Magus de Génésecte
Les Magus possèdent des dons psychiques et un charisme surnaturel. Leur contrôle sur les Hybrides qui les entourent est total. Prophètes de leur Patriarche, leur parole fait loi, et leurs capacités psychiques sont assez puissantes pour l’imposer. Or, malgré leur présence et leurs capacités mentales, chaque Magus n’est qu’une extension de la volonté de son Patriarche, tout comme ce dernier est l’incarnation du grand Esprit-Ruche.
Le Magus d’une génésecte est son lien principal avec l’aristocratie, le gouvernement et les institutions de son monde. Si l’expansion de la dynastie est entravée par un gouverneur ou un rival obstiné, un Magus peut rendre visite à l’individu en question, et user de promesses mielleuses et de pouvoirs psychiques pour le forcer à obéir, ou le convertir à la cause. Tout est réglé en un instant, et la secte bénéficie d’un agent haut placé au lieu d’un adversaire. Depuis les habitants de la spire les plus aisés, jusqu’aux Arbites qui patrouillent dans les rues, sans oublier l’Astra Militarum, le réseau d’influence tissé par un Magus enveloppe toutes les couches de la société.
Un Magus est engendré par au moins un parent touché par le Warp. Si un monde infesté comporte des individus doués de facultés psychiques adéquates, les Génovores de la secte les débusquent puis les hypnotisent. Comme les pouvoirs de ces Psykers latents sont généralement peu développés et limités, et que ceux-ci se cachent de l’Inquisition, il est relativement facile pour la Secte Génovore de les attirer dans des traquenards où ils peuvent les infecter. Bientôt, un de ces hôtes engendre un Magus.
Grand, bien formé et à la présence imposante, un Magus peut passer pour humain et force le respect où qu’il se rende. En son âme cependant, il tient plus d’une créature du vide que d’un homme. Il détient le même pouvoir dans son regard que le Patriarche qu’il appelle seigneur et sauveur, et il est poussé par le même besoin de propager la secte. Les Magus parlent au nom de leur confrérie cachée en termes mystiques et spirituels, et sur bien des aspects, ils sont les cerveaux qui dirigent l’expansion de la secte sur leur planète-hôte et au-delà.
Les sectes naissantes ne comptent en général qu’un seul de ces Psykers en leur sein, qui guide le soulèvement. À mesure que l’insurrection s’étend à toute la planète, de nouveaux sites mûrs pour l’infection sont localisés, et de nouvelles génésectes sont établies. Tandis que le cycle de couvain recommence, les Magus supervisent les cellules qui opèrent dans ces contrées lointaines. Ces puissantes bio-formes sont souvent en compétition entre elles, car les Magus sont persuadés que leur sire génétique privilégie un seul d’entre eux, qu’il élève au rang de grand prophète. Ainsi, ils rivalisent d’infamie et échafaudent des campagnes de subversion toujours plus retorses pour prendre l’ascendant sur leurs frères. Cependant, leurs querelles intestines sont oubliées sitôt que le soulèvement proprement dit commence. Tout semblant d’autonomie disparaît alors, et les Magus œuvrent de conserve pour accomplir la volonté de leur Patriarche et préparer l’arrivée des Tyranides.
Lorsque vient l’heure de l’ascension, le Magus dirige les fidèles de la génésecte au combat, où il donne la pleine mesure de ses terrifiants pouvoirs psychiques. Au lieu d’employer son regard hypnotique pour dominer ses rivaux et les gagner à la cause de la secte, il les emploie pour pousser l’ennemi à s’entre-tuer. Incapables de résister à l’envoûtement, les soldats au regard vide braquent leurs armes sur leurs camarades qu’ils massacrent avec une indifférence robotique. Des escouades entières de combattants ennemies sont désorientées par des vagues d’énergie, et se trouvent incapables de réagir à la charge des troupes de choc de la secte.
Si un Patriarche ou un Magus devient assez puissant, l’ombre psychique qui l’entoure s’épaissit jusqu’à s’agréger. Ces miasmes rétrécissent et se rigidifient sous une forme dotée de plusieurs membres : un familier. Lorsqu’il est entièrement manifesté, ce familier quitte sa cachette et court aux pieds de la xénoforme qui l’a inconsciemment créé. À partir de cet instant, il fait autant partie d’elle qu’une main ou une griffe. Petite et agile, une telle créature est un excellent espion, capable de se faufiler dans les espaces les plus exigus et de transmettre ses observations au chef de la secte par le lien psychique tangible qui les unit. Si son maître est menacé par une attaque physique, le familier bondira pour lacérer les yeux et la gorge de l’assaillant, plantant ses petites griffes dures comme du fer dans ses points vulnérables afin que le créateur du familier puisse porter le coup de grâce. |
Sources
- Codex Genestealer Cults, V8
- Warhammer 40,000: Compilation (1991)
