devoir de faire une copie des informations qu’elle a rassemblées pour l’apporter à la Forteresse d’Erioch et l’inclure dans sa base de données. De petits vaisseaux extrêmement véloces et capables de traverser le Warp, connus sous le nom de Chasseurs Noirs, sont conçus pour se faufiler discrètement à travers les étoiles en effectuant leur tournée pour récolter les précieuses données des stations de guet. Par conséquent, la Deathwatch est au courant de nombreux événements survenus dans l’Étendue de Jéricho qui échappent à la plupart des autres observateurs.

Toutes les stations de guet contiennent des armes et des caches de matériel, équipement auquel n’importe quelle Équipe d’Extermination de la Deathwatch peut accéder en cas de besoin. Beaucoup disposent de complexes médicaux ou d’analyse, et d’arsenaux accessibles eux aussi à une équipe, bien que pour pouvoir en faire usage, il faille recourir aux compétences spécialisées d’un Apothicaire ou d’un Techmarine.

La plupart des stations de guet ne sont pas physiquement manœuvrées par des Frères de Bataille, sauf lorsqu’elles font office de bases d’opérations sur le champ de bataille. Bien des stations de guet peuvent passer des décennies sans qu’un Frère de Bataille n’en franchisse le seuil. En temps normal, elles sont entretenues, gérées et défendues s’il le faut par les systèmes automatisés les plus efficaces que peut fournir le Culte de la Machine. Quand une station de guet est attaquée, ces protections peuvent lui permettre de survivre aux assauts les plus déterminés et les plus puissants. Si on parvient à y faire une percée, la station s’autodétruit et il n’en reste rien : l’ennemi n’a aucune chance d’accéder au moindre de ses secrets. Les meilleures défenses d’une station restent cependant le secret, l’isolement et le fait que son existence soit inconnue de tous.

Vous trouverez ci-dessous trois remarquables exemples des stations de guet présentes dans l’Étendue de Jéricho.

Vaisseaux de Guerre

« N’accordez pas trop de valeur à la force et à la puissance : elles ne suffisent pas à garantir votre victoire. Prisez plutôt la vitesse a la précision, car si vous en faites bon usage, la force et la puissance se briseront comme des brindilles sous votre talon. »

- Attribué à Jaghatai Khan.

La Deathwatch dispose dans l’Étendue de Jéricho d’un certain nombre de vaisseaux de guerre et de navettes légères, ainsi que de divers autres navires. La plupart opèrent seuls, transportant des Frères de Bataille là où on a besoin d’eux, affrontant des menaces venues de l’espace et fournissant un soutien orbital aux opérations de la Deathwatch. La majorité de ces appareils prennent la forme de destroyers, de frégates et autres vaisseaux d’attaque rapide, ainsi que de destroyers de classe Hunter appelés les Chasseurs Noirs. Des bâtiments de guerre plus grands et plusieurs vaisseaux maraudeurs et ennemis et navires marchands sont également en réserve, au cas où une mission particulière nécessiterait leur utilisation.

Les vaisseaux les plus légers conviennent admirablement aux besoins de la Deathwatch, car ses missions nécessitent généralement de déployer ou de récupérer de petits nombres de Frères de Bataille de façon rapide, précise, et parfois avec discrétion. Comme les autres vaisseaux des Space Marines, les navires de guerre de la Deathwatch ont un équipage essentiellement composé de serviteurs et de serfs jurés, une poignée de Frères de Bataille servant d’officiers de commandement. Ces vaisseaux sont souvent de conception et de fabrication très sophistiquée, ce qu’on retrouve dans leur armement, mente quand ils sont utilisés par d’autres Chapitres de l’Adeptus Astartes.

  • Le Thunder’s Word

Le Thunder’s Word est une frégate modifiée de classe Gladius qui sert la Deathwatch dans l’Étendue de Jéricho depuis plus de deux millénaires. On murmure qu’il fut construit dans les saints docks orbitaux en orbite autour de Mars sous la direction de l’archifabricator Castilus. Compact, armé jusqu’aux dents et d’une rapidité dépassant de loin tous ceux de sa classe, ce vaisseau de guerre ne peut déployer qu’une poignée de Frères de Bataille à cause de l’espace dévolu dans ses entrailles aux batteries de tir et aux moteurs.

Commandé par le vénérable Frère de Bataille Pellas, le Thunder’s Word a été utilisé dans certaines des plus dangereuses. opérations entreprises par la Deathwatch au sein de l’Étendue de Jéricho. La liste de ses distinctions est devenue légendaire : plus de soixante vaisseaux maraudeurs et Xenos abattus. Sa mission la plus remarquable reste le raid audacieux où il distança la flotte du Chaos au-dessus de Samech pour récupérer les enregistrements de la station de guet perdue surnommée l’Abattoir. Ce fut aussi le Thunder’s Word qui aperçut le premier les bio-vaisseaux au large des lunes de Freya et sonna l’alarme concernant les progrès du Grand Dévoreur par l’intermédiaire des systèmes de la frontière externe. Le Thunder’s Word reste l’un des instruments favoris du Maître de la Veille lorsqu’il faut déployer une Équipe d’Extermination au beau milieu du territoire ennemi.

  • Station de Guet Arkhas : La station de guet Arkhas est une station spatiale blindée qui ressemble à une toupie de fer bardée de pointes et flottant à la lisière du système d’Arkhas. La station de guet est de petite taille et ne peut accueillir plus d’une douzaine de Frères de Bataille. L’essentiel de l’espace de la station est en effet dévolu aux mécanismes de ses immenses batteries de senseurs conçues à la fois pour surveiller le système Arkhas et pour scruter ce qui s’étend au-delà. Chose inhabituelle, la station Arkhas abrite en fait un Astropathe voué à son service. Celui qui s’y trouve en faction actuellement est un pratiquant extrêmement expérimenté de l’astropathie du nom de Varrus. Toutefois, il se trouve incapable depuis bien des mois de recevoir ou d’envoyer personnellement des messages clairs dans le Warp de façon fiable, à cause d’une obscure présence qui se déploie et se déplace dans le Warp, bloquant les signaux astropathiques et brouillant le réseau augurique de la station de guet qui bourdonne de parasites comme une nuée de sauterelles.
Le système d’Arkhas lui-même compte un certain nombre de corps célestes, dont deux sont capables d’accueillir la vie. Toutefois, il s’agit dans les deux cas de mondes déserts ne comprenant guère d’eau, voire pas du tout, et hérissés de pics de roche noire semblables à des squelettes d’immenses monstres fossilisés. On y trouve quelques vestiges érodés par le sable qui indiquent que ces mondes abritèrent jadis une vie intelligente, voire des colonies humaines, mais il n’en reste aujourd’hui que ces ruines.
Le système a longtemps mérité l’attention de la Deathwatch. Il a tenu lieu de champ de bataille aux humains comme aux Xenos et a été le théâtre de plusieurs phénomènes énergétiques étranges qui demeurent inexpliqués. Sur la troisième lune dépourvue d’atmosphère d’Arkhas II, on trouve encore les restes calcinés d’un croiseur Ork abattu lors d’un abordage de la Deathwatch il y a des siècles. Lors des derniers mois, le système et ses mondes inhabités ont été au centre d’une tentative menée par les forces de la Croisade, sous la direction du Général Casterlix, et visant à se regrouper et à se retrancher après avoir subi des pertes massives face à la marée de Tyranides surgie de la frontière externe. Casterlix et ses troupes ignorent jusqu’ici la présence de la station de guet.
  • Station de Guet Midael : La station de guet Midael se trouve sur un Monde Mort entouré de poussière métallique grise et situé à l’extrémité située du côté frontière avant des inondes de Charon tombés aux mains du Chaos. La station de guet ressemble à une unique tour blindée juchée sur un éperon rocheux qui se dresse sur les plateaux poussiéreux de cette planète. La Forteresse d’Erioch n’a plus de nouvelles de cette station depuis plus de trois décennies.
En réalité, il s’agit d’un lieu mort, habité par un seul Frère de Bataille de la Deathwatch, coupé de l’extérieur par l’influence grandissante des étoiles de Charon. Pendant plus de trente ans, il a attendu que d’autres membres de la Deathwatch viennent le relever et prendre sa suite, gardant la chose qui se trouve dans une chambre au plus profond de la tour.
Peu à peu, les serviteurs de la station de guet se sont arrêtés de fonctionner et sont morts, et les systèmes de la tour ont été corrompus, atrophiés. Toutes les quelques années, des troupes ennemies viennent tenter de s’en emparer. Toutefois, jusqu’ici, elles ont échoué à vaincre l’unique frère de la Deathwatch qui attend à l’intérieur. En dehors de la tour, le vent hurle à la mort et la lumière sanglante de l’Anomalie de Hadex est encore magnifiée dans le ciel glacial.
  • Station de Guet Oertha : La station de guet Oertha est un bastion en état de siège, situé sur un monde semi-aride de l’une des principales zones de guerre de la percée de Canis. Les forces de l’expansion T’au pensent que la planète d’Oertha dispose de vastes réserves de carburant et de matières premières. Elle fait partie depuis longtemps des premières cibles des T’au en matière de colonisation et d’exploitation. Le fait que le monde soit quasiment inhabité a mené les T’au à s’arroger la possession de la planète, que lui disputent la station de guet et les troupes qu’elle abrite. La station de guet Oertha est un complexe tentaculaire, puissamment fortifié et dissimulé dans le dédale de ravins des montagnes de Berrick situées à l’équateur. Lors d’une rare démonstration de coopération entre les troupes de la Croisade et la Deathwatch, la station de guet Oercha est devenue la clef de voûte des efforts visant à interdire la planète aux T’au. Vingt Frères de Bataille de la Deathwatch, sous les ordres du copiste Kurita, et cinquante Space Marines alliés du Chapitre des Storm Wardens ont été affectés à la station, qu’ils utilisent comme base pour lancer une campagne de raids dévastateurs contre les T’au. Jusqu’ici, les raids ont rendu quasiment impossible toute expansion T’au sur la planète. La situation étant bloquée, les deux camps attendent des renforts, et seul le temps finira par déterminer le sort d’Oertha.

Source

  • Warhammer 40 000 JdR - Deathwatch : Livre de Règles

Cette catégorie ne contient actuellement aucune page ni fichier multimédia.