Calamité des Splendeurs Imparfaites

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Une Calamité des Splendeurs Imparfaites.
Définition : Démon, Malleus Minoris
Explication : la Calamité des Splendeurs Imparfaites (aussi appelée Démon sensat de la race de Kinog) est une créature qui corrompt les intrigants, les artistes et les artisans. Elle rassemble des groupes de faibles qui cherchent la perfection et c’est en dévastant leurs âmes qu’elle se sustente.
Exhortation : le Démon est un murmure dans les airs, une souillure qui n’entache que quelques-uns parmi la multitude. Forcez-la à se manifester en détruisant son groupe de disciples ou attendez qu’elle-même arrive au terme de son plan et entreprenne de dévaster les faibles. Ce n’est qu’alors qu’elle pourra être bannie par la force des armes saintes et les prières des dévots.

Slaanesh émet des ondes de sensations brutes qui se répandent dans l’Empyrean. D’étranges formes de Démons obsédés se cristallisent là où ces ondes rencontrent le va-et-vient psychique des Mondes-Paradis décadents. Parmi eux, on trouve la Calamité des Splendeurs Imparfaites, baptisée ainsi par les savants de la Schola Impermissus avant qu’ils ne soient éradiqués par une purge menée par les Ordos.

Une Calamité des Splendeurs Imparfaites naquit du Monde-Paradis de Kinog au début du 8e siècle M41. Les pécheurs de Kinog s’adonnaient à des plaisirs illicites, à la création d’œuvres d’art extravagantes et à de complexes conspirations : c’était un pâle et sordide reflet de Malfi la Corrompue, composée à la surface d’un jardin floral au sein duquel l’amour courtois pouvait s’épanouir. La décadence absolue et la passion du péché finirent par faire sortir du Warp une Calamité qui allait finir de noircir l’âme des nobles.

La véritable forme d’une Calamité est un mélange répugnant et boursouflé de crapaud, de crabe et de femme corpulente, mais elle se manifeste rarement ainsi tant que ses plans n’ont pas abouti. Même alors, elle se cache derrière une apparence charmante et lascive. C’est un puissant Démon, mais sa nature la pousse invariablement à réunir un groupe de six individus décadents : artistes bons à rien, amants ou conspirateurs. La Calamité leur susurre à l’oreille, dirigeant leurs songes et leurs espoirs afin qu’ils tendent l’élaboration d’une œuvre parfaite: le tableau parfait, l’amour parfait, la conspiration meurtrière parfaite. Tous les membres et les œuvres sont liés par le groupe, et chacune des œuvres quasi parfaites n’est entachée que d’un défaut prononcé.

La Calamité se délecte de ces entreprises et des émotions humaines - frustration, colère, ravissement - qu’elles suscitent. La perfection est un maître exigeant, et le Démon manipule et dirige les vies de manière obsessionnelle. Toutefois, à la fin, quand la toile est tissée et que tout est accompli, la Calamité doit rassembler ses ouailles et se manifester pour les détruire afin de dévorer leurs âmes et de gagner en puissance.

Une Calamité a le pouvoir de répandre la destruction au nom impie de l’Ennemi et de rendre les hommes fous d’un seul regard, mais au lieu de cela, sa folle nature démoniaque la force à cajoler, à menacer et à négocier comme un murmure dans le vent. Elle parvient à ses fins grâce à des subterfuges manipulateurs et c’est presque par accident qu’elle fait s’immiscer la souillure du Warp dans les spires des riches.

Les volumes de la Schola Impermissus révèlent d’autres secrets quant à la race des Calamités, éparpillés au milieu des élucubrations d’esprits rongés… mais encore faut-il trouver ces livres. Par exemple, les Calamités abhorrent l’incompétence avec une passion qui frise le fanatisme. Les produits médiocres et les artisans incapables peuvent faire office de protection, et des accusations crédibles d’imperfection peuvent parachever le bannissement du Démon.

Extrait du journal de l’Inquisiteur Felroth Gelt: 3.581.719.M41

L’odeur âcre de l’encens et la puanteur des viscères émanaient en vagues du portail brisé. J'entrai seul, enfermé dans une armure mécanique d’aussi piètre apparence qu’elle était inefficace : toutefois, chacun de ces aspects me protégeait mieux que les couches de céramite et les sceaux runiques soigneusement inscrits par l’Ecclésiaste Albere. Au-delà du portail, les six hérétiques de haute naissance avaient été déchiquetés, leur sang et les morceaux de leurs cadavres gisant sur le marbre doré comme autant de vin et de viande. Le résultat de leur travail, œuvres d’art et produits de leurs conspirations, était lui aussi en ruines, enseveli sous les encensoirs fumants. Le monstre du Warp qui les avait ravagés de si complexe et curieuse manière se dressait au beau milieu du carnage, sur un tas de soie et de boiseries rares réduites en morceaux. Son aura était assurément puissante, égratignant le bouclier de l’âme érigé par mes Psykers. La douleur et les caresses du plaisir glissaient sur cette carapace psychique, et je savais bien que la chose ne faisait pas beaucoup d’efforts. Son apparence semblait hésiter entre une masse de hideur pure et une noble et mince silhouette à la beauté lascive. Le Démon changea d’apparence en un clin d’œil, cherchant à susciter une réaction, un élan de désir aux tréfonds de l’armure du juste.

« Tu arrives trop tard, dévot ! » gargouilla la bête avant de pousser un soupir. « Que ces efforts futiles étaient délectables. Je suis repu et investi de tant de pouvoir, et pourtant il y en a tant d’autre dont je pourrais m’emparer sur ce monde. » Ce disant, le monstre s’appuyait sur les décombres de la suite des nobles et réfléchissait au meilleur moyen de m’arracher de mon armure disgracieuse… à moins qu’il ne se demandât si un tel acte était digne de lui.

« Ainsi donc tu prétends avoir atteint la perfection en accomplissant ton dessein, Démon ? » demandai-je.

« Oui. Tu ne peux comprendre la jouissance que j’en retire. »

Il se mit à rire, d’un rire horrible, et une sensation cuisante et nauséeuse m’envahissait à chaque nouveau son. Le vox-link me transmettait les sons émis par mes vas-Psykers désespérés… tout ce que je ressentais, ils l’éprouvaient dix fois plus fort. Mais il m’était impossible de me hâter, quand bien même leurs vies étaient en jeu.

Je m’avançai dans le désagréable sensorium et me préparai à ce qui aurait bien pu être ma fin.

« Je conteste cette perfection, car me voici devant toi, volonté incarnée de l’Empereur-Dieu qui vient réduire à néant ta victoire si bien calculée. La scène n’est pas encore achevée que je viens déjà la bouleverser. Cela ne fait-il pas de toi un être imparfait, Démon ? »

Le hurlement fut abominable, émergeant d’une milliseconde de néant au sein de laquelle même la présence démoniaque avait reflué. Le monstre m’assaillit de telles images, de telles sensations - le plaisir du travail accompli à la perfection, l’angoisse d’une œuvre dévastée, la douleur qui accompagnait la découverte d’un défaut, le plaisir cruel d’être celui qui détruit… Tout cela répété à l’envi par un millier de gosiers. J’imagine à peine quel sort m’aurait attendu si mon âme n’avait pas été protégée.

« Maintenant ! » criai-je au milieu de la cacophonie démoniaque. « Maintenant, au nom de l’Empereur ! »

Les militants de ma suite apparurent sur les escaliers dorés du dehors, porteurs d’armes trois fois bénites. J’étais tombé à genoux et le simple fait de lever mon Fusil Radiant me demanda un terrible effort. Les Psykers qui m’étaient liés bafouillaient et hurlaient dans le vox, comme si l’on avait plongé leur âme même dans de l’acide.

Il y eut une détonation  : les Fusils à Fléchettes de Mamin et Balthas fichèrent dans le Démon des baguettes porteuses d’inscriptions tandis que l’énorme carapace de Kotheme pointait un Canon Laser drapé d’étoffes où étaient inscrites des prières. Le Démon se déchirait lui-même dans un accès de rage, à moins qu’il ne se tordît en proie à une sorte de plaisir pervers et horrifié, et Kotheme fit feu, vaporisant la matière Warp. Le mur opposé tout entier s’effondra le long du trait de feu du laser tandis qu’une brusque bourrasque projetait des débris de maçonnerie et tous les vestiges de la chose dans l’air rare de la spire, au-delà.

« Inquisiteur ! » cria Balthas au-dessus du fracas tout en m’aidant à fuir ce lieu maudit et à lutter contre le vent violent. Mais il me fallut fort longtemps pour trouver la force de lui répondre.


Les entités de l’Empyrean, leurs ondes néfastes cristallisées dans la substance de la malveillance, ont des desseins pervers et inhumains. Autrement, comment pourrions-nous expliquer l’existence du Démon de Kinog. Cette manifestation de pouvoir empyréen aurait pu répandre la ruine sur son passage au nom de l’Ennemi… et pourtant elle a concentré son attention sur six héritiers. Et là encore, quand elle aurait pu se manifester pour réduire en cendres leurs âmes immortelles et faire des marionnettes de leurs enveloppes de chair pour arriver à ses fins, elle s’est contentée de les amadouer, de les menacer et de les séduire comme un murmure dans le vent. Comme un prédateur, elle s’est tapie dans les pires de nantis, pour y introduire sa malfaisance comme si elle y était venue naturellement.

Monseigneur Gelt pensait avoir trouvé des indices dans les très contestés écrits de la Schola Impermissus : l’identité d’une race de Démons qui jouit des perverses sensations que suscite l’incapacité d’atteindre la perfection chez les artistes et les conspirateurs. Il risque sa vie, persuadé qu’il était de connaître l’identité de la bête cachée dans l’ombre, s’armant d’un rien tandis qu’il nous couvrait d’armes bénites et de parchemins de bannissement.

Je priais pour lui et les adeptes militants, afin que l’Empereur-Dieu protège les certitudes du croyant et les guide tous vers une fin heureuse. C’est ce qu’il advint cette fois, et je fus reconnaissant de m’apercevoir que mes doutes personnels n’étaient point fondés. Dans l’année qui vient, je vais ordonner que tout ce que nous savons de ce Démon soit consigné dans les chambres, afin que s’il se présente à nouveau dans les régions hédonistes et corrompues du Secteur Calixis, il soit identifié et vaincu derechef.

Adepte-savant Albere Byrette.

Source

Pensée du Jour : « Toutes vos œuvres ne seront que cendres et poussière si elles ne servent pas l’Empereur. »
  • Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Créatures et Anathèmes