Jain Zar

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Jain Zar, La Tempête du Silence.

Quand Asurmen forma les premiers Guerriers Aspects, il devint le premier des Asurya, les Enfants d’Asur. La première disciple d’Asurmen fut Jain Zar, une bretteuse Aeldari réputée pour sa vitesse et sa férocité. Avec ses frères d’armes, ils firent honneur à l’enseignement de leur maître, et ils revêtirent à leur tour le manteau des Asurya, pour diffuser leur savoir à travers les étoiles. C’est à cette époque que furent formalisés la plupart des Aspects, d’après les spécialités de leurs fondateurs. De grands temples furent établis sur les Vaisseaux-Mondes, qui s’apprêtaient à se disperser dans l’espace, afin que les compétences des Asurya fussent pérennes.

À l’issue de son entraînement, Jain Zar voyagea longuement à travers la Toile, pour aider ses adeptes à se perfectionner et pour guider un nombre croissant d’Asuryanis vers la Voie du Guerrier. Très vite, chaque Vaisseau-Monde majeur disposa d’un temple dédié à son art, et à ce jour elle continue à leur rendre visite régulièrement. De tous les Seigneurs Phénix, Jain Zar est la plus dévouée aux temples des Guerriers Aspects et participe à l’éducation de ses descendants spirituels. Bien qu’il lui arrive de disparaître pendant des siècles, elle revient toujours, et les temples entretiennent une veille particulière pour leur terrible maîtresse.

On retrouve la célérité et le tempérament de Jain Zar chez ses filles Banshees Huantes, et c’est également elle qui mit au point le Cri Ravisseur - bien que le barrage psycho-sonique émis par son masque soit capable non seulement de sonner l’ennemi mais aussi de lui liquéfier le cerveau. Ce cri de guerre mortel a résonné partout dans la galaxie, et a plus d’une fois prouvé que les laquais immortels des Dieux Sombres ne sont pas immunisés à la peur.

Jain Zar est le Seigneur Phénix le plus actif dans la lutte contre la Grande Ennemie. Elle a mené des centaines de Banshees Huantes au combat en d’innombrables occasions, mobilisant parfois des forces composées des temples de plusieurs Vaisseaux-Mondes différents lorsqu’elle l’estimait nécessaire. Toujours à la tête de l’assaut, elle manie la Lame de la Destruction, une arme d’hast longue et élégante remontant à un lointain passé. Tournoyant en un arc sanglant, la Lame de la Destruction taillade les rangs ennemis et dévie les ripostes avant d’être utilisée comme une perche afin que Jain Zar puisse bondir vers une nouvelle position. D’un mouvement du poignet, la Mort Silencieuse jaillit. Les trois lames de cette arme de jet ont été forgées dans les flammes spectrales du Warp, et un feu noir lèche leur tranchant tandis que la Mort Silencieuse tournoie dans les airs en une boude gracieuse, et ne laisse que des corps décapités dans son sillage avant de revenir dans la main de sa maîtresse. Voir Jain Zar au combat revient à assister à une dance exquise: entre balayages, pirouettes graciles et esquives tournoyantes, l’arme d’hast scintillante fauche et pique jusqu’à ce que seul le Seigneur Phénix reste debout.

Nul autre Seigneur Phénix n’a embrassé la cause des Ynnari comme Jain Zar. Elle a éloquemment et passionnément vanté l’espoir entretenu par Ynnead et est venue en aide à Yvraine et ses suivants en de multiples occasions depuis leur première rencontre, lors de tragique fracture de Biel-Tan.

Jain Zar possède les Équipements suivants :
  • Mort Silencieuse : Cette arme de jet comporte trois lames forgées dans l’anti-flamme du Warp. Les tranchants effilés de la Mort Silencieuse se nimbent de feu noir quand elle trace dans l’air sa courbe gracieuse, laissant des corps sans tête dans son sillage avant de revenir dans la main de sa maîtresse.
  • Lame de la Destruction : Cette arme d’hast longue et élégante remonte à un lointain passé, mais elle a conservé l’essentiel de sa puissance originelle. Il s’agit d’une des lames les plus meurtrières qui aient survécu à la Chute, et portant elle est assez légère pour être maniée à une vitesse aveuglante.
  • Masque de Jain Zar : Cet artéfact est le premier et le plus grand des Masques de Banshee Huante. Il a le pouvoir d’amplifier le cri de guerre de son utilisatrice au point que quiconque l’entend est dépouillé de toute aptitude à se défendre.

Jeunesse

Celle qui allait devenir Jain Zar se nommait Faraethil. C’était une Aeldari née quelques temps avant la Chute, sur le monde d’Eidafaeron. Ses parents l’avaient abandonnée dans sa tendre enfance dans le Kurnussei, une arène proposant des combats sanglants à une époque où la société Aeldari sombrait dans la débauche et les excès en tout genre. Elle fut formée pour devenir une Danseuse du Sang - une gladiatrice - pour satisfaire le public qui venait la voir massacrer d’autres combattants sous le regard de son maître, le Maître de la Danse de Sang. Faraethil combattait déjà avec un Triskèle, une arme de jet à trois lames, et une longue lance. Elle se battait nue en dehors d’un kilt fait de lamelles de cuir, d’un canon de bras gauche et d’un masque d’où jaillissait tel un cimier une imposante crinière de cheveux blancs et noirs. De nombreuses cicatrices traçaient des sillons roses sur sa peau d’albâtre et bien qu’avant la Chute, il lui aurait été aisé de les faire enlever, elle avait refusé, gardant ces marques comme des souvenirs, lui rappelant telle attaque qu’elle n’avait su parer, telle erreur qu’elle avait faite, ou encore la mort qu’elle n’avait évité que de justesse.

Lorsque la Chute frappa l’empire Aeldari, Faraethil ne sut rien réellement des évènements et des conséquences, vivant cloîtrée dans le Kurnussei, se contentant à tuer pour son maître. Elle avait néanmoins vue une foule de vingt mille personnes succomber dans la terreur et la souffrance alors même qu’elle s’affairait à tuer une autre gladiatrice pour leur plaisir. Un an après le cataclysme, alors qu’elle combattait sur le sable blanc de l’arène, elle vit les rangées de bancs vides où jadis des milliers de spectateurs venaient étancher leur soif de sang. Elle n’aperçut qu’une vingtaine de silhouettes qui se tenaient derrière le mur qui ceignait l’arène, écrasées par l’immensité de l’amphithéâtre qui les dominait et les sbires du Maître de la Danse du Sang, assis sur son trône. Elle vit qu’on ne lui envoyait plus que des habitants pris dans les ruines de la ville d’Eidafaeron, affamés et loin d’être des guerriers, encore moins des adorateurs du sang ou des sculpteurs de chair qu’elles étaient habitués à affronter. C’est alors qu’elle compris qu’elle n’était plus qu’une exécutrice, une pièce de collection, un jouet pour distraire son maître quand il s’ennuyait.

Révulsée, Faraethil massacra en un clin d’œil les malheureux, puis enleva son casque, son armure, allant à l’encontre des traditions exigeant qu’un combattant ne pouvait se désarmer dans l’arène. Puis, poursuivie par les gardes, elle courut jusqu’au mur d’enceinte et atteignit la galerie qui entourait l’amphithéâtre, préférant l’incertitude du monde extérieur à la certitude de misère et de mort qui l’attendait dans l’arène.

Désormais livrée à elle-même, Faraethil constata qu’une grande blessure défigurait le ciel de son monde, tout en devant survivre dans les ruines de sa civilisation, affrontant des pillards dégénérés qui tentaient de s’en prendre à elle, mais qu’elle élimina rapidement. Mais n’ayant que peu quittée le Kurnussei dans sa tendre enfance, elle fut très vite perdue, errant dans les rues désertes, sentant dans son for intérieur que ce n’était pas un phénomène localisé qui avait frappé les Aeldaris, mais que la catastrophe s’étendait bien au-delà de la cité, au-delà même de ce monde, jusqu’aux colonies les plus éloignées de l’empire de son espèce. Le troisième jour, affamée, elle commença à retourner vers l’arène, se rendant compte dans que les ruelles sinueuses étaient maintenant peuplées d’ombres et de vies brisées, de cadavres gisant dans les embrasures de portes et d’yeux luisants qui l’observaient attentivement depuis les hautes fenêtres. Elle entendit des bruissements et des murmures qui suivaient chacun de ses pas, mais les bouches qui les prononçaient n’étaient pas d’origine mortelle.

Puis son voyage sans but la conduisit dans le quartier des temples, qui avant la Chute, était devenue un lieu de débauche et de guerre ouverte entre sectes, sans parler de sacrifices vivants… Là, en tournant au coin d’un boulevard, elle vit un autre Aeldari vêtu de haillons, un sac jeté sur une de ses épaules, son attitude corporelle évoquant la défaite et l’abattement. Elle le suivit discrètement jusqu’à l’intérieur d’un grand temple et pénétra dans une salle plus grande dominée par un bassin au-dessus duquel s’étendait un balcon en demi-cercle. Faraethil entendit l’Aeldari évoquer ses errances et recherches, lui faisant comprendre qu’il était un survivant de la Chute. Puis elle le vit grimper sur une balustrade de pierre, et compris qu’il comptait se suicider en se jetant dans le vide. Instinctivement, elle s’élança et le saisit au moment il se jeta, constatant au passage qu’il était déjà assez vieux, avant de le hisser jusqu’au balcon. Agacé, l’étranger s’énerva, affirmant à Faraethil qu’elle était chez lui et qu’elle n’était pas la bienvenue.

Rejetée, Faraethil, quitta en courant le grand temple, et survécut de nouveau dehors durant des années. Sa vie devint un long cauchemar de fuite éperdue et de paranoïa, à l’écoute des hurlements d’agonie des mourants, des cris de victoire et des ululements glaçants des entités démoniaques qui s’étaient emparées de son monde. Elle parvint néanmoins à survivre, dérobant de la nourriture au nez et à la barbe des bandes guerrières qui surveillaient les fermes et les réserves d’eau. Mais le monde d’Eidafaeron s’enfonçait davantage dans le Warp, dans ce qui était l’Œil de la Terreur à présent, et désespéré, elle retourna dans le Kurnussei, espérant y trouver des armes dans l’armurerie pour s’équiper. À peine arrivée, elle fut pourchassée par les Danseurs du Sang de son ancien maître, et incapable de les semer, Faraethil fonça vers le grand temple, espérant y trouver refuge. Elle referma la porte du grand temple derrière elle, en espérant que ses poursuivants ne trouveraient pas le mécanisme d’ouverture, mais ils l’avaient vu. Mais l’étranger arriva devant elle et semblait très différent, plus grand, en meilleure santé. Sans un mot, il regarda Faraethil, percevant de la pitié dans son regard. Quand les Danseurs du Sang entrèrent, il se présenta à eux comme étant Asurmen, la Main d’Asuryan.

Sous les yeux étonnés de Faraethil, Asurmen - dont ce n’était pas le vrai nom - était passé d’être pitoyable qui avait perdu la volonté de vivre à celui de combattant mû par une volonté inébranlable et qui se déplaçait avec plus de rapidité et de précision qu’elle n’en avait jamais vue au cours d’une danse de sang. Avec ses poings et les armes qu’il prit aux Danseurs du Sang, Asurmen tua les Aeldaris dépravés avec facilité. Faraethil se jeta elle aussi dans les combats, laissant éclater une rage sans pareil qui contrastait avec le calme d’Asurmen. Une fois le dernier Danseur du Sang tué, Faraethil écouta Asurmen évoquer leur première rencontre, lui expliquant qu’elle l’avait sauvé et que c’était à présent son tour de l’aider. Faraethil comprit qu’il se faisait appeler la Main d’Asuryan, le dieu souverain du panthéon déchu des Aeldaris, en son honneur, pour l’avoir sauvé au dernier moment de la mort, tel un instrument de l’intervention d’Asuryan. Révulsée par le carnage que sa rage incontrôlée avait fait, Faraethil écouta Asurmen lui offrir son enseignement pour apprendre à canaliser cette rage qui avait été la cause de la Chute des Aeldaris. Méfiante, elle affirma n’avoir été qu’une enfant lors de la Chute et qu’elle avait été protégé par un frère imaginaire qui lui avait appris à survivre. Asurmen lui prit son poignard, lui expliquant qu’elle ne sera plus armée tant qu’elle n’apprendra pas à se battre sans se laisser dominer par le désir du combat. Ayant vu la mort d’un monde, consumé par un dieu assoiffé, Asurmen lui proposa de devenir son professeur afin de contrôler sa peur et sa colère et apaiser les tourments de son cœur, car leur peuple avait été décimé par ses propres émotions.

Elle accepta, mais compris qu’elle devait renaître comme Asurmen, avec un nouveau nom. Asurmen réfléchit et annonça alors qu’il lui apprendrai à faire de sa colère un ouragan de coups auquel nul ne pourra résister, et que son hurlement ne laissera que le calme de la mort dans son sillage. Elle sera Jain Zar. La Tempête du Silence.[1]

La Fondation d'Asur

Désormais liés par le destin, Jain Zar et Asurmen trouvèrent un petit vaisseau appartenant à des cultistes, Asurmen constatant qu’il s’agissait d’une ancienne classe de yacht de plaisance, autrefois utilisé pour les croisières spatiale. Deux nacelles d’armes rudimentaires avaient été rajoutés sur les flancs, portant des canons à long canon. Le vaisseau n’était pas très grand, ne pouvant accueillir plus de vingt passagers et était souillé de sang. Jain Zar fut attirée par le contenu d’un sac que portait Asurmen, y découvrant des pierres précieuses colorées. Son nouveau professeur lui expliqua que c’étaient des Pierres-Esprits, et qu’elles formaient un lien psychique avec leur porteur dont l’âme était aspiré par la pierre si il mourrait. Jain Zar se vit offrir une de ses pierres qui s’anima lorsqu’elle l’attrapa, scintillant d’une lumière blanche. Ignorant alors encore l’existence la monstruosité divinité née lors de la Chute, elle ne comprenait pas la nécessité de risquer de voir son âme être enfermé dans cette pierre.

Pilotant le vaisseau par impulsion psychique, Asurmen fit lever le navire et Jain Zar vit alors de abominations démoniaques envahir son monde, apercevant la lueur des Pierres-Esprits qui couvraient la ville, chacune marquant l’endroit où avait péri un Aeldari. Ailleurs, les pierres étaient plus éparses, jusqu’à ce que leur éclat soit perdu avec la distance, ce qui fit dire à Jain Zar que l’on aurait dit des larmes d’une déesse pleurant tous les morts. Asurmen trouva alors une expression, celui de Larmes d’Isha, la déesse mère des Aeldaris que Jain Zar ne connaissait pas.

Puis ils voyagèrent pour rechercher un endroit n’ayant pas été contaminé par la Chute. Ils leur fallut beaucoup de voyages mais ils trouvèrent finalement une colonie lunaire vide. Tous les éléments essentiels - un jardin biologique, des processeurs d’atmosphère, un circuit psychique - avaient été cultivés, mais les colons n’étaient pas encore arrivée quand la Chute s’était produite. Jain Zar constata qu’il n’y avait rien alors qu’elle descendait la rampe du vaisseau mais Asurmen vit de l’air, de la nourriture et un abri. Il y a beaucoup à faire comme apprendre à fabriquer des armes, des armures, et comment les utiliser ainsi que de la nourriture à cultiver, des survivants à trouver et un sanctuaire à construire, le premier en mille générations. Ici ils allaient construire des dortoirs, des armureries et des chambres de réflexion et de contemplation, pas pour bâtir un nouvel empire, mais pour survivre et endurer assez longtemps pour pouvoir se battre contre l’ennemi suprême qui avait mit les Aeldaris à genoux et afin de détruire un jour le Chaos. Ainsi naquit le premier Temple Aspect.

Asuryan baptisa cette lune Asur, évoquant le silence, le cœur et la sagesse au centre de l’univers. Jain Zar apprécia et pensa construire un tempe d’Asuryan, mais c’est alors que son professeur lui expliqua qu’il y avait un autre dieu qu’ils devaient invoquer en ces temps sombres : Khaine la Main Sanglante.[2]

L'Élève d'Asurmen

Sur Asur, Jain Zar fut formée par Asurmen dans un temple dédié à Khaine, le Dieu à la Main Sanglante, qui commençait à prendre forme. Elle apprit notamment que la Danse du Sang qu’elle avait appris à maîtriser au début de sa vie était une institution déjà ancienne et dont les racines remontaient jusqu’au culte de cette divinité sanguinaire. Elle restait au début encore emplie de rage et était téméraire, mais sa jeunesse comme gladiatrice l’avait déjà formée aux maniements des armes. En parallèle, elle et son maître menèrent des expéditions, parvenant dans un premier temps à se procurer quatre navettes orbitales, point de départ de la flotte immense qu’espérait réunir Asurmen.

Elle fut confrontée au début de son entraînement à la sévérité d’Asurmen qui alla jusqu’à la qualifier de lâche, physiquement comme moralement, pour la tester. C’est alors qu’il l’interrogea sur le frère imaginaire qu’elle s’était inventé lors de leur rencontre, Jain Zar comprenant qu’il avait compris la vérité. Elle l’avoua, mais Asurmen constata que malgré tout, son passé vivait encore en elle, que Jain Zar était encore retenue par Faraethil. Sa colère explosa et elle se jeta contre son professeur qui bougea à peine et lui administra un coup qui la mit à terre. Asurmen la releva sans ménagement et l’invita à partir avec une des navettes acquises, la jugeant non prête à apprendre. Jain Zar resta assise, sa colère passée, comprenant que sa colère la contrôlait et que si Asurmen ne pouvait pas s’en débarrasser, il pouvait lui enseigner à la dissimuler sous une nouvelle couche et à libérer sa rage au moment venu. Touchée, elle enlaça Asurmen, lui promettant de lui raconter un jour son histoire.

Un autre jour, Jain Zar retourna avec son mentor sur Eidafaeron, dans le Kurnussei, l’arène de la Danse du Sang de son enfance. Asurmen voulait piller l’armurerie et se procurer des armes et des armures dignes de ce nom. Tout en avançant vers l’arène, elle vit que son monde était encore plus dévasté que depuis sa dernière visite et fut surprise par le fait qu’il n’y avait plus personne, apprenant alors d’Asurmen que tous s’étaient enfuis dans la Toile. Puis Jain Zar vit sur le sable pâle de l’arène des échos et des ombres de ceux qui s’étaient battus dans ce lieu, des reflets psychiques du cataclysme car Eidafaeron glissait peu à peu dans un autre univers et les phénomènes étranges se multipliaient à mesure que le voile entre les réalités s’estompait. Attirée par les ombres, elle fut saisie par son mentor et partagea un souvenir psychique avec lui où elle le vit plus jeune, regardant un combat dans cette même arène avant la Chute et où l’un des duellistes fut grièvement blessé suite à une "nouvelle règle" qui allait se répandre et dégénérer dans une orgie de sang tragique qui mènera droit vers la Chute. Jain Zar fut surprise d’apprendre d’Asurmen - qui lui-même se remémora ce souvenir ancien - que les exploits sportifs et l’amour pour son équipe avaient été pervertis par la compétition et les rivalités tribales. Jain Zar n’avait jamais connu une époque où on faisait du sport sans mort en sang, et l’idée de faire des jeux avec une balle pour marquer des points était pour elle incompréhensif. Ce qui n’était au départ qu’une envie de pimenter les choses, d’ajouter un autre enjeu à la simple fierté sportive avait rapidement dégénéré. Très vite, la victoire ne suffisait plus et le chemin pour y parvenir devait être plus dramatique, plus… viscéral. Néanmoins, elle se reconcentra sur sa quête et avec Asurmen, elle alla dans les sous-sols de l’arène qui par chance, était encore remplie d’armes diverses. Asurmen ordonna de prendre l’alcôve au fond de la salle où se trouvait l’établi des armuriers - une machine à quatre bras articulés capables d’éjecter, mouler, découper et marteler des objets de diverses formes, une pléthore d’équipements sculptés au niveau moléculaire par la microforge que contenait sa cavité principale. Ils actionnèrent le champ suspenseur de l’engin pour l’emporter avec eux. Mais avant de sortir, Jain Zar s’équipa d’un canon d’avant-bras et d’une cuirasse, d’un Triskèle et d’une vouge de duel, prélude de la Seigneur Phénix qu’elle allait devenir. Quittant les lieux, elle entendit les acclamations d’une foule et bien que sachant que cela n’était pas réel, elle se rendit dans l’arène. Elle vit dans les gradins des visages cadavériques qui l’observaient et y reconnus ses anciens adversaires tués par sa lame. Elle entendit Asurmen la supplier de se rependre et ne vit alors que des ruines, des gradins à l’abandon, des sièges vides et du sang séché. Elle crut que son mentor l’avait encore piégé pour la tester et se jeta sur lui, mais Asurmen la mit à terre du premier coup, son pied sur sa gorge. Il lui tendit la main, lui avouant qu’il se doutait qu’elle avait été gladiatrice, mais pas une de la grande arène. Jain Zar comprit que les échos avait tenté de la manipuler, et que ces derniers n’étaient au final rien d’autres qu’une part intégrante de ce lieu, voués à revivre sans cesse leur sanglante existence. Jain Zar sentit alors le regard de l’ombre de son ancien Maître de la Danse du Sang…

Trente cycles plus tard, l’entraînement de Jain Zar se poursuivit et elle apprit à contrôler sa nature Aeldari ultra réceptif qui sans contrôle, privait de toute capacité à choisir, à être soi-même. Pour se libérer de ses pulsions, elle devait apprendre d’Asurmen à les isoler et à les traiter l’une après l’autre. Elle apprit que son mentor était, plus jeune, arrogant, égoïste et aisément distrait et que si lui avait pu devenir ce guerrier contrôlant ses émotions, les autres Aeldaris le pouvaient. Ce fut le début de ce qui allait devenir les Voies, une spécialisation sur une seule pensée et activité pour occuper l’esprit Aeldari et l’encadré pour empêcher le retour des excès. Jain Zar apprit que son mentor l’avait baptisé la Tempête du Silence, parce que c’était ce qu’elle devait devenir, et non ce qu’elle était à cette étape de sa vie. Asurmen nota que lorsqu’elle était en colère, elle "criait" pour libérer sa colère et lors d’un entraînement où son mentor la poussa à bout, elle cria si fort qu’Asurmen en fut projeté en arrière de plusieurs mètres. Jain Zar connut tout de suite un grand calme et se sentait comme libre.[3]

Les Harmonieux

Le temple d’Asur prit peu à peu forme tandis que Jain Zar se concentra sur l’enseignement incessant de la nouvelle Voie qu’Asurmen avait découverte. La Voie canalisa la peur et la haine de Jain Zar en une énergie presque tangible qu’elle pourrait libérer au combat.

Jain Zar et Asurmen continuèrent leur exploration dans les ruines des mondes de leur race. Jain Zar s’inquiétait du fait qu’ils n’avaient depuis tout ce temps trouver personne d’autres même si le silence ne la gênait plus, pas plus que les rues vides, les maisons abandonnées et les paysages désolés qu’elle parcourait. De ville en ville, de planète en planète, elle s’était habituée au spectacle de l’annihilation presque complète de son espèce, et son chagrin était si profond devant l’ampleur de la catastrophe qu’elle ne ressentait plus rien. Elle ramassa sur la surface de chaque monde les gemmes inertes, chacune marquant l’endroit où un Aeldari avait été dévoré par l’être malveillant que leur hédonisme avait engendré, espérant un jour y libérer les esprits qui selon elle y était emprisonné. Il devient vit évident que les seuls survivants se trouvaient dans la Toile, et Jain Zar et Asurmen commencèrent leur exploration à l’intérieur, s’éloignant de plus en plus de leurs mondes condamnés dans l’espoir de découvrir des colonies naissantes ou de nouvelles civilisations. Elle y trouva des adorateurs du sang, des changeurs de forme, des tribus guerrières et des marcheurs fantômes à demi-vivants, toutes sortes de déviants et de pirates qui luttaient entre eux pour la domination des tunnels et des petits royaumes de la Toile, comme ils l’avaient fait dans les rues des villes consumées par un dieu insatiable.

À bord de leur yacht de plaisance modifié, le Lance d’Orage, et voyageant dans la Toile, ils furent enfin contactés par un vaisseau commandé par une Aeldari, Mahagrati, qui guida le Lance d’Orage vers une station d’accueil, dans un lieu baptisé Nir Erva Vanamin, une ville faites de plusieurs tours. Ils furent accueillis en descendant du quai par un petit groupe d’Aeldaris, portant des robes de couleur grise et pourpre, taillées dans une étoffe fine qui scintillait à chacun de leurs mouvements. Ils étaient coiffés de façon similaire et portaient des tresses serrées en nattes au niveau de la nuque. L’un d’eux se présenta comme étant Duruvan, et les guida vers le lieu où se trouvait leur dirigeant du nom de Davainesh. Jain Zar remarqua que tout les Aeldaris de ce lieu portait une gemme à l’arrière du crâne. Lorsque Jain Zar et Asurmen rencontrèrent Davainesh, il leur expliqua que les Aeldaris de ce lieu se nommaient les Harmonieux et qu’ils souhaitaient restaurer la grandeur de leur civilisation grâce à la "véritable sagesse de l’amour" en formant à nouveau un tout. Pour parvenir à cet objectif, ils utilisaient des "gemmes d’harmonie", reliant tout les porteurs les uns aux autres afin de partager leurs buts et neutraliser leurs désirs individuels qui avaient été la source de leurs péchés, mais privant les porteurs de toutes intimité. Une Aeldari du nom Allandira expliqua à Jain Zar et à son mentor que les gemmes d’harmonie s’unissaient avec son hôte jusqu’à devenir une part intégrale de son essence. Grâce aux vibrations cosmiques, les porteurs pouvaient les accorder entre elles et partager leurs pensées, leurs affections et leurs craintes afin de briser les divisions et assurer les harmonies. Mais Jain Zar se sentait mal à l’aise très vite, remarquant que tout les Harmonieux étaient quasi identiques : même taille, même corpulence, mêmes traits à part quelques nuances. Les Harmonieux pratiquaient des chirurgies esthétiques pour homogénéiser physiquement leurs membres et se concentrer plus sur leurs esprits que sur leurs corps, souhaitant éviter de resombrer dans les excès des sculpteurs de chair qui se faisaient greffer des ailes et des serres d’oiseau, des danseurs exotiques avec des membres supplémentaires ou des courtisanes aux attributs sexuels modifiés… Sans parler de ceux qui sont allés encore plus loin, et qui avaient fusionné avec la Toile pour devenir quelque chose de totalement étranger…

Asurmen en fut impressionné mais souligna qu’ils n’étaient pas protégés face à des menaces extérieures, se voyant répondre que tout attaquant devenait un Harmonieux une fois frappé par l’illumination de la philosophie de Nir Erva Vanamin. Mais selon Asurmen, il était impossible d’ignorer entièrement les désirs, mais qu’on pouvait les contrôler. Mais Jain Zar voulut savoir plus précisément comment les Harmonieux faisaient pour intégrer à leur groupe ceux qui s’en prenaient à eux. La réponse la glaça quand les Harmonieux révélèrent que les gemmes d’harmonie avaient été crée par Slaanesh, vénéré comme un dieu salvateur par les Harmonieux. Puis brusquement, des Aeldaris tentèrent de poser par la force et par la surprise des gemmes d’harmonie sur le visage de Jain Zar et d’Asurmen. Les gemmes glissèrent de leurs visage et les Harmonieux furent violemment repoussés, sous le regard effrayé de Davainesh qui ne comprenait pas comment ses deux "invités" avaient pu ne pas été contaminé par les gemmes. Asurmen annonça dans une froide et menaçante colère que Jain Zar et lui partaient. Personne ne tenta d’entraver leur progression, et ils arrivèrent vers le dock où se trouvait leur vaisseau spatial. Mais ils ne furent pas dupe, et apercevant des Harmonieux armés les attendant prêt de leur vaisseau, Jain Zar et son professeur les éliminèrent. Au cours du combat, Jain Zar utilisa sa nouvelle capacité, hurlant un cri qui frappa violemment l’un de ses assaillants. Aidant Asurmen qui fut blessé à la jambe, ils prirent le Lance d’Orage et s’enfuirent dans la Toile.

Jain Zar comprit qu’il fallait qu’elle et son mentor trouvent une solution pour leur peuple, avant que la morbide philosophie des Harmonieux n’enchaînent leur espèce aux caprices de l’Assoiffée. Asurmen réconforta Jain Zar en lui assurant que beaucoup au sein de leur peuple n’avait pas entièrement succombé à la dépravation et que la Voie les préservera.[4]

La Visite de Biel-Tanigh

Malgré leur mésaventure avec les Harmonieux, Jain Zar et Asurmen continuèrent leur exploration à bord du Lance d’Orage, découvrant des lieux remplis de maraudeurs et de sombres empires naissants et de regroupements d’Aeldaris malveillants qui avaient connu une croissance rapide après l’effondrement de leur empire stellaire. Jain Zar était devenu plus calme, parvenant à maîtriser la tueuse en elle grâce à une plus grande maîtrise de la Voie, allant jusqu’à oublier peu à peu l’ancienne Faraethil. Jain Zar avait utilisé la forge sur Asur pour améliorer son arsenal. Son vouge comprenait désormais un générateur de champ énergétique pour renforcer la lame monomoléculaire, et il en allait de même pour le Triskèle fixé à sa ceinture. Elle avait également ajouté de nouvelles plaques réactives à son armure au niveau de l’abdomen, des bras et des cuisses, devenant davantage une guerrière errante qu’une vagabond armé.

Un jour, Jain Zar et Asurmen se dirigèrent vers une sorte de bibliothèque du nom de Biel-Tanigh, qui était autrefois un immense centre artistique et philosophique aux archives très fournies. Espérant en apprendre davantage sur leur culture et leur civilisation, ils s’y dirigèrent.

En ces lieux, la Toile était ancienne, et transmettait à ceux qui l’arpentaient un sentiment d’âge et d’antiquité. Les tunnels lumineux aux tons arc-en-ciel cédèrent la place à une ville abandonnée dont les rues baignaient dans le crépuscule rougeoyant d’un ciel sans étoiles. Ils débarquèrent dans un parc à l’abandon et marchèrent dans une ville en ruine avant d’arriver sur une esplanade qui s’étendait derrière un immense bâtiment aux larges colonnes, haut de plusieurs étages. Il était flanqué de deux tours dont l’une s’élevait dans l’ombre d’un soleil argenté. Ils se retrouvèrent devant la grille d’un immense portail, sombre et menaçante, en fer et rehaussée d’une inscription en or où l’on pouvait lire Biel-Tanigh. En l’examinant de plus près, Jain Zar vit un enchevêtrement complexe de barres et de leviers qui faisaient partie d’un verrou en argent dont la surface était entièrement couverte de runes minuscules. La grille était encadrée par deux piliers tout aussi imposants, taillés dans un marbre veiné de rouge et couvert d’inscriptions d’avertissement et de défense. N’y voyant aucune serrure, Jain Zar plaqua son visage contre la grille et aperçut l’ombre de silhouettes sur le sol qui étaient soit très grandes, soit montées sur des socles. Ce fut Asurmen qui comprit que ce n’était pas une barrière naturelle qui obéissait aux lois de l’univers matériel et que ce mur n’était qu’une représentation qu’on ne pouvait ni escalader ni percer. Il posa la main à l’endroit où les deux battants de la grille se rejoignaient - un verrou psychique - et la grille s’ouvrit. Jain Zar se rendit compte que les silhouettes qu’elle avait entrevues étaient des statues, une fois et demie plus grandes qu’Asurmen, et en métal gris fumé. Elles n’avaient pour tout visage qu’un triangle inversé avec des creux pour représenter les yeux. Leurs pieds et leurs mains étaient des lames acérées qui scintillaient dans la lumière argentée. Toutes les statues paraissaient les fixer du regard, ce qui leur fit comprendre qu’ils étaient des gardes qui les laissaient passer. Ils atteignirent un bâtiment qui n’était autre qu’une réplique à plus petite échelle de celui par lequel ils étaient entrés et qui s’ouvrait sur une salle en demi-cercle.

Puis une voix les accueilli, et Jain Zar et son maître firent face à un jeune Aeldari qui se tenait dans l’embrasure d’une porte. Il leur annonça qu’ils étaient les premiers visiteurs à la Bibliothèque de Biel-Tanigh depuis l’avènement de l’Assoiffée. Le jeune Aeldari ne les craignait pas car les gardes de Biel-Tanight les avait jugé non hostiles, ce qui expliquait qu’ils aient pu entrer.

Il se présenta comme étant Maugan Ra. Le Moissonneur des Âmes.

Maugan Ra était un serviteur de Biel-Tanight, chargé avant la Chute de cataloguer les documents, de servir les repas aux maîtres des lieux et d’organiser un peu tout ça. Maintenant son rôle était plus important. Ravi d’avoir enfin de la visite, il guida Jain Zar et Asurmen dans la bibliothèque, leur apprenant qu’il n’avait pas quitté ces lieux depuis la Chute.

Il les dirigea dans une pièce où des bureaux étaient alignés contre des murs de chaque côté et remplie de piliers d’archivage. Un vieux Aeldari était assis, le Mande-Destin Inniathanas, béni par le Corbeau, Grand Interrogateur de la Troisième Sphère, Gardien de l’Arche Ésotérique. Le Mande-Destin Inniathanas était figé dans une intense concentration, et semblait pétrifié, ne bougeant pas d’un pouce. Sa peau était recouverte d’un réseau de lignes évoquant des filandres, si fines qu’elles étaient à peine visibles et qui s’échappaient également des manches de sa robe pour l’enchaîner au bureau. Maugan Ra expliqua que cette toile démoniaque était un résidu d’une incursion du Warp, et qu’il se trouvait à présent dans une pierre gardienne proche de lui, son âme sauvé des appétits de Slaanesh. Si la Bibliothèque de Biel-Tanigh était un lieu d’enseignement, où l’on étudiait des arts et des disciplines d’une nature plus théorique que pratique, les Mande-Destins n’étaient pas immunisés contre le déclin qui affligeait les Aeldaris, bien au contraire. Là où certains se contentaient d’explorer les plaisirs de la chair, les érudits étaient attirés avant tout par les connaissances et la possibilité de libérer tout le potentiel de l’esprit. Certains s’absorbèrent tellement dans leurs recherches qu’ils en oublièrent de manger et boire, alors que d’autres perdaient la raison dans leur quête de réponses à des interrogations de plus en plus abstruses et égoïstes. Pire, raison, logique et humilité furent balayées par l’arrogance et les rituels car aucun d’entre eux ne voulaient plus comprendre l’univers pour le bien de tous mais pour contrôler leur prochain et dominer les esprits de ceux qu’ils jugeaient inférieurs. Ainsi, Biel-Tanigh était devenu un lieu de mort et de dépravation, où l’étude était devenue un culte, et les recherches conduites par le fer et le feu sur le corps des innocents. Les érudits subirent le même sort que le reste de la population, même si quelques-uns, ceux qui se targuaient de ne pas avoir été corrompus, survécurent. Certains partirent pour fuir les spectres apparus après le cataclysme, mais vingt d’entre eux choisirent de rester et désormais libérés de leurs obsessions, les Mande-Destins furent en mesure de se servir d’une chose baptisée l’Asurentesh - un orbe de vision conservée dans la bibliothèque -, aussi puissant que rare afin d’observer les destins et comprendre la nature de la catastrophe qui s’était abattue sur l’Empire Aeldari.[5]

La Vision dans l'Asurentesh

Interloquée, Jain Zar et Asurmen découvrirent l’Asurentesh dans une longue salle garnie de hautes fenêtres, sur une estrade où se trouvait un imposant piédestal qui servait de support à un globe à peu près gros comme deux poings joints ensemble, au sein duquel tourbillonnaient de volutes de brouillard blanc. Présenté par Maugan Ra, ce globe faisait partie d’un mécanisme plus ancien encore que la bibliothèque, et jouait le rôle de processeur central. Une fois activé, son piédestal s’ouvrait comme une fleur en six sections pour révéler une colonne de lumière arc-en-ciel sous l’Asurentesh. L’intensité de la lumière diminua progressivement avant de disparaître pour dévoiler le tronc gracile d’un arbre blanc noueux, guère plus épais que le bras de Jain Zar, dont les branches soutenaient la plaque horizontale au sommet du piédestal. Là, des gemmes ovales, des pierres gardiennes, avaient été placées dans le bois de l’arbre miniature, chacune émettant sa propre énergie. Jain Zar compta huit Pierres-Esprits, celles des Mande-Destins défunts que Maugan Ra avait placé là pour les protéger. Les pierres émettaient une fréquence psychique que pouvaient capter les anciens systèmes élaborés par les anciens Aeldaris, tels que l’Asurentesh, et ainsi communiquer avec les vivants d’une certaine façon, en permettant d’accéder aux mêmes réseaux de données et contenus psychiques à travers des visions de l’avenir comme du passé.

Sur l’incitation de Maugan Ra, Jain Zar plaça les mains sur le piédestal et vit le monde autour d’elle disparaître pour voir apparaître la vierge de sang en elle, libérée de la cage qu’elle avait érigée dans son esprit. Jain Zar ne vit rien de précis, des images fugitives de visages terrifiés, de morts rapides délivrées par sa lance et son Triskèle, d’innombrables vies noyées dans une mare de sang. Elle entendit le hurlement long et perçant de la messagère de la mort et une éternité de massacre se concluant par une fin de dévastation où un dieu ou une déesse, ancien et juvénile, beau et terrifiant, pris dans les flammes, étaient entraîné vers l’abîme pour partager le sort funeste de ceux qui étaient à la fois leurs parents et leurs enfants.

Jain Zar fut ensuite attirée vers le centre d’un abîme ou régnait le calme. L’orbite noire d’un crâne attira son regard et un fantôme pâle vint à elle, l’ombre effroyable d’une vierge, immobile, enchaînée, pleurant des larmes de sang, la bouche cousue avec les tendons de héros déchus. Cela semblait être ni plus ni moins que l’ancienne déesse Aeldari, Morai-Heg ! Bien que le panthéon avait été quasi annihilé, les dieux contactaient leurs enfants depuis les ruines de leur séjour divin pour guider leur destin, et la déesse sorcière voyait en Jain Zar un être à part…

Épouvantée, Jain Zar se libéra de cette vision. Elle compris qu’Asurmen et Maugan Ra avaient aussi eu des visions, mais différentes, mais la Main d’Asuryan proclama que nul ne devait partager leurs visions, une règle qui sera appliqué par les Seigneurs Phénix durant les prochains millénaires. L’Asurentesh deviendra un élément central pour les Seigneurs Phénix, Asurmen étant persuadé que sa quête l’avait mené à Biel-Tanight pour s’emparer de ce globe sacré.

Puis Maugan Ra, au bord des larmes, se lamenta sur l’étai de leur civilisation, proclamant que c’était la fin de leur espèce, mais Jain Zar le réconforta en lui assurant qu’ils pouvaient se battre, ensemble, l’incitant elle et Asurmen à les rejoindre et à apprendre la Voie. Maugan Ra, lassé de rester seul, accepta. Tous ensembles, les trois futurs Seigneurs Phénix installèrent dans le temple d’Asur l’Asurentesh, tandis que Maugan Ra plaçait les dernières Pierres-Esprits des érudits dans la colonne centrale, s’enthousiasmant avec Asurmen sur le fait que cette antique technologie allait offrir les moyens de trouver de futurs alliés et des Pierres-Esprits pour sauver les âmes à l’intérieur. Mais quand le cristal de l’Asurentesh entra en contact avec le piédestal, l’intérieur se remplit d’un nuage magenta, comme de l’encre versée dans de l’eau. Des éclairs aussi fins que des cheveux parcouraient le globe, comme si un orage en était prisonnier et Jain Zar sentit la chaleur quitter la salle, à tel point que des cristaux de glace commencèrent à se former sur le piédestal. Au cœur de la sphère, quelque chose commença à prendre forme et un visage qui semblait à la fois effroyable et magnifique, grotesque et divin apparut. Jain Zar se sentit épiée de loin et comprit que les Démons les avait trouvé…[6]

La Fille de Morai-Heg et de Khaine à la Main Sanglante : la Banshee

Face au danger, Jain Zar et Asurmen allèrent dans l’armurerie et s’armèrent pour défendre le temple. Laissant Maugan Ra à l’abri dans l’armurerie, ils se redirigèrent vers le temple d’Asuryan protégés par une barrière énergétique qui retenaient des hordes de Démonettes. La surface du globe de l’Asurentesh était désormais presque entièrement noire, avec quelques minuscules taches rouges apparaissant çà et là. Puis la barrière de protection céda et Jain Zar affronta les Démonettes, les découpant avec son Triskèle en se battant aux côtés de son maître pour défendre l’Asurentesh convoité par les Démons. Puis soudainement, de nombreuses Démonettes explosèrent dans un nuage de poussière argentée : Maugan Ra était arrivé pour les aider, tenant une arme qui allait faire sa sinistre renommée : un Canon Shuriken.

Puis une ombre apparue et prit une forme plus solide : un Gardien des Secrets, une Démon Majeur de Slaanesh qui se nommait N'Kari.

Le Démon Majeur salua les trois guerriers et leur proposa de devenir des seigneurs de la cour éternelle de Slaanesh en récompense de leur bravoure. Jain Zar avait perçu sans difficulté la faim dévorante de N’Kari, laquelle trouvait un écho dans son propre cœur, si bien que le désir d’entendre à nouveau la joie malsaine de la foule naquit en elle. Elle voulait exécuter la danse du sang en l’honneur d’un dieu immortel qui la reconnaîtrait à sa juste valeur. Ainsi, elle combattrait éternellement sans personne pour l’empêcher d’étancher sa soif de sang, jusqu’à ce qu’elle atteigne le faîte de sa gloire. Elle vit son image reflétée une dizaine de fois dans les yeux du Gardien des Secrets, guerrière adulée comme une demi-déesse par une légion de disciples qui chanteraient sans fin ses louanges. Puis le reflet changea pour se conformer à sa véritable image, montrant le masque qu’elle portait : celle de la messagère de la mort et du destin, la fille de Morai-Heg et de Khaine à la Main Sanglante. La Banshee.

Comprenant enfin que c’était ce qu’elle était vraiment, acceptant la nature de la chose emprisonnée dans son esprit, le fragment ardent de l’âme de Khaine que chaque Aeldari portait en lui. Jain Zar se libéra du regard hypnotique de N’Kari et sut que le Démon n’était qu’un pion. Le Gardien des Secrets exprima sa déception, avouant qu’il avait espéré faire de Jain Zar sa compagne pour l’éternité. Il attaqua la guerrière qui répliqua en lançant son Triskèle d’un revers de la main, l’arme atteignant la créature au milieu de la poitrine, s’enfonçant dans l’armure mystique. Asurmen l’attaqua à son tour, blessant le Gardien des Secrets tandis qu’un coup de pince vicieux l’atteignit à l’épaule. Mais elle concentra sa souffrance et sa peur et hurla, libérant sa rage sous forme d’un faisceau d’énergie plutôt qu’une onde de choc. Le son s’abattit sur le Gardien des Secrets, interminable, et sa peau rosâtre se couvrit de cloques alors qu’il titubait sous la violence de l’assaut psychique. Son armure et ses sabres se brisèrent en mille fragments d’obsidienne et lorsque sa cuirasse tomba au sol, le Triskèle resta fiché dans la chair, dégouttant de sang doré. Enfin Jain Zar franchit la distance qui la séparait du Démon Majeur en trois, puis bondit sur le Gardien des Secrets, lui tranchant au fil de la lame de sa lance la gorge du Démon alors qu’elle faisait un saut périlleux par-dessus son épaule. N’Kari fut banni et Jain Zar, la Banshhe nouvellement née, n’éprouvait plus aucune crainte. Ne restait que le calme et la paix, telle une Tempête du Silence.[7]

La Tempête du Silence

Jain Zar est particulièrement active dans la lutte contre la Grande Ennemie. Elle a souvent mené des centaines de Banshees durant ses campagnes, en les mobilisant sur plusieurs Vaisseaux-Mondes au besoin. Il arrive qu’elle s’absente des siècles d’affilée, mais elle revient inévitablement, et ses temples se tiennent prêts à accueillir leur terrible maîtresse.

À l’issue de son entraînement, Jain Zar voyagea longuement à travers la Toile, pour aider ses adeptes à se perfectionner et pour guider un nombre croissant d’Asuryanis vers la voie du Guerrier. Très vite, chaque Vaisseau-Monde majeur disposa d’un temple dédié à son art, et à ce jour elle continue à leur rendre visite régulièrement.

La Bataille de Valedor

Légende vivante, Jain Zar se bat depuis la Chute de sa race.

En 999.M41, la Flotte-Ruche Tyranide Léviathan s’attaqua au monde impérial de Valedor, ancien monde de l’empire Aeldari connu sous le nom de Dûriel. Afin d’empêcher une fusion entre la Flotte-Ruche Léviathan et la Flotte-Ruche Kraken qui arrivait droit sur Valedor, et les priver mutuellement de leurs évolutions organiques pour donner naissance à des créatures Tyranides redoutables menaçants les Aeldaris, une coalition d’Asuryanis, de Drukharis et d’Arlequins s’en prit à Valedor afin de détruire la planète grâce à un artefact nommé le Cœur de Feu.

Durant la bataille contres les hordes Tyranides qui avaient massacré les impériaux de Valedor, les armées du Vaisseau-Monde de Biel-Tan durent se replier mais ne prirent pas la peine de sceller correctement les portails de la Toile situés aux sommets des plus hautes montagnes, dans la vallée des Dieux. Après que Biel-Tan eût battu en retraite, les nuées Tyranides, menées par les impératifs psychiques du Maître des Essaims, la créature synapse la plus dangereuse de l’Esprit-Ruche, pénétrèrent par centaines par le portail de la Toile de la vallée des Dieux. Les Asuryanis d’Iyanden et les Drukharis du Culte de la Discorde se battirent et un hurlement de détresse psychique résonna dans la Toile tandis que les Aeldaris réalisaient que leur royaume sacré avait été infecté. Les combats furent terribles mais ce fut l’intervention de Jain Zar, aux côtés de cinq autres Seigneurs Phénix, qui permit aux Aeldaris de repousser les Tyranides. La Tempête du Silence se battit en duel contre deux Tyrans des Ruches, sauvant la Toile des appétits du Grand Dévoreur.

Plus tard, Valedor fut détruit par le Cœur de Feu, sa destruction emportant avec elle une vrille de Léviathan.[8]

La Fracture de Biel-Tan

À la fin du 41e Millénaire, Yvraine fut investie de l’énergie d’Ynnead, ouvrant un nouveau chapitre dans l’histoire des Aeldaris qui offrait un espoir pour détruire définitivement Slaanesh. Alors qu’Yvraine était en chemin pour rejoindre le Vaisseau-Monde de Biel-Tan, l’Héraut de Slaanesh, le Masque, avait infiltré Biel-Tan et ouvert la voie à une invasion de Démons de Slaanesh et de Khorne. Le Masque avait atteint la chambre de fer où l’Avatar dormait quand le Vaisseau-Monde n’était pas en guerre. Cependant, son trône était vide, car l’effigie guerrière était déjà partie au combat pour affronter les envahisseurs démoniaques. Le Masque s’était assit en tailleur, puis avait entreprit d’invoquer davantage de ses sœurs pour envahir Biel-Tan.

Un temple de Banshees du Vaisseau-Monde s’aperçut de la présence du Héraut de Slaanesh dans le sanctuaire et les Guerriers Aspects chargèrent vers le trône mais les Banshees succombèrent au regard séducteur de la Démonette. C’est alors que Jain Zar, appelée par ses alliées Arlequins pour intercepter le Masque, apparut dans la salle de l’Avatar, frappant comme l’éclair et décapitant une Démonette à chaque attaque. Les pouvoirs du Masque n’avaient aucun effet sur Jain Zar qui empala l’Héraut Démoniaque contre le plafond en fer du temple. Grâce à la contre-attaque menée par Jain Zar, les Démons de Khorne et de Slaanesh furent circonscrits, puis bannis dans le Warp efficacement.

Les pourparlers qui s’ensuivirent au Dôme des Visions suite à l’invasion entre Yvraine et les Grands Prophètes et les Spirites furent animés. Le Vaisseau-Monde était au bord de la catastrophe car les Démons avaient en partie corrompues le Circuit d’Infinité dans lequel était préservé les âmes des défunts. Le squelette de Moelle Spectrale du Vaisseau-Monde commençait à se désagréger. Lorsque Yvraine tenta de prendre la parole, Jain Zar lui apporta son soutien, déclarant qu’Yvraine parlait avec de nombreuses voix et qu’elle allait les sauver. Lorsque Yvraine déclara qu’Ynnead s’était réveillé, les murmures montèrent suite cette déclaration, murmures qui cessèrent rapidement lorsque Jain Zar s’avança et toisa l’assemblée. Après qu’Yvraine ait expliqué qu’Ynnead serait totalement réveillé par l’acquisition des Épées Déchues et que l’une d’elle, Asu-var, l’Épée des Hurlements Silencieux, se trouvait au cœur de Biel-Tan, elle fut attaquée par un Exarque qui fut jeté à terre par un coup que Jain Zar porta avec le plat de sa lame. Jain Zar fut par la suite témoin de la naissance de l’Yncarne, l’Avatar d’Ynnead, lorsqu’Yvraine enfonça sa main dans la Moelle Spectrale infectée du cœur du Vaisseau-Monde.[9]

La Guerre dans le Labyrinthe

Plus tard, lorsqu’Yvraine et ses partisans empruntèrent la Toile, ils furent attaqué par les Thousand Sons d’Ahzek Ahriman alliés avec des Démons de Tzeentch. L’Archisorcier était désireux de s’accaparer le pouvoir de la Dame des Ombres. Là, en compagnie des Seigneurs Phénix Baharroth et Fuegan, Jain Zar surgit des ombres de la Toile, tournoya et trancha des Démons, permettant d’apporter la victoire aux Ynnari.[10]

La Bataille d'Iathglas

Jain Zar était devenue un soutien à la cause d’Yvraine et des Ynnari. Lorsqu’Yvraine se rendit sur le Monde Exodite d’Iathglas, la Tempête du Silence s’y rendit aussi, comme témoin, près du temple-monde de cette planète alors qu’un vaste rassemblent de Grands Prophètes, d’Autarques, d’Hémoncules, de Prophètes des Ombres et autres chefs Aeldaris et leurs guerriers se mettait en place. Là, ils se livrèrent à des discours et des disputes afin de mener le destin de leur race vers un nouvel avenir débarrassé de l’Assoiffée.

En parallèle, le Prince Noir se resta pas inactif, car à travers Yvraine, beaucoup d’Aeldaris se mirent à espérer qu’un moyen de le vaincre existait, devenant les Ynnaris, ceux qui plaçaient leur foi dans le dieu Ynnead. Mais Yvraine était devenue un mausolée ambulant, abritant les centaines d’esprits Aeldaris morts et qui avaient trouvé refuge en elle, privant l’Assoiffée de son festin. Slaanesh lâcha alors un Gardien des Secrets, Shalaxi Helbane, chargé d’éliminer Yvraine à la tête d’un ost démoniaque.

À la sixième heure du sixième jour de la sixième semaine qui suivit l’arrivée d’Yvraine sur Iathglas, le ciel s’assombrit et sous une pluie acide, apparut depuis les bois Helbane. Une bataille rangée débuta entre les Aeldaris et la coterie démoniaque du Gardien des Secrets. Aux côtés d’Yvraine, de son garde du corps le Visarque, de la mortelle Succube Lelith Hesperax et d’un Solitaire du Chagrin Nocturne, Jain Zar chargea à l’avant et au centre en hurlant son cri de guerre.

Un duel légendaire commença, au cours duquel le Démon Majeur fit tournoyer la hampe de sa lance pour frapper Jain Zar à l’abdomen en plein saut. Mais le Seigneur Phénix s’abandonna à un cri de guerre en portant un revers de sa propre arme d’hast, fendant l’arcade sourcilière d’Helbane dans le but de l’aveugler avec son propre ichor. Le Gardien des Secrets fut mit en difficulté lorsque l’Avatar d’Ynnead, l’Yncarne, apparut du cadavre du Visarque, se jetant sur le Démon Majeur et bloquant sa lance dans son corps, offrant l’occasion à Jain Zar de le toucher au sternum avec sa hallebarde tandis qu’Yvraine l’éventrait, et qu’Hesperax l’aveuglait de ses poignards.

Vaincu, Helbane étincela et se dissipa avant de reprendre consistance, bien que vaporeux, telle une brume matinale. Jain Zar frappa, mais ça lame ne fit que fendre l’air, comme si le Démon n’était pas là. Puis le Seigneur Phénix écouta Helbane annoncer à Yvraine qu’ils n’avaient affronté qu’un écho de son essence véritable, répandant parmi les Aeldaris la frustration et le sentiment de n’avoir été que les jouets de Slaanesh, lézardant ainsi l’alliance fragile qu’Yvraine avait tenté de sceller sur Iathglas.[11]

Le Sang du Phénix

Jain Zar affrontant Drazhar, le plus mortel des Incubes.

Alors que l’Éveil Psychique démarrait suite à l’ouverture de la Grande Faille, les Ynnari étaient devenu une faction importante aux sein des Aeldaris. Néanmoins, Asdrubæl Vect voulait la mort d’Yvraine et avait envoyé l’Incube Drazhar éliminer la Dame des Ombres. Alors qu’Yvraine rencontrait les Autarques dans les vastes et magnifiques plaines du Vaisseau-Monde de Saim-Hann, Drazhar a surgit depuis un portai de la Toile oubliée depuis des millénaire à la tête d’une importante force d’Incubes, d’Hellions et de Fléaux, déclenchant une furieuse bataille. Alors qu’Yvraine était en difficulté devant le Maître des Lames, Jain Zar est apparue à son tour, accompagnée de nombreuses Banshees Huantes, fauchant les Drukharis.

Drazhar se replia et Jain Zar le traqua pendant des mois dans la Toile. Grâce à l’aides des Arlequins du Chagrin Nocturne envoyés par Eldrad Ulthran pour là trouver, Jain Zar arriva avec ses guerrières dans Shaa-dom, une ville en ruines peuplée uniquement de fantasmes et de souvenirs cauchemardesques. C’est dans les vestiges du Boulevard El’uriaq qu’elle affronta Drazhar qui avait préparé une embuscade. La lutte fut féroce mais Drazhar utilisa un dispositif Tourmenteur à son cou, appareil qui projeta un réservoir de désespoir d’une douzaine de Pierres-Esprits de Banshees Huantes, dans un seul élan dévastateur d’énergie psychique. Jain Zar tituba et fut coupée en deux par Drazhar au niveau de la taille. Les deux parties de son corps furent entraînés dans la dimension de l’ombre par des Mandragores qui emmenèrent ses restes dans les profondeurs d’Ælindrach pour les dévorer.

Le cri de mort de Jain Zar fut ressenti par Yvraine qui pria Ynnead de venir en aide au Seigneur Phénix. Ynnead transperça le corps déchiré d’une des Banshees Huantes qui avait été lors des combats dans Shaa-dom, une Exarque du nom de Qintui’yenh. Elle se leva, ressuscitée par le Dieu de la Mort, ramassa ses lames et abattit les Mandragores. Qintui’yenh retrouva les plaques d’armure tachées de sang de Jain Zar, disposées sur le squelette d’un Ogryn, et plaça le masque du Seigneur Phénix sur son visage, permettant la résurrection de Jain Zar.

Le Seigneur Phénix massacra les créatures d’Ælindrach, mit en sécurité les Pierres-Esprits de ses filles tombées au combat, et se dirigea vers un portail de la Toile qui l’amena dans le Vaisseau-Monde de Zandros où Yvraine et des Ynnari l’accueillirent. Zandros était un Vaisseau-Monde perdu dans les annales de l’histoire, ravagé par les ondes de choc psychiques de la Chute car trop prêt de l’Œil de la Terreur. C’est dans ce Vaisseau-Monde que le Seigneur Phénix Karandras avait affronté en duel Arhra, le Père des Scorpions et l’avait vaincu.

Jain Zar noua un ruban cramoisie autour de son bras à la manière de la nouvelle foi, un symbole clair de son allégeance à Ynnead ainsi qu’à Khaine. À Zandros, une nouvelle page de la légende de Jain Zar c’est écrit.

Grâce aux agents Drukharis placés au sein des Ynnaris, Drazhar apprit la présence d’Yvraine à Zandros. Arrivé sur les ruines du Vaisseau-Monde, il fit face à Jain Zar sur la Place du Panthéon de l’Unité de Zandros. Jain Zar et Drazhar commençèrent leur ultime duel, alors que tout autour d’eux, les Asuryanis de Saim-Hann, les Banshees Huantes, et les Drukharis s’affrontaient. Jain Zar combattit en conservant ses forces, puis alla de plus en plus vite, s’aidant de son lien spirituel avec Yvraine et la puissance d’Ynnead qui se manifestait à travers cette connexion. Puis Jain Zar désarma Drazhar et empala le Maître des Lames avant de lui couper la tête avec son Triskèle.

Les derniers Drukharis furent tués ou chassés et les Asuryanis et les Ynnari quittèrent Zandros. Jain Zar disparut, laissant à Yvraine son ruban rouge derrière elle.

Jain Zar avait vaincu Drazhar, mais le Maître des Lames était-il vraiment mort ?[12]

Sources

Pensée du Jour : « Que la volonté de l’Empereur soit votre flambeau pour terrasser les ombres. »
  • Codex Craftworlds, V8
  • Codex Eldars, V6
  • THORPE GAV, Asurmen - Hand of Asuryan, Black Library, 2015
  • THORPE GAV, Jain Zar - La Tempête du Silence, Black Library, 2017
  • Warhammer 40 000, Zones de Guerre Valedor, 2014
  • Gathering Storm - Livre II : La Fracture de Biel-Tan, produit par le design studio Games Workshop, 2017
  • Warhammer 40 000 - Éveil Psychique : L'Essor du Phénix
  • Warhammer 40 000 - Blood of Phenix
  1. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre I, II de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  2. Informations issues de Asurmen - Hand of Asuryan, Chapter XII, XIV de THORPE GAV, Black Library, 2015 Thorpe et traduit et résumées par Guilhem.
  3. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre III, IV, V de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  4. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre VI, VII de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  5. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre VIII, IX de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  6. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre IX de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  7. Informations issues de Jain Zar - La Tempête du Silence, Chapitre X, XI de THORPE GAV, Black Library, 2017 et résumées par Guilhem.
  8. Informations issues de Warhammer 40 000, Zones de Guerre Valedor, 2014 et résumées par Guilhem.
  9. Informations issues de Gathering Storm - Livre II : La Fracture de Biel-Tan, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  10. Informations issues de Gathering Storm - Livre II : La Fracture de Biel-Tan, produit par le design studio Games Workshop, 2017 et résumées par Guilhem.
  11. Informations issues de Warhammer 40 000 - Éveil Psychique : L'Essor du Phénix et résumées par Guilhem.
  12. Informations issues de Warhammer 40 000 - Blood of Phenix - Into Shadow - Slender Hopes - From Death - New Faith et résumées par Guilhem.