Célestine, la Sainte Vivante

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« C’était un ange, aussi implacable que les flammes purificatrices. Elle redonnait courage aux cœurs droits et châtiait les hérétiques. Lorsqu’elle disparut, un million de voix scandèrent son nom. Reverrons-nous un jour telle apparition ? Non, je ne le crois pas… »
- Sœur Patricia de l’Ordre Famulus à propos de la mort de Sainte Célestine.
Sainte Célestine elle-même, purgeant les impurs. Votre mort est proche, mécréants !

Les ailes déployées, une auréole au-dessus de la tête et maniant la Lame Ardente, Sainte Célestine est l’incarnation de la Puissance de l’Empereur. Elle brille telle une étoile au milieu de la fumée du champ de bataille, car une lumière divine irradie d’elle. Les fidèles sont emplis de force et de courage à sa vue, tandis que les hérétiques reculent en gémissant de terreur. Ceux qui s’enfuient sont sans doute les plus malins, car Célestine frappe tel le jugement de l’Empereur, et disloque Ses ennemis avec une puissance inimaginable de la part d’un être en apparence aussi frêle. D’un geste, la Sainte Vivante peut faire tomber du ciel un feu vengeur ou soigner ses alliés. Les Geminae Superia combattent à ses côtés, des championnes élues qui donneront leur vie pour protéger la Sainte.

Célestine possède les Équipements suivants :
  • La Lame Ardente : Cette lame nimbée de flammes est décrite comme la manifestation de la colère de l’Empereur.
  • L’Armure de Sainte Katherine : Cette armure révérée a été portée lors de pieuses batailles par la sœur canonisée Katherine Elysius.

Jeunesse

On ne sait rien de précis de la vie de Célestine, mais elle serait née durant la période s’étalant de la Grande Croisade à l’Hérésie d'Horus, soit au début du 31e Millénaire. Célestine était présente dans le Palais de l’Empereur durant le Siège du Palais Impérial par les forces d’Horus Lupercal. C’est là qu’elle mourut pour la première fois, dans un corridor du Palais Impérial, portant alors une robe brune et grise, sur laquelle étaient brodés des Aquilas noirs et dorés. Accroupie dans les ruines du corridor, le visage couvert de sang du fait d’une blessure à la tête, les vêtements et la peau noirs de cendre, elle avait été prise dans un bombardement alors qu’elle attendait une évacuation qui était arrivée bien trop tard. Elle n’était qu’un détail sans importance ce jour là, mise de côté, mais c’est alors qu’une immense silhouette se dressa au-dessus d’elle, une lumière étincelante avec une magnifique armure qui baigna le corridor. L’espace d’un instant, elle entraperçut quelque chose à ses pieds de son double, protégé par son corps accroupi et une lumière dorée se réfléchis dans ses yeux écarquillés. L’image ondula à nouveau, et la silhouette disparut. Puis des explosions retentirent, et les flammes se déversèrent dans le corridor en rugissant et Célestine fut carbonisée.

En réalité, l’Empereur lui avait confié une tâche et offert un choix, un devoir, un but. Une résurrection des millénaires plus tard sous la forme d’une Sœur de Bataille allait amener à la naissance de la future Sainte Vivante.[1]

La Croisade Palatine : Naissance de la Sainte Vivante

De sa vie avant qu’elle soit sanctifiée, on ne sait que peu de choses, sinon qu’elle était une Sœur Repentia de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs. Elle n’était qu’une guerrière parmi tant d’autres à affronter les hérétiques durant le Schisme de Palatine. La guerre s’était enlisée sur le monde apostat d’Eurytion, et Célestine faisait partie de la première vague d’assaut coutre les murs de la capitale, son corps consumé d’une fureur terrible à contempler. Elle tomba ce jour-là, ainsi que toutes les Repentias lancées à l’attaque, mais on raconte qu’elle massacra à elle seule plus d’une centaine d’hérétiques, son Eviscerator offrant un spectacle de boucherie atroce tandis que les Sœurs hurlaient leurs litanies. Lorsque les assaillants battirent en retraite à la tombée de la nuit, son corps brisée fut récupéré et solennellement ramené par une procession de Sœurs de Bataille. Quand elles la déposèrent parmi les dépouilles des autres victimes, elles s’aperçurent que la vie l’animait encore faiblement. Dans ses yeux brûlait la force d’un être touché par la grâce de l’Empereur et son corps fut alors lavé du sang et des souillures des combats, jusqu’à ce qu’elle se tienne, indemne et immaculé, devant des fidèles ébahis.

Le jour suivant, l’attaque sur la cité reprit avec Célestine à la pointe de l’assaut. La suite de la Croisade Palatine fut un ouragan qui dévasta les rangs des impies : toute résistance fut vaincue en quelques heures et les Pèlerins de la Croisade Palatine massacrèrent leurs ennemis, Célestine portant le combat partout dans la ville. Elle devint rapidement le symbole de la Croisade et le secteur entier fut débarrassé non seulement des hérétiques mais aussi de tous ceux que ceux dont les croisés estimèrent qu’ils avaient manqué de foi.

Le Seigneur Ansgar, le chef de la Croisade, pensait que cette guerre prendrait fin au monde-capitale du Secteur Palatine, néanmoins Célestine insista pour libérer d’abord un monde reculé appelé Sanctus Lys. Elle était la seule à le savoir, mais cette planète abritait l’ancien Temple du Cœur Ardent, qui avait jadis reçu la visite de Sainte Katherine. Célestine ordonna qu’on déplaçât un autel brisé et qu’on décollât le dallage en pierre, afin de mettre à jour une entrée vers une crypte cachée. Interdisant à quiconque de la suivre, elle descendit des marches poussiéreuses que personne n’avait foulées depuis des millénaires. Finalement, alors que l’aube se levait sur le temple en ruine, Célestine émergea de la crypte, portée par une colonne de lumière divine, entourée de colombes et de chérubins. Elle portait désormais une armure dorée scintillante et une lame décorée de pétales à la fragrance enivrante, si étincelante que nul ne pouvait la regarder. Ceux qui osèrent croiser son regard furent tout autant frappés d’adoration que de terreur.

Suite à son apothéose, le Seigneur Ansgar et un conclave de ses compatriotes Thoriens déclarèrent que Célestine était une Sainte Vivante. Elle fut acclamée comme la Hiéromartyre de la Croisade Palatine, et combattit à la tête de nombreuses Guerres de la Foi. Sa présence insufflait une ardeur inégalable aux fidèles, et des centaines de milliers d’hérétiques périssaient face à ses armées. Beaucoup étaient craintifs en sa présence, car cela revenait à être jugé par un être dont l’exemple ne pourrait jamais être reproduit. Son influence sur l’Adepta Sororitas fut miraculeuse, au point que les Sœurs de Bataille l’auraient suivie au cœur de l’Œil de la Terreur si elle l’avait demandé.

Célestine périt finalement en combattant le Maître de Guerre renégat de Forrax. Lorsque ce dernier déclencha la fusion de la pile du réacteur atomique de sa forteresse, une zone de plusieurs dizaines de kilomètres de rayon fut instantanément vitrifiée. On pense que Célestine périt au moment même où elle allait arracher une nouvelle victoire, bien que personne n’ait survécu pour en témoigner. La Cloche des Héros sur Terra sonna une fois pour proclamer sa perte, et un milliard d’âmes tournèrent alors tristement leur regard en direction du Palais de l'Empereur à l’annonce de la mort de cette Sainte. Seules les Sororitas retirées pour prier dans leurs couvents éprouvèrent de la fierté lors de sa mort, car elles savaient que leur Sœur se tenait désormais à la droite de l’Empereur.

Mais au fil des décennies suivantes, un grand nombre de Sœurs à travers l’Imperium déclarent avoir vu Célestine dans leurs rêves, et à plusieurs reprises, elle aurait été vue au combat, nimbée d’un halo doré, et ce dans toutes les régions de l’Imperium. À plusieurs reprises, elle parut avoir été tuée au combat, mais elle est toujours revenue, étincelante comme une aube féroce, emplie d’une vigueur qui sonne le glas de tous ses adversaires. Des Geminae Superia combattent souvent à ses côtés. Ces championnes triées sur le volet héritent d’une fraction de la grâce et de l’habileté de Sainte Célestine, et sont prêtes à donner leur vie sans hésiter pour protéger celle qui est l’objet d’une vénération sans bornes de la part de l’Adepta Sororitas. Il est extrêmement difficile de prédire où Célestine et ses Geminae Superia se manifesteront, mais où qu’elles aillent, elles agissent telles la manifestation de la volonté de l’Empereur.

Un Cycle Éternel de Résurrection

Le voile scintilla autour d’elle. Elle était, et n’était pas. Elle savait, et ne savait pas. Elle mourait. Elle renaissait. Et, l’espace d’un glorieux instant, elle perçut tout ce qu’elle avait accompli, toutes les batailles qu’elle avait menées ; elle vit les millions de bougies qu’elle avait allumées à travers la galaxie, tandis que leur lumière brûlait de plus en plus intensément au cœur des ténèbres grandissantes. Puis le voile se déchira devant elle. Les vents de l’éternité la portèrent vers sa renaissance, vers sa destinée.

Sainte Célestine est morte un nombre incalculable de fois, mais est revenue aider le forces impériales assaillies par les pires horreurs, apparaissant de nulle part tel un ange envoyé par l’Empereur. Néanmoins, pour chacune de ces résurrections, Célestine subissait avant des défis mettant sa foi, son devoir et sa dévotion à l’épreuve. Nous ignorons si la nature de ces tests changent à chacune de ses morts, mais voici un résumé d’un cycle de résurrection de la Sainte Vivante prenant place dans les Royaumes du Chaos.[2]

Dans l'Au-delà

À chaque fois que Célestine périt en accomplissant la volonté de l’Empereur, elle se réveille soudainement et brutalement, vêtue uniquement que d’une tunique grise, ses jambes et ses bras nus, allongée sur une surface dure et irrégulière qui oscillait à chacun de ses mouvements alors que ses yeux étaient aveuglés par une lumière infernale et son corps secouée par une quinte de toux. Elle ignorait à chaque fois qui elle était et comment elle était apparu dans ce lieu démoniaque, mais constatait vite être au sommet d’une montagne gigantesque constitué d’os. Ses narines étaient envahis par l’odeur putride du souffre sous des nuages sanglants, alors qu’elle ne distinguait que la ligne floue et accidentée de montagnes et de plaines enfumées qui s’étendaient à leur pied.

Perdue au milieu de cet enfer, elle priait l’Empereur pour se rassurer, bien qu’elle ne se souvenait pas qui était ce dieu dont le nom lui procurait de la force. À sa surprise, elle sentait une légère chaleur sur sa joue, comme si on avait approché un très court instant la flamme d’une chandelle de son visage, lui faisant ressentir de la pureté.

Motivée à découvrir son identité et la raison de sa présence en ce lieu inquiétant, Célestine se mettait à descendre les pentes d’ossements qui s’étiraient dans toutes les directions, descendant toujours plus bas, interrompues çà et là par des débris métalliques protubérants, des lambeaux d’étoffes colorées et d’autres vestiges plus organiques qu’elle ne souhaitait pas identifier plus avant. Seul pouvait lui revenir la sensation de la blessure mortelle qui l’avait amené sur cette montagne, que cela soit une décapitation ou un tir mortel dans sa poitrine, mais aucune trace sur son corps ne pouvait corroborer ce sentiment. La progression était évidemment difficile, des os tordus s’accrochant à elle, des échardes de métal rouillé lui griffant les mollets, ses paumes et ses avant-bras s’entaillant au passage au point qu’on pouvait vite suivre sa progression en observant la traînée de gouttes écarlates qu’elle laissait derrière elle. Elle se rendit rapidement compte que la montagne n’était pas simplement composée des ossements des morts, mais plus spécifiquement de ceux qui étaient morts au combat. Cela transparaissait non seulement dans leurs membres et leur crâne broyés, tranchés et brûlés, mais dans la quantité toujours plus grande d’armes rouillées, d’armures et même de carcasses de véhicules qui parsemaient le flanc de la montagne.

Puis, alors qu’elle faillit tomber suite à une mauvaise prise, elle parvient à saisir un plastron, moulé, peint en noir et bordé d’un fin liseré doré, s’immobilisant à quelques mètres à peine au-dessus d’un à-pic. Étrangement attirée par le plastron, elle sentit que cette cuirasse était la sienne et redécouvrit son nom gravé sur le gorgerin. Elle se para de sa cuirasse, murmurant instinctivement une prière à l’Esprit de la Machine, qui par miracle, transforma le plastron cabossé en une pièce d’armure immaculée et flambant neuve.

Quelque temps plus tard, sa descente facilitée par sa nouvelle protection, Célestine fut attirée par un éclat de lumière sur du métal en plein centre d’un amas de squelettes éparpillés et au milieu duquel se trouvait le bas du corps d’une guerrière en armure avec ses bottes, ses grèves, ses jambières et ses plaques abdominales. Célestine ressentit un profond malaise à la vision de ce corps sectionné à la taille, comprenant sans savoir comment qu’il s’agissait du sien ! Quand elle toucha une des jambières, elle eut la vision d’elle combattant des abominations sur un vaisseau et se vit frapper une rune qui fit s’abattre une porte blindée de dix-sept tonnes, la coupant en deux. Ne comprenant rien à cette situation, Célestine s’équipa néanmoins avec le reste de l’armure, des runes vertes s’allumant sur ses verrous qui fois équipée, faisant tomber la rouille en s’écaillant et ne laissant que des plaques noires étincelantes. Célestine comprit que retrouver des pièces d’une armure de bataille lui appartenant au sein d’une montagne de cadavres n’était pas un accident. Elle retrouva par la suite ses épaulières sur une silhouette squelettique agenouillée, comme en prière, au milieu d’une forêt de crânes empalés sur des baïonnettes, repéra l’un après l’autre ses gantelets et les différents segments protégeant ses bras, éparpillés le long d’une pente d’ossements, sous la carcasse branlante d’un Char Super-Lourd et trouva les dernières parties de son armure bien plus bas sur la pente, au cœur de la brume écarlate. À chaque fois, elle fit face à un squelette qui était le sien, prouvant qu’elle était morte un nombre incalculable de fois, ses restes se retrouvant sur cette montagne abominable sans explication et lui remémorant les scènes de ces morts toujours violentes. Mais si chacun des échos de sa mort était horrible et douloureux, chacun d’eux renforçait son sens du devoir et sa détermination, ainsi que la connaissance inexplicable qu’elle avait donné chacune de ces vies pour une cause juste, voyant des visages pleins d’espoir et entendant les prières adressées à l’Empereur, lui faisant comprendre qu’à travers son martyr, elle avait sauvé d’innombrables personnes ou leur avait apporté la victoire.

Finalement, aidée par les servomoteurs de son armure qui renforçaient son équilibre et augmentaient la vitesse de ses foulées, Célestine progressa plus rapidement, se frayant un chemin entre des piles branlantes d’ossements qui s’élevaient comme des cairns morbides et de barres d’airain plantées sur nombre d’entre elles, surmontées d’icônes impies qui suscitaient en elle une colère et une révulsion intenses. Lorsque elle vit une étoile à huit branches et, alors qu’elle s’étonnait de la haine que ce symbole rudimentaire faisait naître en elle, elle se rappela ce qu’était le Chaos, et abattit instinctivement une de ces icônes blasphématoires. Par cet acte, elle attira l’attention de dizaines créatures démoniaques aux yeux rouges avec des membres allongés pourvus de griffes, leur nombre la forçant à fuir à toute allure vers le bas de la pente e la montagne. Mais elle perdit l’équilibre, s’écrasa au milieu des ossements et dégringola le long de la pente, sa chute seulement interrompue par un amas de squelettes partiellement recouverts d’une armure assez semblable à la sienne. Voyant les Démons arrivés sur sa position, Célestine vit alors une épée pouvant être maniée à une ou deux mains dans la lumière brumeuse et écarlate et qui dépassait d’un cairn d’ossements, un peu plus haut sur la pente, une mains squelettique tenant fermement le manche. La Sainte sut que c’était son arme et se jeta dans un ultime effort vers la lame et s’en empara alors que ses poursuivants l’atteignait. D’un moulinet, elle décapita la première créature qui disparut dans le brouillard en projetant des jets d’ichor, ressentant alors un sentiment durable de justesse et de complétude. Elle massacra toutes les créatures démoniaques qui osaient s’en prendre à elle alors qu’elle tentait de rejoindre le bas de la montagne qu’elle atteignit enfin pour constater que seul une nouvelle pente montant l’attendait. Se lançant dans cette nouvelle ascension avec les Démons au trousse, Célestine ne trouva tout un coup plus de sol sur lequel poser le pied et constata qu’elle flottait dans les airs alors que le promontoire s’achevait sur une corniche abrupte et la précipitait dans le vide, chutant dans un abîme rouge sans fin. Craignant un instant d’être condamnée à tomber éternellement, une vague de puissance miraculeuse la balaya et, dans un glorieux moment de révélation, une large paire d’ailes scintillantes d’or et d’argent se déployèrent dans son dos. Elle battit de ses puissantes ailes et commença son ascension, sentant la douce chaleur de la lumière de l’Empereur sur son visage, apercevant Son éclat lointain au-delà des plaines, au cœur des montagnes dentelées. Célestine se dirigea vers cette lumière, dans l’espoir de trouver les réponses à ses questions et faire face aux épreuves qui l’attendait pour retrouver pleinement son identité.[3]

La Rencontre avec Foi

« Bien que les Démons des Dieux Sombres m’encerclent de toutes parts, et que les tribulations du royaume ténébreux pèsent sur mon âme, voici que je marche dans Sa lumière, qu’Il me montre le chemin et repousse les impurs et les impies ! Je suis Sa lame et Son ange vertueux, comme Il est mon sauveur et mon suzerain, car en Lui réside le pouvoir de guider et de protéger l’Humanité, comme il m’incombe à moi aussi, Sa fidèle servante, de la guider et de la protéger ! Et dans Sa lumière, l’hérétique et le démoniaque seront purgés par le feu, l’épée et la sainte admonition ! Et voici que les ténèbres ne peuvent me toucher, car l’Empereur protège ! »
- Célestine priant lors de son affrontement contre les Démons de l’Empyrée.

Volant à travers un royaume qui changeait en permanence, Célestine fit face à des cieux qui bouillonnaient au-dessus d’elle, à des strates de couleurs tumultueuses traversées de bandes de lumière éblouissante et à de masses nuageuses qui défilaient à toute vitesse. Elle vit des visages apparaître de temps à autre au sein des nuages, des choses immenses et hideuses aux yeux roulants et à la mâchoire carnassière, des formes évoquant des abominations aviaires qui hurlaient, dévoilant un bec garni de crocs où des visages terribles et beaux à la fois, avant de se briser en une myriade d’étincelles d’énergie qui se contorsionnaient comme des vers. La Sainte fut frappée de voir des paysages qui défilaient en un bourbier en perpétuelle mutation, certains étant si étranges et éthérés que ses sens parvenaient à peine à les percevoir tandis que d’autres n’étaient que trop tangibles. S’élevant au-dessus d’un rivage scintillant dont le sable était formé de minuscules pierres précieuses, elle aperçut des êtres loqueteux qui titubaient au sein de ce décor étincelant de beauté, des silhouettes humanoïdes qui filtraient mollement cette fortune insaisissable entre leurs mains calleuses et qui l’interpelaient en la suppliaient de leur donner de la nourriture et de l’eau, avant que leur cupidité désespérée ne reporter rapidement leur regard sur les richesses à leurs pieds. Pleine de tristesse, de pitié et de dégoût pour ses âmes damnés, Célestine poursuivit sa route, sachant qu’elle ne pouvait rien faire pour ces pauvres hères.

Elle atteignit un océan, composé non pas d’eau, mais d’une énergie fluctuante qui scintillait et pulsait en un kaléidoscope de couleurs qu’elle n’aurait su nommer, volant si bas qu’elle touchait presque la surface de cet océan avant de s’élever d’un battement d’ailes à temps avant de voir quelque chose d’immense bouger sous les vagues, un œil de la taille d’un immeuble se tournant vers elle avant de disparaître, laissant une expression de faim contrariée qui hanta Célestine. Vint s’offrir ensuite à elle le paysage d’une terre brisée, faite de profonds canyons et d’îles rocailleuses qui flottaient les unes autour des autres comme des nuages sans ancrage, des chaînes pendant sous ces îles suspendues dans le ciel, se terminant par des cages qui contenaient chacune une silhouette désespérée et avachie. Célestine détourna le regard devant ces légions de malheureux car elle savait en son for intérieur que ces âmes étaient bien au-delà de l’aide qu’elle eût pu leur apporter.

Et ce genre de spectacle dura durant tout son voyage aérien, où Célestine vit des îles avec une tour de marbre noir et d’os blanchis, entourée d’orbes de feu avec des créatures démoniaques qui y gambadaient en agitant de longues épées noires ; où elle passa au-dessus d’un marais répugnant aux fluides bouillonnants dans lequel grouillaient des asticots de la taille de chars ; où elle survola un château de cristal et de vélin qui s’étendait sur des kilomètres et des kilomètres, envahi de créatures aux couleurs criardes qui piaillaient et bondissaient en tous sens, où bien une plaine faite d’yeux, où un torrent d’âmes hurlantes, où une vaste zone de néant irradiant d’une tristesse insondable… Mais jamais elle ne se détourna de la lumière scintillante au-delà de l’horizon, bien que la notion du temps lui échappait. La fatigue commença à la tirailler, la forçant à rechercher un endroit surélevé ou d’un coin abrité où elle pourrait se poser.

Survolant une région lardée de failles volcaniques, Célestine la vit se transformer sous ses yeux en une ville offrant une architecture gothique, faite de rues, d’usines lugubres, de spires gigantesques, d’ha-bblocs décrépis, de forteresses menaçantes et de complexes industriels tentaculaires s’étendant à perte de vue. Constatant que la ville était abandonnée et en partie en ruine, en motivée à ne pas continuer à voler à cause d’une soudaine pluie de cendres chaudes et épaisses, Célestine s’approcha de la cité espérant y trouver un abri, y entendant alors une cloche sonner quelque part. Elle vit une haute tour d’habitation qui se dressait vers les cieux, ses flancs lézardés de crevasses et s’y réfugia alors que les premiers flocons de cendre déposaient un baiser brûlant sur sa peau. Dans ces ténèbres sépulcrales, elle s’aperçut qu’elle se trouvait dans une sorte de logement, mais qui n’avait pas été occupé depuis très, très longtemps. Choses étrange, elle vit que les pieds des chaises s’amalgamaient au plancher comme de la cire fondue et que la pièce semblait bouger et se repositionner juste à la périphérie de sa vision, comme si elle tentait de se refermer dans son dos. Sur l’un des murs était accroché un Aquila impérial, l’aigle ayant de petits yeux cruels, et ses becs ouverts exprimaient soit la stupidité, soit la faim. Poursuivant sa route, la Sainte Vivante constata que la corruption gangrenait ce lieu après une succession de pièces plus oppressantes et déprimantes les unes que les autres. Bien que la ville lui ait paru déserte, son instinct lui martelait avec de plus en plus d’insistance que ce n’était pas le cas, présentant qu’un prédateur risquait d’arriver sur elle d’un moment à l’autre.

C’est alors qu’elle entendit une voix humaine, celle d’une femme qui priait en hurlant, déformée par les échos et étouffée par la distance, mais une voix humaine, sans la moindre erreur possible. Célestine s’élança à travers le bâtiment en ruines à la recherche de la source de cette voix et après quelques minutes de course précipitée à travers la tour d’habitation abandonnée, elle atteignit une autre déchirure dans le flanc de la bâtisse où elle put apercevoir un sombre paysage urbain recouvert d’une épaisse couche de cendres incandescentes. Dans la rue en contrebas, depuis son perchoir, elle vit une lumière qui s’alluma soudainement avant de disparaître en un clin d’œil, y devinant une silhouette qui courait d’un bâtiment à l’autre au niveau du sol. Elle réentendit la voix de la femme, qui exprimait une révulsion vertueuse face à quelque chose d’impur. Célestine s’élança dans la pluie de cendres et atteignit une usine désaffectée possédant un aspect biologique dérangeant. Là, elle revit la lumière et la voix féminine qui priait l’Empereur afin de repousser des abominations du Warp. La Sainte put enfin voir la mystérieuse femme, alors vêtue de robes élimées, avec des cheveux noirs flottant derrière elle, et tenant un brandon enflammé dans chacun de ses poings et dissimulant dans ses robes flottantes dans son dos une épée dans un fourreau. La femme entra d’un côté du bâtiment et traversa l’usine en courant pour atteindre l’autre côté, poursuivit par des dizaines de créatures noire avec une fourrure, voûtées et décharnées, avec des ailes de chauve-souris déchiquetées qui jaillissaient de leurs épaules, et avec un long museau garni de crocs. La femme fit jaillir une langue de feu rugissante de chaque brandon et deux boules de lumière dorée fusèrent et explosèrent au milieu des monstres qui se contorsionnèrent dans les flammes, avant de poursuivre sa fuite. Célestine s’élança et s’interposa entre la femme et les monstres qui n’avaient néanmoins aucun intérêt pour elle, leur regard était uniquement fixé sur la femme qui s’enfuyait dans son dos. Elle trucida un grand nombre de Démons avec son épée mais leur simple volonté de la dépasser provoqua en elle un surcroît de colère et de dégoût, dégoût qu’elle utilisa pour décupler la puissance de ses attaques. Constatant que rien ne pouvait faire changer d’avis les abominations, la Sainte se résolut à rejoindre la femme afin de se battre à ses côtés. Battant des ailes, elle se fraya un chemin périlleux entre des pièces de machinerie protubérantes, des câbles suspendus et des bandes transporteuses distendues, survolant la meute de Démons avant de traverser un vitrail pour surgir dans une rue ténébreuse où elle repéra la femme qui gravissait en courant un escalier métallique sinueux avant de disparaître à l’intérieur d’un bâtiment délabré au bout d’une ruelle.

La Sainte Vivante se tailla un chemin dans la horde démoniaque et se retrouva dans un édifice qui semblait ne comporter qu’une unique salle. La femme qu’elle recherchait s’y trouvait et lui demanda son aide pour refermer au plus vite l’unique porte d’accès ouverte à l’intérieur d’un porche voûté. Célestine referma brutalement la porte devant la horde de Démons qui se précipitait dans la ruelle, puis la femme introduisit une lourde clé dans la serrure et la verrouilla. La mystérieuse femme remercia Célestine et se présenta à elle sous le nom de Pèlerine, expliquant se trouver dans ce lieu étrange car c’était ici qu’elle devait être et que les Démons s’en prenaient à elle à cause de sa pureté. Célestine lui demanda où ils étaient mais ne reçut aucune réponse bien qu’elle présentait qu’elle pouvait faire confiance à Pèlerine. Cette dernière accepta alors de lui révéler que l’Empereur l’accompagnait depuis longtemps comme son guide, tout comme elle. Finalement, les Démons défoncèrent la porte et à la surprise de Célestine, Pèlerine réagit en s’agenouillant devant un autel renversé, et commença à prier. Se jurant de la protéger à tout prix, la Sainte Vivante se jeta sur la horde, et massacra les abominations tandis que des flammes s’embrasèrent dans les cierges entourant la pièce. Elle frappa et trancha, para et transperça alors que les Démons défonçaient les fenêtres et le toit, emplissant le sanctuaire. À chaque abomination que tuait Célestine, d’autres cierges s’embrasaient et illuminaient le pourtour du sanctuaire. Ils brillaient d’un vif éclat dans des chandeliers de fer suspendus au plafond. Leurs flammes bondissaient dans les alcôves et repoussaient les ténèbres. Célestine s’aperçut alors qu’une lumière blanche flamboyait de plus en plus furieusement derrière elle. Elle pria alors l’Empereur et à ces derniers mots retentissants, une supernova embrasa la chapelle et l’inonda d’une lumière sacrée, désintégrant les Démons. Puis la lumière disparut mais Célestine constata cependant que les cierges continuaient de brûler tandis que Pèlerine se releva pour mener Célestine à un bénitier oublié qui se dressait à l’arrière de l’estrade. Là, elle vit que son reflet et celle de Pèlerine, et comprit qu’elles étaient les mêmes personnes. Pèlerine était l’incarnation de sa foi en l’Empereur, cette dernière tirant son épée dans son dos avant de poser son genou devant la Sainte Vivante avant de lui offrir sa lame, offrant d’être son compagnon de voyage et son guide. Célestine leva sa propre épée et la coucha sur celle que Pèlerine lui présentait, se sentant soudainement calme. Un éclat de lumière et une note stridente se fit entendre, et les deux épées ne firent plus qu’une, déversant en Célestine les souvenirs de batailles innombrables, de prières entonnées et de discours prononcés aux heures les plus sombres ainsi que les flammes de l’espoir et de la foi qu’elle avait allumé et tout l’amour des hommes pour l’Empereur de l’Humanité couler à travers elle.

Enfin, Pèlerine annonça que son véritable nom était Foi, étant celle s’incarnant au sein d’une de ses Geminae Superia. Foi invita Célestine à se reposer tandis qu’elle veillerai sur elle, ses brandons en main. La Sainte Vivante se reposa alors sur un banc pourrissant, se sentant en sûreté et satisfaite pour la première fois depuis qu’elle s’était réveillée dans ce royaume infernal.

Néanmoins sa quête pour retrouver son identité n’était pas terminée.[4]

L'Épreuve de Devoir

Célestine se réveilla emplie d’une détermination grandissante, Foi se tenant toujours près du porche voûté de la chapelle. Se levant, elle découvrit que la cité avait disparue, remplacée par une désolation de cendre. En sortant, la Sainte Vivante se retrouva dans une clairière de pierre nue s’étendant autour de la chapelle sur six mètres environ, dans toutes les directions, un cercle parfait, dans lequel la cendre ne s’était pas déposée, prouvant la pureté de la foi qui émanait d’elle dans ce lieu maudit. Des ailes argentées comme l’éclat de la lune jaillirent dans le dos de Foi et ensemble, les deux anges s’élancèrent dans les cieux, Célestine guidée par la chaleur de la lumière de l’Empereur.

Volant au-dessus des désolations cendreuses, elles virent finalement des fragments de cristal scintillants qui émergeaient du sol grisâtre, ressemblant à des bosquets de cristal qui devinrent bientôt une forêt, jusqu’à recouvrir entièrement la cendre et se fondre dans un paysage vallonné de falaises et de collines cristallines, sillonné de profonds ravins et de boyaux souterrains. Des feux maléfiques dansaient sur les falaises de cristal, ou même à l’intérieur, alimentés par la sorcellerie. Enfin, des montagnes monolithiques se dressèrent sur l’horizon, ressemblant à des langues de feu taillées dans le même cristal que celui que Célestine survolait. Elles étaient d’une taille inconcevable, leur sommet se perdant dans des nuages d’énergies aux teintes impies. Dans ces hauteurs, parmi les falaises escarpées, Célestine aperçut le faible éclat de la lumière de l’Empereur, mais bien trop haut pour espérer l’atteindre. À la place, les deux anges se dirigèrent vers la base des pics de cristal où une estrade scintillante de la taille d’une forteresse, dont le sommet était adossé aux contreforts des montagnes, se dressait à cet endroit au cœur des terres désolées. Sur cette large plateforme de cristal bleu et mauve, on distinguait un trône, sur lequel était assise une silhouette humanoïde en train de leur faire un geste de la main.

Célestine se posa sur la plateforme de cristal et fit face à la silhouette drapée de lourdes robes noires, son visage apparaissant dans l’ombre de son capuchon et dissimulé derrière un masque d’os. La silhouette se pencha en avant pour observer avec attention Célestine qui vit alors le pommeau d’une épée étinceler derrière son épaule, ressemblant à celui de l’épée de Foi. La silhouette - avec une voix féminine, une peau pâle, mouchetée par l’âge, de longs ongles d’un noir funèbre et un Aquila tatoué sur la jointure de chacune de ses deux mains - invita Célestine et Foi à s’approcher d’elle, se moquant des questions de Célestine lui demandant son identité, n’y voyant qu’une Sainte qui ne pas être telle qu’elle devrai, à peine un réceptacle à moitié vide et indigne d’être rempli. Célestine lui ordonna de lui donner son nom, déclenchant l’hilarité de la silhouette. Finalement, elle s’identifia comme étant But, et elle attentant Célestine dans l’espoir qu’elle puisse lui prouver qu’elle avait tort. Mais quand Foi défendit la légitimité de Célestine, But là réprimanda violemment, déclenchant l’hostilité de Foi. But critiqua Célestine qui n’avait pas vaincue le Chaos alors qu’elle avait passé un marché il y a longtemps pour. Soudainement, des éclats de cristal acérés sifflèrent dans les airs alors que la plateforme explosa en des dizaines d’endroits, et des chaînes grinçantes de fer noir jaillirent des cratères comme des serpents, s’enroulant autour de Foi et la clouant sur place. But hurla sur Célestine, lui enjoignant de se battre pour propager la lumière de l’espoir à ceux qui n’en avaient pas. Célestine repoussa de son épée des chaînes qui tentèrent de s’emparer d’elle, mais trois s’enroulèrent autour de ses bras, la forçant à ployer le genou, permettant à d’autres chaînes de s’enrouler autour de son cou afin de la mettre à genoux devant But dans une posture de supplication. Tirant alors sa propre épée, But trancha les ailes de Célestine, la Sainte Vivante refusant d’exprimer la moindre douleur malgré le supplice qu’elle endurait. But trancha ensuite les chaînes entravant Célestine qui s’empara de son épée prête à frapper, mais s’arrêta en apercevant son adversaire tenir la tête d’une fillette - sortie de nulle part - par une poignée de ses cheveux noirs, vêtue d’une simple tunique blanche, âgée d’environ huit ans. La lame de l’épée de But reposait en travers de la gorge de l’enfant qui jetait un regard implorant à Célestine. But présenta à la Sainte Vivante la fillette comme étant une des innocentes qu’elle avait juré de protéger, et qu’elle allait la tuer afin de prouver qu’elle n’avait pas accompli son serment de sauver les fidèles de l’Empereur. Célestine réconforta la fillette et jura à But qu’elle lui transpercera le cœur si elle faisait du mal à cet enfant, ce qui sembla satisfaire But qui jura d’épargner son otage si la Sainte Vivante prouvait sa valeur. Célestine demanda alors ce qu’elle devait accomplir, la réponse de But étant simple : grimper la montagne qui se perdait dans la brume à une hauteur vertigineuse derrière elle, seulement guider par sa foi.

Célestine s’avança vers la falaise de cristal qui était accidentée et sillonnée de crevasses, avec des reflets brisés miroitaient à sa surface et des feux tremblotants qui dansaient en dessous, comme emprisonnés dans un glacier ou dans les profondeurs d’un bassin gelé. La Sainte Vivante comprit que le danger n’était pas de trouver des prises mais que c’était la hauteur et le vertige. Célestine commença à grimper, progressant de manière régulière malgré la douleur dans son dos qui n’avait pas diminué. Elle fut submergé de questions durant son ascension : quelle était la guerre que l’Empereur menait contre les Dieux Sombres ? Le fardeau d’y mettre un terme lui incombait-il vraiment et, si tel était le cas, avait-elle véritablement failli à son devoir ? Combien d’innocents souffraient à cause de ses échecs ? Et pourquoi l’idée de la mort de cette enfant la perturbait bien plus profondément que celle de la souffrance d’autrui ? Mais le découragement commença à l’assaillir quand elle se rendit compte que la falaise s’étirait indéfiniment dans une brume kaléidoscopique tandis que des nuages aux teintes multicolores s’étendaient en dessous, ce qui lui fit ressentir cruellement l’absence de ses ailes. Elle demanda dans le microvox de son gorgerin à Foi de protéger l’enfant en cas d’échec, bien qu’elle ne reçut aucune réponse. Alors qu’elle continuait à escalader la falaise, le vent se mit à souffler autour d’elle, les rafales insidieuses tentant de lui faire lâcher prise mais l’ascension se poursuivit et Célestine perdit la notion du temps, la douleur dans ses membres la faisant souffrir en plus des plies béantes dans son dos. Alors qu’elle priait l’Empereur de lui donner la force, la Sainte Vivante entendit une voix remettre en cause l’intérêt que lui portait l’Empereur. La voix appartenait à son reflet brouillé, qui l’observait toujours depuis les profondeurs cristallines de la paroi en face d’elle, un reflet ayant prit vie avec des yeux qui n’étaient guère plus que des taches ténébreuses avec des flammes multicolores. Le reflet se moqua des efforts de Célestine et affirma que l’Empereur et tout les fidèles se moquaient de ses souffrances et de ses sacrifices. Célestine refusa d’écouter cette ruse diabolique, mais son reflet fut alors remplacé par l’image brumeuse d’un champ de bataille envahie de hordes de soldats qui avançaient entre les épaves de chars à travers ces terres infernales, l’Aquila impérial flottant au-dessus de l’armée face aux icônes des Dieux du Chaos. Célestine vit les visages cruels des soldats aux traits contractés, leurs yeux enfoncés, voilés par la stupidité ou la souffrance, avec des prêtres de la foi impériale qui marchaient parmi eux dans des robes souillées de sang, se flagellant avec des fouets, faisant l’apologie de l’ignorance, de la guerre et du sacrifice sanglant au nom du Trône d'Or. Le reflet reprit forme et ses paroles venimeuses refirent rejaillir dans l’esprit de la Sainte Vivante les souvenirs de chacune de ses nouvelles incarnations où elle avait vu s’enfoncer dans l’obscurantisme et le déclin l’Imperium, l’espoir et le courage se faisant remplacer par l’ignorance, la peur et l’oppression. Le reflet lui proposa d’abandonner cet Imperium déchu mais en se rappelant de la fillette, Célestine vit des images fantomatiques de guerriers loyaux qui continuaient à se battre envers et contre tout et des actes d’héroïsme ou des victoires sur les ténèbres. Elle revit sa première mort dans le Palais Impérial durant l’Hérésie d’Horus, sa renaissance en tant que Sœur Repentia et son apothéose en tant que Sainte Vivante lors de la Croisade Palatine et enfin ses nombreux trépas et résurrections. Insensible aux manipulations de son reflet, la Sainte Vivante proclama rester fidèle en l’Empereur et de continuer son cycle éternel de combat et de mort afin d’honorer son serment envers son Dieu et Son peuple innombrable et ainsi se rapprocher toujours plus de sa récompense. Furieux, son reflet cracha un juron et disparut.

C’est alors que Célestine leva les yeux et aperçut une corniche un peu plus haut ainsi que la fillette qui lui jeta un bref coup d’œil par-dessus le rebord. La Sainte se hissa par dessus ce rebord et constata que la corniche était une plateforme de cristal de quinze mètres de large. Plus loin, en face d’elle, se trouvait l’entrée d’une grotte menant dans la falaise. Entre elle et la crevasse se trouvait But, agenouillée, le corps penché en avant, la tête reposant sur un bloc d’airain maculé de sang séché, les yeux en larmes. Célestine vit Foi qui se tenait sur l’un des côtés, ses brandons à la main, et qui lui apprit que la fillette était partie on ne sait où. Mais au-dessus de But se dressait une immense silhouette tenant une énorme hache, à la musculature massive, d’une taille atteignant facilement les trois mètres et demi. Cette créature était en partie protégée par des plaques d’un rouge sombre, fixées à son corps nu au moyen de chaînes d’airain alors que son visage était entièrement dissimulé par un heaume de la même couleur, surmonté de cornes de bélier, avec une rune stylisée gravée sur sa plaque faciale dépourvue de visière. Le bourreau demanda à Célestine l’autorisation de trancher la tête de But. Cette dernière demanda pardon à Célestine mais le bourreau interrompit sa future victime en exprimant son impatience. En le regardant, Célestine n’éprouvait que révulsion en comprenant que c’était une créature du Chaos et refusa de mettre à mort But en déclarant que son vraie nom était Devoir et que jamais elle ne laissera les Dieux Sombres penser, ne serait-ce qu’un instant, qu’elle laisserai une abomination corrompue comme arbitre de sa volonté. Sur ces mots, Célestine se jeta sur le monstrueux bourreau qui avait abattu sa hache pour trancher la tête de Devoir, son épée bloquant la lame. Elle lança un défi au monstre, acceptant son devoir qui faisait tout autant partie d’elle que de sa foi. Elle dégagea Devoir du danger et affronta en duel le bourreau, aidée par les boules de feu projetées par Foi via ses brandons. De même, Devoir s’était relevée et tenait elle aussi des brandons ardents, des ailes d’obsidienne veinées de rubis étincelaient dans son dos. Célestine enfonça sa lame dans le dos du colosse alors que Foi et Devoir l’attaquaient toutes deux avec leurs brandons. Célestine esquiva les moulinets surpuissants et arrachant sa lame, elle implora l’Empereur de guider son bras. Elle trancha la jambe droite du monstre avant de le décapiter, réussissant ainsi cette épreuve avant de s’effondre de fatigue.[5]

Face au Ver du Doute

« Je suis Sainte Célestine de Terra, espèce de sac de pus rance, et je te défierai, toi et les dieux infâmes que tu sers, jusqu’à mon dernier souffle ! »
- Célestine affrontant le Ver du Doute.

En se réveillant, Célestine, entourée de Foi et de Devoir qui posaient sur elle un regard plein d’espoir, comprenait alors une partie de la tâche éternelle qui était la sienne mais ne savait toujours pas précisément où elle était, ni pourquoi ni comment elle s’était retrouvée dans cet endroit.

Puis elle se tourna vers l’entrée de la grotte menant dans la falaise, car sans ailes, il lui était impossible de continuer son ascension vers la lumière de l’Empereur qui scintillait bien haut. Avant d’y entrer, elle demanda à Devoir où était la fillette, mais cette dernière s’excusa d’ignorer qui elle était, ce qu’elle représentait pour la Sainte et où elle était partie. Devoir posa un genou à terre, tira l’épée dans son dos et la présenta à Célestine qui posa sa propre épée dessus et, dans un éclair de lumière, fusionna les deux armes en une.

La Sainte avança vers la crevasse devant elle, étroite et accidentée, la forçant elle, Foi et Devoir à progresser prudemment dans l’obscurité en évitant les éclats de cristal pointus qui dépassaient de tous les côtés et où d’étranges feux miroitaient dans les profondeurs cristallines de la paroi. Très vite, elles furent confrontées à une odeur nauséabonde à mesure qu’elles avançaient, et toutes trois se retrouvèrent bientôt à respirer par la bouche pour ne pas sentir les miasmes de putréfaction qui les entouraient. Une brume verdâtre se mit à flotter à hauteur de leurs chevilles alors que Célestine remarqua que les parois de cristal étaient striées de veines noirâtres et visqueuses, formant un réseau capillaire sous la surface scintillante. Elles débouchèrent sur un immense tunnel d’une forme à peu près circulaire et qui faisait plusieurs dizaines de mètres de large et autant de haut, s’étendant au loin à gauche comme à droite, et lézardé de nombreuses fissures avec des veines de pourriture qui devenaient des racines tentaculaires qui s’étendaient de tous les côtés sous la surface de cristal fissurée, le tout avec une substance épaisse et gluante qui gouttait des murs et du plafond, et s’accumulait pour former un bourbier stagnant sur le sol, couleur de pus rance. Célestine comprit que ce tunnel avait été creusé et tourna à gauche, ressentant dans ce sens la chaleur de la lumière de l’Empereur. Avançant dans la bourbier gluant qui monta juste à leurs tailles, les trois compagnons pataugèrent dans cette rivière de fange. Célestine vit Foi de plus en plus malade et faible, l’obligeant à la porter avec l’aide de Devoir. Au bout d’un moment, des mouches apparurent dans le tunnel, et la Saine vit avec horreur se contorsionner sur les murs et au plafond des milliers de personnes collées les unes aux autres par des couches de limon durci, tous présentant des signes de maladie et de putréfaction.

Et à l’autre bout du tunnel, quelque chose de véritablement immense avança vers Célestine. Devoir et Foi, malades et épuisées, s’effondrèrent au sol, forçant la Sainte à les adosser contre le mur imprégné de limon visqueux avant de tirer son épée pour faire face au monstre qui arrivait.

Ce qui approchait vers elle en ondulant était un gigantesque asticot, à la chair pâle et boursouflée, dotées de milliers de jambes chitineuses qui dépassaient de son corps et le tractaient le long du tunnel, projetant des vagues d’immondices devant lui et piétinant les damnés suffisamment malchanceux pour se retrouver écrasés sous son énorme masse tandis qu’une vague de puanteur indescriptible précédait le ver monstrueux. Le corps du gigantesque ver démoniaque se rétrécissait à l’avant, où des segments d’armure chitineuse se superposaient autour de son immense gueule alors que plusieurs rangées circulaires de crocs de la taille de chars grinçaient les unes contre les autres. À l’intérieur de la mâchoire, dépassant d’une masse de chair rouge pulsatile évoquant une langue obscène, se trouvait une tête humanoïde de la taille d’un gros rocher, dotée de trois yeux faits d’orbes noirs bulbeux cerclés de rouge desquels s’écoulaient des larmes de pus. Au-dessus se trouvaient des bois craquelés et pourrissants et en dessous une bouche d’un mètre de large, bordée de crocs effilés qui fendait un visage blafard aux bajoues tremblotantes et au triple menton.

Célestine se dressa devant le ver, l’épée levée bien haut, mais elle eut la surprise de constater que cette horreur ne souhaitait pas l’attaquer. Pire, le ver commença à lui parler, lui demandant, alors que sa bile verdâtre s’écoulait de sa bouche, comment elle comptait l’affronter, n’étant à ses yeux qu’un microbe - ce qui était assez vrai au vu des dimensions démentiels du monstre. La tête du ver semblait une cible évidente, mais elle se trouvait à plus de trente mètres au-dessus de la Sainte, le Démon ne pouvant s’empêcher de lui faire remarquer alors l’absence de ses ailes… Alors que Foi et Devoir voyaient leur peau se couvrir de taches et de rougeurs, tandis que le dépôt visqueux qui tapissait les murs les enveloppait lentement, Célestine supporta les moqueries du ver qui mettait au défi sa foi en l’Empereur et faire l’apologie de l’entropie. Agacée, la Sainte prit trois foulées d’élan et bondit sur le Démon, se propulsant le plus haut possible et abattit sa lame dans la chair blafarde de l’asticot géant. Elle fut immédiatement repoussée par la graisse rance et le pus qui giclèrent de la blessure et l’aspergèrent de la tête aux pieds alors que la blessure affligée au Démon se refermait lentement. Ce dernier n’avait rien senti et loua Nurgle pour ses dons corrompues avant de tenter de convaincre la Sainte de se rendre compte qu’elle suivait la voie de l’Empereur en vain, jouant sur le souvenir de la jeune fille perdue dans le Royaume du Chaos et la déchéance de ses deux sœurs en train de sombrer aux affres de la maladie. Célestine hésita, allant jusqu’à se demander si les âmes humaines piégées dans ce tunnel infecte l’étaient à cause d’elle. Le doute s’immisça dans son cœur alors que le mucus visqueux recouvrait presque entièrement ses sœurs, mais alors qu’elle allait céder, elle aperçut le regard du Démon et y vit l’avidité qui s’y trouvait, le regard cupide d’un avare prêt à un empocher un autre sac de pièces. Repensant à la fillette, sa haine pour les Démons revint, et de rage, la Sainte Vivante rétorque au ver que depuis son arrivée dans ce lieu cauchemardesque, les Démons tentaient inlassablement de la convaincre de renoncer car ils avaient peur de sa foi en l’Empereur. Alors un halo doré apparut autour de son front et de magnifiques ailes dorées poussèrent à nouveau de ses omoplates et se déployaient dans son dos. Célestine s’envola droit vers la tête du ver-démon, qu’elle baptise la Ver du Doute, tandis qu’une lumière dorée jaillit d’elle comme d’une étoile naissante et inonda le tunnel, forçant le Ver du Doute à reculer avant de se faire décapiter d’un coup d’épée. Son rayonnement qui avait illuminer le tunnel libéra les âmes prisonnières qui se rendirent compte que le ver s’était nourri de leur désespoir et les avait enfermés dans son infâme garde-manger. Des milliers de mains, d’épées et de fusil se pintèrent vers le corps du Démon et le perforèrent en des milliers d’endroits à la fois. Foi et Devoir se relevèrent pour se joindre à Célestine et déversèrent leur feu purificateur sur le cou déchiqueté du Démon dont l’immense corps se tortillait pendant que son énorme mâchoire claquait pour happer Célestine, Foi et Devoir. Les trois anges frappèrent avec le feu et l’épée, calcinant la chair corrompue. Le corps de l’asticot à l’agonie se plia en deux et heurta le plafond qu’il fracassa, faisant tomber sur lui le tunnel alors que la lumière du jour perça à travers l’avalanche. Célestine ordonna à ses sœurs de sortir du tunnel, annonçant que les âmes libérés pouvaient à présent rejoindre la lumière de l’Empereur.

Les trois anges battirent des ailes et s’élevèrent vers la lumière dorée qui brillait au-delà, laissant le Ver du Doute périr dans la dévastation engendrée par sa propre agonie.[6]

La Rencontre avec Espoir

« Empereur, je jure devant Toi qu’aucun Démon ni hérétique ne se dressera entre moi et ce que Tu m’as promis, et que je combattrai pour Toi jusqu’à ce que les flammes de la guerre soient éteintes par le sang de Tes ennemis. Et bien que je sois Ta fidèle servante, et que je n’aie que de l’amour pour Toi dans mon cœur, je Te le dis maintenant : veille sur elle jusqu’à ce que ma tâche soit achevée. Emplis ses jours d’une joie simple et épargne-lui toute pensée de solitude ou de perte. L’Empereur protège ; c’est ce que j’ai toujours dit à ceux qui viennent requérir mes conseils. Alors protège-la, honore-la, ou je jure que le dernier cœur dans lequel je plongerai ma lame sera le mien, autant de fois qu’il le faudra, car je n’accomplirai plus mon devoir pour Toi. »
- Serment de Célestine implorant l’Empereur de protéger Espoir.

Durant son ascension vers la lumière dorée, Célestine se rendit comte que Foi et Devoir avaient mystérieusement disparues. La lumière qui l’entourait était devenue si éclatante qu’elle ne distinguait plus la montagne en dessous d’elle, ni les cieux bouillonnants qui l’avaient surplombée pendant si longtemps. Appelant ses sœurs, Célestine entendit en retour une note singulière tel un tintement d’éclats de cristal qui enfla d’instant en instant, pour devenir un carillon assourdissant qui vibrait à travers son corps. Désorientée, car se trouvant dans un lieu qui n’avait ni haut ni bas à part la lumière de son dieu, la Sainte comprit qu’une dernière épreuve l’attendait. La carillon était devenu si fort que du sang coula de ses oreilles. Elle ferma les yeux tant la douleur étant terrible mais elle continua son ascension malgré la souffrance.

Puis la lumière et le son disparurent et en ouvrant les yeux, Célestine se rendit compte qu’elle était allongée sur un doux tapis d’herbe, à côté d’un ruisseau dont l’eau cristalline s’écoulait rapidement. Ressentant la caresse du soleil sur sa peau, la Sainte se releva et fut méfiante devant ce calme et ce décor reposant, n’y décelant aucune trace de la corruption chaotique qui l’avait cernée de toutes parts dans l’antre du ver, dans la ville de cendres ou sur la montagne d’ossements. Malgré ses appels dans son microvox inséré dans son armure, Foi et Devoir étaient injoignables.

Constatant qu’aucune menace n’approchait, la Sainte Vivante se décida de suivre la lumière du soleil, à pied, se retrouvant à marcher dans une forêt idyllique, chose qui fit remonter en elle une impression de déjà vue. Puis elle se retrouva face à un océan en émergeant du couvert de la forêt avant d’apercevoir un terrain qui s’élevait en une pente abrupte parsemée de touffes d’herbes hautes. Célestine savait, sans pouvoir se l’expliquer, que cette crête marquait la bordure d’une immense dune de sable et que au-delà de son sommet, une magnifique vue sur l’océan l’attendait. Ressentant une joie intense, Célestine vit vers le sommet de la crête une petite silhouette aux cheveux noirs, assise et tournée face à l’océan : c’était la fillette. Prudente, Célestine s’approcha vers l’enfant qui en l’entendant, la salua poliment. La Sainte lui demanda qui elle était, la fillette lui répondant s’appeler Espoir.

Espoir invita Célestine à s’asseoir à ses côtés pour regarder l’océan, ce que cette dernière fit, se rendant compte alors de la vue magnifique en face d’elle. Finalement, Célestine demanda à Espoir où elles étaient, la fillette répondant naïvement qu’elles étaient sur une plage, alors que la Sainte cherchait à savoir si elle était dans l’espace réel ou "ailleurs". Devant le silence d’Espoir, la Sainte changea d’approche et lui demanda comment elle était arrivée ici après leur dernière rencontre, la fillette se plaignant alors de la violence de Devoir avant de se questionner sur pourquoi Célestine se sentait perdue dans ce lieu, soulignant que c’était peut-être ici le but de son voyage. La Sainte expliqua qu’elle en doutait car elle avait une grande tâche à mener à bien avant de pouvoir se reposer, celle d’abattre les monstres menaçant le genre humain de la galaxie.

Espoir lui demanda pourquoi elle devait le faire si d’autres pouvaient pendre la relève, et enfin pouvoir rester avec elle se reposer, faisant prendre conscience à Célestine que c’était une possibilité réaliste pour elle. Puis en regardant Espoir, elle ressentit l’impression de la connaître, de l’avoir déjà vue, s’apercevant alors que la petite fille retenait ses larmes. Espoir avoua alors qu’elles s’étaient déjà vue de nombreuses fois, et qu’à chaque fois, Célestine repartait. En pleur, elle dévala la dune jusqu’à atteindre la plage, forçant la Sainte Vivante à la poursuivre en s’envolant. En entendant le rugissement des vagues qui venaient s’écraser sur le rivage, Célestine ressentit une présence vorace qui s’élançait en bouillonnant pour happer le sable, la peur s’emparant de son cœur en voyant Espoir courir vers l’océan. Elle s’interposa d’une manière protectrice entre Espoir et l’océan, la fillette jetant ses bras autour de la taille de la Sainte qui l’enlaça en retour alors qu’une vague les enveloppa toutes les deux.

Puis les vagues refluèrent et Célestine ramena Espoir vers la plage alors qu’une triste certitude se fit jour en elle. S’arrêtant au pied de la dune, elle déposa doucement Espoir qui la supplia de rester. Mais la Sainte Vivante refusa, au nom de la mission que lui a confié l’Empereur, même si elle comprit que si elle restait, elle connaîtrait l’identité d’Espoir et qu’ensemble, elle connaîtra enfin la paix dans cet endroit magnifique, ce qui serait la plus belle récompense qu’elle pouvait espérer pour le nombre incalculable de fois où elle a donné sa vie. Mais elle savait que rester signifiait sa destruction à elle et celle d’Espoir, car céder à la tentation permettrait aux monstres d’entrer. Espoir se sentait seule mais un jour, Célestine resterait avec elle. Pour toujours.

Elle vola. Elle chuta. Elle était Célestine.

Puis, malgré, la douleur suffocante de son cœur qui se brisait dans sa poitrine en entendant les pleurs d’Espoir, elle avança vers l’océan, se demandant si la fillette avait un jour été son enfant, ou si elle était une partie d’elle-même. Elle pria l’Empereur de protéger Espoir, de lui apporter joie et de lui épargner toute pensée de solitude au risque qu’elle cesse de le servir. Puis parvenant à la ligne de marée, l’océan se mit à trembler et les eaux s’ouvrirent devant elle, ses bottes rencontrant un sol dur et craquelé, et non du sable humide. L’océan s’écarta à chacun de ses pas alors que la lumière dorée du soleil acquérait une teinte plus sanglante, jusqu’à devenir la lueur d’un feu dansant à travers d’épais nuages de fumée noire qui dérivaient lentement. La terre trembla, se souleva et se fissura, permettant aux eaux de l’océan de s’y s’engouffrer alors même que des rouleaux de barbelés rouillés poussaient du sol desséché comme de la mauvaise herbe.

Célestine sentit son cœur se durcir à chaque pas dans ce qui devenait rapidement un no man’s land aride et dévasté et où des cadavres sanglants brûlaient dans des cratères d’obus et où la fumée des combats masquait le ciel. Dans son microvox, elle entendait les voix de Foi et Devoir qui la cherchait depuis de nombreux jours. Malgré les interrogations de ses sœurs sur le lieux où elle avait disparu, Célestine ne put se résoudre à en parler, car la forêt, la plage et surtout Espoir étaient son jardin secret. Très vite, Célestine et ses sœurs furent réunies, Foi et Devoir levant leurs brandons qui brûlaient d’une flamme vive, tout comme leurs yeux.

Devoir déclara que la Sainte Vivante avait passé sa dernière épreuve et qu’elle se trouvait à la fin et au commencement. La fumée du champ de batailler commença alors à se dissiper, révélant une plaine craquelée qui s’étirait sur des kilomètres et des kilomètres. Célestine sentit à nouveau la caresse de la chaleur de l’Empereur qui enveloppa tout son corps, laissant exprimer justice et colère, et l’appel de la guerre. Se rappelant entièrement de qui elle était, Célestine tira son épée et se propulsa dans les airs vers la lumière avec ses sœurs à ses côtés. Les formes éthérées de Foi et Devoir scintillèrent et elles se fondirent toutes deux dans celle de Célestine qui sentit leur force s’écouler en elle et qui les remercia silencieusement alors qu’elle fusait vers la lumière d’un soleil incandescent qui se rapprochait à chaque seconde.

Puis le voile se déchira et les vents de l’éternité la portèrent vers sa renaissance, vers sa destinée.[7]

La Lumière de l'Empereur

Sainte Célestine incarne le pouvoir de l’Empereur, dont elle irradie la lumière sacrée. Sous ses ailes, les fidèles sont emplis de courage, tandis que les hérétiques sont transis de terreur. Flanquée de ses championnes Geminae, elle peut soigner les malades ou frapper telle la sentence de l’Empereur s’abattant sur l’ennemi avec une force divine.[8]

La Guerre Prométhéenne

Célestine apparut sur le monde d’Heletine alors que Ordre du Calice d'Ébène, qui était venu appuyer le Chapitre des Salamanders dans une guérilla urbaine contre la redoutable Black Legion. La progression des forces impériales avait été stoppé lorsque le Seigneur Gralastyx, un Prince Démon dirigeant les forces du Chaos, avait lâché une Légion de Space Marines du Chaos Possédés, ces derniers déchiquetant les rangs de l’Imperium. La Sainte Vivante s’abattit sur la horde du Chaos tel un ange vengeur et se tailla un chemin sanglant jusqu’au Seigneur Gralastyx avant de plonger sa lame dans son cœur. Célestine disparue aussi mystérieusement qu’elle était apparue après la mort du Prince Démon et la destruction de la horde du Chaos.[9]

La Chute de Cadia

« Le désespoir vous précipite dans les ténèbres. Mais si vous croyez de toute votre âme en l’Empereur de l’Humanité, vous suivrez Sa lumière qu’elle que soit l’obscurité qui vous entoure. »
- Sainte Célestine.
Célestine arrive sur Cadia durant la Treizième Croisade Noire.

En 999.M41, le destin de l’Imperium et de la galaxie changea lors de la Treizième Croisade Noire, une invasion des forces du Chaos depuis l’Œil de la Terreur, contre la Porte Cadienne et surtout le Monde-Forteresse majeur de Cadia. Cette invasion était l’aboutissement du plan de l’héritier d’Horus Lupercal, le plus puissant Seigneur du Chaos de tout les temps, Ezekyle Abaddon, dit le Fléau. Après avoir provoqué des ravages dans toute la Porte Cadienne, Abaddon arriva dans l’orbite de Cadia à la tête de la Flotte Noire et la Forteresse Noire baptisée Will of Eternity. Il déclencha l’invasion de Cadia défendue par les Troupes d’Assaut Cadiennes, y compris le 8e Cadien, des Space Wolves sous le commandement du Seigneur Loup Sven Hurle-au-Sang, des Dark Angels, des Sœurs de Bataille de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs sous le commandement des Chanoinesses Genevieve et Eleanor et les Chevaliers Impériaux de la Maison Raven de la Baronne Vardus. Toutes ces forces impériales étaient dirigés par le charismatique Seigneur Castellan de Cadia, Ursarkar E. Creed.

L’invasion de Cadia fut une boucherie et bien vite, le dernier bastion majeur de la planète fut Kasr Kraf où Creed et son armée firent face au lieutenant d’Abaddon le Fléau, le Prince Démon de Khorne, Urkanthos, qui avait pour mission de détruire le générateur des boucliers qui généraient une protection au niveau planétaire, empêchant la Forteresse Noire d’user de ses armes destructrices pour détruire le Monde-Forteresse. Les Space Wolves avaient en effet mené une attaque suicide dans l’espace pour détruire la Forteresse Noire tandis que le Mechanicus sur Cadia avait reçu une aide indirecte du Seigneur Nécron Trazyn l'Infini pour remettre sur pied les puissants boucliers, ce qui avait forcé le Fléau a envoyé Urkanthos prendre Kasr Kraf. En parallèle,, les Imperial Fists, commandé par le Capitaine Garadon, avait engagé le combat contre la Flotte Noire avec leur légendaire forteresse spatiale, Phalanx. Les combat furent terrifiants, le Prince Démon parvenant finalement à se frayer un chemin sanglant dans Kasr Kraf, tuant au passage les Chanoinesses Eleanor et Geneviève, et capturant le dernier complexe de générateur de boucliers de Cadia, se retrouvant à deux doigts de réussir sa mission.

C’est dans ce chaos général où se jouait le destin de la galaxie que Célestine apparut, nimbée d’un feu sacré, tel un ange envoyé par l’Empereur dans les horreurs de la guerre. Elle tomba comme la foudre, comme une étoile dorée dans le ciel de Cadia et alors qu’elle se rapprochait des murs assiégés de Kasr Kraf, les défenseurs impériaux qui la virent commencèrent à prononcer son nom, avec tout d’abord les survivantes de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs, puis par toutes les forces impériales qui comprirent qu’elle était la réponse à leur prière. Une tempête de feu suivait Célestine dans son sillage, tempête qui réduisit en cendres ses ennemis alors que son épée était un éclair étincelant au milieu d’un tourbillon de fumée et de poussière, faisant reculer les Démons qui furent renvoyés dans le Warp par sa lame qui était l’anathème de la noirceur qui les avait vus naître. La Saine Vivante menait un ost de cinq compagnies de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs qu’elle avait trouvés dans le Warp, les moteurs à plasma de leurs navires ayant été sabotés par des traîtres, et leur Champ de Geller inactif, ost qu’on pensait perdues depuis mille quatre cents ans. La lumière de Sainte Célestine leur avait servit de phare, ramenant chaque navire auprès d’un autre qui était lui aussi perdu dans l’Immaterium, avant de les emmener dans l’espace réel. Les compagnies de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs arrivèrent sur Cadia via d’énormes transports qui se posèrent sur les plates-formes de Kasr Kraf, offrant ainsi à Creed l’occasion et la motivation de mener une contre-attaque décisive alors que le Nécron Trazyn utilisa sa technologie pour retourner les chars du Chaos contre les armées du Maître de Guerre du Chaos.

Durant la contre offensive, Sainte Célestine rattrapa Urkanthos et d’un battement d’ailes, elle atterrit devant lui, se mettant entre le Prince Démon et le générateur de boucliers. Son armure étincelant sous la lumière dorée qui émanait de son halo et par l’aura de gloire de sa foi, elle ressuscita les Chanoinesses Eleanor et Geneviève qui devinrent ses nouvelles Geminae Superia. Toutes trois se jetèrent sur Urkanthos et l’éliminèrent, jetant son cadavre du haut des murs de Kasr Kraf alors que la horde du Chaos était en déroute. En parallèle à cette victoire, Phalanx parvint à mettre hors d’état de nuire la Forteresse Noire, aidé par les Space Wolves qui se sacrifièrent pour désactiver les boucliers du Will of Eternity. La Flotte Noire fut forcée de replier mais Abaddon le Fléau n’était pas hors d’état de nuire pour autant.

Le lendemain de la bataille, à l’aube, sur les Champs d’Elysion qui faisaient face à Kasr Kraf, Célestine entreprit les rites funéraires pour les morts, action que Creed s’était empressé d’obéir pour occuper ses soldats, sachant que les armées du Fléau allaient revenir. La présence la Sainte Vivante permit de relever le moral et chassa toute idée de fuite. Après, Célestine et ses Geminae Superia planèrent silencieusement dans le ciel, leurs auras étincelant dans un ciel aussi noir que le futur de l’Imperium, la Sainte Vivante étant bien consciente de l’anxiété des troupes, elle-même étant assaillie de visions cauchemardesques, de forteresses en flammes, de défenseurs noyés dans des mares de sang. Dans ces rêves, ses ailes étaient brisées et elle était impuissante à stopper le massacre, finissant elle aussi par se noyer dans les flots écarlates. Malgré tout, il y avait systématiquement une présence dans ses rêves, celle d’une silhouette guerrière qui paraissait familière sans l’être vraiment, piégé dans un mur de glace avec les cadavres de la Black Legion à ses pieds. Chaque matin, Célestine avait cette même vision, ne parvenant pas à comprendre ce qu’elle signifiait. Mais en attendant, elle savait que l’Empereur les guiderait, comme Il l’avait toujours fait, et qu’elle serait Son bras armé.

En parallèle à cela, le Monde-Forteresse avait accueillit une flotte de l’Adeptus Mechanicus dirigée par un Archimagos du nom de Belisarius Cawl. Ce martien aussi vieux que l’Imperium lui-même, avait découvert sur le monde d’Eriad VI les restes de pylônes similaires à ceux de Cadia et qui avaient été détruit par Abaddon il y a fort longtemps, de même que sur d’antres mondes au fil des dix millénaires de guerre. Au cours d’un conseil de guerre tenu dans le bastion de commandement en ruine de Kasr Kraf, Cawl avait expliqué que l’objectif du Fléau était la destruction des Pylônes de Cadia, dont la matière qui les constituait refrénait le Warp. En les détruisant, le Fléau était en train d’ouvrir peu à peu la réalité au Royaume du Chaos ! Persuadé que les Pylônes étaient aussi la clé de la victoire et qu’il fallait en priver Abaddon, Cawl mena avec ses troupes des recherches dans les profondeurs de Cadia tandis que les forces impériales et Célestine affrontaient les horreurs de l’Empyrée. Il reçut l’aide du Seigneur Nécron Trazyn l’Infini pour percer les secrets alors que les forces du Chaos reprenaient l’assaut de Cadia, débutant la Bataille des Champs d'Elysion.

Lorsque les vagues renégates arrivèrent face aux lignes impériales pour prendre le champ de pylônes, Célestine mena les forces des Sœurs de Notre Dame des Martyrs à la ligne au nord, accueillant les hordes de Machines-Démons avec la rage prodiguée par la foi. Les combats durèrent une journée et une nuit entière, mais aucune Machine-Démon ne réussit à traverser les tranchées septentrionales, car les Sœurs de Notre Dame des Martyrs de la Sainte Vivante contre-attaquèrent sans hésiter, tant elles étaient auréolées de lumière et que la Volonté de l’Empereur courait dans leurs veines, ne ressentant ni la douleur, ni la peur grâce à la présence de Célestine. La situation bascula quand Abaddon le Fléau en personne arriva avec ses Terminators du Chaos, se téléportant au cœur du bastion de commandement qui accueillait Creed qui survécut miraculeusement quand il fut littéralement jeté dans une Valkyrie par son second. Les positions impériales furent submergées et mises en difficultés avec l’apparition des Démons sur les Champs d’Elysion, faisant s’effondrer le front ouest en quelques instants. Repérant ce danger, Célestine dirigea vers le sud son ost victorieux au nord, au son des hymnes de bataille. Abaddon pourchassa les Cadiens de Creed dans les catacombes, les passages souterrains sombrant dans l’anarchie des combats. Au même moment, alors que les armées de Skitarii de Belisarius Cawl prêtaient main forte à Creed dans les catacombes, Cawl parvint à activer le Pylône qui servait de relais à tous ceux présents sur la planète grâce à l’aide de Trazyn l’Infini. Ce dernier, voyant le Fléau et ses guerriers arriver sur sa position, activa un Dédale Tesseract qui fit sortir sa "collection privée" de divers régiments de la Garde Impériale, de Space Marines et d’une Inquisitrice de l’Ordo Hereticus avec un très mauvais caractère du nom de Katarinya Greyfax, gardée en stase depuis longtemps par le Nécron. Une horde de Démons invoquer par les Sorciers du Chaos se jeta via une brèche dans l’Immaterium sur cette armée renforcée par les derniers Space Wolves présents et transformés en Wulfens, par Credd à la tête de son légendaire 8e Cadien et la Légion des Damnés qui s’était matérialisée pour défendre Belisarius Cawl. L’Archimagos parvint à activer les Pylônes au dernier moment, ces derniers se mettant alors à siphonner le Warp, rejetant les Démons et la Légion des Damnés dans le néant, et commençant même à refermer l’Œil de la Terreur !

Alors qu’Abaddon s’avançait pour tuer Creed, Célestine fondit droit sur le Fléau, ses ailes laissant une traînée de flammes, la Lame Ardente brisant et les rejetant au sol les Démons se mettant sur sa route alors que les Geminae Superia chassaient les Possédés. La Sainte Vivante affronta l’ennemie juré de l’Imperium dans un corps à corps sans pitié, mais Célestine fut surclassée par Abaddon, affaiblie par les Pylônes qui éloignaient les énergies de l’Immaterium, la privant alors de la Lumière de l’Empereur, ne faisant d’elle qu’une coquille mortelle. Elle tomba à genoux devant le Fléau après s’être défendue avec l’énergie du désespoir. Drach’nyen, l’Épée-Démon d’Abaddon la blessa une première fois et alors que le Seigneur de la Black Legion levait sa lame une seconde fois, Célestine se remit debout en chancelant, en en fixant sans peur le regard noir de son ennemi, elle prophétisa que l’Humanité triomphera des Dieux Sombres. Le Fléau lui répondit que la liberté n’existait pas avant de s’apprêter à l’achever. Célestine ne dut son salut que par l’intervention de l’Inquisitrice Katarinya Greyfax, une puissante Psyker, qui provoqua une souffrance brûlante qui rongea les synapses d’Abaddon, sa Lame-Démon, destinée à transpercer le cœur de Célestine se figeant sur sa trajectoire. Le Fléau contra le feu psychique par sa volonté indomptable et avança vers Célestine, bien décider à l’achever. La Sainte Vivante fut protégée par les derniers Cadiens du 8e, déterminés à la préserver avec Creed lui-même qui conduisit une nouvelle charge contre Abaddon. Le Seigneur du Chaos en profita pour mette la main sur le Seigneur Castellan, le saisissant par le cou avec sa griffe. Célestine exploita alors de l’inattention d’Abaddon le Fléau pour enfoncer son épée bénite dans son échine, libérant Creed de la poigne du Fléau qui donna par la suite l’ordre de repli à ses troupes, se téléportant au bord de son vaisseau amiral, le Vengeful Spirit.

La Sainte Vivant et l’Inquisitrice[10]

Alors que Cadia s’effondrait, la Sainte Vivante fut en parallèle la cible nouvelle de la fureur inquisitoriale de Katarinya Greyfax qu’elle avait saisie par l’épaule quand celle-ci essayait de retrouver ses sens malgré la douleur que cette Psyker ressentait avec les bouleversements dans l’Empyrée. Célestine encouragea l’Inquisitrice à résister à la douleur mais Greyfax la rejeta, la traitant de sorcière et d’hérétique, persuadée qu’elle était que Célestine était une menace pour les serviteurs de l’Empereur et une fausse sainte. Célestine ne s’offusqua pas de ces accusations très graves, demandant à la place à Greyfax pourquoi l’avait-elle sauvée d’Abaddon, l’Inquisitrice répondant que le Fléau était une cible prioritaire. La Sainte Vivante commença à voir en Greyfax un instrument de l’Empereur, guidé par Sa main dans un but encore inconnu, idée que l’Inquisitrice rejeta tout en promettant de régler le cas de Célestine un jour.

Un sentiment terrible se propagea au sein des survivants impériaux, Célestine elle-même regardant à travers le plafond en ruine de la caverne, vers le ciel étoilé au-delà, comme si elle savait ce qui allait advenir. En effet, de retour sur son vaisseau amiral, le Fléau ordonna à ses Techmanciens d’activer les propulseurs à plasma des gros fragments de l’épave du Will of Eternity, qui avec une vélocité croissante, quitta l’orbite et fonça sur Cadia. La Forteresse Noire percuta de plein fouet la planète, provoquant un choc qui pulvérisa le Monde-Forteresse qui commença à imploser, tout en mettant à bas le réseau de pylônes. Sans la présence des pylônes, le Warp se propagea, de même que l’Œil de la Terreur et les Démons des Dieux Sombres qui déferlèrent sur Cadia. Paradoxalement, la restauration de l’Immaterium permit à nouveau l’ascension de Célestine et de ses Geminae Superia et la Sainte Vivante ravivée guida les survivants hors de la grotte, dans les désolations des Champs d’Elysion, devenus un paysage infernal. Les quelques survivants des Champs d’Elysion convergèrent vers la lumière de Célestine alors que Greyfax prenait le commandement, ordonnant via les réseau vox planétaire d’évacuer Cadia. Laissant l’Inquisitrice la charge d’évacuer vers l’orbite où attendait Phalanx et la flotte impériale hétéroclite qui restait, la Sainte s’envola vers le nord pour porter sa lame contre les Démons qui s’en prenaient aux survivantes de l’Adepta Sororitas.

Le dernier acte de la Chute de Cadia vit Creed et les derniers survivants de son régiment protéger les transporteurs qui emmenèrent Célestine, ses Sœurs de Notre Dame des Martyrs, des Black Templars du Sénéchal Amalrich, les Chevaliers de la Maison Taranis, Greyfax et Cawl vers le vaisseau amiral de l’Archimagos, l’Iron Revenant. Tous prirent la fuite alors qua Cadia implosait et que la propagation de l’Œil de la Terreur créait une titanesque tempête Warp qui coupa la galaxie en deux : la Grande Faille.[11]

La Croisade de la Sainte Vivante

Célestine se retrouva à bord du vaisseau de Belisarius Cawl, l’Iron Revenant, à la tête d’une flotte de survivants et protégé par la Forteresse-Monastère orbitale des Imperial Fists, Phalanx, alors que Cadia implosait. Mais Abaddon le Fléau se lança à leur trousse tandis que la flotte impériale entrait dans le Warp pour ensuite apparaître dans l’orbite d’une lune gelée du nom de Klaisus. Puis la flotte fut livrée à elle-même quand Phalanx dut retourner sur Terra, décalant son départ pour attendre d’éventuels retardataires. Mais ce fut la Flotte Noire du Maître de Guerre du Chaos qui arriva. Ayant perdu ses Champs de Geller, l’Iron Revenant ne pouvait s’enfuir de nouveau dans le Warp, le forçant à tenter de retarder l’abordage du Fléau qui s’approchait avec le Vengeful Spirit, détruisant un par un les navires de la flotte des survivants. Célestine expliqua à Cawl qu’elle avait vue en rêve leur destination, affirmant que les derniers survivants devaient se diriger à la surface de Klaisus. L’Archimagos accepta de la suivre malgré les insultes de Greyfax qui affirmait haut et fort que la Sainte Vivante était une hérétique en puissance. La décision de Cawl fut confortée par le Sénéchal Amalrich qui voyait en Célestine la dirigeante d’une nouvelle croisade : celle de la Sainte Vivante (au grand désespoir de Greyfax) !

C’est ainsi que l’Iron Revenant se dirigea vers la lune glaciaire de Klaisus, conformément au conseil de Célestine. Les survivants de la Chute de Cadia rejoignirent au plus vite la surface de la lune, avec notamment Cawl qui transportait un étrange reliquaire dans un Transporteur Triaros et qu’il semblait vouloir défendre coûte que coûte, alors qu’au même moment, les troupes d’Abaddon le Fléau se préparaient à l’abordage de l’Iron Revenant. Célestine guida les survivants, les faisant s’avancer dans les blizzards de Klaisus. Le Fléau pourchassa la Croisade Célestinienne qui parvint à se dissimuler de lui durant des heures, muées notamment par les Sœurs de l’Adepta Sororitas qui suivirent la lumière sacrée de Célestine sans faire preuve de la moindre hésitation, même si la Sainte Vivante n’expliquait pas le chemin qu’elle suivait et ne donnait pas ses motivations.

Néanmoins, la Black Legion parvint à rattraper les Impériaux, engageant des combats. Mais Célestine continua d’avancer à la tête des troupes malgré le harcèlement ennemi. Elle dirigea ses alliés devant une structure à moitié effondrée, et dont la surface avait été érodée par les vents, protégée par une cabale de Sorciers du Chaos qui furent rapidement éliminés. Les Impériaux parvinrent à sécuriser la zone mais se retrouvèrent de fait, rattrapés par les hérétiques. Célestine demanda à l’Inquisitrice Greyfax se qu’elle voyait, cette dernière répondant qu’elle ne voyait que la mort personnifiée par les chars de la Black Legion qui avançaient. Mais la Sainte répondit qu’elle voyait le salut, au plus grand énervement de Greyfax qui l’insulta de menteuse. Nullement offusquée, Célestine expliqua à Greyfax servait l’Empereur et qu’elle devait accepter qu’Il la guidait. Greyfax caressa l’idée de la tuer, faisant sourire la Sainte qui se proposa alors de l’éliminer en première. Répétant que l’Empereur avait une mission à confiée à l’Inquisitrice, elle s’envola par la suite, ses paroles ayant néanmoins redonner espoir à Greyfax. Célestine poursuivit son chemin toujours plus haut, vers les pics et lorsque la nuit tomba, elle et ses suivants perçurent l’écho de combats dans la vallée en dessous, la moitiés des Black Templars de la Croisade de la Sainte Vivante ayant décidés de tenir l’arrière garde pour faire gagner du temps à leurs alliés.

Tout semblait terminé quand la rampe d’assaut d’un Land Raider du Chaos le plus proche de la Croisade Célestinienne s’abaissa et qu’Abaddon en descendit avec sa garde rapprochée de Terminator. C’est alors que des Motojets Aeldaris passèrent au-dessus de la crête en ouvrant le feu contre la Black Legion et que des Drukharis et des Asuryanis de plusieurs Vaisseaux-Mondes apparurent, offrant les moyens de repousser par deux fois les tentatives du Fléau de mettre la main sur le Triaros de Cawl. La Croisade Célestinienne put dépasser les rangs des Xenos et atteindre une petite vallée où se trouvait un portail sur la Toile. Célestine vola au-dessus de l’édifice, les bras ouverts dans une prière silencieuse, consciente que malgré la perte de Cadia, la guerre continuait.

Deux silhouettes au milieu de l’ost Aeldari apparurent ; une femelle Xenos portant une robe d’apparat qui semblait avoir une certaine autorité, et qui était accompagnée par un Aeldari en armure rouge : c’était Yvraine, la nouvelle Prophétesse d’un Dieu Aeldari à moitié réveillé, Ynnead, et son garde du corps, le Visarque. Puis un Prophète des Ombres des mystérieux Arlequins, Sylandri Marchemonde, apparu à son tour et invita les leaders de la Croisade Célestinienne à entamer des pourparlers.[12]

Dans le cirque naturel qui accueillait la Porte Fantôme de Klaisus et baptisé la Griffe de la Harpie, Célestine - avec Belisarius Cawl et l’Inquisitrice Greyfax - parlementa avec les Xenos malgré la tension extrême entre les deux espèces. Elle fit face à Yvraine, au Visarque, au Grand Prophète d’UlthwéEldrad Ulthran, et à l’Autarque Meliniel qui menaient les osts Aeldaris unifiés. Célestine s’avança pour parler à ce dernier qui s’était incliné face à elle en signe de respect. La Sainte Vivante nettoya à dessein le sang de sa lame argentée et la rengaina dans son dos, signalant à ses Geminae Superia de rester avec l’Archimagos Cawl et son convoyeur. Elle jeta un regard réprobateur à Greyfax qui insulta les Aeldaris. Mais l’intervention d’Yvraine qui tenta de discuter offrit un moyen à Célestine de soutenir l’ouverture d’heures de pourparlers. Là, la Sainte souligna que ses visions les avaient conduits ici, et que le sauvetage des Xenos ne pouvait être une coïncidence. Ce fut alors que Célestine désigna leur prochaine destination - un endroit qui toucha la corde sensible de chaque personne présente - et qu’il était impératif que la cargaison de Cawl y fût transportée. Finalement, elle fit en sorte que les Impériaux acceptent l’aide des Xenos. Enfin, tous ensemble, ils entrèrent dans la Toile, s’échappant des griffes du Fléau.[13]

La Résurrection de Roboute Guilliman

« Les ennemis de l’Empereur sont tellement corrompus qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils mènent des existences pitoyables. Tuer de telles créatures peut sembler un acte de miséricorde, pourtant, il ne faut pas le voir ainsi, car l’hérétique, le Xenos et le traître ne méritent aucune compassion. Leur mort doit être dédiée au Maître de l’Humanité, si bien que chaque vie que vous prenez doit être vue comme un sacrifice offert à Sa gloire éternelle. »
- Sainte Célestine, Réflexions sur la Nature de la Vengeance Divine.
Célestine accordant sa bénédiction à Roboute Guilliman.

À la tête de la Croisade Célestinienne, Célestine arriva sur une planète impériale alors envahie par des armées de Space Marines du Chaos envoyés par Abaddon le Fléau pour empêcher le reliquaire de Belisarius Cawl de mener à bien sa fonction. Sortant d’un portail de la Toile avec Yvraine, le Visarque, Cawl et Greyfax, la Sainte écouta Yvraine leur apprendre qu’ils se trouvaient sur un monde d’Ultramar, le royaume du Chapitre des Ultramarines, Laphis, dans le système Macragge, le monde capital des Ultramarines. Le groupe affronta des Space Marines du Chaos envahissant ce monde. La silhouette ailée de Sainte Célestine vola avec ses Geminae Superia, dont les Pistolets Bolter crachaient la mort contre les Traîtres. Sous la conduite de Cawl, la Croisade Célestinienne trouva un avant-poste des Ultramarines et en rencontrèrent. Ces derniers acceptèrent les paroles de Sainte Célestine demandant à ce que le reliquaire de Cawl rallie Macragge au plus vite, leur mission s’apparentant à un pèlerinage ordonné par l’Empereur en personne. Pénétrant dans des Stormravens qui devaient mener une mission d’interdiction aérienne contre les meutes de Métadracs qui harcelaient les défenses de la région, une partie de la Croisade de la Sainte Vivante - c’est à dire Cawl et une partie de ses troupes cybernétiques, Greyfax, une poignée de Black Templars - rejoignit le croiseur Sword of Honour, qui partit ensuite vers Macragge. Le reste de la Croisade resta sur Laphis, la Sainte demandant notamment aux sœurs de Notre Dame des Martyrs de rester, en gage de bonne volonté, sur Laphis aux côtés des Chevaliers de la Maison Taranis.

Elle arriva en orbite de Macragge après un long voyage mais la planète étant assailli par d’importantes bandes du Chaos, elle fut emmenée avec ses compagnons dans la Forteresse-Monastère des Ultramarines, la Forteresse de Hera. Elle fut accueilli le Sergent Vétéran Cassean, qui la mena dans le centre de commandement des Ultramarines où se trouvait le Maître de Chapitre Marneus Augustus Calgar et ses proches conseillers, notamment l’Archiviste Varro Tigurius et le Premier Capitaine Severus Agemman. C’est alors que Belisarius Cawl annonça devant l’assemblée stupéfaite qu’il avait passé un pacte secret avec le Primarque Roboute Guilliman il y a dix millénaires de ça et qu’il fallait emmener son autoreliquaire au Sanctuaire du Primarque qui était resté en stase durant cette longue période suite à une blessure mortelle affligé par le Primarque Démon Fulgrim. Calgar écouta Sainte Célestine qui lui dévoila la nature divine de sa mission et les révélations que l’Empereur lui avait faites. Les canons des Bolters de la Garde d'Honneur de Calgar ne tardèrent pas à se retrouver pointés vers elle, ainsi que l’arbalète à pieux Condemnor de l’Inquisitrice Greyfax, dont les suspicions puritaines avaient été ravivées par le comportement de Cawl. Néanmoins, Calgar autorisa les Célestiniens à amener l’autoreliquaire jusqu’au Sanctuaire de Guilliman après avoir écouté leur histoire - décision que loua Célestine comme sage - et grâce à l’intervention de Tigurius qui soutenait la cause de Cawl. Devant le corps en stase de Guilliman qui trônait au milieu d’une bulle de lumière blanche, au fond d’une immense salle, sis sur un trône de marbre, d’or et d’adamantium, surplombés de machineries ésotériques, Marneus Calgar exigea cette fois-ci que l’Archimagos explique ce qu’il comptait faire. Ce dernier répondit avoir amené une magnifique armure, l’Armure du Destin, dont les systèmes auxiliaires étaient en mesure de soigner les blessures mortelles de Guilliman. Puis Yvraine expliqua que pour renaître, le Primarque devait mourir, ce qui provoqua un refus net de Calgar de laisser Cawl s’approcher de son père génétique malgré les suppliques de Sainte Célestine implorant à tous ceux présents de garder la foi, et affirmant qu’elle pensait qu’il s’agissait là de la volonté de l’Empereur.

Tout prit fin lorsque un Thunderhawk renégat s’écrasa dans le sanctuaire, déployant des Space Marines du Chaos, renforcés par des téléportations de Terminators du Chaos profitant de la brèche dans la structure. Une fusillade démarra et Sainte Célestine emmena ses Geminae Superia à l’attaque contre les Traîtres. Elle se fraya un chemin à travers les Terminators de la Black Legion, virevoltant et bondissant dans les airs en frappant adroitement avec son épée bien qu’une de ses Geminae Superia fut gravement blessée. Cawl en profita pour se faufiler jusqu’à l’endroit où reposait Guilliman. Il déploya son autoreliquaire qui engloba entièrement la forme du Primarque à l’intérieur de ses évents métalliques. Puis Yvraine bondit et trancha net le câble énergétique qui alimentait le champ de stase de Guilliman qui revint alors à la vie. Au même moment, Célestine plongeait sans hésiter vers la masse d’ennemi - sa seconde sœur avait été abattue en plein vol par un tir de plasma - combattant d’une seule main après que son bras gauche fut brisé mais elle chantait néanmoins un hymne à la gloire de l’Empereur. Puis le Primarque ressuscité se jeta sur les Space Marines du Chaos et les massacra sous les yeux de Célestine qui ressentit de l’exaltation à la pensée que sa foi l’avait guidée vers le droit chemin. Voir Roboute Guilliman lui procura l’espoir de voir l’Imperium sortir des ténèbres qui l’avaient englouti. La Sainte remercia intérieurement l’Empereur de lui avoir permis de jouer un rôle dans cette résurrection inespérée tandis qu’une larme dorée roulait sur sa joue et qu’elle levait les yeux vers le ciel. Un Légionnaire Noir se rua sur Célestine à cet instant en brandissant une lame cruelle, pensant sans doute que la Sainte Vivante était distraite en cet instant de gratitude suprême, mais cette dernière posa son regard doré sur l’hérétique, sourit et vit sa blessure à son bras gauche se guérir instantanément. Sa Lame Ardente s’abattit d’un mouvement leste, et mordit profondément dans l’armure et le corps du traître qui recula en crachant du sang. La Sainte s’envola et traversa le sanctuaire pour se poser près de Greyfax qui lui demanda pardon pour ses soupçons envers sa personne et la reconnaissant comme un instrument de l’Empereur-Dieu. Célestine l’invita à venir se batte à ses côtés et ensemble, les deux femmes se ruèrent contre les derniers renégats qui prirent la fuite devant la fureur divine du Fils Vengeur ressuscité. Puis le Primarque mit en place une stratégie qui repoussa avec succès les Traîtres qui s’en prenaient à Macragge. Par la suite, Guilliman fut de nouveau couronné Seigneur d’Ultramar dans le sanctum de la Forteresse d’Héra, avec Célestine qui lui accorda sa bénédiction.[14]

La Croisade Terrienne

Quatre jours et quatre nuits après le retour de Roboute Guilliman, Célestine fut nommée comme l’un de ses lieutenants dans sa reconquête de Macragge et d’Ultramar dans ce qui fut une brillante campagne. Avec Greyfax et Agemman, Célestine fut chargée de conduire des frappes ciblées pour reprendre les lasers orbitaux principaux de la cité de Magna Civitas, le siège du pouvoir sur Macragge. En parallèle, d’immense forces impériales se rassemblèrent de tout l’Imperium avec les Ultramarines en tête, afin d’atteindre Terra avec une immense flotte. Quand Guilliman fut confronté au fanatisme religieux de l’Adeptus Ministorum, lui un rationaliste athée ne pouvant se résoudre à accepter sa divinisation par la puissante organisation religieuse impériale, Célestine, avec Greyfax, le convainquit d’accepter cette béatification afin de se faire de l’Église Impériale un allié.

Victorieux dans sons système natal, Roboute Guilliman lança par la suite une vaste expédition militaire composer des divers organisations militaires de l’Imperium, afin de rejoindre Terra dans l’objectif de voir l’Empereur. Sa flotte fut baptisée la Croisade Terrienne et partit dans le Warp. Mais à cause des ondes temporelles et des bourrasques de démence qui secouèrent la flotte, les capitaines des navires ne risquèrent que de courts sauts à travers l’Immaterium, lesquels se terminaient le plus souvent en retours forcés dans l’espace réel face à de trop grands périls. Plusieurs appareils furent perdus, et de nombreux capitaines implorèrent la bénédiction de Sainte Célestine pour sécuriser leur passage alors que des Démons envahissaient certains navires. Finalement, la flotte passa près de la grande faille Warp connue sous le nom de Maelström. Dans ce lieu infernal, les Impériaux furent interceptée par une Flotte du Chaos dirigée par le Primarque Démon Magnus le Rouge et sa Légion des Thousand Sons. Magnus avait mené ses forces contre Guilliman quand il avait appris son retour et une fois à portée, il jeta un puissant sort qui envoya la flotte de la Croisade Terrienne dans le Maelström, sans aucun moyen apparent pour Guilliman de s’échapper des griffes labyrinthiques de cette tempête Warp. La Croisade Terrienne erra de Mondes Démons en Mondes Démons et a subi des pertes constantes face aux assauts démoniaques, notamment quand elle se retrouva parmi d’immenses nuages de spores corrosives et fut assailli par des Mouches de la Peste grosses comme des frégates. Les monstrueux insectes prélevèrent un lourd tribut sur les plus petits bâtiments de la croisade, jusqu’à ce que Sainte Célestine ne monte dans le dôme d’observation du navigateur du Macragge’s Honour, le vaisseau amiral de Guilliman, afin de déchaîner sa sainte lumière en ondes de choc cuisantes, ce qui élimina les Démons hideux.

Tout changea quand les Impériaux firent face à une autre Flotte du Chaos, cette fois celle des Space Marines du Chaos des Red Corsairs, dirigés par le Duc du Changement Kairos le Tisseur de Destins, et qui aborda avec ses troupes le Macragge’s Honour. Célestine accompagna Guilliman pour affronter les séides démoniaques, sa lumière irradiant et malmenant l’engeance du Warp. Mais Kairos parvint à vaincre Guilliman en utilisant ses pouvoirs psychiques, la Sainte Vivante échouant à lui venir en aide quand des Démons agrippèrent sournoisement ses ailes pour l’immobiliser.

Comme le reste de la flotte impériale, Célestine fut faite prisonnière et emmenée dans une Forteresse Noire offerte en cadeau par Abaddon le Fléau aux Red Corsairs et cachée dans le Maelström. Mais par miracle, un Arlequin du nom de Sylandri Marchemonde, avec l’aide du mystérieux Déchu Cypher, infiltra la Forteresse Noire et libéra Guilliman et ses compagnons. Célestine fut l’une des premières à être libérée avec ses Geminae Superia, les trois guerrières ayant été mises dans une chambre de stase qui fut fracturée pour les y extraire. Tous suivirent Marchemonde au milieu d’une bataille rangée contre les Space Mariens du Chaos et les Démons - et avec le soutien de l’énigmatique Légion des Damnés apparue de nulle part. Célestine se battit aux côtés de Greyfax et abattit notamment trois Hérauts de Tzeentch. Marchemonde offrit à la Croisade Terrienne une autre voie vers Terra, par un portail de la Toile qui se trouvait au cœur de l’énorme Forteresse Noire. Le portail se trouvait au bout d’un pont, et ici, Célestine resta aux côtés du Capitaine Ultramarine Cato Sicarius à attendre Guilliman qui arriva après avoir battu le Buveur de Sang Skarbrand qui avait envahie le domaine des Red Corsairs pour s’emparer du crâne du Primarque. Finalement, au milieu des combats, les Impériaux pénétrèrent dans la Toile, s’échappant de leurs geôliers.

La derniers survivants de la Croisade Terrienne surgirent sur Luna, le satellite de Terra. Au-dessus d’eux, Célestine gagnait en altitude dans le ciel noir et si ses Geminae Superia avaient mis leurs casques pour survivre sur le satellite sans atmosphère, elle n’en avait pas besoin. C’est alors que la Légion Renégate des Thousand Sons, commandée par Magnus le Rouge, apparut à son tour depuis le portail de la Toile. Les Traîtres avaient suivi les Impériaux dans la Toile dans l’espoir qu’ils apparaissent sur Terra même afin de s’en prendre à l’Empereur. Un conflit démarra tandis que les deux Primarques s’affrontaient dans un duel à mort. Cependant, des renforts arrivèrent depuis Terra, les Imperial Fists, l’Adeptus Custodes et les Sœurs du Silence, qui s’en prirent aux Marines Rubricae et aux Démons de Tzeentch. Saisissant cette opportunité, Sainte Célestine fonça dans la mêlée avec ses Geminae Superia, suivit par le Capitaine Sicarius qui rallia ses Ultramarines et leurs camarades. Finalement, Magnus le Rouge fut banni dans le portail de la Toile de Luna qui fut scellé, tandis que les Arlequins disparaissaient.

La Croisade Terrienne s’acheva lorsque Célestine accompagna Guilliman sur Terra et arriva sur la voie processionnelle du Palais Impérial au milieu des pèlerins et des supplicateurs avec tout les autres leaders de la Croisade Terrienne. Célestine suscita aux yeux des pèlerins presque autant d’adoration que Guilliman lui-même, et elle se tourna une fois au pied des marches de la porte d’or gigantesque menant vers la salle du trône du Maître de l’Humanité, offrant sa bénédiction aux masses. Puis Roboute Guilliman rencontrera seul l’Empereur de l’Humanité assis sur le Trône d’Or et durant son absence, Sainte Célestine décida que le moment était venu de partir afin de répandre ses bénédictions.

Après le départ de la Sainte Vivante, Guilliman ressortira de son entretien avec son père pour annoncer qu’il devenait le nouveau chef suprême de l’Imperium, en tant que Seigneur Commandeur. En ce âge terrifiant qui voyait la Grande Faille couper la galaxie en deux, Célestine allait continuer son combat contre le Chaos, succomber et renaître de nouveau.[15][16]

Sources

Pensée du Jour : « Pourvu que nous portions Son flambeau, la lumière de l’Empereur pourra illuminer jusqu’au moindre recoin de cette galaxie. »
  • Codex Chasseurs de Sorcières, V3
  • Codex Adepta Sororitas, V8
  • Codex Adepta Sororitas, V9
  • CLARK ANDY, Célestine, la Sainte Vivante, Black Library, 2021
  • Gathering Storm - Livre I : La Chute de Cadia, produit par le design studio Games Workshop, 2017
  • Gathering Storm - Livre II : La Fracture de Biel-Tan, produit par le design studio Games Workshop, 2017
  • Gathering Storm - Livre III : L'Avènement du Primarch, produit par le design studio Games Workshop, 2017
  1. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  4. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  5. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  6. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  7. Informations issues de Célestine, la Sainte Vivante, Au-delà de CLARK ANDY, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.
  8. Informations issues de Codex Adepta Sororitas, V9 et résumée par Guilhem.
  9. Informations issues de Codex Adepta Sororitas, V8 et résumée par Guilhem.
  10. Informations issues de Gathering Storm - Livre I : La Chute de Cadia, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  11. Informations issues de Gathering Storm - Livre I : La Chute de Cadia, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  12. Informations issues de Gathering Storm - Livre I : La Chute de Cadia, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  13. Informations issues de Gathering Storm - Livre II : La Fracture de Biel-Tan, produit par le design studio Games Workshop, 2017, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  14. Informations issues de Gathering Storm - Livre III : L'Avènement du Primarch produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  15. Informations issues de Gathering Storm - Livre III : L'Avènement du Primarch produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  16. Informations issues de Gathering Storm - Livre III : L'Avènement du Primarch produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.