Adrax Agatone

De Omnis Bibliotheca
Aller à :navigation, rechercher

Astartes banner.jpg
Salamenders banner left.jpg
Salamenders banner right.jpg
DeathwatchBar.jpg
Astartes-wing-2.png
Astartes-wing-1.png




Deco-dark-angel-10.png
Deco-dark-angel-10.png
Aquila.pngAquila.png
Deco-dark-angel-13.pngDeco-dark-angel-13.png
Salamanders banner flag.png
Deco-dark-angel-01.png
Astartes-mi-statue.png
Deco-dark-angel-01.png
Astartes-mi-statue.png
Astartes gothic.jpg


Adrax Agatone, Le Marteau de Nocturne, Capitaine de la 3e Compagnie des Salamanders.

Dans la mesure où les devoirs de la 3e Compagnie des Salamanders sont un fardeau pour les guerriers nobles et charitables qui doivent les remplir, elle doit être commandée par un officier d’exception pour que ce fardeau ne devienne pas trop pesant, même pour des fils de Vulkan. Adrax Agatone est cet officier. Adrax Agatone est une contradiction vivante. Par certains côtés, le Capitaine de la 3e Compagnie est, parmi les Salamanders, celui qui se rapproche le plus de leur Primarque. Il est en effet stable et réfléchi, même lorsque ses camarades les plus stoïques se laissent gagner par la colère ou la panique, mais il est implacable envers ses adversaires. À l’instar de tous les héritiers de Vulkan, Agatone est également un artisan de talent, œuvrant avec la même fierté placide dont il fait preuve en tant qu’officier sur le terrain.

En revanche, son implacable pragmatisme ne saurait être plus éloigné du caractère bienveillant et introspectif du Vulkan des légendes. La philosophie d’Agatone est simple : si quelque chose doit être fait pour le bien de l’Imperium et de ses sujets, il l’accomplira, aussi cruel soit-il. Cela a de tout temps été la justification des despotes, mais Agatone se distingue par son inébranlable certitude morale. Le Capitaine sait bien qu’une arme n’est noble qu’en vertu de la cause quelle sert. Il sait aussi que lui et ses Frères de Bataille sont des armes vivantes, et que leur consentement à s’engager dans les plus impitoyables campagnes des Salamanders pourrait être exploité par des dirigeants puissants et peu scrupuleux. De fait, Agatone a été à de nombreuses reprises le témoin de telles trahisons de la confiance.

Dans chaque milice populaire manipulée à son insu, dans chaque horde dupée par des démagogues ou possédée par des parasites psychiques Xenos, Agatone reconnaît un idéal perverti par des brutes hérétiques. C’est pourquoi il a juré que quelle que soit la cruauté manifeste des actes de la 3e Compagnie, ses guerriers ne deviendront jamais les complices des tyrans et des oppresseurs. Depuis qu’il a accédé à son poste, Adrax a conduit les Pyroclastes dans quelques-uns des plus effroyables bains de sang dont les Salamanders ont été témoins ces derniers millénaires. Mais ils demeurent une armée dévouée à la noble cause du Chapitre, et n’ont jamais tué d’innocent sans avoir conscience du poids de leurs actes. Au combat, le Capitaine Agatone est une force destructrice à la concentration étonnante.

Agatone a toujours à l’esprit l’objectif de la mission, donnant des ordres brefs à ses subordonnés tout en poursuivant son avance implacable vers la proie ou l’objectif stratégique qu’il s’est fixé. Comme à la forge, Adrax Agatone frappe fort et juste sur le champ de bataille, sans jamais fatiguer ni faillir dans ses ambitions. Ainsi, il a purifié le chancre d’innombrables rébellions et autres cultes dans toute la galaxie, ses victoires sanglantes épargnant à l’Imperium des conflits bien plus coûteux.

Adrax Agatone possède les Équipements suivants :
  • Malleus Noctum : Chaque revers de Malleus Noctum, le puissant Marteau Tonnerre qe Agatone a façonné lui-même, est dirigé d’une main experte appuyée par une force phénoménale.
  • Drakkis : Chaque tir du Lance-Flammes Léger d’Agatone, Drakkis, autre produit de sa forge personnelle, est conçu pour incinérer un grand nombre d’adversaires à la fois et avoir un impact psychologique maximal.
Ils vinrent après que les lumières moururent, grouillant dans le dédale ténébreux de conduites rouillées et de passerelles métalliques. Le Sous-Monde était leur domaine et ils s’en étaient servi pour se répandre tel un cancer idéologique jusqu’à ce que tous les habitants de ce monde souterrain aient fait allégeance au dieu à quatre bras. La solution était simple. La Purification. Les tunnels s’illuminèrent, comme l’aube d’un deuxième soleil sous la terre.

« Apportez-leur le feu ! » rugit Agatone. Trois Aggressors avancèrent pesamment devant lui, leurs Armures Gravis emplissant tout le diamètre de la galerie d’égouts. Les Gantelets Flamestorm entrèrent en action, et un torrent de feu se déversa sur les cultistes. Leurs corps prirent feu et se recroquevillèrent comme du papier froissé. Les cultistes, des ouvriers et des mineurs armés d’outils d’excavation et d’armes de piètre qualité, n’avaient pas d’autre choix que de battre en retraite. Les rafales de leurs Fusils Laser et de leurs carabines ne pouvaient rien contre les armures des Aggressors dont la puissance de feu les surclassait. Quelques-uns essayèrent de riposter avec un canon lourd sur affût.

Ils eurent à peine le temps de braquer l’arme qu’une langue de feu les réduisit en cendres. Les cultistes se replièrent en désordre, hurlant des avertissements à leurs camarades dans les tunnels, le bruit d’une course précipitée se fit entendre dans l’obscurité. L’échange de tirs se conclut rapidement, et les cultistes qui n’avaient pas été incinérés prirent la fuite. Agatone entra dans le tunnel à la suite des Aggressors, son appareil respiratoire lui épargnant la puanteur de chair grillée. Une main noircie par les flammes se tendit faiblement vers lui. Il l’écrasa sous ses bottes. « Pas de survivants. » ordonna-t-il. Un autre cultiste avait survécu en plongeant dans une alcôve pour échapper au brasier. Mais il était mourant, car une balle perdue avait traversé son armure, et un sang rouge épais s’écoulait de sa blessure.

Agatone pressa sa botte contre le cou du misérable. Il était pâle et chauve, comme tous les autres, et son front présentait de curieuses arêtes osseuses. Il pouvait passer pour un humain dans les ténèbres du sous-monde, mais ses crocs, la teinte violacée de sa peau et la déformation de son crâne trahissaient sa véritable nature.

« Où sont-ils ? » grogna Agatone. Sa langue pourpre, évoquant une pointe de flèche, pendait de sa bouche comme il luttait pour respirer. « Eh bien ? Le gouverneur et sa maisonnée. Où sont-ils ? »

Il n’y eut pas de réponse, hormis un murmure craintif. Il ne savait rien. Il pensait être un libérateur, luttant pour briser le joug de l’oppresseur. La seule chose qui se brisa fut son cou, un craquement bruyant qui mit fin à son agonie. Agatone sentait le feu de la colère qui couvait en lui. Ils manquaient de temps. Il fit signe au Sergent Ignox. « On continue. Il faut trouver leurs maîtres. »

---

Le martèlement de l’acier contre l’acier résonnait dans toute la forge. Adrax Agatone se tenait, luisant de sueur, devant son enclume. Torse nu, son corps musclé affichait le souvenir douloureux du Rubicon Primaris qu’il avait franchi peu de temps auparavant. Il avait perdu ses anciennes cicatrices, les marques que les prêtres avaient jadis inscrites sur sa peau pour commémorer ses exploits. Cela lui paraissait logique, car il avait vécu une véritable renaissance. Il se concentra sur son labeur, sur la forge, pour ne pas s’appesantir sur l’effacement de ses triomphes passés.

Sept coups sur l’enclume après avoir trempé le métal. Le laisser refroidir puis sept autres coups. C’était presque un rituel, le Credo de Prometheus, la philosophie des Salamanders. Chaque arme doit être trempée pour ne pas céder sous la pression. Il avait déjà fabriqué le manche. Il était long, voire un peu encombrant pour un marteau, mais la puissance qu’il générerait compenserait largement. La tête du marteau reposait sur l’enclume, façonnée par ses coups répétés, endurcie par la trempe. Se saisissant des pinces à mains nues, il trempa le métal martelé, ce qui emplit la forge de vapeur.

Puis, tandis que le métal n’était pas encore refroidi, Agatone assembla les éléments de l’arme. Tout d’abord le manche, dont il serra les boulons. Il frappa l’enclume par trois fois pour s’assurer que la jointure tenait. Satisfait, il le laissa refroidir puis brancha un générateur de champ de disruption, les câbles, l’alimentation énergétique. Le Marteau Tonnerre brillait dans la lumière des néons. Un outil pour créer, une arme pour tuer. Son marteau de forgeron luisait encore de la fureur de ses coups répétés. Malleus Noctum, dit-il à voix haute. Le Marteau de la Nuit. Le brandissant d’une main, il activa le générateur et une onde d’énergie courut le long de sa surface, illuminant brièvement ses traits et teintant ses yeux rouges d’un bleu glacial. Il exécuta quelques passes pour tester l’équilibre de l’arme. Il avait hâte de l’utiliser au combat.

---

Le crâne de l’Aberrant se brisa comme une coquille d’œuf, puis Agatone écarta la créature. Il en venait d’autres, attirés par l’odeur de sang et de sueur des combats. Les Aberrants étaient moins blafards que leurs congénères mais ils étaient totalement inhumains. Monstrueux, dotés d’une musculature grotesque, ils tenaient d’énormes marteaux miniers et des pioches entre leurs griffes démesurées. Les créatures assaillaient Agatone de toutes parts, mais Malleus Noctum faisait des ravages. Il fit décrire à son Marteau Tonnerre un arc de grande amplitude, et sentit chaque impact remonter le long du manche. Les Aberrants refluèrent vers les ténèbres, leur retraite éclairée par les décharges d’énergie bleutées de l’arme. C’était un bref répit, mais il le mit à profit pour rassembler ses guerriers. « Regroupez-vous sur ma position, » dit-il dans un souffle, sentant sa nouvelle physiologie s’ajuster. Les éléments étaient là, mais ils se consolidaient lentement. Comme sur l’enclume. Il s’habituait encore à son nouveau corps, mais il commençait à apprécier son potentiel à sa juste valeur.

« Ils repassent à l’attaque, Frère-Capitaine, » annonça le Sergent Ignox après avoir positionné les Aggressors en éventail autour d’Agatone.

C’était une horde qui grouillait dans les ruines souterraines de la Ruche, courant sur le plafond tels des arachnides. Ils glapissaient, pépiaient et grognaient en une cacophonie de voix avides. Un torrent de flammes implacables les accueillit. Les Aberrants brûlaient, la peau se détachant de leurs muscles, l’humeur de leurs yeux s’écoulant comme du lécithe, mais ils ne s’arrêtèrent pas. Ils frappèrent les Aggressors avec la force d’un marteau-pilon mais la ligne de défense tint bon. Mais à peine.

« Ils sont trop nombreux pour qu’on les tue tous, » estima Agatone tout en frappant les créatures. « Jusqu’à quelle profondeur descend cette Ruche ? »

Ignox indiqua qu’il restait encore un niveau. Agatone regarda à ses pieds. Il vit des dalles de métal et une accrétion anarchique de poutrelles et de débris métalliques.

« Laissez-moi passer, puis tenez la brèche, » grogna-t-il avant de saisir Mallus Noctum à deux mains. Il rugit et l’abattit au sol qui se fractura. Ignox et les autres s’étaient déjà écartés, et Agatone frappa à nouveau. Enfin les dalles et les débris cédèrent et il bascula dans les ténèbres.

---

L’armature du pistolet luisait encore de la chaleur du creuset. Agatone le tint dans la lumière pour évaluer la qualité du moulage. Satisfait, il entreprit de limer les pièces à la main. Des étincelles jaillirent en tous sens sur son établi. Lorsqu’il eut obtenu la forme souhaitée, il attacha le canon, la détente et la poignée. Les pièces s’emboîtèrent sans mal, ses efforts précédents payant enfin. Agatone fixa le fût du canon puis il ajouta l’allumeur, la conduite d’alimentation et le réservoir de prométhéum. Cela lui avait pris des heures, mais il était satisfait du résultat.

Le pistolet à flammes était une œuvre unique, une arme d’artificier. Agatone hocha la tête. Il le servirait bien.

Drakkis, le baptisa-t-il, imaginant l’enfer qu’il déchaînerait.

---

Un jet de flammes éclaira brièvement les ténèbres poisseuses. Cela suffit pour qu’Agatone distingue chaque victime suspendue à une sorte de nacelle biologique renforcée. Il franchit l’amas de chair incinéré qui avait été un groupe d’hybrides, ignorant le craquement des os comme il marchait parmi les carcasses calcinées. Ils n’étaient pas morts sans combattre. L’armure déchirée et rongée par l’acide d Agatone portait les traces de leur résistance. Au-dessus de lui, le grondement lointain lui indiquait que les Aggressors luttaient toujours. Ignox avait retenu la horde, et il revenait à Agatone de finir le travail. La salle où il avait atterri, petite, était en forme de croissant. Ses murs étaient dans une matière qui ne ressemblait pas au métal, ni à quoi que ce soit d’origine humaine. C’était organique, cela émettait de la chaleur et une substance visqueuse inconnue suintait des parois. Quelque chose émergea des ténèbres. D’abord courbée, la créature se redressa de toute son effroyable taille comme elle fonçait sur Agatone.

« Vulkan ! » rugit Agatone, et Drakkis cracha un jet de flammes qui enflamma le tissu et brûla la carapace et les muscles. L’Abominant ralentit à peine, heurtant Agatone au niveau de l’abdomen et le soulevant du sol. Il sentit un impact sur le côté, qui pénétra la céramite et la combinaison qu’il portait en dessous. Son Marteau Tonnerre effleura l’Abominant qui vacilla, sa tête grotesque partit brusquement en arrière, et la douleur le fit cligner des yeux. La chose était immense, plus massive que le Capitaine, même avec son armure.

Les chaînes fixées à ses chevilles raclèrent le sol comme il plongeait vers lui. Agatone lui asséna un coup au tibia, qui éclata sous le choc. La bête hurla de douleur, et tendit ses griffes difformes en réponse. Il entailla la poitrine d’Agatone, et le Capitaine grogna de douleur avant de fourrer Drakkis dans la bouche de l’Abominant. Il pressa la détente.

« Prends ça ! » grogna-t-il, déversant du prométhéum enflammé dans le gosier du monstre jusqu’à ce que le réservoir soit pratiquement vide. La chose se débattit, rejetant Agatone en arrière. Celui-ci se remit rapidement sur pied, tandis que l’Abominant vacillait, de la fumée s’échappant de ses naseaux et de sa bouche grande ouverte. « Par Vulkan… » siffla Agatone, « meurs, à la fin. » L’Abominant fit un pas en avant, puis s’étala de tout son long. Prudemment, Agatone s’assura qu’il n’y avait plus de cultistes, puis il s’approcha des victimes. Malgré les membranes gluantes qui les enveloppaient, il reconnut le gouverneur et sa maisonnée. Ils étaient au nombre de treize, hommes et femmes, adultes et enfants. Le teint cireux, émaciés, leur peau avait pris la même teinte purpurine que les cultistes, et leurs yeux laiteux semblaient aveugles. Mais ils étaient vivants, en quelque sorte. Le gouverneur essaya de parler quand il vit son sauveur. Les mots lui vinrent avec difficulté, mais il finit par parler.

« Je vous en prie… finissez-en. »

Les Salamanders étaient arrivés trop tard, avant même de pénétrer dans le Sous-Monde. Les victimes étaient devenues des incubateurs abritant une immonde entité extraterrestre.

Agatone leva Drakkis. Il incinéra tout.

En faisant chemin vers la brèche, accablé par le fardeau de son geste, la forge lui revint en mémoire.

Toute arme doit être trempée, pour ne pas céder sous la pression.

Source

Pensée du Jour : « Nul n’est innocent, car il n’existe que divers degrés de culpabilité. »
  • Codex Supplement Salamanders, V8