Fléau

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« Tu crois qu’il s’agit d’une pluie d’été ? C’est le sang de ceux qui ont croisé les Fléaux, mon gars ! Tu ne peux pas les voir, mais tes camarades pendent déjà des spires et des créneaux de la Ville Haute comme des fruits morbides sur le point d’éclater. C’est de là, empalés, qu’ils se vident de leur sang, grognant et en gémissant. Non ! Ne lève pas les yeux ! Croise le regard d’un gardien, et tu iras les rejoindre… »
- Edric Main-qui-tremble, le plus vieil esclave du Puits Gomor.
Un Fléau.

Si un étranger escaladait les spires de la Ville Haute et observait les pics alentour, il pourrait distinguer des silhouettes ailées planer dans les courants ascendants de Commorragh. S’il y regardait de plus près, il reconnaîtrait les Fléaux, des Drukharis physiquement modifiés afin de devenir des créatures étranges. Toutefois, s’il s’attardait trop, il risquerait fort d’être repéré par ces oiseaux inquiétants et de finir empalé sur les pieux qui parsèment leurs aires…

Les Fléaux tiennent un rôle essentiel à Commorragh. Les intrigues de la Cité Crépusculaire nécessitent en effet des échanges d’informations constants. Sans cela, même la Kabale la plus influente serait impuissante. Or, même les transmissions les plus secrètes peuvent être interceptées et décryptées, et toute forme de communication psychique est prohibée. Ainsi l’aristocratie des Drukharis est prête à payer des sommes dispendieuses aux Fléaux pour qu’ils leur servent de messagers. Chaque missive est enduite de poisons dont le seul destinataire - du moins en théorie - possède l’antidote. Les Fléaux sont si vitaux à Commorragh qu’en tuer un sera suivi d’une punition de la part des plus hauts échelons de la société commorrite, assortie d’un trépas des plus douloureux.

La métamorphose d’un Kabalite en Fléau fait appel à des techniques très avancées et à des opérations chirurgicales longues et douloureuses. Un Drukhari particulièrement riche et désabusé peut ainsi rendre visite aux Hémoncules afin que ses os soient vidés et rendus creux par les perceuses d’un Talos, que de nouveaux muscles soient greffés à son torse et que de larges ailes ainsi que des injecteurs de stimulants soient fixés à son dos pour qu’il soit en mesure de voler. Même si ces opérations réussissent, l’individu ne sera pas encore un Fléau à part entière, car il devra se rendre auparavant jusqu’aux aires où nichent ses nouveaux congénères. Ses ailes endolories l’emportent difficilement des oubliettes des Hémoncules jusqu’aux sommets des spires. Mais pour cela, il doit affronter l’épuisement, les gangs de Hellions, l’agressivité des Écumeurs et toutes les terrifiantes créatures ailées de la Cité Crépusculaire. Celui qui parvient à achever ce pèlerinage gagne le droit de devenir un Fléau, un membre d’un groupe de mercenaires sans foi ni loi qui considère toutes les autres créatures vivantes avec dédain.

Beaucoup de Fléaux, en particulier les plus vieux qu’on nomme Solarites, se sont tant éloignés de l’être qu’ils étaient auparavant que des plumes leur poussent sur la peau et à la place des cheveux, et ont même parfois des cranes allongés. Tous les Fléaux sont avides de sang et de combats, et grâce aux fortunes que leur payent les Kabales, ils peuvent se procurer des armes rares et coûteuses. Leurs Cuirasses Fantômes, souples et poreuses, sont faites de résine durcie et injectée de poches de gaz plus léger que qui accorde au porteur une protection substantielle sans perte de mobilité. Cette armure projette en outre un champ de force restreint autour de son porteur, lui permettant de résister aux tirs les plus puissants qui zèbrent le ciel. Plus d’un emplacement d’arme antiaérienne s’est tu prématurément, avant qu’un vol de Fléaux indemnes s’abatte sur lui.

Les Fléaux préfèrent engager l’ennemi à distance car ils sont soucieux d’épargner leur corps modifié. Ils font pleuvoir des salves destructrices et se délectent des cris de douleur de l’adversaire grâce à leurs sens aiguisés, avant de s’envoler pour semer la mort ailleurs. Les armes des Fléaux sont conçues pour être utilisées en plein vol, la plus répandue est la Carabine Éclateuse, une version perfectionnée du Fusil Éclateur, dotée d’une cadence de tir infernale. Un vol de Fléaux armés de Carabines Éclateuses peut lâcher une grêle de projectiles empoisonnés, fauchant l’infanterie ou les monstruosités organiques en quelques instants. Lorsqu’ils sont équipés de Lacérateurs, ces mercenaires ailés peuvent tendre de grands filets de monofilaments barbelés qui tranchent à travers les hordes denses ou les rangs de fantassins. Toutefois, lorsqu’ils affrontent un adversaire mécanisé, les Fléaux emploient une variété d’armes avec lesquelles ils sèment la destruction. Les Fusils Disrupteurs libèrent l’énergie électromagnétique des soleils captifs de Commorragh en une puissante décharge, et la lance de feu émet un rayon cuisant qui atomise l’ennemi sur place.

Médias Externes

Source

Pensée du Jour : « La fin justifie les moyens. »
  • Codex Drukhari, V8