Armigère Moirax
Doté d’un puissant réacteur capable d’alimenter les armes les plus destructrices de sa catégorie, le Chevalier Armigère Moirax était un outil formidable dans l’arsenal des Maisons Questoris fidèles au Mechanicus. Cependant, ce noyau énergétique était connu pour son instabilité radioactive. Le châssis du Moirax était donc considéré comme un instrument servant de jeter les bases de l’Imperium, avec une utilisation minimale sur les mondes occupés par l’Humanité avant les heures les plus sombres de l’Hérésie d'Horus.
Le Moirax possède un Champ d’Éruption Ionique. Variante moins gourmande en énergie du bouclier directionnel à Éruptions Ioniques utilisé par les grands modèles des Chevaliers du Mechanicus, le Champ d’Éruption Ionique à une portée plus large, enfermant l’ensemble de la machine dans une protection moindre, mais toujours formidable, contre les projectiles en approche.
Il possède aussi un Bouclier de Construction, une tentative expérimentale de création d’un générateur Void stable et miniaturisé à une fraction du coût matériel des autres formes de châssis de Chevaliers. Le Bouclier de Construction est le plus souvent utilisé par les Magos de l’Ordo Katastrophica pour assurer la survie de leurs automates capricieux au combat suffisamment longtemps pour qu’ils puissent recueillir des données opérationnelles vitales.
En terme d’armement, le Moirax peut porter un Pulsar à Graviton, dont la force d’écrasement projetée est capable de froisser les Armures Énergétiques ou d’arracher les chapes d’un char. Bien que capables de causer de grandes destructions, ces armes sont plus souvent utilisées pour mettre hors service et entraver plutôt que détruire, et sont tirées pour arrêter l’avance des machines de guerre afin qu’elles puissent être capturées en grande partie intactes.
Le Moirax peut aussi utiliser un Veuglaire Volkite. Ces armes anciennes sont rares, même parmi les plus vénérables Maisons de Chevaliers, car leurs mécanismes complexes dépassent souvent la capacité de réparation des simples Sacristains. Mais pour les Maisons qui les exploitent encore, les Veuglaires Volkite sont appréciés pour leur capacité à éliminer l’infanterie légère du champ de bataille dans un feu de faisceaux d’énergie scintillants.
Enfin, l’Armigère Moirax peut être équipé d’un Canon à Faisceau de Conversion. Bien qu’elle soit l’une des armes à longue portée les plus dévastatrices compatibles avec le châssis et le cœur du réacteur de l’Armigère, le tir d’un Canon à Faisceau de Conversion Armigère est un spectacle rare sur le champ de bataille car la plupart des Scions affectés aux Chevaliers Armigères montrent une nette préférence pour les engagements à courte portée.[1]
Armigère Hastaire
Agiles et rapides, les Armigères Hastaires se dirigent vers l’ennemi en prestes enjambées. Un de leurs bras est équipé d’un redoutable bitronçonneur Reaper dont les moteurs hurlent en permanence. L’autre est doté d’une Lance Thermique, une Arme à Fission qui est une version plus légère du Canon Thermique des Chevaliers Errant. Un seul tir d’une telle arme peut vaporiser un fantassin lourd, faire fondre le mur d’un bunker ou réduire un char en épave fumante. Chaque Hastaire porte sur sa carapace une mitrailleuse pour faucher l’infanterie, ou un Fuseur pour améliorer ses capacités antichars.
Même s’il est le type de Chevalier Impérial le plus léger déployé sur les champs de bataille du 41e Millénaire, l’Armigère reste un engin imposant capable de venir à bout d’escouades entières. Il jouit d’une vélocité exceptionnelle et peut distancer la plupart des chars et des transports de troupes lorsqu’il sprinte. Ses temps de réaction sont presque équivalents à ceux d’un être de chair et de sang. Afin de compenser leur (relative) petite taille, les Chevaliers de classe Armigère chassent généralement en groupes de deux ou trois. Dans le cas des Hastaires, leur tactique consiste à envelopper l’ennemi, telle une meute de loups, puis de sonner l’hallali par un signal tacite.
Contrairement aux autres Chevaliers, les Armigères ne sont pas équipés d’un Trône Mechanicum. À la place, ils sont contrôlés par un appareil plus compact appelé Heaume Mechanicum. Il est placé sur la tête et connecté au cerveau du pilote par des ports d’interface. Ces appareils ne nécessitent pas un Rituel d'Adoubement complet pour être utilisés, c’est pour cette raison que piloter un Armigère est beaucoup moins prestigieux qu’être assis sur un Trône Mechanicum. De plus, même si les Armigères peuvent opérer de façon autonome, leurs Heaumes Mechanicum sont souvent reliés aux impulsions de commandement du Trône Mechanicum d’un Chevalier, ce qui fait d’eux ses subordonnés. Le pilote d’un Armigère devient ainsi le Lige de son Seigneur, et même s’il ne s’agit en aucun cas d’un déshonneur, cela n’est pas considéré comme une position glorieuse.
C’est pour toutes ces raisons que le pilotage des Armigères revient généralement aux Nobles de plus basse extraction. Ce rôle est souvent confié à des parents éloignés ou à des descendants lointains de la branche principale d’une famille noble, ou aux Chevaliers survivants d’une Maisonnée qui a connu des malheurs. Il arrive aussi que des seigneurs choisissent de récompenser leurs meilleurs guerriers issus de la roture, qu’ils soient originaires de leur garde personnelle ou de la milice de leur planète. C’est de cette façon qu’un paysan a une chance d’accéder un jour à la noblesse. Quelques Maisons de Nobles entretiennent même des groupes de serviteurs méritants, qui de par leur naissance, ont le droit de piloter des Armigères. C’est le cas de l’Ordre du Limier de la Maison Griffith, dont les membres sont élevés dans des valeurs de fidélité envers leur seigneur. Ces guerriers deviennent d’excellents pilotes d’Armigères qui préfèrent généralement l’agressivité d’un Hastaire, et qui se rendent au combat aux côtés de leur maître, déterminés à l’assister du mieux qu’ils le peuvent.
Armigère Helvérien
- « L’acceptation par la foi. L’obéissance par l’acceptation. L’honneur par l’obéissance. La chevalerie par l’honneur. La gloire éternelle par la chevalerie. »
- - Devise du Lige.
L’Armigère Helvérien est une plate-forme de tir très mobile destinée à libérer une grêle d’obus tout en manœuvrant autour de l’ennemi. À la place de l’armement à courte portée du Hastaire, chaque Helvérien dispose d’une paire d’Autocanons Armigères. Ces armes sont capables de cracher des centaines d’obus par minute, et peuvent donc aisément déchiqueter des escouades ou des véhicules légers. Et puisque les Helvériens chassent régulièrement par meutes de deux ou trois véhicules, les fusillades qu’ils déclenchent peuvent rapidement dévaster le flanc d’une armée ou briser un assaut adverse avant qu’il atteigne les lignes impériales.
Les Helvériens disposent aussi d’une arme de carapace identique à celle des Hastaires. Beaucoup de pilotes choisissent une mitrailleuse, car elle permet d’ajouter sa cadence de tir aux fusillades nourries des Autocanons. Cependant, certains liges optent - souvent sur ordre de leur seigneur - pour un Fuseur de carapace, afin de bénéficier d’une puissance de feu antichar à courte portée, au cas où des blindés ennemis ou de l’infanterie lourde s’approcheraient trop près.
Pour beaucoup de pilotes d’A=Armigères, les impératifs mentaux transmis par leurs connexions neuronales semblent invasifs. Il n’est pas rare que les jeunes pilotes éprouvent de l’amertume tandis que leurs désirs et leur volonté sont contrôlés à distance, et ceux qui manquent de détermination voient parfois leur propre personnalité s’estomper. Plus d’un Sans-Fief est né de tels sentiments négatifs, le pilote d’Armigères se rebellant et prenant la fuite plutôt que de supporter la domination mentale de son maître.
C’est pour cette raison que beaucoup de pilotes d’Armigères s’entraînent sous l’égide d’un Chevalier Precepteur avant d’accomplir leur devoir auprès de leur suzerain. L’exemple héroïque du Chevalier Precepteur inspire les pilotes d’Armigères et les pousse à accepter leur subordination à de tels champions de l’Imperium, tout en leur inculquant le désir d’obéir sans discuter.
De plus, alors que le Chevalier Precepteur conditionne mentalement les pilotes d’Armigères, il en profite pour les évaluer. La plupart des Liges commencent par piloter par le biais du Heaume Mechanicum d’un Hastaire, car ses armes et son rôle sont relativement simples. Ceux qui démontrent leur sang-froid et leur précision au tir reçoivent alors les recommandations du Chevalier Precepteur, afin d’être promus pilotes d’Helvériens.
Les meutes d’Helvériens remplissent divers rôles au combat. Elles peuvent délivrer des tirs d’enfilade pour débusquer les cibles à couvert, protéger les flancs d’une armée de Chevaliers, abattre les blindés légers et les aéronefs, escorter des convois ou mener des reconnaissances en territoire hostile. Dans tous les cas, les Armigères Helvériens se révèlent polyvalents et destructeurs, il n’est donc pas étonnant qu’ils soient populaires aussi bien dans les Maisons Nobles Impériales que de l’Adeptus Mechanicus.
Le Lige Voss pianotait sur le panneau de contrôle de son Armigère, et ralentit l’allure de son Helvérien au moment où il tournait au coin de Manufactorum en ruine. Des troncs d’arbres noircis et des broussailles roussies frottèrent contre sa coque tandis qu’il progressait avant d’arriver sur l’Avenue des Héros. Le flanc gauche des hérétiques se trouvait à trois cents mètres de là : des miliciens et des pièces d’artillerie mobiles positionnés derrière des barricades. Ils tiraient sans discontinuer en direction des Chevaliers de la Maison Hawkshroud qui tentaient d’avancer sur la Route Beta.
L’Helvérien du Lige Kiele apparut derrière Voss, au milieu des feuillages calcinés. Les deux pilotes échangèrent une confirmation silencieuse par le biais de runes clignotantes. Des désignateurs vocaux ronronnèrent à l’intérieur du cockpit de Voss. « Dame Sorenica, » transmit-il. « Nous sommes en position et attendons vos ordres. » « Est-ce que les hérétiques vous ont vus ? » répondit la voix impérieuse de sa suzeraine. « Négatif, ma Dame, » déclara Voss. « Les traîtres sont trop occupés à tirer sur votre lance. » Sorenica ne dit rien, mais Voss sentit un picotement à l’intérieur de son Heaume Mechanicum, et eut envie d’attaquer sur-le-champ. La volonté de sa Dame l’envahit, et son désir d’obéissance était synonyme d’honneur. Voss se mit en branle et éveilla les esprits-machines de ses Autocanons. Il allait accomplir son devoir. |
Sources
- Codex Imperial Knights, V8
- Forge World - Mechanicum Knight Moirax Talon [1]
- ↑ Forge World - Règles du Mechanicum Knight Moirax Talon (traduit de l’anglais par Guilhem)