Lelith Hesperax

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« Il est vrai qu’on en a jamais connu comme elle auparavant, et par ses lames, Lelith veillera à ce qu’aucun Drukhari ne suscite plus d’admiration qu’elle dans l’arène. Or, elle s’est alliée à Yvraine, cette prophétesse d’un dieu de pacotille, et ce faisant, a engagé son Culte de la Discorde sur une voie dangereuse. Mais j’avais prévu une telle éventualité. Lelith a toujours cherché le chemin le plus difficile, et tout autant qu’elle me vexe, la Reine des Poignards reste utile à mes yeux. Laissons-la donc suivre l’émissaire. Cela me convient pour l’instant. »
- Asdrubæl Vect.
Lelith Hesperax, Reine des Poignards.

Lelith est la championne incontestée des arènes. Elle est la grâce incarnée, la plus dangereuse des Succubes, dont le talent frôle le génie. Ses mouvements sont hypnotiques, sensuels et envoûtants, et la voir à l’œuvre au combat est un privilège que seuls les Drukharis les plus riches peuvent s’offrir. Profiter du spectacle d’une Succube aussi talentueuse est pour la plupart des Kabalites un rêve devenu réalité, car la sublime souffrance qu’il dégage revigore même les plus âgés de leurs congénères.

Même si sa voix a souvent été comparée à la douceur du velours, Lelith ne parle que rarement, car c’est une artiste, pas une politicienne. Ses rares demandes sont aussitôt satisfaites par ses servantes du Culte de la Discorde, même si elles sont secrètement jalouses du physique irréprochable et de l’adresse surnaturelle de leur maîtresse. La veille d’un raid dans l’espace réel, Lelith déambule souvent comme un chat dans les halles de l’Archonte qui a loué ses services, accompagnés par des dizaines de ses Cérastes les plus doués. En réalité, Dame Hesperax consent à rejoindre le raid d’une Kabale uniquement pour l’opportunité de traquer des proies inhabituelles. Elle adore se mesurer aux guerriers les plus redoutables de la galaxie mais pour l’instant, elle n’en a jamais rencontré un qui soit à la hauteur, si bien que leurs têtes ont toutes rejoint sa collection privée.

Fait unique au sein des Cultes Cérastes, Lelith n’utilise pas de drogues de combat. La Succube préfère affronter ses adversaires les yeux dans les yeux. Pour elle, l’emploi de telles substances est réservé aux faibles, car elles corrompent l’instant ou le coup de grâce est donné et où le sang jaillit. Comment peut-on apprécier à sa juste valeur le dernier souffle d’une victime quand ses propres sens sont brouillés par des stupéfiants ? Pour Lelith, la meilleure façon de savourer un meurtre est de l’exécuter de sa main, ainsi chacun de ses coups est unique, plus cinglant que le précédent, de sorte que la souffrance accordée par sa victime ne cesse de croître. Certes, se passer de stimulants est généralement suicidaire pour un gladiateur, mais le talent de Lelith est tel que sa chair d’albâtre est vierge de toute cicatrice, ou presque.

Les mauvaises langues des cultes rivaux marmonnent que les origines de l’adresse de Lelith sont surnaturelles. Elle aurait fait remplacer son sang par de l’hyperadrénaline par des Hémoncules ; ou aurait bu dans son enfance le contenu d’une seringue de stéroïdes. D’autres prétendent qu’elle dort dans un sarcophage baryonique rempli à ras bord d’un sérum stimulant. La vérité est beaucoup plus simple, Lelith est une prédatrice née, à la poursuite du meurtre parfait.

« Jamais autant de sang étranger n’avait abreuvé le sol de l’arène. Comment satisfaire une foule avide d’en voir plus ? Le spectacle ne pouvait se terminer maintenant. Lelith en personne descendit alors dans la fosse. Sa beauté et sa grâce firent taire la foule. Sa chair nue semblait défier la lame de la trancher. Ses cheveux déliés semblaient tenter son adversaire de les saisir pour lui porter le coup fatal. C’était ainsi qu’elle aimait se produire : calme, confiante, froide. La foule murmura quand elle brandit les armes qu’elle avait choisies : un Éclair d’Argent, le Baiser de la Mort. Puis les étrangers furent lâchés dans l’arène. Pas un, ni deux, mais dix à la fois. Elle dansa vers eux, n’infligeant volontairement qu’une blessure à chacun. Les acclamations de la foule explosèrent, le spectacle allait être long ! »
- Souvenirs du Seigneur Drukhari Sussarkh,
à propos de Lelith Hesperax.

Les disciples de Lelith au sein du Culte de la Discorde affirment que leur maîtresse n’a besoin de rien de plus qu’un éclat de métal pour surclasser n’importe quel adversaire, et nul ne peut nier que bien qu’elle soit versée dans le maniement de toutes les armes exotiques de sa caste, Lelith part généralement au combat armée seulement de deux poignards parfaitement équilibrés. Tandis qu’elle file vers ses adversaires, ses lames au clair, elle use de ses longs cheveux soyeux, tressés de barbelés et de crochets, pour piéger les lames de ses ennemis comme avec un filet d’Yraqnae. Ses longues jambes et ses pieds nus sont bordés de pointes afin d’ouvrir les gorges d’un coup acrobatique, et ses ongles ont été renforcés et aiguisés comme des scalpels. Lelith peut tuer une douzaine de guerriers en quelques secondes, ses lames traçant une spirale entre chaque entaille fatale, avant de terminer par une élégante arabesque. Des vidéos clandestines sont échangées à travers tout Commorragh et au-delà par ceux qui ont un goût prononcé pour la violence. Peut-être même, disent ses admirateurs, que les mortels ne sont pas les seuls à suivre avec intérêt la danse fatale de Lelith.

Après avoir affronté et vaincu Yvraine dans le Crucibael, Lelith s’est jointe à la chef des Exhumés, engageant la majeure partie du Culte de la Discorde dans la guerre contre Slaanesh. La Reine des Poignards et ses Cérastes, avec des alliés des Vaisseaux-Mondes et de Troupes d’Arlequins, combattent aux côtés des Ynnaris, permettant à la Succube d’exhiber son talent contre les hordes du Chaos infestant l’Imperium Nihilus. En dépit du but commun de ce rassemblement d’Aeldaris, l’annihilation de l’Assoiffée, Lelith a ses propres raisons d’écumer la galaxie. Son plus grand désir est de repérer et de capturer Lucius l'Éternel, seigneur des Emperor's Children, réputé pour ses prouesses martiales et ses résurrections. En ramenant Lucius à la Cité Crépusculaire et en le dépouillant de son armure maudite, elle pourrait l’affronter en duel dans le Crucibael dans ce qui serait le plus grand duel de l’histoire de Commorragh.

Sources

Pensée du Jour : « La damnation est éternelle. »
  • Codex Drukhari, V8
  • White Dwarf N°69 (Janvier 2000)