Barasonilash
Les Barasonilash sont (ou étaient ?) des bipèdes à quatre bras aux jambes courtes, dotés de six yeux et d’une fente semblable à une branchie en guise de nez. D’après les croquis de la Xenographia Universalis il ne semble pas s’agir de créatures imposantes et, étant donné qu’on ne trouva pas d’archives les concernant, il n’est pas certain qu’ils existent encore. Toutefois, si c’est le cas, ils sont peut-être plus intéressants que leur forme ne le suggère. Dans plusieurs transcriptions de mythes et de légendes Aeldaris qui semblent se référer à des guerres et des événements si anciens qu’ils semblent précéder les origines des Aeldaris eux-mêmes, il est mentionné les mêmes prescients Barasonilash que certaines des flottes d’exploration impériales. Pourrait-il s’agir des origines de la mystérieuse Xeno-espèce qui précède toutes les espèces que nous connaissons ? On peut aussi envisager l’hypothèse que l’espèce mentionnée dans les mythes Aeldaris puisse simplement avoir le même nom que celle rencontré par les flottes impériales, mais d’autres similarités entre les descriptions incitent à écarter cette idée. Voici le fragment de mythe Aeldari qui les mentionne, issue d’une traduction impériale, ce qui peut expliquer la nature confuse du récit :
- Sur le monde de Zamukhan, il était un vieux roi appelé Sambre. Son règne était entretenu par la force et la justice depuis les jours des Anciens [Anciens Dieux?], mais au crépuscule de sa vie, il voyait ses généraux se réunir autour de son lit, parés de sourires fats, et sans éclat. Sambre n’avait pas peur de la mort, car il avait vu qu’il était promis à atteindre le palais de Gabae pour observer le cosmos de son trône dans les étoiles. Toute fois, plus il regardait ces sourire figés, plus il était résolu à ne laisser aucun de ses généraux régner à sa place. Pas un n’avait osé le défier quand il avait la force de combattre, et même à présent , ils étaient trop couards pour lever la main sur lui.
- Alors que ses jours de convalescence se prolongeaient, Sambre commença à rêver d’une tour sur la deuxième lune de Zamukhan, Diamun. Alors que la vie le quittait à petit feu, et que les rictus le rongeaient, les rêves de la tour se faisaient plus vifs et Sambre fut pris d’un sentiment d’urgence. Il appela ses servants et demanda qu’on le porte sur son drackar. Il ordonna au pilote de faire voler le drackar jusqu’à la deuxième lune et, à son émerveillement, il vit la tour de ses rêves. Sambre offrit à ses serviteurs de le porter à travers les centres au pied de la tour et là, qui l’attendait, se trouvait un monstre du nom de Barasonilash. Il avait quatre bras et six yeux, et lorsqu’il parla, il n’utilisait ni sa langue, ni même un langage, mais il plaça directement ses pensées dans l’esprit de Sambre.
- Barasonilash dit à Sambre que ses généraux détruiraient tout ce qu’il avait bâti et laisseraient Zamukhan en ruines. Puis il promit à Sambre que, s’il accédait à ses demandes, il protégerait sa vie pendant des siècles et décuplerait l’ampleur de son royaume. Sambre réfléchit un moment et s’apprêtait à accepter lorsqu’il vit que le monstre arborait le même sourire dur que ses généraux. En un instant, il comprit que Barasonilash était aussi couard que les généraux et tentait de le duper pour accéder au pouvoir. En mobilisant ses dernières forces, Sambre fit feu avec le pistolet qui l’avait servi des décennies durant. Son tir était juste, et le monstre mourut en hurlant ses malédictions dans l’esprit de Sambre.
- Les domestiques de Sambre le supplièrent de revenir à son drackar, mais il refusa et grimpa laborieusement au sommet de la tour à la place. Une fois au sommet, il trouva une chaise derrière les remparts et s’y installa pour regarder au-delà de la tour. Alors qu’il poussait son dernier soupir, il fixa le firmament et comprit qu’il avait trouvé son trône dans les étoiles.[1]
Source
- HINKS DARIUS, Liber Xenologis - Observations depuis une Forteresse Noire, Black Library, 2021
- ↑ Informations issues de Liber Xenologis - Observations depuis une Forteresse Noire - Barasonilash de HINKS DARIUS, Black Library, 2021 et résumées par Guilhem.