À sa très révéré Prieure Helena la Vertueuse du Couvent Sanctorum, Mes plus chaleureuses félicitations à vos Sœurs de l’Ordre du Cœur Valeureux pour leurs prouesses contre l’infestation hérétique de la Ruche Tumulus du Farglum. Le Saint Ordre répondit prestement à mes requêtes d’assistance, débarquant sur la planète une semaine à peine après que mon appel lui fût parvenu. La fureur de leur légitime colère fut exemplaire et de nombreuses âmes furent purifiées par le feu rédempteur de leurs armes et par la force de leur inébranlable foi. Grâce à leurs actions, la Ruche a été purgée de la perversion blasphématoire et le soi-disant Culte Épicurien est presque entièrement éradiqué. Les derniers faux prophètes et apostats ont fui dans les abysses de la sous-Ruche, où mes compagnons et moi-même continuons de les traquer. La sainte colère montrée par la Chanoinesse Brigitta et ses sœurs se révéla dévastatrice pour le culte impie. Puissions-nous tous être inspirés par une telle fougue ! La terreur qu’elle induisit chez les habitants corrompus a causé une vague de dévotion sans précédent à travers toute la Ruche. Loué soit l’Empereur ! L’Ordre Sacré du Cœur Valeureux est un exemple pour toute l’Ecclésiarchie et l’Imperium tout entier peut en être fier. Inquisiteur Scallen, de l’Ordo Hereticus, 0425085.M41
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Accomplir la volonté de l’Empereur, montrer le chemin aux fidèles, punir et détruire les hérétiques où qu’ils soient et à n’importe quel moment, voilà la vocation d’une Sœur de l’Adepta Sororitas. Les Ordres Militants des Adepta Sororitas (ou des Filles de l’Empereur comme elles étaient appelées autrefois) sont un ensemble d’ordres religieux puissants et très indépendants formant la branche combattante de l’Ecclésiarchie, protégeant ses domaines, faisant respecter sa volonté, abattant ses ennemis et défendant ses fidèles. Chaque membre de cette communauté exclusivement féminine a prêté serment sur le Credo Impérial. Elles sont entraînées jusqu’à l’excellence et entièrement dévouées à leur Ordre, leur devoir et leur foi en l’Empereur. S’appuyant sur la Sainte Trinité que constituent le Bolter, le Lance-Flammes et le Fuseur, les Sœurs sont connues dans tout l’Imperium comme étant le fléau des traîtres, des mutants et des sorciers.
Les Adepta Sororitas sont dirigées par deux couvents - le couvent Prioris sur Terra et le couvent Sanctorum sur Ophelia VII - auxquels appartiennent une multitude d’ordres, comme les Sœurs de Bataille, les Ordres Famulus, Dialogus ou Hospitalier. La principale tâche des Ordres Militants ou des Sœurs de Bataille est de combattre durant les guerres religieuses de l’Ecclésiarchie et de servir de branche armée à l’Ordo Hereticus. Plus versées dans les relations sociales, les membres de l’Ordre Famulus exercent les fonctions de conseillères, diplomates, enseignantes ou investigatrices. Les Sœurs de l’Ordre Dialogus, quant à elles, traduisent, réécrivent ou même décodent des textes anciens, Xenos ou hérétiques afin de les rendre compréhensibles, permettant ainsi de s’en servir pour traquer la corruption et l’hérésie. Pour finir, les Ordres Hospitaliers pourvoient l’armée impériale en chirurgiennes et médecins compétents. Quel que soit son Ordre, chaque Sœur des Adepta Sororitas est un agent hautement entraîné, capable de s’adapter à toutes les situations. Fidèles à l’Empereur-Dieu, chacune d’entre elles peut donner sans hésitation sa vie pour le Credo et l’Humanité, aussi déterminée et résolue que l’on puisse être en son cœur. En effet, elles possèdent l’une des armes les plus puissantes jamais créées par l’arsenal impérial : la foi.
Les origines des Adepta Sororitas remontent au moins aux jours sombres de l’Âge de l'Apostasie. Sa structure actuelle date de la réforme de Sebastian Thor, qui mit fin aux guerres engendrées par les schismes religieux qui donnèrent naissance à l’Ordo Hereticus. Elles tiennent leur pouvoir du Décret de Passivité de Thor qui empêche le Ministorum de lever et d’entretenir des "hommes en armes". Après la dissolution des armées et des flottes régulières de l’Ecclésiarchie, on confia aux Adepta Sororitas la tâche de défendre l’Ecclésiarchie et la foi impériale des dangers les menaçant directement. Elles constituent aussi la chambre militante de l’Ordo Hereticus de l’Inquisition. Qu’elles soient soldats d’élite, grandes érudites ou médecins compétentes, les Sœurs sont une composante inestimable de la guerre de l’Hereticus contre les mécréants, les sorciers et, bien sûr, les hérétiques.
- Le Pouvoir de la Foi : Le pouvoir engendré par la pureté, la volonté et la foi d’une Sœur des Adepta Sororitas est une chose réelle et tangible, capable de la protéger autant contre les pouvoirs d’un Psyker que de la colère d’un Démon. Il lui permet de réaliser des exploits dignes de miracles. La foi d’une Sœur se manifeste dans un ensemble de talents spécialisés qui lui permettent d’obtenir des effets extraordinaires.
- Conviction des Ordres : Chaque Ordre des Apepta Sororitas a développé sa propre philosophie de combat spécialisé, adapté aux traits et compétences uniques de ses Sœurs.
Guerrières de la Foi
Les Sœurs des Adepta Sororitas s’élancent au combat mues par une conviction inébranlable et une fureur vertueuse. Elles représentent le bras armé de l’Ecclésiarchie et les soldats spirituels de l’Imperium, vouées à éradiquer les ennemis de l’Empereur-Dieu.
Héritières spirituelles de la secte guerrière des Filles de l’Empereur, les membres des Adepta Sororitas sont connues à travers l’Imperium comme les plus dévotes soldates de l’Empereur-Dieu. Parfois appelées la Sororité ou les Sœurs de Bataille, leur courage n’a d’égal que leur férocité. Luttant au nom du Credo Impérial, la foi à laquelle toute l’Humanité doit adhérer, elles débusquent et éradiquent ceux qui menacent la pureté et la sainteté du domaine de l’Empereur. Leur principale mission consiste à livrer des Guerres de la Foi contre ceux dont l’existence constitue un danger : les pitoyables hérétiques, les Psykers non assermentés et les abominables mutants. Cependant, elles luttent également pour purger la galaxie des armées Xenos qui menacent leurs territoires sacrés, et elles exterminent les ennemis de l’Empereur-Dieu dans un concert de prières.
Avant même que les Adepta Sororitas n’atteignent l’ennemi, les macro-laudaphones d’astronefs en orbite basse projettent des hymnes tonitruants dans l’atmosphère supérieure. Des appels à la repentance résonnent dans les villes et continents, et des sentences de damnation résonnent au cœur du territoire ennemi. Le fracas de machines rugissantes, de lames vrombissantes et de chants assourdissants s’ajoute bientôt au vacarme tandis que les Sororitas avancent avec une ferveur vertueuse.
Les missiles des Exorcists décrivent des arcs meurtriers, striant le ciel de fumées noires avant d’exploser en boules de feu sacré. Des escouades de Retributors déchaînent des grêles de Bolts sur les ennemis apeurés et les forcent à plonger à couvert tandis que des Séraphines s’élancent dans les airs. Ces troupes d’assaut angéliques survolent la dévastation avant de fondre dans la mêlée pour massacrer les ennemis exposés ou en déroute. Alors même que ces salves d’ouverture déchiquettent les lignes adverses, la Chanoinesse prépare ses troupes à asséner le coup de grâce. La chef spirituelle et militaire lève la voix et entonne l’ordre d’attaquer, puis mène la charge à la tête de ses soldates pour accomplir l’œuvre sacrée de l’Empereur.
Des escouades s’élancent à l’assaut des infidèles, fonçant à bord de transports blindés vers les lignes de front ou marchant dans la boue. Poussant des cris d’exécration, elles font pleuvoir l’enfer sur l’ennemi. Des tirs de Bolters lacèrent les rangs adverses, les projectiles explosifs pratiquant des trous béants dans les têtes et les torses. Des escouades de Dominions remontent les flancs pour projeter des flots de prométhéum brûlant dans des formations ennemies ou anéantir des machines de guerre lourdement blindées à l’aide de faisceaux de Fuseur incandescents.
Les plus ferventes fidèles de l’Empereur chargent alors entre les formations ordonnées de Sœurs. Des Prêcheurs zélés se ruent à l’assaut des hérétiques, tandis des Arco-flagellants se fraient un chemin à travers la mêlée. À leurs côtés, des escouades de Repentia se jettent dans la bataille, espérant noyer la honte de leurs précédents échecs dans le sang de l’ennemi. Dominant ces derniers, des marcheurs difformes se fraient un chemin sanglant dans l’armée adverse, leur élan impétueux et leurs lames dévastatrices mues par la souffrance des pécheurs nichés dans leur charpente.
Les Adepta Sororitas ne font pas seulement montre d’une formidable puissance de feu et d’une discipline de fer au combat. Alors que la bataille fait rage, elles invoquent l’Empereur-Dieu, misant sur Sa volonté toute-puissante pour assurer leur victoire. Galvanisées par la foi, les Sœurs traversent les flammes rugissantes et en ressortent indemnes ou esquivent les tirs ennemis avec un instinct surnaturel. Au son des prières, elles annihilent leurs ennemis les plus cauchemardesques avec une rapidité implacable ; tous leurs tirs trouvent miraculeusement la faille dans l’armure de leur cible ou embrasent des réserves de carburant dans une explosion cataclysmique. Même si ce genre de miracle survient parfois sur un champ de bataille, la constance avec laquelle ils se produisent en présence des Adepta Sororitas suffit à faire hésiter le Technoprêtre le plus pragmatique. Aux yeux des Sœurs elles-mêmes, il n’y a là aucun mystère : ce sont les fidèles guerrières de l’Empereur, et c’est Sa divinité qui se manifeste à travers elles sur le champ de bataille.
Les Guerrières de l'Empereur-Dieu
Les Sœurs des Adepta Sororitas débutent leur entraînement à la Schola Progenium, où sont formés les guerriers et les officiers d’élite de l’Imperium. Intégrées en tant qu’orphelines, elles sont endoctrinées pour vouer un amour inconditionnel à l’Empereur. La grande majorité de ces gardiennes intègrent alors les rangs de l’Adeptus Terra, mais celles dont la force physique et spirituelle s’avère hors du commun sont envoyées à l’Ecclésiarchie pour servir dans les Adepta Sororitas.
Les Adepta Sororitas ne sont qu’une partie de l’Ecclésiarchie, et tandis que les Cardinaux, les Missionnaires et les Prêtres sont chargés de répandre et de maintenir la foi de l’Imperium, la Sororité n’a qu’une seule mission : conserver sa sainteté. Elle ne se soucie pas de convertir les citoyens des mondes redécouverts ou de livrer des sermons pour appeler la plèbe à résister aux tentations de l’hérésie. Son devoir sacré consiste à anéantir ceux dont l’absence de piété leur ôte tout espoir de rédemption.
Cela ne signifie pas que les Sœurs sont moins pieuses que les autres membres de l’Ecclésiarchie. Quand elles ne sont pas sur le champ de bataille, elles passent leur temps à prier les Saints de l’Imperium de les guider sous la houlette de leur Chanoinesse. Mais ces actes de dévotion imprègnent aussi leur entraînement et leurs pratiques martiales. Pour une Sœur de Bataille, entretenir son équipement est aussi vital que réciter ses vœux et son catéchisme. Le conditionnement physique va de pair avec le conditionnement spirituel, car elles savent que le corps se doit de protéger l’âme qu’il abrite. Elles effectuent leurs exercices martiaux avec le même dévouement que le rituel le plus sacré, et sur le champ de bataille, elles entonnent des hymnes visant à la fois à affermir leur foi et à décupler leur violence.
Les Adepta Sororitas ne combattent pas uniquement pour exterminer les impurs, mais pour resanctifier les territoires sur lesquels la souillure de l’hérésie s’est répandue. Elle s’engage souvent sur un front en utilisant des chapelles de combat mobiles ou en larguant de l’orbite d’énormes cathedrums d’assaut. Des braseros rugissent au sommet de ces bases d’opérations, tandis que des torrents d’eau bénite se déversent depuis les bouches de gargouilles d’adamantium perchées en haut des flèches. La Sororité établit alors un périmètre sacré, vierge de tout ennemi et de toute icône païenne. Cette purification peut prendre des heures, des jours ou des mois de combats sanglants, pendant lesquels les Sœurs érigent des sanctuaires dédiés à l’Empereur et déploient de nouvelles forteresses au front. Lorsque le dernier champ de bataille est réduit à un tas de cendres fumantes et l’ennemi à des piles de cadavres éparses, la majorité des Sœurs passent à l’étape suivante. Leur tâche consiste à purifier et à consacrer le domaine de l’Empereur-Dieu et seuls de petits contingents demeurent en arrière-garde pour mater toute tentative de soulèvement. Aux yeux des Adepta Sororitas, cette méthode de guerre est le moyen ultime de Le servir : l’Imperium est Son corps, l’Humanité Son sang et il leur incombe d’en maintenir la pureté.
Guerres de la Foi et Croisades
Sainte Sabbat est un personnage que des milliards de citoyens de l’Imperium connaissent dès leur enfance. Bien que les véritables détails de sa vie soient depuis longtemps perdus, les légendes racontent qu’elle libéra jadis une vaste partie du Segmentum Pacificus des griffes des Puissances Obscures, et donna à cette zone le nom qu’elle porte aujourd’hui : les mondes de Sabbat. Ceux qui se sont penchés sur sa vie ont découvert des indices qui la lieraient à la préhistoire des Adepta Sororitas, et il est possible qu’elle ait été une dévote des Filles de l’Empereur longtemps avant que le Seigneur Vandire ne découvre cet ordre. Si cette théorie quelque peu douteuse s’avère fondée, cela constituerait la seule référence aux Filles de l’Empereur hors de San Leor et datant d’avant leur découverte par Vandire. Le fait que les Mondes de Sabbat soient séparés du monde arriéré de San Leor par plus d’une demi-galaxie rend la légende d’autant plus remarquable. |
Lorsque l’Humanité est confrontée à une grave menace, il incombe aux Hauts Seigneurs de Terra de lancer une croisade contre les ennemis de l’Humanité. Ces croisades consistent en de vastes opérations militaires impliquant diverses branches de la machine de guerre de l’Imperium, dont des Chapitres de Space Marine, des régiments de l’Astra Militarum, des flottes de la Marine Impériale, ainsi que des troupes de l’Adeptus Ministorum. Mais l’Ecclésiarchie peut aussi appeler au combat lorsque la sainteté du Credo Impérial est mise en péril. Ces mobilisations à grande échelle sont appelées Guerres de la Foi.
Une fois ces dernières déclarées, les Ordres de Sororitas en mesure de répondre déploient leurs troupes d’élite afin d’éradiquer les hérétiques et les pécheurs condamnés à mort par l’Imperium. Des flottes du Ministorum s’abattent sur le monde, système ou secteur visé, convoyant des Sœurs de Bataille et des milliers de forces non-militantes vers la zone de guerre. Néanmoins, les Sœurs ne sont pas les seules à répondre à l’appel aux armes. D’autres serviteurs du Ministorum s’ajoutent à leurs Commanderies. En effet, même si le Décret de Passivité interdit à l’Ecclésiarchie de posséder comme jadis des armées, cela n’empêche pas les prêtres du Ministorum de former leurs propres bandes de guerriers. Ces troupes réduites mais très compétentes - mais surtout très fanatiques - rassemblent des combattants aux talents variés, tous entièrement dévoués à la foi impériale. Après des décennies passées à propager le Credo Impérial aux habitants d’un monde redécouvert, en cas de Guerre de la Foi, les Missionnaires tourneront aussitôt leur colère contre la population. Opérant avec de petits contingents de guerriers triés sur le volet et de Frateris Militia, ces Missionnaires seront ravis d’associer leurs efforts d’éradication à ceux des Adepta Sororitas. De même, les Prêtres qui ont opéré dans des systèmes voisins rallieront à leur cause toutes sortes de recrues zélées. Les sectes les plus ferventes du Credo Impérial passeront à l’action, et par des prières déchirantes, leurs membres imploreront l’Empereur de déchaîner Sa fureur vertueuse sur les infidèles. À l’unisson, les régiments de croyants envelopperont leurs ennemis, massacrant et immolant ceux que la lumière de l’Empereur ne pourra jamais sauver. Une Guerre de la Foi peut durer des décennies, voire des siècles, et n’est pas considérée comme terminée avant que toute trace d’hérésie ne soit purgée de l’Humanité.
Les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus scrutent d’un œil vigilant les Guerres de la Foi afin de s’assurer que les objectifs établis par l’Ecclésiarque sont justifiés et que les combattantes n’outrepassent pas leurs prérogatives. Ils gèrent également les armées temporaires connues sous le nom de Frateris Militia, qui se rassemblent derrière les prêtres sur les zones de conflit, et font en sorte que ces forces sont démantelées une fois leur mission accomplie. De cette manière, l’Ordo Hereticus veille à ce que l’armée régulière de l’Ecclésiarchie n’atteigne jamais la puissance qu’elle possédait sous le règne de Goge Vandire.
La Chambre Militante
Les devoirs des Adepta Sororitas font de cette organisation la Chambre Militante idéale pour l’Ordo Hereticus, qui apprécie par-dessus tout sa valeur et sa loyauté. Les antiques chartes établies à la fin de l’Âge de l’Apostasie, à la création même de l’Ordo Hereticus, permettent aux Chasseurs de Sorcières de requérir les services des Adepta Sororitas à tout moment. Les Sœurs de Bataille se retrouvent donc souvent au service de l’Inquisition, effectuant des purges parmi les forces impériales, persécutant les clercs apostats, défiant les Chapitres rebelles, escortant les pires prisonniers de l’Ordo et gardant les tristement célèbres Vaisseaux Noirs. Ces missions sont quelques-unes parmi les milliers qu’accomplissent chaque jour les plus saintes des servantes de l’Empereur.
Fondation
La majeure partie de l’Imperium se remettait à peine des carnages de l’Âge de l'Apostasie, et les premières années d’existence des Adepta virent Alicia Dominica mener un certain nombre de guerres de religion contre des dizaines d’opportunistes tentant de s’engouffrer dans le sillage de Vandire. Silvana, Mina, Lucia, Katherine et Arabella - les Sœurs qui l’avaient accompagnée au pied du Trône d'Or - suivirent Dominica lors de ses exploits : la Sororitas était animée d’une ferveur qu’on n’avait plus vue depuis les jours glorieux de la Grande Croisade, et elle apporta la justice divine de l’Empereur jusqu’aux recoins les plus obscurs et les plus reculés de la galaxie.
C’est durant la Réforme que l’Ordo Hereticus fut fondé, et il ne fallut pas longtemps avant que les deux organisations ne se rejoignent dans la poursuite de leur objectif commun. Si l’Inquisition supervise chaque aspect de l’Imperium, l’Ordo Hereticus a pour principale mission de tuer dans l’œuf toute foi déviante. Alors que l’Ecclésiarchie régit ses rangs et ses adeptes de manière stricte, principalement par le biais des Adepta Sororitas, l’Ordo Hereticus veille à ce que les dirigeants de l’Ecclésiarchie n’abusent pas de leur statut au point de menacer la stabilité de l’Imperium. Même si les détails restent flous, la Sororité et les Chasseurs de Sorcières officialisèrent leur union lors d’un conclave mystérieux appelé à mots couverts le Synode de Nephilim. Les termes du traité stipulaient que les Ordres Militants des Adepta Sororitas se tiendraient à disposition de l’Ordo Hereticus sur simple convocation d’un Inquisiteur dûment appointé, et formeraient ainsi la Chambre Militante de l’Ordo. La Sororité resterait sous le contrôle de l’Ecclésiarchie pour ce qui est de ses activités ordinaires, et conserverait les droits et les devoirs légués par Sebastian Thor. Certains pensent que ces termes furent le fait du Représentant de l’Inquisition au Senatorum Imperialis qui se refusa à laisser l’Ecclésiarchie détourner l’esprit sinon la lettre du Décret de Passivité. Le Synode de Nephilim permit donc à l’Ecclésiarchie de conserver les Sœurs de Bataille comme force armée, tandis que l’Ordo Hereticus acquérait une Chambre Militante à la loyauté exemplaire.
On murmure aussi que le savoir unique accordé à Dominica et à ses consœurs devant le Trône d’Or coïncidait d’une façon ou d’une autre avec les objectifs secrets de l’Ordo Hereticus. La nature exacte de ce but commun n’est probablement connue que par les membres les plus éminents des deux organisations, et de nombreux hérétiques sont déjà morts dans d’atroces douleurs pour avoir essayé d’en savoir plus.
Expansion
Les liens entre les Adepta Sororitas et l’Ordo Hereticus ont été codifiés et formalisés durant le légendaire Synode de Nephilim, à l’apogée de la réforme thorienne. À partir de là, en tant que chambre militante de l’Ordo Hereticus, les Adepta Sororitas se sont détaché du Ministorum, qui servait alors d’épée sous la gorge des apostats, des corrompus et des membres déviants de l’Ecclésiarchie. Son rôle, plus commun, est désormais de protéger l’Ecclésiarchie en temps de guerre. La légende raconte qu’au cours du synode, des secrets furent révélés à Sainte Dominica et aux fondateurs de l’Ordo Hereticus au pied même du Trône d’Or. Une voie et une mission furent fixées pour les deux organisations, une voie connue seulement des plus hautes instances des deux Ordres, qui continue de motiver leurs actions aujourd’hui encore. |
Avec le temps, les Ordres Militants devinrent des organisations vastes et puissantes, et il revint au successeur de Sebastian Thor, Alexis XXII, de décréter que les Couvents seraient tous deux divisés en deux Ordres Militants. Le Couvent Prioris donnant ainsi naissance à l’Ordre du Calice d'Ébène. initialement dirigé par Dominica, et à l’Ordre du Suaire d'Argent, commandé par Silvana. Le Couvent Sanctorum engendra quant à lui l’Ordre du Cœur Ardent conduit par Katherine et l’Ordre du Cœur Valeureux sous les ordres de Lucia.
À la fin de M36, les Sœurs de Bataille incarnaient le pouvoir temporel du Ministorum, appuyant ses dogmes et menant ses guerres dans toute la galaxie, tout en soutenant l’Ordo Hereticus. Les Ordres s’étendirent, donnant naissance à de nouveaux couvents en des points stratégiques de l’Imperium. Dominica, Katherine, Silvana et Lucia, déclarées Saintes Vivantes, accomplirent des actes devenus légendaires, même dans une galaxie encline à la superstition. Mais les légendes finissent rarement bien, et Dominica, puis Silvana et Lucia moururent en martyres des mains d’hommes maléfiques, jaloux de leur foi et de leur pureté. Lorsque Katherine fut assassinée par le Culte des Sorciers de Mnestteus, son Ordre fut rebaptisé Notre Dame des Martyrs, tant ses Sœurs pleurèrent sa perte.
Au milieu du 38e Millénaire, l’Ecclésiarque Deaquis VI créa deux Ordres supplémentaires : l’Ordre de la Rose de Sang à partir du Couvent Sanctorum et l’Ordre de la Rose Sacrée à partir du Couvent Prioris. Tous deux étaient formés de Sœurs vénérant les derniers compagnons de Dominica, Mina et Arabella, et même si aucune des deux ne dirigea jamais son propre Ordre de son vivant, les deux nouveaux groupes furent fondés en leur honneur, la Rose de Sang pour Mina et la Rose Sacrée pour Arabella.
L'Émergence des Ordres Mineurs
Comme les effectifs de chaque Ordre variaient énormément d’un siècle sur l’autre, pouvant aller de quelques centaines de guerrières à plusieurs milliers, les Ordres Mineurs prirent de plus en plus d’importance. Ces petites bases s’avérèrent souvent idéales pour répondre aux besoins de l’Ordo Hereticus, et avec le temps devinrent indépendantes vis-à-vis des Ordos dont elles étaient issues, établissant leurs propres traditions, doctrines, livrées et titres. Si les six Ordres originaux restèrent les plus conséquents en effectifs et en influence, les nouveaux Ordres Militants mineurs, ou Ordres Minoris, devinrent des plus importants lors des fréquentes campagnes de déportation et de purges organisées par l’Ordo Hereticus.
La Sororité et les Chasseurs de Sorcières
Au cours de son histoire, les Adepta Sororitas ont été impliquée dans bon nombre d’actions, dont une grande proportion ne sera jamais retenue par les archives impériales en raison de leur instigation par le mystérieux Ordo Hereticus. Sainte Aspira, dix-huitième Chanoinesse de l’Ordre de la Rose de Sang, mena ses Sœurs dans une guerre de religion contre le Tyran de Denescura, libérant une centaine de mondes avec seulement un millier de guerrières. Lorsque l’Archi-confesseur Cornelius lança la croisade qui vit les démagogues du Schisme de la Deuxième Auréole brûlés sur des bûchers de vingt mètres de haut, ce furent les Sœurs de l’Ordre de la Rose Sacré qui brisèrent la résistance fanatique des cultistes et prirent le Palais de l’Illumination. Quand le Confesseur Petasus lança un pogrom contre les mutants de Charak, les Lance-Flammes de l’Ordre du Suaire d’Argent libérèrent les rues de leur souillure génétique sous les ordres de la Chanoinesse Preceptor Chrisima.
L’Adepta Sororitas se compose de quelques-unes des plus ferventes adeptes de l’Empereur-Dieu. L’armement et les objectifs des Sœurs de Bataille reflètent leur rôle de défenseur du Credo Impérial et de l’Ecclésiarchie. Si en situation de combat, une Sœur de Bataille peut être un atout inestimable pour une cellule d’Acolytes, elles n’interagissent cependant pas toujours aussi facilement avec les échelons inférieurs de la société impériale que les autres Acolytes. Les Adepta Sororitas sont courageuses, pieuses, pleines d’abnégation, chastes et fidèles, mais ce sont aussi et surtout des fanatiques, liées par des serments religieux stricts et astreignants, et animées d’un extrémisme religieux incoercible. Certaines d’entre elles ont une vision extrêmement rigide de l’univers, et elles disposent de la puissance de feu nécessaire pour imposer leur point de vue ! Ceux qui souhaitent s’adjoindre les services d’une Sœur de Bataille devraient réfléchir au type de missions et d’aventures qu’ils ont l’intention de mener. Ce n’est pas seulement parce que la première - et souvent la seule - option que choisira une Sororitas face à l’adversité sera la Sainte Trinité du Bolter/Lance-Flammes/Fuseur, mais aussi parce qu’une Sœur de Bataille ne peut en aucun cas tolérer que quiconque ou quoi que ce soit puisse faire affaire avec l’interdit sous quelque forme que ce soit - y compris les autres Acolytes, les Inquisiteurs à tendance radicale et tous ceux qui sont marqués par la mutation ou fricottent avec les Xenos. Soyez prévenus ! |
Bien qu’aucune archive ne puisse le prouver, on pense qu’il s’agit de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs, sous le commandement du Chasseur de Sorcières Tannenburg, qui s’abattit sur le Scriptorium de Saint Garrat pour emporter des centaines de scribes de l’Adeptus Terra vers les salles de torture de Nemesis Tessera, et brûla le Scriptorium. Les Adeptes déposèrent officiellement une plainte auprès des plus hautes autorités de Terra, mais se turent sur-le-champ lorsque Tannenberg exhiba trois cents conteneurs à spécimen. Chacun renfermait les restes d’un des scribes, le regard figé par la mort et la bouche ouverte dans un cri de terreur muet, leurs mutations longtemps cachées enfin exposées au regard de tous, signes évidents du mal qui se terrait au sein de l’Administratum.
Défenseurs de la Foi
L’Ecclésiarchie est omniprésente. Sur les mondes les plus peuplés et les plus vitaux d’un point de vue stratégique, d’immenses cathedrums trônent dans les quartiers les plus réputés, dont leurs vitraux en transpacier, ornés de motifs dorés représentant des saints, sont visibles depuis l’orbite basse. Les mondes reculés dotés d’une faible population et les stations d’extraction minière abritent quant à eux des sanctuaires et des temples plus modestes, d’où les agents de l’Ecclésiarchie peuvent surveiller leurs ouailles. Les actes de blasphème sont gérés par le Ministorum avec une efficacité brutale : ses agents soutirent des confessions, nomment les conspirateurs et exécutent les coupables, souvent en public et de la manière la plus horrible qui soit. La peur instillée par un tel spectacle est nécessaire pour protéger la population de la turpitude endémique. Ce genre de purge est un devoir sacré, que la plupart des membres de l’Ecclésiarchie accomplit sans joie ni malveillance.
C’est ainsi que l’Adeptus Ministorum guide les serviteurs de l’Empereur depuis des millénaires. Au cours de cette longue période, il a éradiqué d’innombrables fois déviantes et, par les flammes, purgé l’Imperium d’une myriade de démagogues et d’agitateurs de tout poil. Sous le Palais Ecclésiarcal de Terra s’étirent des kilomètres de catacombes, où sont conservées les archives de ces actes : des journaux sacerdotaux et des parchemins de confessions écrits avec le sang des blasphémateurs. Aux tréfonds de cette bibliothèque, à une journée de marche de l’entrée secrète la plus proche, des gardes surveillent en permanence les chroniques du seigneur Vandire et d’autres faux prophètes. Plus loin encore, le Caveau des Origines, une salle dont l’emplacement et l’accès ne sont connus que des Ecclésiarques et de leur cercle intime, abrite les archives les plus anciennes du Temple de l’Empereur Sauveur.
Cependant, malgré ses racines profondes et sa présence imposante au sein de l’Imperium, l’Adeptus Ministorum doit sans cesse lutter contre ceux qui menacent sa sainteté, surtout depuis l’ouverture de la Grande Faille. Les soulèvements d’infidèles sont un fléau constant, de même que les incursions Xenos et renégates dans les mondes sanctuaires. Partout où elles le peuvent, les Forces de Défense Planétaire locales, temporairement appuyées par l’Ecclésiarchie, matent les insurrections et les intrusions. Mais là où ces hostilités représentent une menace particulièrement grave, là où l’ampleur de la corruption ou de l’invasion dépasse les capacités des garnisons locales, le Ministorum déploie les Adepta Sororitas pour éradiquer les ennemis de la foi. À la fin du 41ème millénaire, les Adepta Sororitas furent - entre autre - impliquée dans les plus graves conflits à avoir jamais éclaté de mémoire d’homme. Sur Armageddon, l’Ordre de Notre Dame des Martyrs subit de telles pertes face aux Orks que ses membres adoptèrent une nouvelle livrée, remplaçant leurs robes noires par des rouges en honneur de leurs Sœurs tombées à la Ruche Tempestora. Et au terme de ce millénaire troublé, les Sœurs de Bataille des Adepta Sororitas se sont tenues parmi les défenseurs de la Porte Cadienne. Prêtes à se sacrifier pour assurer le futur de l’Humanité, leur foi est une arme aussi puissante que leur Bolter, leur dévotion aussi solide que leur armure. Sans la moindre hésitation ni la moindre compassion, les Sœurs de Bataille déchaînent la colère de l’Ecclésiarchie sur les ennemis de l’Humanité, et exterminent des cabales maléfiques de Psykers, d’hérétiques et de mutants.
- Pour plus de détails, voir les articles dédiés : l’Âge de l'Apostasie et Chronologie de l'Adepta Sororitas
Équipement de la Sororité
Les Adepta Sororitas figurent parmi les organisations les plus puissantes de l’Imperium. Les armes et armures qui équipent les Sœurs des Ordres Militants leur permettent d’engager les ennemis les plus cauchemardesques de l’Humanité, et symbolisent leur devoir envers l’Ecclésiarque et l’Empereur.
Les Sœurs des Ordres Militants suivent les doctrines de combat établies par les Filles de l’Empereur : pousser l’assaut jusqu’à être assez près de l’ennemi pour entendre ses cris d’agonie et de repentance. Pour ce faire, elles portent un équipement qui leur confère un éventail meurtrier de compétences offensives et défensives sans entraver leur mobilité. Lorsque les Filles furent incorporées à l’Adeptus Ministorum, l’arsenal quelque peu primitif de la secte fut modernisé afin de renforcer leurs capacités déjà destructrices, et leur fournir la puissance de feu nécessaire pour éradiquer les menaces les plus coriaces. Les sœurs des Adepta Sororitas étaient équipées d’Armures Énergétiques spécifiques et formées à l’utilisation de véhicules lourds, leur permettant de se frayer un chemin à travers des vagues de tirs d’armes légères. Leurs armes - à l’origine des mitraillettes de fortune, des engins incendiaires rudimentaires et des Fusils Laser de seconde main - furent remplacées par un équipement doté d’une meilleure puissance d’arrêt. Cependant, l’armement découlait encore du principe des Filles visant à déployer une "sainte trinité" de puissance de feu contre les infidèles. Au premier rang de cette trinité figure maintenant le Bolter Modèle Godwyn-De'az, qui libère des projectiles explosifs avec une efficacité létale et représente la main de l’Empereur condamnant les hérétiques. Puis vient le Lance-Flammes, dont les jets de prométhéum incandescents représentent la parole purificatrice de l’Empereur. Et enfin le Fuseur, qui tire des faisceaux d’énergie surchauffée capables de pénétrer l’adamantium et symbolise le regard pénétrant de l’Empereur. Des variantes de ces armes sont largement répandues au sein des Adepta Sororitas et créent une zone de mort qui ne laisse aucun survivant parmi les blindés et les masses de l’ennemi.
L’équipement des Adepta Sororitas est fourni par les Technoprêtres de Mars. Quand les Filles de l’Empereur furent transférées sur Terra, le Haut Seigneur Vandire rédigea un traité avec Gastaph Hediatrix - à l’époque Fabricator-Général martien - stipulant que les guerrières les plus ferventes seraient armées à perpétuité. Connu sous le nom de Décret Illuminat, il visait à doter la garde ecclésiarcale des moyens nécessaires pour exterminer toute menace envers la puissance du Haut Seigneur, et à conférer quelques libertés à l’Adeptus Mechanicus afin de surveiller la façon dont Vandire appliquait le Credo Impérial. Après l’exécution de Vandire et la création des Adepta Sororitas en tant que bras armé du Ministorum, le Décret Illuminat fut réaffirmé par Sebastian Thor, puis par tous ses successeurs. Aux yeux de la Sororité, le Décret ne joue pas qu’un rôle vital quant à leur équipement : il symbolise également les efforts entrepris par leur secte et celle des Martiens pour exterminer Vandire. Par ses dispositions, il consacre les Adeptes de l’Omnimessie comme de loyaux serviteurs de l’Empereur, malgré la foi insolite des Technoprêtres.
Tout équipement destiné aux Adepta Sororitas doit faire étape par le Couvent Prioris de Terra ou le Couvent Sanctorum d’Ophelia VII, où des chœurs de Novices le bénissent au cours de rites susceptibles de durer des jours voire des semaines. Les armes sont ointes d’huiles sacrées et polies par des tissus entrés en contact avec des Saints. Chaque Bolt et dent d’arme tronçonneuse est gravé de versets extraits du Fede Imperialis - l’Hymne de Bataille des Adepta Sororitas - afin de veiller à ce qu’il ne dévie jamais de sa voie. Les équipements spéciaux destinés à une Chanoinesse sont parfois aspergés de sang puisé dans les Fonts des Martyrs, situés dans le sanctum de chaque Couvent, avant d’être placés dans des cryptes de Saints, où ils resteront jusqu’à ce que leur destinataire s’en empare. Une Sœur effectuera généralement un pèlerinage au Grand Couvent de son Ordre afin de récupérer son équipement, et de lier son âme à son armement par le biais de rituels sacrés. À partir de ce jour, la Sœur et son arme opéreront à l’unisson pour vaincre les ennemis de la foi. Ce n’est pas toujours le cas. Il arrive qu’une Sœur se retrouve à court d’arme en pleine bataille, et récupère celle d’une camarade tombée au combat, mais au sein de chaque Ordre, on considère qu’utiliser l’arme d’une autre Sœur est une bénédiction, car cela permet à une guerrière de poursuivre le combat alors même que l’Empereur a ravi son âme.
Lorsqu’elles se dévêtent de leurs fameuses Armures Énergétiques, les Sœurs de Bataille adoptent souvent la robe martiale, des robes composites consacrées dont elles se servent dans le cours de leur pratique religieuse et pour leur entraînement au combat. Ces robes sont l’habit traditionnel des Ordres Non-Militants et des Novices qui étudient encore les enseignements des Adepta Sororitas. Elles font aussi office de vêtement de rechange pour les Sœurs de Bataille lorsque leur Armure Énergétique doit être réparée ou quand elles reviennent au couvent. Ainsi, les Sœurs ne revêtent pas d’habits civils, la robe martiale et l’Armure Énergétique sont les deux seules tenues qu’elles portent. Les robes martiales ne sont pas l’apanage exclusif des Adepta Sororitas. Elles sont aussi susceptibles d’être portées par les prêtres qui vont au combat et portent la foi et le feu à l’ennemi. Ces vêtements sont souvent rehaussés de nombreux détails, comme des images tirées de la vie des Saints ou des symboles dotés d’une signification particulière aux yeux de de tel ou tel culte particulier. |
Armée de l'Ecclésiarchie : Organisation et Devoirs de l'Adepta Sororitas
Depuis ses origines, les Adepta Sororitas se sont développée au point où leur présence se ressent dans tout l’Imperium, devenant une organisation à multiples facettes reflétant les divers aspects de la vie impériale dans lesquels l’Ecclésiarchie (dont dépend directement la Sororité) a son mot à dire. La plupart des membres des Adepta sont toutefois issues des Ordres Militants, et c’est l’image de la Sœur de Bataille en armes et armure que le citoyen impérial moyen associe le plus fréquemment aux pouvoirs du Ministorum. Les Adepta Sororitas sont à la fois une force militaire implacable et un fanal de la foi, et sous le poids de ses armes, elle écrase tous ceux qui s’opposent à la volonté de l’Ecclésiarque ou à la sainteté du domaine de l’Empereur.
Les Adepta Sororitas sont une organisation tentaculaire de par sa taille et sa structure. Alors que les Filles de l’Empereur formaient une unique secte, les Adepta Sororitas comprennent de multiples Ordres disséminés à travers la galaxie, ce qui lui permet de combattre les menaces envers la foi partout où elles se produisent. En théorie, c’est l’Ecclésiarque en titre qui dicte les actes des Adepta Sororitas et les brandit comme une arme de vertu contre les hérétiques, les Pykers et les mutants. Mais en pratique, c’est la Sœur la plus haut gradée, l’Abbesse Sanctorum, qui commande la Sororité. La principale division au sein des Adepta Sororitas consiste en deux Grands Couvents. Chacun d’eux constitue une structure à la fois physique et organisationnelle : deux énormes sanctuaires gouvernant les myriades de subdivisions des Adepta Sororitas. Le Couvent Sanctorum est basé sur Ophelia VII, le Monde Cardinal le plus ancien. Ses immenses clochers sont ponctués de statues de Saints, tandis que ses donjons plongent dans les entrailles de la terre, où les cris torturés de blasphémateurs résonnent sans cesse à l’intérieur d’innombrables caveaux et cellules. Ophelia VII est la seconde planète la plus sainte derrière Terra, siège du Couvent Prioris. Construit à partir des décombres du Palais Ecclésiarcal à la fin du règne tyrannique de Vandire, ses spires dorées s’élancent avec majesté à l’assaut de l’atmosphère supérieure.
Les deux Grands Couvents furent établis par Sebastian Thor après son accession au poste d’Ecclésiarque, et hormis quelques différences rituelles mineures, ils sont pratiquement identiques. Cependant, cette division des Adepta Sororitas en deux Couvents s’inscrit dans un cadre plus large visant à empêcher tout Haut Seigneur de détenir le pouvoir que possédait jadis Vandire. Le Saint Synode de Terra, chargé de répandre la loi de l’Ecclésiarchie, connut la même scission, le Synode Ministra ayant été établi en même temps que le Couvent Sanctorum sur Ophelia VII. Cette division permettait à l’Adeptus Ministorum et à son bras armé de se protéger contre toute manipulation, chacune surveillant la foi et la pureté de l’autre.
Contrairement aux Chapitres de l’Adeptus Astartes, la Sororité est réunie dans une seule organisation dirigée de manière centralisée. À la tête des Adepta Sororitas il y a l’Abbesse, élue par les dirigeantes de tous les ordres. Sous l’Abbesse, Il y a deux Prieures, chacune à la tête de l’un des couvents. En dessous, se trouvent les Chanoinesses de chaque ordre. Il existe une sorte de hiérarchie parmi ces dirigeantes, mais pour un observateur extérieur, elle est hautement ésotérique, rituelle et basée sur un système complexe de préséance. Les ordres qui ont été établis par "Édit Ecclésiarchique" ont un rang supérieur à ceux qui sont issus de la division d’un ordre préexistant. C’est particulièrement visible au sein des six Ordres Militants, qui ont tous produit des dizaines d’Ordres Militants inférieurs moins importants.
Les Chanoinesses de ces derniers sont en matière de préséance d’un rang inférieur à la Chanoinesse de l’organisation-mère. Les Chanoinesses sont aidées dans leur mission par les Palatines de leur ordre. Il s’agit de religieuses expérimentées et compétentes, parmi lesquelles la Chanoinesse suivante sera désignée. Ce sont ces Palatines qui dirigent le plus souvent les missions sur le terrain, que l’ordre soit militant et qu’il combatte les ennemis de l’Humanité, ou qu’il soit Hospitalier et qu’il s’agisse de monter un centre de soins sur le front. Sous les Palatines se trouvent les Mères Supérieures, qui dirigent ou supervisent des groupes de Sœurs quelles que soient les tâches auxquelles leur ordre se consacre.
- Vous trouverez ici la liste complète des forces employées par l’Adepta Sororitas : les Gardiennes de la Foi
Structure d’un Ordre | |||||||||||
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Cette hiérarchie s’applique aussi aux Ordres Dialogus, Hospitaliers et Famulus. Ceux-ci opèrent généralement aux plus bas niveaux, essentiellement de la Commanderie et de la Mission, la notion de Préceptoire demeurant au niveau organisationnel. |
Les Ordres Militants
Les Sœurs des Adepta Sororitas sont divisées en Ordres, tous placés sous la gouvernante de l’un des Grands Couvents. Chacun des six Ordres Militants a sa propre base, soit au Couvent Sanctorum d’Ophelia VII, soit au Couvent Prioris de Terra. Ces couvents sont d’immenses forteresses abritant des dizaines de milliers de Sœurs et de serviteurs : ils sont le cœur administratif, militaire et spirituel de chaque Ordre. De plus, chaque Ordre est doté d’au moins un sanctuaire, une enclave aux allures de forteresse dans laquelle les Sœurs vivent, prient et s’entraînent. Les Ordres les plus importants possèdent de multiples sanctuaires éparpillés à travers leurs paroisses et abritant chacun des contingents de Sœurs.
Étant donné que les Ordres sont initialement basés dans l’un des deux couvents, la Sororité est bien plus homogène que d’autres institutions, telles que l’Adeptus Astartes ou la Garde Impériale. Bien que les Sœurs passent de longues heures solitaires à s’entraîner ou à prier, elles font partie d’une organisation plus vaste que leur propre Ordre, et elles se définissent plus comme des membres des Adepta Sororitas que comme des membres de tel ou tel couvent. De plus, il n’est pas rare qu’une Sœur d’un Ordre Militant soit transférée d’un Ordre à l’autre, en fonction de leurs compétences et de leur expérience, en particulier dans le cas où elle est trop vieille ou trop grièvement blessée pour se battre et, cantonnée à des tâches administratives ou cérémonielles, rejoint donc l’un des Ordres non-militants, comme l’Ordre Famulus ou l’Ordre Hospitalier, pour continuer à servir l’Empereur. De surcroît, il n’est pas rare que des membres supérieurs de la Sororité passent au service d’organisations complètement différentes. Par exemple, plusieurs Chanoinesses sont connues pour être devenues des Inquisitrices, des Cardinaux Palatins ou même des Libres-Marchands. De tels événements sont tout à fait inconnus chez l’Adeptus Astartes, et plus que rares parmi la Garde Impériale.
Alors que le gros des forces militaires de l’Imperium comprend des cultures hétéroclites de milliers de mondes, il a été observé que les divers Ordres des Adepta Sororitas ne diffèrent guère l’un de l’autre dans leurs techniques de combat, au contraire des Chapitres Space Marines ou des régiments de la Garde Impériale. Chez ces deux organisations, les différences peuvent être dues à l’héritage génétique de leur Primarque dans le cas des Space Marines, ou à une préférence culturelle d’un monde d’origine dans le cas de l’Astra Militarum. En revanche, comme les Sœurs de chaque Ordre sont liées par la même foi et les mêmes enseignements, et rejettent les atours de leurs sociétés d’origines afin de mieux servir l’Empereur, le même zèle vertueux coule à travers les veines de chaque Sœur, les incitants à massacrer les tyrans hérétiques et à immoler les monstruosités Xenos selon les us des Filles de l’Empereur. Toutes les doctrines de combat des Adepta Sororitas remontent en effet à une source unique : le Temple des Filles de l’Empereur sur San Leor, et ses nombreux enseignements ont été remarquablement conservés au fil du temps.
En dépit de ce manque de divergence parmi les Ordres Militants, quelques différences opposent les Ordres au regard de leurs rites, de leurs cérémonies et de la manière dont elles déchaînent la fureur de l’Ecclésiarchie sur les infidèles. Certains Ordres ont peaufiné leurs propres méthodes martiales afin de mieux triompher des ennemis qu’ils rencontrent le plus fréquemment. La "conflagration progressive" adaptée par l’Ordre de Notre-Dame des Martyrs à partir de la technique de la "marche de la flamme" a permis d’immoler des milliers de hordes Orks lors de la Troisième Guerre pour Armageddon. De nombreux Ordres ont aussi basé leurs pratiques selon les préférences spirituelles et militaires de sa sainte fondatrice : les guerrières admises dans la salle du Trône d’Or à la fin du Règne du Sang. Ces Matriarches sont vénérées comme des parangons de vertu et de violence, les combattantes les plus saintes de l’Empereur, et bien que chacune d’elles fût livrée au martyre il y a plusieurs millénaires, leurs exploits, leur colère et leur courage inspirent encore l’ensemble de la Sororitas. Par exemple, les Sœurs de l’Ordre de Notre Dame des Martyrs reflètent la nature vindicative de leur patronne, Sainte Katherine, là où l’Ordre de la Rose de Sang partage le tempérament colérique de Sainte Mina.
Certaines escouades des Adepta Sororitas emploient un type de Familier sanctifié appelé Chérubin. Équipées de moteurs antigravitiques basiques, ces bio-constructions fabriquées dans des cuves volent aux côtés des guerrières de l’Ecclésiarchie, leurs doctrines de combat implantées leur permettant de les assister dans les rituels de purification et d’entretien des armes. En fonction de son rôle, un Chérubin peut disposer de divers appendices mécaniques et d’onguents. Contrairement aux familiers de l’Inquisition, les Chérubins des Adepta Sororitas ne sont pas psychiquement connectés à leurs propriétaires, et obéissent à la place à des ordres entonnés sous la forme de scripts sanctifiés et de versets sacrés. |
En dehors de leur rôle d’alliés de l’Ordo Hereticus, les devoirs des Ordres Militants sont nombreux et variés, et les Ordres Militants doivent nécessairement disperser leurs forces. Chacun des principaux mondes de l’Imperium appartient à l’un des diocèses cardinaux, et inclut donc au moins une cathédrale de l’Ecclésiarchie, une foule de serviteurs, de religieux et de clercs. Une telle concentration des pouvoirs du Ministorum doit être défendue, c’est pourquoi une force conséquente de Sœurs de Bataille est présente pour garder chaque sanctuaire et chaque forteresse-cathédrale de l’Imperium, ainsi que les inestimables reliques sacrées qu’ils abritent. L’effectif de ces garnisons peut varier de quelques centaines de guerrières pour garder un bastion-reliquaire à une seule Sœur de Bataille qui veille constamment sur les ossements d’un Saint tombé au combat. L’Imperium est également sillonné par un réseau de routes de pèlerinage, et les Sœurs sont chargées de protéger ceux qui les empruntent. De nombreux pèlerins égarés dans des étendues sauvages doivent leur vie, ou du moins leur liberté, à l’intervention des Sœurs de Bataille.
De nombreux Cardinaux demandent aux Sœurs de la Bataille de faire respecter le paiement de la dîme dans leur diocèse, et de rappeler à la population de l’Imperium leurs devoirs envers l’Adeptus Ministorum. Par conséquent, les Sœurs de Bataille, en Armure Énergétique et munies de Bolters, sont les plus fortement associées au pouvoir incontestable de l’Ecclésiarchie ; des guerrières qui appliquent la doctrine du Ministorum à la pointe du canon et qui mettent au pas ces mondes qui ne peuvent être conquis par les seuls mots.
Lorsque l’Ecclésiarchie déclare une guerre de religion, elle doit obéir au Décret de Passivité, ce qui signifie que seules les femmes des Adepta Sororitas, fanatiquement loyales, peuvent prendre les armes et servir d’armée régulière. Assistées par la Frateris Militia, une levée de civils, les Sœurs persécutent les ennemis de la Foi Impériale. Sur ordre du Ministorum, les Sœurs de la Bataille sont appelées à escorter les dignitaires dans les zones de guerre hostiles, à éliminer les chefs hérétiques ou à lancer des frappes chirurgicales pour récupérer des reliques et des artefacts perdus depuis longtemps aux mains de l’ennemi. D’un seul mot, un Confesseur énergique peut prononcer l’arrêt de mort d’un monde excommunié, et c’est là qu’interviennent les Sœurs de Bataille, abattant froidement les ennemis de l’Empereur sans prêter l’oreille à leurs blasphématoires proclamations d’innocence.
Les Ordres Militants forment également une force de police interne au sein même de l’Ecclésiarchie. Les Sœurs de Bataille peuvent être envoyées pour s’occuper d’un Cardinal gênant qui se serait détourné du droit chemin, soit par leur simple présence et la menace qu’elles font peser sur lui, soit - dans des cas plus graves - en utilisant la force pour l’"écarter" de façon permanente du pouvoir.
De nombreuses Sœurs arborent des marques de dévotion comme des tatouages, des électrotatouagees et des scarifications afin de proclamer leur loyauté aux Adepta Sororitas, l’Ecclésiarchie et l’Imperium. Elles comprennent parfois la fleur de lys, symbole de la Sororité, des variantes de l’iconographie de leur Ordre, voire l’icône de l’Inquisition. |
Lorsqu’elles ne participent pas aux guerres de l’Inquisition, les Sœurs des Ordres Militants partagent leur temps entre la prière et l’entraînement. Pour elles, les deux sont intimement liés. Une Sœur peut passer de longues heures agenouillée devant l’autel, à jeûner et méditer sur un verset des Litanies de la Foi avant d’obtenir une révélation. Pour les Adepta Sororitas, pénitence et mortification sont une part essentielle de la vie d’un serviteur de l’Empereur, car ce n’est que par une extrême abnégation qu’il est possible d’entrevoir une fraction du sacrifice auquel a consenti le Maître de l’Humanité pour Ses loyaux sujets.
L’entraînement suivi par les Sœurs de Bataille des Ordres Militants est dérivé des valeurs prêchées par les Filles de l’Empereur, qui furent couchées par écrit par leurs dirigeantes dans leur temple de San Leor. Depuis des millénaires, les Sœurs de Bataille pratiquent un art de la guerre unique, mélange de doctrines tactiques et de prières qui leur permet d’accomplir des actes surhumains sur le champ de bataille. Les plus accomplies, Célestes et Séraphines, adoptent une technique de combat particulière adaptée à des objectifs qui leur sont propres. Les Séraphines utilisent des Réacteurs Dorsaux et sont des expertes au corps à corps, tandis que les Célestes sont souvent déployées comme gardes du corps des commandantes de l’Ordre, concentrant leur haine de l’impie pour protéger leur supérieure. Ces guerrières ne peuvent assumer leurs fonctions qu’en s’entraînant quotidiennement, que ce soit dans le domaine martial ou spirituel.
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Qu’il soit connu de toutes les Sœurs de notre Ordre, présentes et à venir, qu’elles devront jeûner lors des veillées de Saint Thor, Sainte Aspira, Saint Jason, Saint Dolan et Sainte Constantine d’Alamar. Lors des jours sacrés de Saint Cherick le Confesseur, Saint Decessio et Saint Lucius d’Agatha, elles méditeront. Elles devront de plus jeûner pendant les cinq jours qui précèdent les jours très sacrés de nos Sœurs Fondatrices, Sainte Dominica, Sainte Katherine, Sainte Silvana, Sainte Lucia, Sainte Mina et Sainte Arabella. Elles devront faire vœu de silence lors des veillées de Saint Josmane, Sainte Capilene et Sainte Lacena. Elles devront jeûner et faire vœu de silence lors des jours de Sainte Yamalla, Sainte Corvus des Sabines, Saint Tomasi, Saint Duffau et plus particulièrement Sainte Josina. Elles méditeront sur le martyre lors des jours de Saint Praxedes, Saint Kozak et Sainte Verevya. Lors de la Fête de Sainte Jasone, elles devront jeûner, mais auront quartier libre de mâtines aux vêpres.
- Règle DCCLXXXV. Les Règles de la Sororitas. Volume XII.
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Hiérarchie
L'Abbesse Sanctorum
Lors des siècles qui suivirent l’Âge de l’Apostasie, Sainte Dominica dirigea les Adepta Sororitas en tant que fondatrice et Sainte Patronne. Son martyre des mains des hérétiques de Frideswide laissa un grand vide dans l’organisation, qui connut alors une crise passagère car aucune de ses dirigeantes ne se sentait apte à suivre les traces de Dominica. L’Ecclésiarque Equitius XI finit par intervenir, et ordonna aux membres de chaque Ordre d’élire l’une des leurs pour les commander.
Après des semaines de débats, les dirigeantes s’accordèrent à dire que Sœur Palmiro de l’Ordre du Saint Verbe était la plus qualifiée pour prendre la place d’Abbesse de la Sororité. Mais Palmiro était une Sœur d’une grande humilité et elle déclina l’offre, arguant qu’elle était sur le point de partir en pèlerinage pour San Leor et qu’elle n’avait aucun désir d’accéder aux éloges et aux privilèges. Après davantage de discussions, tout le monde se mit d’accord sur le fait que Sœur Palmiro accomplirait son pèlerinage, et qu’elle prendrait le titre d’Abbesse à son retour comme une pénitence. Palmiro accepta ces conditions et après à peine un siècle, la tradition d’élire au poste d’Abbesse la candidate qui le désirait le moins fut fermement établie : la charge n’était alors plus perçue comme un honneur mais comme une punition, et elle devait accomplir un pèlerinage à San Leor avant de pouvoir être nommée.
La tradition se maintint pendant près de quatre millénaires, jusqu’à l’élection de Sœur Sabrina de l’Ordre du Manteau d’Hermine. Malheureusement, celle-ci disparut au cours de son pèlerinage et ne revit jamais Terra. Ce fut sur le Monde-Océan de Habre IV qu’on la vit pour la dernière fois, avec son entourage. Personne ne sait si elle fut victime de quelque agression ou tout autre malheur, mais les Sœurs du Manteau d’Hermine ont déjà lancé plus d’une dizaine de missions à sa recherche.
Bien que les lois de l’Ecclésiarchie stipulent que le poste d’Abbesse resterai vacant jusqu’à ce que Sœur Sabrina soit retrouvée ou que son destin soit connu, l’Adeptus Ministorum décida que se passer d’Abbesse pendant six millénaire était bien suffisant et sélectionna une nouvelle Sœur pour occuper le poste : Morvenn Vahl, l’une des plus jeunes Sœurs de Bataille à avoir jamais été nommée Abbesse Sanctorum. Choisie par l’Ecclésiarque dans le vain espoir de s’assurer un pion malléable et inexpérimenté, Vahl a au contraire pris sa nomination avec la foi et le zèle dont elle avait fait preuve au sein des Célestes.
Alors que beaucoup auraient apprécié le confort et la sécurité offerts par ce poste, elle n’a consacré que peu de temps pour établir son autorité avant de repartir au front. Guerrière d’abord et administratrice ensuite, Vahl arpente les champs de bataille du 41e Millénaire vêtue du Purgator Mirabilis, la meilleure combinaison de guerre de son genre, une ancienne relique à laquelle le Fabricator General de Mars lui-même a redonné toute sa gloire.
Prieure
Comme dit plus haut, les Ordres des Adepta Sororitas sont divisés entre le Couvent Prioris basé sur Terra et le Couvent Sanctorum basé sur Ophelia VII. Chaque Couvent est commandé par une Prieure, uniquement surclassé par l’Abesse Sanctorum.
Pour les Ordres Militants, la promotion se fait souvent dans le tumulte de la bataille. Si une Légatine venait à tomber au combat, il incomberait à la Sœur la plus expérimentée de prendre en main la situation. Ainsi, la chaîne de commandement reste ininterrompue et l’ancienne commandante se voit ramenée au couvent pour les derniers sacrements. Une fois que le corps repose au sein d’une chapelle ardente, les membres les plus anciens de l’Ordre se réunissent pour une veillée funéraire au cours de laquelle sont consignés les devoirs accomplis par la défunte au nom de l’Empereur-Dieu. Puis l’une des Sœur devra être choisie pour prendre le manteau de la Légatine, et les membres les plus vénérés de l’Ordre se réuniront pour déterminer qui est digne de commander le Saint Ordre au combat à sa place, lors de délibérations et de rituels à huis clos qui dureront des jours. Finalement, une décision est prise et une Sœur est élevée au rang de Légatine, prête à diriger ses consœurs et à éradiquer les ennemis de l’humanité. |
Légatine
Si les Mères Supérieures forment les officiers supérieurs des Adepta Sororitas, les rangs de Légatine - Palatine et Chanoinesse - forment le haut commandement. Ces dernières sont les guerrières les plus fidèles et les plus grands chefs spirituels que les Adepta Sororitas puissent posséder. De telles héroïnes sont des puissances à part entière de l’Imperium qui inspirent à celles et ceux qui les accompagnent une intense dévotion lorsqu’elles les mènent au combat en entonnant les hymnes de l’Ecclériarchie.
Mère Supérieure
Rejoindre les rangs des Mères Supérieures n’est pas seulement un grand honneur, mais via cette nomination, on reconnaît aussi la faculté de commander de la candidate. En effet, ce titre désigne les officiers des Adepta Sotoritas. Les Mères Supérieures sont des dirigeantes charismatiques, exigeant de leurs subordonnées une obéissance au code à toute épreuve et une foi inébranlable. On leur donne souvent le commandement de forces armées sur les champs de bataille, la gestion d’hôpitaux de campagne sur les théâtres d’opérations ou la direction de missions d’enquête sous mandat spécial.
Céleste
Les Sœurs de Bataille les plus expérimentées d’un Ordre sont regroupées au sein d’unités spécialisées et obtiennent le titre honorifique de Céleste, les désignant comme des vétérantes hautement compétentes qui ont des centaines de combats à leur actif. Les Célestes sont de féroces combattantes et la haine qu’elles vouent aux ennemis de l’Empereur les rend inébranlable au combat. Ce sont de ferventes adoratrices du Credo Impérial et des guerrières douées dans des disciplines martiales que pratiquaient à l’origine les Filles de l’Empereur. Les Célestes sont les égales de toute autre force armée que l’Humanité a à offrir, si l’on exclut les Space Marines, ces êtres surhumains, immensément compétents, experts tactiques et dont la foi est absolue.
Pour certaines Sœurs des Adepta Sororitas, lorsque le désir d’expier les submerge, elles prêtent le Serment du Pénitent. En faisant cela, elles rejettent toute pensée, toute idée, tout devoir qu’elles pensent superficiels et partent à la recherche de l’absolution au travers d’une mort glorieuse en martyre. Ces pénitentes s’exilent de leur Ordre et rompent les derniers liens qui les rattachent à la vie. Pour leurs consœurs, elles sont à la fois des parias et des êtres sacrés, menant une dure et noble quête au bout de laquelle brille la lumière immaculée de l’Empereur. Les Repentias sont les exemples les plus célèbres de Sœurs pénitentes, qui grâce à une souffrance extrême et une mortification de leur chair, explosent en une rage immense et sacrée et se jettent avec frénésie sur les ennemis de la foi. Elles les massacrent dans un état de grâce jusqu’à ce qu’elles tombent sous les coups de leurs adversaires. |
Elohiem
Lorsque les Sœurs de Bataille deviennent plus que compétentes et expérimentées, elles obtiennent la marque d’Elohiem. Cela signifie qu’elles ont versé du sang, que ce soit le leur ou ceux des ennemis de la foi, au service de l’Empereur. De telles guerrières peuvent continuer de se battre en tant que vétérantes ou bien être sélectionnées pour rejoindre une formation spécialisée, comme les escouades d’armes spéciales Dominion, les équipes d’appui lourd Retributor ou bien les célèbres Séraphines, équipées de Réacteur Dorsal.
Militante
Protégées par leurs Armures Énergétiques et la foi, entraînées au maniement du Bolter, du Fuseur et du Lance-Flammes, les Sœurs de Bataille des Ordres Militants font partie des plus ferventes protectrices de l’Humanité. Très disciplinées et dévouées à l’Empereur, leur plus grande force est leur foi indéfectible envers Lui, au nom duquel elles mènent les Guerres de la Foi et apportent aux hérétiques, aux mutants et aux sorciers le châtiment qu’ils méritent, partout où ils se trouvent. Éternellement vigilant et toujours loyal au Credo Impérial, cet Ordre Militant est la branche armée d’élite sans pitié du Ministorum et de l’Ordo Hereticus.
Les Ordres Militants Mineurs
Tout au long des deux premiers millénaires d’histoire des Adepta, chaque Ordre établit un certain nombre de couvents mineurs sur des mondes-clés pour l’Ecclésiarchie. Il ne s’agissait bien souvent que de petites garnisons, mais ces bases situées à des années-lumière des lieux principaux de Terra et d’Ophelia VII ne tardèrent pas à développer une identité distincte de celle de leur couvent fondateur. De plus, ces sous-groupes étaient souvent postés en des endroits où ils se tenaient prêts à seconder les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus, et ils finirent par se détacher de l’Ordre qui les avait engendrés.
L’Imperium est ainsi parsemé de centaines d’Ordres Militants de moindre envergure, même si le nombre exact et la taille de ces Ordres Militant Mineurs ou Ordres Minoris sont toutefois inconnus. On pense qu’aucun d’eux n’est aussi important que l’un des six Ordres Majeurs, et si certains comptent un effectif suffisant pour superviser une grande paroisse, d’autres s’occupent d’un simple sanctuaire, ne regroupant pas plus d’une centaine de Sœurs. En théorie, ces Ordres doivent en répondre à l’Ordre Majeur qui les a créés, mais cela n’arrive en vérité presque jamais tant les distances qui les séparent peuvent être vastes, aussi agissent-ils indépendamment pour poursuivre ses propres Guerres de la Foi.
Ordre du Calice RadieuxEn tant que descendantes spirituelles de l’Ordre du Calice d’Ébène, les Sœurs du Calice Radieux s’astreignent à un degré élevé de foi et de prouesses martiales. Elles ont établi une chaîne de sanctuaires à travers la portion du sous-secteur Vedill proche du noyau galactique, et ont repoussé de multiples incursions du Chaos avec les Scions du 9e Gorgones Iotiennes. Ces Sœurs lancent leurs assauts quand Terra se lève au-dessus de l’horizon du monde où elles guerroient. Si leurs théâtres d’opérations sont bien sûr bien trop éloignés pour que la lumière de Sol leur parvienne, les Sœurs du Calice Radieux ressentent toutefois l’illumination de l’Empereur. |
Ordre de l'ÉpineL’Ordre de l’Épine remporte la victoire par la tuerie pure et simple. Adeptes des pratiques martiales de l’Ordre de la Rose de Sang, les Sœurs de l’Épine se plongent dans une fureur prolongée pour tailler et poignarder l’ennemi jusqu’à ce qu’il n’en reste rien, ou qu’elles soient elles-mêmes martyrisées. Elles cherchent de la sorte à recréer les derniers instants de Sainte Mina, et se transforment en tourbillons mortels auxquels les impies ne sauraient résister. À la fin des affrontements, l’armure pâle de ces Sœurs est couverte de sang, et la peau de celles qui sont emmenées reposer dans les cryptes de l’Ordre demeure à jamais tachée de l’ichor de leurs ennemis détestés. |
Ordre du Voile de FerLes Sœurs du Voile de Fer sont connues pour leur résistance mentale et spirituelle. Leur spécialité est la frappe chirurgicale dans les zones de conflit où l’ennemi mutile la réalité par des moyens psychiques. Leur Ordre était un Préceptoire du Suaire d’Argent qu’on crut perdu lors du Soulèvement Cerebyte. Quand le dernier prince Cerebyte fut débusqué et abattu, on retrouva les Sœurs dont le sanctuaire avait échappé à l’horreur qui avait englouti le sous-secteur. Mieux encore, elles avaient empêché leur monde de se dévorer lui-même, tout en poursuivant leur recrutement. Elles reçurent peu après le statut d’Ordre de plein droit par décret de l’Ecclésiarque Dorrl III. |
Ordre de la Chapelle de CendreLà où se rend l’Ordre de la Chapelle de Cendre, les miracles ardents ne tardent pas à se manifester. On ne manque pas de récits où les Sœurs poussent leurs ennemis dans des failles volcaniques ouvertes en plein champ de bataille, où les météorites pleuvent sur les formations adverses, et où les machines de guerre se muent en bûchers ravageurs suite aux salves des Adepta Sororitas. Comme la Rose Sacrée d’où elles sont issues, les guerrières de la Chapelle de Cendre vénèrent Sainte Arabella, à travers qui l’Empereur s’exprimait d’après leur croyance. À l’exemple de leur Matriarche, les Sœurs usent du Lance-Flammes car elles assimilent les gerbes de feu à la sainte parole de l’Empereur. |
Parmi les Ordres descendants du Cœur Valeureux, le Cœur Navré est unique en ceci que ses Sœurs ne récitent qu’un seul verset de la Passion de Sainte Lucia. Le verset en question - verset 482 - décrit comment la Sainte a eu la main droite écorchée sans pour autant qu’elle abjure sa foi. En guise d’acte de communion, les Sœurs du Cœur Navré s’écorchent elles-mêmes la main droite rituellement afin d’avoir la chair et les nerfs à vif. De la sorte, elles ressentent la douleur de Lucia chaque fois qu’elles empoignent leur arme et en pressent la détente, ce qui leur permet de mieux méditer sur le supplice de la Sainte tout en semant la mort chez les impies. |
Ordre de la Lumière DoréeL’un des plus petits Ordres Militants est l’Ordre de la Lumière Dorée, qui a néanmoins su inspirer aussi bien la crainte que l’espoir à l’occasion de nombreuses Guerres de la Foi. Il s’agit d’un lointain descendant de l’Ordre de Notre-Dame des Martyrs, qui continue à incarner la passion ardente de la Matriarche Sainte Katherine. En deux occasions distinctes et documentées, l’Ordre entier a subi le martyre, avant que les Sœurs en armure d’or resurgissent dans une zone de guerre voisine. On murmure que les banques de donnée de la Schola Progenium ne relèvent aucun recrutement par l’Ordre, et on croit donc que les Sœurs de la Lumière Dorée sont des martyres ressuscitées. |
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Les Ordres Non-Militants
De nombreux Ordres Non-Militants épaulent les Sœurs de Bataille. Les Filles de l’Empereur n’étaient à l’origine pas seulement une sororité de guerrières, elles consacraient aussi leur vie à un large éventail de disciplines, par le biais desquelles elles pensaient pouvoir servir au mieux l’Empereur. Cela pouvait aller de l’histoire à la philosophie ou à la médecine, et nombre de ces disciplines ont perduré après l’Âge de l’Apostasie et traversé les siècles sous une forme ou une autre pour demeurer l’apanage des Adepta Sororitas, qui les a même développés en tant que spécialités des diverses catégories d’Ordres non-Militants. Celles qui pratiquent ces disciplines non-martiales sont regroupées en trois Ordres Majeurs et en de nombreux Ordres Mineurs chacun dédié aux activités de la sphère qui lui est propre, et sont chargés - entre autres - de fournir des soins médicaux sur et hors du champ de bataille, d’interpréter les textes sacrés et les communiqués Xenos énigmatiques, mais aussi d’instruire l’élite gouvernante de l’Imperium quant à la mise en œuvre et la pratique du Credo Impérial.
Ces Ordres possèdent leurs propres temples, souvent nichés au cœur de Cités-Ruches ou sur des Mondes Sanctuaires. Cependant, ces Sœurs sont souvent disséminées à travers des sous-secteurs où elles accomplissent leurs devoirs et rendent compte de leurs actions à leurs Chanoinesse. Le caractère vital de leurs services leur permet d’accéder à chaque strate de la société de l’Imperium et de guetter tout signe d’impiété. Les membres de ces Ordres sont souvent recrutés pour conseiller les membres influents de l’Ecclésiarchie, de l’Adeptus Terra, ou pour accompagner les Inquisiteurs de l’Ordo Hereticus, qui ont souvent grandement besoin de leurs compétences dans un domaine précis. Certains ordres, tels l’Ordre Famulus et l’Ordre Dialogus, sont aussi importants que n’importe quel Ordre Majeur Militant, tandis que d’autres ne consistent en guère plus qu’une cellule de Sœurs dédiées à quelque obscure spécialisation. Les cloîtres des couvents Sanctorum et Prioris sont vastes et ténébreux, et même ceux qui les supervisent ne peuvent tout savoir des Sœurs qui y œuvrent.
Les Ordres Famulus
L’Ordre Famulus est un réseau de chambellans, de conseillères et de diplomates qui servent auprès des plus hautes maisons de la noblesse impériale, et dont le rôle est de s’assurer que les familles régnantes de la galaxie se consacrent au bien-être de l’Humanité. L’Ordre se charge donc d’arranger des accords commerciaux entre Gouverneurs Planétaires obstinés, des alliances entre familles ploutocratiques, voire des mariages pour perpétuer les lignées de sujets de l’Empereur les plus fidèles et utiles, et les Sœurs agissent aux plus hauts échelons du pouvoir. Quand les hostilités guettent une planète, un système voire un sous-secteur, les Sœurs Famulus coordonnent les efforts de ceux qu’elles supervisent pour que les maisonnées nobles aient de quoi combattre efficacement au profit de l’Imperium. Si elles sont des diplomates hors pair capables de réconcilier les pires ennemis, leur vraie mission s’accomplit entièrement dans l’ombre.
Outre leurs fonctions diplomatiques, les Sœurs Famulus servent d’yeux à l’Ecclésiarchie et à l’Ordo Hereticus au sein de l’Imperium. Leur présence dans la haute société lui permet d’observer les tractations entre individus influents, des bureaucrates en poste aux tyrans en passant par les Libres-Marchands et les dignitaires de la Navis Nobilite. Si les activités de pareils notables contreviennent aux impératifs de l’Adeptus Ministorum, le rapport de la Sœur à ses supérieures peut entraîner des mesures drastiques. Il se peut qu’un Confesseur soit dépêché pour arracher des aveux d’hérésie, voire, dans les cas extrêmes, qu’on signale aux Ordres Militants une félonie à grande échelle. Il est arrivé que des familles respectées depuis des générations soient entièrement éradiquées, que leurs caveaux soient incinérés et que leur nom disparaisse des archives suite à un rapport de Sœur Famulus. Il est crucial de s’assurer ainsi que la noblesse file droit afin de préserver l’intégrité de l’Imperium, et quiconque cherche à se soustraire à la vue des Ordres Famulus est aussitôt perçu comme un opposant au Credo Impérial.
Les Famulus sont souvent requises pour servir au sein de la suite d’un Chasseur de Sorcières, en particulier s’il appartient à la faction des Thoriens, car leur connaissance intime du lignage de ces familles est précieuse lors de leurs fréquentes enquêtes. Ces Sœurs s’intéressent en effet de très près à la pureté spirituelle et génétique de la race humaine. En arrangeant mariages et alliances, elles œuvrent directement pour l’avenir de l’Humanité puisque ceux qu’elles conseillent contrôlent des planètes entières et ont dans leurs mains le destin de milliards d’individus. Elles ne parlent pas ouvertement de cette partie de leurs activités, même avec les membres des autres Ordres. En revanche, on sait que nombre d’entre elles entretiennent des liens privilégiés avec l’Inquisition, notamment avec l’Ordo Hereticus et, au sein de ce dernier, avec les Inquisiteurs qui souscrivent aux doctrines Thoriennes.
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Dans le cadre de leur activité, les Sœurs Famulus évoquent souvent les façons dont l’Empereur manifeste Sa volonté via Ses sujets, en soulignant les miracles des nombreux Saints de l’Imperium. Une grande partie du travail des Ordres Famulus consiste également à repérer les manifestations de sainteté : elles sont ainsi souvent impliquées dans les processus ésotériques qui visent à déterminer si un individu doit ou non être béatifié. Elles sont également très consultées lorsqu’une enquête est menée au sujet des fameuses « Saintes Vivantes ». Comme les Famulus ont accès à la généalogie de millions et de millions de citoyens impériaux, et qu’elles encouragent activement les unions diplomatiques et familiales entre les forces vives de la société impériale, combiné à leurs liens privilégiés avec les Thoriens et leur tendance à manipuler les lignées de la noblesse, il n’est donc pas surprenant qu’à plusieurs reprises, elles ont réussi à prédire et préparer la venue d’une Sainte Vivante bien avant sa naissance.
Les Ordres Dialogus
Les Sœurs des Ordres Dialogus sont des érudites et des conseillères, expertes dans la traduction de textes humains ou non, sacrés ou blasphématoires, après des années d’études d’écrits obscurs. Elles recoupent notamment les sources anciennes sur l’Empereur-Dieu avant Son inhumation dans le Trône d’Or. De nombreux mondes humains retrouvés lors de la Grande Croisade avaient pris soin de détailler la venue de l’Empereur, de même que certaines espèces Xenos ayant pâti de Sa fureur. Les Sœurs Dialogus traduisent ces textes des langues mortes d’origine en haut gothique impérial, de sorte à révéler plus amplement la gloire de l’Empereur. Leurs services sont avidement recherchés par les Inquisiteurs, car elles peuvent déchiffrer les codes les plus obscurs et retrouver les références les mieux dissimulées pour compromettre un suspect. Sur le champ de bataille, elles lisent à haute voix des textes saints et sont expertes dans la communication avec les forces locales si l’Inquisiteur les réquisitionne, surmontant sans problème la barrière du langage.
On fait souvent appel aux Ordres Dialogus pour leur expertise sans pareille en cryptographie et leurs tâches sont aussi nombreuses que variées : les Sœurs peuvent être amenées à étudier et à traduire de vieux textes oubliés ou à accompagner des diplomates impériaux dans des missions où il faut rencontrer les représentants d’espèces Xenos intelligentes. Leur aptitude à percer des énigmes insondables, et à identifier des tendances dans une profusion de communiqués, confère aux Adepta Sororitas comme à l’Ecclésiarchie en général un avantage en termes de renseignement, tant sur l’Imperium qu’au-delà. Les Sœurs Dialogus rendent aussi de fréquents services à l’Inquisition, en dépistant les sous-entendus hérétiques cachés dans des discours et textes a priori anodins, afin que justice soit rendue aux félons sournois.
Sur un théâtre d’opérations militaires, les Sœurs Dialogus assurent les transmissions pour que les ordres et les prières des Chanoinesses des Ordres Militants parviennent même aux formations qui agissent loin de leur dirigeante spirituelle. De forts contingents des Ordres Dialogus sont par ailleurs affectés aux planètes qui viennent d’être purgées, pour aider les serviteurs de l’Ecclésiarchie à extirper les traces d’hérésie une fois l’ennemi chassé.
Une Sœur Dialogus se doit de parler couramment plusieurs centaines de dialectes humains, plus des dizaines de jargons obscurs, et même des langues non-humaines. Elles font partie des rares personnes à être considérées comme suffisamment pures et incorruptibles pour ne pas se laisser abuser par les tromperies auxquelles les capricieux Asuryanis recourent régulièrement dans leurs négociations avec l’Humanité. Il n’est pas rare qu’un dignitaire impérial revienne d’une rencontre avec un dignitaire Aeldari en croyant sincèrement avoir eu le dessus, jusqu’à ce que la Sœur Dialogus qui l’accompagne lui explique les vraies implications et sous-entendus des paroles du Xenos. Les Sœurs Dialogus travaillent souvent en collaboration avec les Sœurs Famulus et les agents de l’Inquisition. L’aptitude des premières à décrypter les registres les plus anciens facilite grandement le travail des secondes lorsqu’il s’agit d’étudier l’origine des plus vieilles familles de la noblesse impériale. Et lorsqu’elles collaborent avec l’Inquisition, les Sœurs sont souvent amenées à assister aux interrogatoires, tout particulièrement en tant que traductrices lorsqu’il s’agit de prisonniers Xenos.
La conservation des textes antiques dans les Cryptes des Sanctums des Ordres Dialogus relève des Sœurs haut gradées. Seuls les membres les plus éminents de l’Ecclésiarchie ont accès à ces archives primordiales, et personne n’a jamais révélé quoi que ce soit sur les secrets enfouis dans ces cryptes (sous peine de mort), mais on pense qu’elles renferment les plus lourds secrets relatifs aux événements de l’Imperium, ainsi que toutes sortes de textes hérétiques et Xenos traduits en haut gothique.
Les Ordres Hospitaliers
Les Sœurs Hospitalières font partie des médecins les plus efficaces et dévoués de l’Imperium. Les couvents de l’Ordre Hospitalier sont souvent de véritables hôpitaux ou hospices, fournit des chirurgiennes, des physiciennes et des infirmières à toutes les branches de l’armée impériale (à l’exception de l’Adeptus Astartes), et celles-ci font preuve d’une grande compassion dans l’exécution de leur devoir. Les Sœurs de ces Ordres prouvent leur foi en intervenant en plein combat, sciant et cautérisant les membres mutilés par l’énergie Warp, ou extirpant les munitions vivantes des entrailles des soldats hurlants. Les soldats confiés à leurs soins les considèrent souvent comme des êtres angéliques et préfèrent de loin leurs soins attentionnés aux brutales interventions des chirurgiens de campagne du Departmento Munitorum. Nombre d’entre elles ont d’ailleurs été canonisées, souvent à titre posthume, suite à quelque acte de bravoure face à l’ennemi. Les Sœurs Hospitalières se retrouvent aux côtés de la plupart des forces militaires impériales, qu’il s’agisse de la Garde Impériale, de l’armée personnelle d’un Libre-Marchand, ou d’un cadre Inquisitorial, et leurs talents médicaux sont réputés dans tout l’Imperium. Pour un Chasseur de Sorcières, leur capacité à maintenir un suspect en vie malgré les blessures subies est de la plus haute importance. Dans la traque des hérétiques, même une Sœur Hospitalière mettra de côté sa compassion tant sera grand son chagrin face à un être s’étant détourné de la lumière de l’Empereur.
Leurs compétences sur le champ de bataille comme dans la sphère civile sont réputées, et elles sont souvent à pied d’œuvre là où les soldats impériaux sont confrontés à des armes ignobles. Les sanctuaires des Ordres Hospitaliers sont dotés de bibliothèques immenses qui détaillent les instruments de mort les plus ésotériques que l’Humanité ait rencontrés, avec le journal complet des Sœurs qui ont consacré leur vie à chercher comment améliorer leurs effets dévastateurs. Certains Ordres collaborent avec l’Ordo Sepulturum sur les armes à contagion, qu’elles soient de nature biologique, technologique ou démoniaque, tandis que d’autres développent des protections contre les agressions psychiques. Tout comme ils étudient les effets des armes ennemies sur les soldats humains, les Ordres Hospitaliers cherchent à comprendre la physiologie de ses adversaires. En cas de premier contact avec une espèce Xenos, les Sœurs Hospitalières s’efforcent de découvrir sans délai les points faibles de sa biologie.
Les Sœurs Hospitalières travaillent souvent main dans la main avec les membres des autres Ordres. Leurs connaissances en génétique sont très utiles aux Ordres Famulus dans le cadre de leurs investigations lorsqu’il s’agit de faire des recherches génétiques sur une lignée précise, et leurs connaissances anatomiques les conduisent souvent dans les chambres de torture de l’Inquisition pour garder en vie les hérétiques soumis à la question. Il n’est pas rare qu’une Sœur Hospitalière rattache des membres ou referme des plaies mortelles à plusieurs reprises avant qu’un Confesseur obtienne les aveux du sujet. À ce titre, il est étonnant de constater à quel point leur dévotion vis-à-vis de l’Empereur pousse ces personnes suprêmement compatissantes à faire taire leurs inclinaisons morales personnelles lorsque le devoir exige d’infliger les pires souffrances.
Les Ordres Sabines
Organisation peu connue des peuples de l’Imperium, les Ordres Sabins opèrent aux frontières des domaines humains, et une Sœur de ces Ordres ne peut souvent espérer voir Ophelia VII ou Terra qu’une seule fois dans sa vie. Les Ordres Sabins accompagnent le Missionarius Galaxia dans ses missions sur les mondes humains récemment redécouverts, et ils sont spécialisés dans l’infiltration des sociétés souvent rétrogrades ou primitives qui risquent de s’opposer à l’arrivée de l’Imperium. Les Sœurs Sabines se font en général passer pour des prophétesses de l’Empereur, prêchant le Culte Impérial en secret ou fomentant une révolte contre les autorités spirituelles de la planète. Lorsque le Missionarius Galaxia arrive et annonce sa présence aux peuples indigènes, les Sœurs Sabines infiltrées ont déjà depuis longtemps prophétisé sa venue, et en profitent alors pour pousser les natifs convertis à la cause impériale à prendre les armes pour s’emparer de la planète. Dans leur travail, les Sœurs Sabines sont souvent coupées de l’Imperium pendant de nombreuses années, et certaines affichent une apparence primitive car elles adoptent le langage, la culture et les modes du peuple qu’elles infiltrent. Ce n’est que lorsque sa véritable mission est révélée qu’une Sœur Sabine se débarrasse de ce déguisement et se révèle dans toute la noblesse d’une fidèle de l’Empereur.
Les Ordres Pronatus
Les Ordres Pronatus se spécialisent dans la récupération, la garde, l’étude et la réparation d’artefacts de valeur aux yeux de l’Ecclésiarchie. Cela inclut des milliers de reliques vénérées dans tout l’Imperium, mais aussi des objets capturés par les forces impériales aux adeptes du Chaos ou aux Xenos, trop précieux ou dangereux pour demeurer aux mains de l’ennemi. Les Sœurs Pronatus ont aussi le devoir d’entretenir les bannières et les icônes des Ordres Militants. Il est parfois arrivé qu’on en appelle à elles pour reconsacrer la livrée d’autres organisations impériales, comme ce fut le cas lorsqu’elles réhabilitèrent la bannière du Chapitre des Lamenters après la rébellion du Tyran de Badab : on raconte que les Sœurs qui la réparèrent en versèrent des larmes tant les péchés des Lamenters étaient effroyables. À ce jour, cette bannière est encore appelée Étendard des Chagrins. Ce furent également elles qui restaurèrent la plupart des étendards régimentaires ramenés de Cadia après la Treizième Croisade Noire, en nettoyant chaque fibre avec de l’huile bénite et en y brodant le nom des martyrs au fil d’or. Certains Ordres Pronatus donneraient tout pour protéger les trésors qui sont en leur garde, mais le sort de l’Ordre de la Sainte Demande reste une sinistre mise en garde contre ce qui peut arriver à ceux qui abritent des artefacts corrompus par les Puissances de la Ruine, si pures soient leurs intentions.
Les Autres Ordres Non-Militants
Il existe une foule, peut-être des centaines, d’Ordres Non-Militants mineurs au sein des Adepta Sororitas, pour la plupart inconnus du commun des mortels. Dans certains cas, ces Ordres se consacrent à des devoirs de nature à leur donner une grande influence dans le domaine de l’Empereur-Dieu. D’autres Ordres peuvent n’avoir qu’une seule fonction bien définie, et recevoir une désignation précise, comme c’est le cas de l’Ordre Fenestrus qui entretient les vitraux d’armaverre enluminés des chapelles et cathedrums les plus précieux de l’Imperium, ou l’Ordre Madriga qui forme les chœurs exclusivement féminins qui emplissent les cathédrales de sublimes chants sacrés, ou encore l’Ordre Planxilium qui organise des processions fortes de plusieurs milliers de pèlerins qui gémissent et se lamentent tous ensemble lors des jours sacrés.
Les Paroisses Ecclésiastiques
Le Recrutement
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Les Adepta Sororitas recrutent des candidates prometteuses à différents endroits, en se basant sur leur potentiel, leur force de caractère et, par-dessus tout, leur piété. Des années d’entraînement extrêmement ardu et éreintant s’ensuivent, que ce soit au niveau intellectuel, physique ou spirituel. Il y a en effet beaucoup à apprendre : le maniement des armes, la vie des Saints en passant par les nombreux restrictions des dogmes compliqués du code des Sororitas auxquels elles doivent se conformer quotidiennement. Jusqu’au moment où l’aspirante met le symbolique anneau de suffrage et prête serment pour devenir une Sœur novice, elle peut être exclue par ses tuteurs ou quitter l’Ordre sans qu’aucun reproche ne lui soit fait. La communauté ne désire ni obéissance contrainte, ni fausse piété dans ses rangs. Elle ne garde que les femmes dont la dévotion est véritable et fanatique.
La majorité des jeunes recrues des Adepta Sororitas sont issues de la Schola Progenium, où les Abbesses-Instructrices repèrent les candidates les plus douées dès le plus jeune âge. Quelques recrues peuvent également venir d’organisations extérieure on compte ainsi un certain nombre de Sœurs issues des rangs de l’Inquisition, même si ce mode de recrutement est relativement rare et n’est accepté qu’après mûre réflexion. Une fois sélectionnée en tant que candidate potentielle, la jeune recrue est emmenée jusqu’à l’un des deux couvents où elle est soumise à une batterie de tests éprouvants destinés à évaluer sa capacité à intégrer les rangs de la sororité et à déterminer l’Ordre qui lui conviendra le mieux. Quel que soit l’Ordre auquel elles sont destinées, toutes les candidates sont méticuleusement initiées aux traditions des Adepta Sororitas, et la plupart d’entre elles reçoivent une formation militaire élémentaire.
Quand les Sœurs sont jugées dignes d’intégrer les rangs de la Sororité, et qu’elles ont reçu leur formation de base, elles sont rassemblées dans la grande salle du couvent devant la Chanoinesse et les Palatines de l’Ordre auquel elles seront assignées. Ces rassemblements peuvent prendre la forme de grandes cérémonies qui s’étalent sur plusieurs jours avec des milliers de Sœurs nouvellement admises, ou des événements plus modestes convoquant une poignée seulement de candidates dans le grand hall. Un à un, on annonce les noms des candidates et l’Ordre où elles sont affectées, ce qui marque le moment où la Sœur ainsi promue intègre pleinement son sacerdoce. Une fois assignée à son Ordre, la Sœur débute une période d’entraînement et d’endoctrinement extrêmement rigoureux, formation qui, dit-on, ne cessera jamais avant que la Sœur ne siège dans la mort à la droite de l’Empereur.
Ces guerrières s’efforcent d’atteindre la pureté de l’esprit par la perfection martiale, et observent de manière très stricte les entraînements et préceptes établis par les Filles de l’Empereur. Le nombre de Sœurs de l’Ordre Militant est ridicule comparé aux effectifs de l’Astra Militarum, mais les Adepta Sororitas se targuent d’une habileté martiale que peu au sein de la Garde Impériale sauraient égaler. Une novice des Ordres Militants peut surpasser le Sergent le plus aguerri, tandis que les Sœurs de Bataille les plus puissantes rivalisent de talent et de ténacité avec les Space Marines.
Novice
Le code est sévère et une Novice doit endurer de nombreuses privations durant sa formation. Abnégation, discipline rigide et contemplation religieuse doivent devenir des éléments indissociables de leur être. C’est ainsi qu’elles se retrouvent armées avec un savoir qui non seulement sert à défendre le Ministorum, mais qui leur apprend aussi à attiser les flammes de leur foi pour les transformer en un formidable embrasement.
Cantus
Le noviciat d’une Sœur peut durer un certain nombre d’années durant lesquelles elle se doit maîtriser les bases fondamentales nécessaires à son devoir. Même si elle a déjà été choisie pour servir dans un Ordre particulier, les Adepta demandent à chaque Sœur de connaître les compétences fondamentales de tous les ordres. Elle pourra ainsi être un outil dans la main de l’Empereur, servant à guérir les fidèles, dispenser la juste connaissance ou éliminer les ennemis de l’humanité.
Constantia
À la dernière étape du noviciat, avant qu’elle ne soit définitivement acceptée parmi les Sœurs des Adepta, une novice doit savoir manier le Bolter, une des armes sacrées de la chambre militante, mais aussi savoir résister aux illusions de l’hérésie. C’est ainsi qu’elle pourra confirmer sa complète dévotion envers le Credo Impérial.
Les Matriarches de la Sororité
Sainte DominicaFondatrice de l’Ordre du Calice d’Ébène Porteuse du Graal Éternel Alicia Dominica est réputée dans tout l’Imperium comme étant la Sœur qui mit fin au Règne du Sang en décapitant le Haut Seigneur Vandire. Suite au conflit galactique qu’avait déclenché le tyran fou, ce fut elle qui fonda la Sororité selon les instructions de Sebastian Thor, et établit l’Ordre du Calice d’Ébène comme son propre Ordre. Dominica mena ses Sœurs lors de nombreuses Croisades et supervisa les Adepta pendant plusieurs siècles avant de finalement périr lors de la Purge de Frideswide. On raconte qu’elle survécut à des centaines de coups lors de la bataille, mais fut finalement victime d’un tir de Fusil Laser qui pénétra un point faible de son armure et la toucha au cœur. Le symbole de l’Ordre est un calice d’ébène empli de crânes et de flammes, représentation de la terrible épiphanie qu’elle a reçue en étant amenée devant le Trône d’Or. Rares sont ceux qui savent quel est le sens de ce symbole dans l’imagerie de la Sororité. Sainte KatherinePorteuse du Bouclier On raconte que Katherine portait le Praesidium Protectiva de Dominica. Elle était célèbre pour sa détermination, son esprit belliqueux, et se trouvait toujours aux premières lignes de chaque combat. Elle était vue comme la seconde de Dominica, et avant même de diriger son propre Ordre, elle avait mené plusieurs campagnes couronnées de succès contre les forces de l’hérésie et de la sorcellerie au nom de sa supérieure. Avec les Sœurs du Cœur Ardent, Katherine s’investit dans d’autres Guerres de la Foi, traquant l’ennemi à l’intérieur et hors des frontières de l’Imperium, en projetant sur lui la lumière immolatrice de l’Empereur. Ce fut lors d’une de ces Guerres de la Foi que Katherine fut tuée. Les archives relatant son martyre sont rares et parfois contradictoires, la plus ancienne et la plus fiable se trouvant dans un fragment de papier calciné appelé le Parchemin de Candela. Le récit qu’il fournit établit que Katherine périt de la main de la Secte de Mnestteus, sans indiquer la nature de cette secte ni la façon dont elle terrassa la révérée guerrière. Dans l’iconographie de la Sororité, Katherine est représentée tel un ange vengeur sis sur un nuage et entouré d’une auréole. Elle est souvent montrée équipée d’une épée et d’une bannière, en référence à son rôle symbolique de porteuse des armes de Dominica, et d’un bouclier représentant le Praesidium Protectiva. Sainte SilvanaComme les autres Saintes fondatrices des Ordres Majeurs, Silvana faisait partie de la garde qui escorta Dominica devant le Trône d’Or. Elle est fameuse pour les nombreux actes de sacrifice qu’elle a accompli de son vivant, et les Sœurs qui survivent miraculeusement à une bataille invoquent son nom pour remercier l’Empereur de les avoir délivrées des ténèbres. On dit que Silvana périt avant même d’avoir lancé la moindre Guerre de la Foi. Les archives les plus fiables conviennent qu’elle fut empoisonnée par un assassin de culte mortifère, bien que son mobile fasse l’objet de spéculations échevelées. D’aucuns suggèrent que le tueur était un agent fidèle à la vision de Vandire pour l’Ecclésiarchie, d’autres voient dans cet acte odieux la main hérétique de l’Alpha Legion. Les Sœurs du Suaire d’Argent soutiennent que l’assassin visait Dominica, et que Silvana s’est sacrifiée pour sauver l’élue de l’Empereur. C’est conforme à son personnage, car en maintes occasions elle s’était déjà exposée au péril pour protéger ses alliées même les plus humbles. Le journal de l’Ecclésiarque Alexis XXII relate que le corps de Silvana reposait dans le saint des saints du Couvent Prioris, et qu’il disparut mystérieusement au bout de sept jours. Il ne restait qu’une image argentée de ses os imprimée sur son suaire, et c’est de cette précieuse relique que l’Ordre tient son nom. L’image la plus fréquemment associée à Silvana est par conséquent le linceul, orné de l’image spectrale de son squelette. |
Sainte LuciaLa plus jeune des compagnes de Dominica, Lucia subit le martyre après avoir été capturée par des Récidivistes, qui lui crevèrent les yeux et l’obligèrent à entendre les hurlements d’un millier d’innocents torturés à mort devant elle. À l’insu de Lucia, un groupe de ses sœurs se trouvait parmi les prisonniers, mais on raconte qu’aucune d’entre elle ne proféra un son pour ne pas accabler davantage leur compagne. L’art de la Sororité représente Lucia sous les traits d’une femme aux yeux bandés, une larme de sang sur la joue. Elle brandit souvent une épée qui symbolise son rôle au sein des Ordres Militants. Sa main droite est parfois occupée par un crâne, représentant la tête coupée du Seigneur Vandire, qu’elle récupéra après que Dominica l’eut décapité. On raconte aussi qu’elle l’écorcha, le polit, et le grava de litanies avant de le placer dans la Salle des Origines. Sainte MinaMina était réputée pour être une Sœur maussade, prompte à la colère et impitoyable au combat. Les rares archives qui survécurent au Règne du Sang suggèrent qu’elle servit en tant que Championne d’Alicia Dominica, et que lorsque les armées de Thor descendirent sur Terra, elle terrassa plusieurs des plus puissants envahisseurs au corps à corps. Un récit, bien que perclus d’incohérences, suggère qu’elle se soit battue en duel avec le chef des Custodiens qui entra dans le Palais Ecclésiarcal pendant le siège, et que les deux s’affrontèrent sans qu’aucun l’emporte, avant qu’une alliance soit prononcée. Que ce soit vrai ou non, les Sœurs de la Rose de Sang révèrent Mina en tant que parangon des vertus martiales transmises par les Filles de l’Empereur. L’Ordre de la Rose de Sang ne fut créé que deux mille cinq cents ans après la fondation des quatre premiers Ordres Majeurs, et Mina était morte depuis bien longtemps. Avant cela, son ordre se résumait à de petits groupes de Sœurs escortant les Abbesses des Adepta Sororitas, et c’est à partir de ces groupes que l’Ordre fut officiellement créé. Mina connut le martyre face à un Culte Sanguinaire, dont les agents lui tendirent une embuscade alors qu’elle priait, seule, dans un petit temple d’Hydraphur. Son corps fut retrouvé par ses sœurs, vidé de son sang, mais l’autel et le temple étaient couverts de celui de ses assaillants, et une dizaine d’entre eux gisait autour de son cadavre. Le symbole de Sainte Mina est une rose rouge aux épines proéminentes, témoignant de sa nature. Deux couteaux dégoulinant de sang sont croisés derrière la rose pour rappeler les circonstances de son martyre. Sainte ArabellaLa Libératrice Tel l’Ordre de la Rose de Sang, l’Ordre de la Rose Sacrée ne fut pas formellement créé avant le règne de l’Ecclésiarque Deacis VI. Sainte Arabella était connue pour être une Sœur particulièrement sereine et calme face à l’adversité. On dit que son influence fut cruciale lors des négociations qui conduisirent Dominica à accepter le plan de l’Adeptus Custodes lors de l’Apostasie. Arabella fut gratifiée par la suite du titre honorifique de "Libératrice" car elle cherchait à briser les entraves des fidèles en proie à la peur et au doute, et s’efforça de libérer l’Humanité du fléau des incroyants. C’est pourquoi les Sœurs priant pour être libérée du doute et des actions non réfléchies se tournent vers elle lorsqu’il convient de garder la tête froide. Redoutable combattante, elle avait pour véritable force la profusion de miracles survenus en sa présence. Il y est question d’hérétiques réduits en amas de chair fumante sous le poids de leur propre iniquité dès qu’elle posa le regard sur eux, ou d’impies aux yeux coulant des orbites à la vue de sa splendeur. Si donc Arabella n’a été canonisée qu’à titre posthume, sa légende est ponctuée des très nombreux miracles accomplis de son vivant. Elle a parcouru l’Imperium en servant de phare d’autorité et d’espoir pendant de longues décennies. Les circonstances entourant son martyre n’ont été consignées dans aucun texte ecclésiarcal, mais au 38e Millénaire fut fondé l’Ordre de la Rose Sacrée en son nom. Le symbole d’Arabella est une rose blanche brandie par un poing ganté de mailles. |
==Médias Externes==
Sources
- Codex Adepta Sororitas, V8
- Codex Adepta Sororitas, V6
- Codex Chasseurs de Sorcières, V3
- White Dwarf N°121 (Mai 2004)
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : le Sang des Martyrs
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Traité Inquisitorial
- Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Heresy Begets Retribution
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Blood of Martyrs - Tailoring Power Levels et Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : The Inquisitor’s Handbook - Sororitas Characters (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Heresy Begets Retribution - Battlefield Promotion (traduit de l’anglais par Christer)
- ↑ Warhammer 40 000 JdR - Dark Heresy : Heresy Begets Retribution - Price of Piety (traduit de l’anglais par Christer)
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