Spores Tyranides

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Le lent obscurcissement des cieux d’un monde-proie par une densité inconcevable de Spores Tyranides présage une fin imminente. Certaines de ces spores sont microscopiques et dérivent en vastes nuages qui dévastent l’équilibre écologique de la planète. D’autres sont des choses bouffies couvertes de chitine, leur massive panse gonflée par des substances explosives ou des créatures en sommeil.

Les Bio-vaisseaux de chaque Flotte-Ruche produisent d’innombrables variantes de spores, chacune étant adaptée pour remplir un rôle parmi tant d’autres. Ces organismes sont dépourvus de l’intellect prédateur des Bioformes plus avancées, mais ils ne sont pas moins mortels pour les proies de la Ruche. Les spores polluantes microscopiques forment le niveau de base de ces Bioformes. Elles sont relâchées dans l’atmosphère d’une planète afin de la dénaturer jusqu’à la rendre propre à la subsistance Tyranide. Au niveau le plus complexe se trouvent les spores résonnantes psychiquement et capables de renforcer le lien synaptique entre les essaims.

D’autres spores, plus grosses et plus évoluées, sont utilisées pour l’invasion : des sacs bouffis de chair qui amènent les formes guerrières Tyranides par grappes à la surface d’un monde, ou des cosses géantes et renforcées qui s’enfoncent dans le sol avant de cracher dans l’atmosphère des mines vivantes ou des substances toxiques. Il ne s’agit là que des spores les plus répandues : pour chaque cas de figure du champ de bataille, l’Esprit-Ruche a conçu une réponse effroyable.

Spore Mycétique

Ils arrivent !

Les Flottes-Ruches Tyranides assaillent l’Imperium depuis près de 250 ans et plusieurs Chapitres Space Marines ainsi que des millions de Gardes Impériaux ont péri sous ce maelström de destruction. L’Imperium a cependant nettement approfondi sa connaissance de cette race carnassière, un savoir acquis dans le sang et la mort. Une des principales conclusions fut que les premiers essaims attaquant une planète ne sont pas composés de la même manière que ceux qui suivent. Les premières vagues d’assaut sont les essaims mycétiques, les troupes de débarquement Tyranides.

Les Spores Mycétiques sont bien plus que des Modules d’Atterrissage pour Tyranides, ils font partit de leur espèce. Les Tyranides forment une race spatiale mais ils ne chassent qu’au sol. Il existe un grand nombre de spores et certains d’entre eux affectent le climat, d’autres la faune ou la flore. D’un point de vue militaire, sans spores mycétiques, la Flotte-Ruche et les Reines Nornes devraient essayer de forcer les défenses planétaires et dépenser beaucoup d’énergie pour se nourrir. Les spores mycétiques permettent à la Flotte-Ruche de bombarder une planète d’essaims et de ne lancer l’assaut définitif que lorsque les défenses sont déjà affaiblies. L’utilisation de spores mycétiques est semblable à un être humain qui goûte un bon vin avant de le boire. Le plat principal n’est pas encore servi, mais le repas a déjà commencé !

Les spores mycétiques ne sont pas aussi sophistiquées que les Modules d’Atterrissage impériaux, mais leur utilisation en très grande quantité assure qu’au moins une partie d’entre eux traversera les défenses planétaires. Comme pour tout débarquement, les premiers instants sont cruciaux. En effet, si l’essaim parvient à établir une tête de pont solide, le reste de l’armée Tyranide pourra atterrir en sécurité et se lancer plus efficacement à l’attaque des défenseurs. À l’inverse, si l’essaim mycétique est détruit, le reste de l’armée risque de subir de lourdes pertes sous les tirs de ces défenses orbitales. Les rares survivants seront traqués et exterminés par les Forces de Défense Planétaire.

Aucune Flotte-Ruche n’est semblable à l’autre et même au cœur d’une même flotte, les essaims sont différents. La seule exception est celle des essaims mycétiques : ils sont généralement semblables car leur rôle est toujours le même, quelle que soit la Flotte-Ruche dont ils sont issus. Comme l’essaim mycétique est le premier à arriver sur une planète, il subit généralement les plus grosses pertes, les créatures qui le composent doivent donc être très résistantes et plutôt agressives. Les pertes lors de l’atterrissage sont compensées par l’arrivée de nouvelles vagues, chacune poursuivant le travail de la précédente. Certains essaims manifestent des déséquilibres organiques qui provoquent chez certaines créatures une hyperactivité. Ces créatures deviennent plus fortes, plus rapides et encore plus féroces (même pour des Tyranides), mais elles brûlent tellement d’énergie qu’elles meurent en peu de temps.

Sporocyst

Les Sporocysts sont essentiels au cycle de prédation de la Flotte-Ruche. Ces bulbes charnus sont relâchés par les Bio-vaisseaux depuis l’orbite basse. Ils flottent à travers l’atmosphère du monde-proie jusqu’à atterrir, avant de déployer les segments de leur carapace pour se protéger et s’enfoncer dans le sol telle une tique géante. Une fois enterré en lieu sûr, avec seulement sa cheminée à spores qui émerge, un Sporocyst commence à expulser des milliards de micro-organismes polluants. Ainsi débute un violent processus d’altération afin que l’atmosphère et l’écosystème d’une planète conviennent au mieux aux besoins des Tyranides.

Des Sporocysts.

Ces structures sont formées par des organismes mycétiques à croissance rapide. Ils se nourrissent du sol d’une planète et aspirent les minéraux des strates souterraines pour former leur structure centrale sur laquelle se développe l’organisme. Les observations des satellites fonctionnels indiquent qu’elles peuvent dépasser 350 mètres de hauteur, permettant aux spores des polypes mûrs d’atteindre de longues distances. Elles prennent la forme de cônes sombres et creux, et les organismes fongiques migrent le long de cette structure pour expulser leurs spores. Ces organismes sont des sphères de la taille d’un poing, qui se fissurent à maturité, relâchant des millions de spores dans le vent.

De nombreux insectes fécondateurs viennent se nourrir sur ces épines et aident à la propagation de ces spores. Les oiseaux sont souvent attirés vers les cheminées par les insectes posés sur les formes fongiques, et en repartent couverts d’une fine poussière de spores, qu’ils dispersent lorsqu’ils reprennent leur envol. La formation de ces structures indique un degré avancé d’infestation Tyranide dans la biomasse d’une planète. Les spores, produites et véhiculées par les vents atmosphériques, remplissent plusieurs rôles dans le processus de tyranoformation. Même si elles sont générées par des organismes fongiques uniques, les spores sont multifonctionnelles et possèdent des capacités distinctes. Comme pour de nombreux organismes Tyranides, c’est la situation qui dicte le développement d’une spore.

En contact avec n’importe quel type de flore, les spores opèrent de façon catalytique : elles induisent une croissance et des cycles de reproduction spectaculaires en stimulant les hormones de croissance des plantes, accroissant les divisions cellulaires de manière exponentielle. À la suite de chaque cycle de pluie, l’action des spores fait apparaître une masse d’épais feuillage sur tous les sols riches en nutriments de la planète. Des bancs de macro-algues se forment dans les océans partout où la lumière du soleil atteint les profondeurs. Les spores créent aussi des relations symbiotiques et infestent les fruits des plantes à la manière de virus, donnant aux plantes descendantes les mêmes cycles de croissance améliorés. Ce mécanisme affecte également la flore Tyranide qui aide à assimiler les matériaux de la planète. En effet, les plantes natives aspirent les nutriments du sol à une vitesse alarmante, augmentée par l’action des spores. Ces plantes sont absorbées par les nuées de Voraces, mais repoussent rapidement jusqu’à ce que tous les nutriments et minéraux essentiels aient été extraits du sol. Les Puits à Magma aident à réenrichir les sols, tout comme l’effet des spores sur les formes de vie animales de la planète en phase de moisson.

En phase de moisson, les spores nécrotiques sont hautement nocives pour la faune, si elles sont inhalées, elles se développent dans le système pulmonaire de l’animal, se reproduisent à une vitesse extraordinaire et provoquent rapidement la mort par suffocation (Les respirateurs standards impériaux de Classe V suffisent lors d’une exposition de courte durée. Néanmoins, des expositions plus longues nécessitent des systèmes d’approvisionnement en air ou des systèmes de filtrage osmotique actif). Les formes fongiques continuent de se développer en digérant le corps, plongeant une racine profondément dans le sol avant de pousser vers le haut. Des centaines, voire des milliers de plus petites cheminées se développent donc à partir de la source initiale, dans un rayon qui augmente avec chaque mort. La vitesse à laquelle se développe ce mal dépend de la résistance endémique aux spores et de la volatilité atmosphérique de la région, mais il progresse à une vitesse exceptionnelle grâce à de nombreux vecteurs.

Les forces impériales entrant en contact avec ces structures devraient éviter toute attaque explosive ou cinétique. De telles actions ne serviraient qu’a disperser les formes fongiques, car la démolition d’une cheminée répand des quantités de spores sur une large zone. L’immolation est la façon la plus simple de traiter ces structures, mais les grenades Rad LI6 produisent des radiations de courte durée d’un niveau Curie capable de détruire les spores et toute autre forme de vie dans un rayon réduit sans engendrer d’action cinétique qui disperserait les spores. Si ces méthodes s’avèrent insuffisantes à cause de leurs dimensions, il vaut mieux traiter les hautes cheminées durant l’une des fréquentes averses, car les spores sont en partie contenues et représentent une moindre menace.
- Magos Biologiste Salk

Les gros animaux facilitent la propagation des spores en ingérant des fruits ou des plants infectés qui attaquent l’appareil intestinal de l’hôte. De cette manière, les spores agissent d’abord comme catalyseurs, puis deviennent des organismes moissonneurs une fois en contact avec la faune. Les spores ont un effet étrange sur la faune migratrice, agissant comme stimulus provoquant la migration qui aide à encore à propager l’infection. Plus un animai est grand, plus son métabolisme est lent, et plus il lui faut de temps pour succomber à l’infection. Les grands herbivores peuvent ainsi traverser de longues distances avant de mourir. Tout charognard qui se nourrit du corps est alors lui aussi touché par l’infection pulmonaire. Une soif inextinguible semble être l’un des symptômes des derniers stades d’infection, ce qui a pour résultat une concentration de cheminées autour des points d’eau, vite rendus toxiques par les algues, les animaux infectés sont alors poussés à chercher d’autres sources, ce qui les entraîne parfois vers les Fosses Gastriques, où ils sont alors ajoutés aux récoltes Tyranides.

Lorsqu’il est menacé, un Sporocyst expulsera les spores flasques qu’il transporte. Ces Bioformes primitives se développeront en amas de Spore Mines ou, encore plus grosses et mortelles, de Spores Mucolides, qui dériveront vers la menace la plus imminente pour exploser avec une puissance dévastatrice. L’Esprit-Ruche emploie parfois cette capacité pour un rôle plus actif : des témoignages évoquent les cas de centaines de Sporocysts engendrant d’immenses champs de Spore Mines. L’avancée de l’armée ennemie est ainsi compromise et ses renforts retardés. Les Tyranides n’ont plus qu’à décortiquer méthodiquement les forces de leur proie.

Un Tyrannocyte.

Une théorie persistante évoque la possibilité que les Sporocysts fonctionnent comme des résonateurs psychiques, améliorant les capacités des créatures synapses alentour, afin que les ordres de l’Esprit-Ruche puissent être appliqués. En effet, les Bioformes Tyranides semblent se battre avec une cohésion et une agressivité accrue lorsqu’elles défendent des organismes singuliers. À mesure que la biosphère locale se détériore, le nombre de Sporocysts éparpillés à travers la planète croit afin de fournir une série de relais synaptiques : des zones névralgiques depuis lesquelles les meneurs Tyranides peuvent diriger le flux de l’invasion.

Tyrannocyte

Ces organismes ovoïdes à tentacules semblent être une déclinaison du Sporocyst, mais ont en réalité été adaptés pour un rôle complètement différent. Lorsqu’une Flotte-Ruche lance un assaut prédigestif, la plupart des organismes de combat sont transportés à la surface du monde-proie à bord de Tyrannocytes. Ces spores sont expulsées en vastes amas par les sphincters des Bio-vaisseaux, et plongent à travers les cieux avant de freiner leur chute à l’aide de gaz flottants afin d’amortir l’impact. Dès que les tentacules d’un Tyrannocyte effleurent le sol, un stimulus le pousse à dégorger ses passagers Tyranides dans une gerbe de fluides répugnants.

Cela n’entraîne cependant pas la destruction de l’organisme. Bien que chaque spore ne semble être qu’une poche géante et veinée, il s’agit en fait de créatures conscientes animées d’une faim impitoyable. Une fois sa cargaison vivante déployée, le Tyrannocite remplit son corps d’émissions gazeuses, s’élève dans les airs et dérive étrangement sur le champ de bataille, en quête de proies. L’épiderme du Tyrannocite est hérissé de bio-armement, du symbiote crachant un acide caustique aux canons projetant des cristaux corrosifs qui explosent en déchaînant une tempête d’éclats tranchants. Les tentacules barbelés qui pendent sous le Tyrannocyte s’emparent des soldats ennemis pour les soulever du sol avant de les tailler en pièces ou de les étrangler.

Amas de Spores Mucolides

L’existence même de la Spore Mucolide[1] va à l’encontre des lois de la nature, car tout en elle n’est destiné qu’à son spectaculaire sacrifice. Portée par les gaz nauséabonds qui gonflent son corps veiné, cette Bioforme peut flotter au niveau du sol comme à plusieurs milliers de pieds d’altitude où elle interceptera les aéronefs ennemis. Lorsqu’elle flotte, ses tentacules pendent paresseusement afin de déceler l’odeur de sa proie.

Lorsqu’une forme de vie non Tyranide est détectée, la Spore Mucolide dérivera à proximité avant d’exploser en un orage de bio-acide. Une Spores Mucolides est attirée par tout ce qui se déplace rapidement dans les airs, et explose avec une puissance mortelle lorsqu’elle est assez proche de sa cible, ce qui en fait un obstacle particulièrement dangereux pour les aéronefs ennemis. Lorsqu’elles sont confrontées à un adversaire dominant les cieux, les Flottes-Ruches auront souvent recours à de vastes champs de mines de Spores Mucolides. Les pilotes devront non seulement prendre garde à ne pas percuter une de ces bombes biologiques, mais aussi tenir compte des pulsions suicidaires des spores, attirées vers leurs aéronefs.

Amas de Spores Mines

Des amas de Spore Mines sont souvent largués depuis l’orbite par les Bio-vaisseaux Tyranides. Une Spore Mine peut flotter sur le sol d’une planète des jours entiers, attendant qu’un organisme vivant passe à proximité.

Spore Mine Poison

Ces Spores Mines sont excessivement toxiques et peuvent terrasser n’importe quelles créatures vivantes. Les toxines qu’elles projettent sont un mélange de poisons minéraux, d’hémotoxines, d’aflatoxines et de neurotoxines.

Spore Mine à Fragmentation

Cette Spore Mine explose avec une telle violence que ses éclats peuvent cribler les cibles peu protégées. Même une simple éraflure peut causer une infection et une septicémie.

Spore Mine Bio-Acide

L’acide qui suinte des orifices de cette Spore Mine est visqueux et collant pour mieux adhérer à sa cible. Il est capable de dissoudre toutes les matières connues, y compris d’épaisses couches de plastacier et de céramite.


Weiss entendit le hurlement malgré le bruit de la tempête et le choc des vagues sur la coque du navire. Il vérifia le communicateur de secours pour la cinquième fois, mais il ne fonctionnait toujours pas. Il dégaina alors son Pistolet Laser et ouvrit la porte qui menait à la salle des communications. À cinq mètres de là, un Hormagaunt était assis sur le torse de l’un des membres d’équipage et finissait de manger sa tête. Il ressemblait à un scorpion des bois, sauf qu’il était dix fois plus grand.

La créature se retourna en émettant un petit cri strident. Weiss referma rapidement la porte mais l’Hormagaunt réussit à glisser l’une de ses griffes dans l’entrebâillement, bloquant ainsi la fermeture. Le marin glissa le bout de son pistolet et tira pendant dix longues secondes jusqu’à ce que les grognements cessent. Il ouvrit doucement la porte, tira deux autres rafales sur la monstruosité qui gisait au sol et repartit faire son rapport au capitaine.

Le ciel nocturne nuageux déversait un torrent incessant de globes verts et visqueux qui chutaient rapidement sur le continent.

Le Faithful Traveller était à 400 klicks de Mhakkan et il lui en restait 700 à parcourir avant d’arriver à Kirishi, sa destination, au beau milieu de l’océan le plus froid de la planète. Les spores tombaient depuis trois jours maintenant, en fait, depuis que le navire avait pris la mer. L’équipage avait entendu les informations, mais les hommes s’étaient crus en sécurité aussi loin de la côte.

Même en pleine mer, c’était loin d’être le cas. La chaleur qui devenait étouffante, la fièvre provoquée par les spores qui remplissaient l’air et maintenant, les Hormagaunts qui avaient jailli du spore mycétique heurté par le navire. Avec celui que Weiss venait de tuer, il n’en restait plus que neuf à se cacher dans les immenses cales du super-tanker. Malheureusement, d’autres choses hantaient les flots et les machinistes avaient signalé d’étranges raclements contre la coque. Même la mer se transformait lentement, une pellicule rosâtre commençait à la recouvrir comme si elle était atteinte d’une étrange maladie. Weiss s’approcha du Capitaine Balfour et essaya de rester calme, mais il ne pouvait s’empêcher de penser que cette planète n’était désormais plus tout à fait la leur.

Sources

Pensée du Jour : « Un homme brave choisit toujours le chemin périlleux. »
  • Codex Tyranids, V8
  • Codex Tyranides, V3
  • White Dwarf N°83 (Mars 2001)
  • White Dwarf N°85 (Mai 2001)
  1. Traduction du terme "Mucolid Spores" par Guilhem